En ralliant la Firip, Orange montre son soutien au Plan THD du gouvernement

L’opérateur historique vient d’annoncer qu’il rejoignait la Fédération des industriels des réseaux d’initiative publique (Firip), organisme rassemblant les acteurs qui déploient et opèrent les réseaux très haut-débit dans les zones les moins peuplées du territoire français. Seul grand opérateur membre de la Firip, Orange rappelle ainsi qu’il soutient le Plan THD du gouvernement… s’opposant ainsi à la stratégie d’isolement de SFR.

Source : En ralliant la Firip, Orange fait un pied-de-nez à SFR

Selon la justice belge, Skype est un opérateur télécoms

La cour d’appel d’Anvers vient de rendre un jugement selon lequel Skype est « indiscutablement » un opérateur de télécommunications, un statut loin d’être anodin qui devrait imposer de nouvelles obligations légales et fiscales à la filiale de Microsoft.

En France, il avait été annoncé il y a un an que la firme de Redmond s’apprêtait à se déclarer en tant qu’opérateur télécoms auprès de l’Arcep, après plusieurs années de refus. Aux dernières nouvelles, on attend encore…

Source : La justice belge considère Skype comme un opérateur de télécommunications

Etats-Unis : la fin de la neutralité du net actée en décembre ?

Le processus enclenché au printemps dernier devrait trouver son épilogue vers la mi-décembre avec un vote définitif par la Commission fédérale des communications (FCC), entérinant la fin de la neutralité du net aux Etats-Unis.

Source : La fin de la neutralité du net aux USA devrait être actée en décembre

Le président de l’Arcep veut démanteler Google

Considérant Internet comme un bien commun, Sébastien Soriano fustige « une forme de capitulation dans le débat public » face à la domination des GAFA. « Taxer les géants du Web ne suffira pas à mettre à bas leur domination », estime-t-il, « la question n’est pas « Faut-il démanteler Google ? », mais « Comment démanteler Google ? » ».

Il faut déterminer quels sont les leviers de régulation à mettre en place pour rouvrir le jeu, faire émerger des alternatives aux Gafam respectueuses des droits humains et des valeurs qui sont les nôtres.

Source : Démanteler Google est la seule solution (Soriano, Arcep)

Sanctionné en Europe, Google est aussi dans le viseur aux Etats-Unis

Après l’amende record de 2,4 milliards d’euros qui lui a été infligée en Europe pour abus de position dominante, Google fait l’objet d’une enquête de la justice de l’état américain du Missouri, qui lui reproche des faits similaires.

Source : Sanctionné en Europe, Google aussi dans le viseur aux Etats-Unis

L’Internet toujours un peu moins libre en France

Dans l’édition 2017 de son rapport annuel sur l’état des libertés sur Internet dans le monde, l’ONG américaine Freedom House juge que la situation en France continue à se dégrader. La note de 26 sur 100 (0 étant la meilleure, 100 la pire) attribuée à la France n’est certes pas catastrophique, mais la trajectoire des dernières années (20 sur 100 il y a 5 ans) traduit une évolution négative, notamment en matière de respect des droits individuels des internautes.

Source : L’Internet en France jugé encore un peu moins libre qu’avant

Loi Renseignement : les « boîtes noires » désormais actives

Le président de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) a annoncé la mise en activité, depuis un mois, des boîtes noires nées de la Loi Renseignement, et qui sont censées aider les services de renseignement à analyser les données de connexion récupérées sur Internet afin de détecter les éventuelles menaces terroristes.

Source : Loi Renseignement : les boîtes noires sont désormais actives

L’intérêt croissant des GAFA pour les infrastructures du Web

Il y a quelques jours, la holding japonaise Softbank et les deux géants du Web Amazon et Facebook ont annoncé leur collaboration dans le cadre du déploiement, d’ici à 2020, d’un nouveau câble transpacifique, baptisé Jupiter. Si cette initiative n’est pas une première, « il va être intéressant de voir si Google, Facebook, Microsoft et Amazon continuent à trouver des partenaires pour construire les câbles, ou s’ils finiront par construire les câbles eux-mêmes pour leur propre utilisation », estime Alan Mauldin, directeur de recherche chez TeleGeography.

Après avoir accaparé une grande partie des contenus numériques du Web, les GAFA vont-ils mettre la main sur l’Internet « physique » ?

Source : Les câbles d’Internet : qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?

TF1 et SFR enterrent la hache de guerre

TF1 et SFR ont annoncé hier la signature d’un « accord de distribution global » mettant fin à leur litige, et permettant la reprise du service de rediffusion des chaînes de TF1 auprès des clients de l’opérateur après plus de trois mois d’interruption. Le groupe de télévision a donc finalement obtenu gain de cause dans le cadre d’un accord financier, dont le montant n’a pas été communiqué (moins de 20 millions d’euros ?), SFR passant à la caisse en contrepartie de nouveaux « services innovants ».

Les autres opérateurs vont-ils, eux aussi, devoir se plier aux conditions du groupe média ? A suivre…

Source : Droits TV : SFR plie devant TF1 mais obtient des services « innovants »

Etats-Unis : Altice lance une box triple play et débarque dans le mobile

La société de Patrick Drahi a annoncé la semaine dernière le lancement d’une box permettant à ses abonnés d’avoir accès à Internet, à la téléphonie fixe et à la télévision, une première sur le marché américain. Altice va par ailleurs utiliser le réseau de Sprint – dont le projet de fusion avec T-Mobile vient d’échouer – pour commercialiser des services mobiles aux Etats-Unis.

Sources :
Altice dégaine une box aux Etats-Unis
Altice USA va débarquer dans le mobile grâce à l’opérateur Sprint

Mails, navigation Internet, stockage des données : comment réduire son impact énergétique au bureau

Source : Mails, navigation Internet, stockage des données : comment réduire son impact énergétique au bureau

Lire et écrire des emails, imprimer un rapport, utiliser son smartphone, organiser une visioconférence avec son ordinateur portable… Le quotidien de millions de travailleurs ne se vit plus aujourd’hui sans outils informatiques et numériques.

Si ces équipements ont contribué à « dématérialiser » les façons de travailler, cette dématérialisation n’est cependant pas sans coût énergétique.

On estime ainsi que 215 milliards de mails (hors spam) ont été échangés chaque jour le monde en 2016… et quelque 180 millions de recherches effectuées sur Google. Pour permettre toutes ces opérations, il faut des serveurs, des routeurs, des data centers, des terminaux…

Mais il est possible, et en fait assez simple, d’adopter les bons réflexes pour être plus économe en énergie et en ressources sur son lieu de travail, comme le souligne un récent guide conçu par l’Ademe.

BFM Business veut également faire payer les opérateurs

Dans la droite ligne du mouvement initié par TF1, la chaîne d’information en continu entend, elle aussi, être rétribuée par les opérateurs pour la réutilisation de son signal. Ironie de l’histoire, BFM Business fait partie du groupe Altice, également maison-mère de SFR… L’opérateur au carré rouge pourrait-il décemment lui accorder ce qu’il refuse à TF1 depuis des mois ?

C’est assez facile de convaincre SFR de nous rémunérer. (…) Mais SFR ne veut pas rémunérer cette chaîne s’il n’y a pas d’autres opérateurs qui la rémunèrent aussi.

Source : Droits TV : BFM Business veut également faire cracher les opérateurs

THD : L’Arcep rend son avis au Sénat

Quelles sont les conditions pour atteindre les objectifs du plan France Très Haut Débit ? Quel accueil faire à la proposition de SFR de « fibrer » seul la France ? Sébastien Soriano, le Président de l’Arcep s’est efforcé de répondre à ces deux questions sur lesquelles le Sénat l’avait saisi durant l’été.

S’inquiétant des retards de déploiement de la fibre dans les villes et territoires moyennement denses, il a appelé de ses vœux une nouvelle répartition de ces zones (actuellement 80% pour Orange et 20% pour SFR) entre les opérateurs, pour « utiliser toutes les volontés d’investissements qui se manifestent en ce moment ».

Par ailleurs, le Président de l’Arcep est venu freiner les ambitions de SFR de fibrer seul le territoire français.

La volonté [de SFR] d’investir dans les zones les plus rurales n’est acceptable que si cela se fait en plein accord avec les porteurs de projet de Réseaux d’initiative publique, ce qui signifie pas de débauchage, d’intimidation ou de double déploiement sans concertation.

Source : Très haut débit : l’Arcep veut un « repartage » des zones moyennement denses

Débat : Google est‑il l’ami de la production et de la circulation des idées ?

Source : maschinengeschrieben, CC BY-SA

Tandis que le PDG de Google France annonce d’importants recrutements, le géant de l’Internet poursuit une tournée auprès de 100 villes de France sous le signe de la formation au numérique. Or, les résultats de travaux de plus en plus nombreux à se pencher sur le pouvoir exercé par les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) sur nos sociétés vont à l’encontre de la perception très positive dont témoignent bon nombre d’utilisateurs à l’égard de Google (universitaires y compris).

Source : Débat : Google est‑il l’ami de la production et de la circulation des idées ?

Alors que, sur le même support, un universitaire se demande s’il ne faudrait pas considérer Google comme un service public, la réflexion de Julien Falgas apparaît beaucoup plus lucide et éclairée.

Bien sûr que Google rend des services à un grand nombre d’utilisateurs chaque jour dans le monde. Mais contrairement à ce que l’on pense, ils ne sont pas gratuits, bien loin de là. Si nous ne les payons pas en monnaie sonnante et trébuchante à chaque utilisation, ils nous coûtent en réalité deux fois, de deux manières différentes.

D’une part, chaque fois que nous achetons les produits ou services qui font de la publicité via Google, que nous les acquérions ou non via une annonce Google, nous payons avec le produit une partie du prix de la publicité faite par l’annonceur dans Google.

D’autre part, c’est le sujet de l’article de Julien Falgas, et c’est nettement plus préoccupant, nous payons chaque utilisation de notre liberté de penser, façonnée par l’ordre et la manière dont Google nous présente ses résultats de recherche.

On peut évidemment en dire autant de beaucoup de médias vivant de la publicité, sur Internet ou à la TV, qui cherchent à nous manipuler, et y parviennent beaucoup plus souvent qu’on ne le croit, et en outre polluent toutes nos consultations & visionnages d’incitations à consommer, souvent très éloignées de nos intentions lorsque nous voulons lire un article sur le net ou voir une émission de TV.

Si le débat est aujourd’hui également pollué, c’est parce que la doxa actuelle vise, de plus en plus, à rentabiliser ou externaliser les services publics, et rend les frontières floues. Cela tend à déplacer le débat sur gratuit / payant, alors qu’il faudrait s’interroger sur intérêt collectif / intérêts privés.

Personnellement, j’ai la chance d’avoir les moyens de payer des impôts, et je préfère contribuer par ces impôts au financement de services publics utiles à toutes et tous, qui seraient de facto gratuits pour les moins riches d’entre nous si l’impôt était réellement progressif et redistributif – ce qui certes est de moins en moins vrai par les temps qui courent.

Quant à ceux qui tirent profit financier de leurs activités, même si elles semblent gratuites pour (à) une grande partie des utilisateurs, qu’ils paient des impôts sur chaque territoire où ils exercent leur activité, à hauteur du profit qu’ils en retirent. Cela permettra de financer plus largement des services d’intérêt collectif dans le respect de notre souveraineté nationale et de la démocratie. Car, même si nous ne sommes pas toujours satisfaits, loin s’en faut, des mesures prises par ceux que nous élisons, ce sont eux qui décident quoi faire de l’argent public : des écoles, des routes, des hôpitaux… et des informations ou des services gratuits accessibles à tous sur Internet.

Et pour en finir avec Google, à tous les sens du terme, rappelons qu’il existe Qwant, un moteur de recherche gratuit, européen, qui respecte la vie privée de ses utilisateurs, et non pollué par la publicité. Ah, cela ne ressemblerait-il pas à un vrai service public ?

Quand le smartphone et les réseaux sociaux nous rendent malades

Si le smartphone fait partie de notre quotidien et nous rend de nombreux services, de récentes recherches montrent qu’il présente des risques dont ses utilisateurs doivent se méfier. Les personnes, adolescents comme adultes, qui l’utilisent très fréquemment, notamment pour la consultation de leurs réseaux sociaux, seraient susceptibles de devenir « addict », anxieuses et déprimées. Pour en savoir plus, voici un article de deux professeurs de l’université d’Aix-Marseille, qui s’appuie sur une autre de leurs publications, plus conséquente, dans la Revue française des sciences de l’information et de la communication.

Source : Mobile-déprime et e-anxiété, quand les réseaux sociaux nous rendent malades