Fractures numériques : les paradoxes d’une France connectée

Une intéressante analyse des disparités autour de la connexion à Internet dans notre pays, entre les 3,4 millions de foyers encore dépourvus d’accès (pour des raisons géographiques, générationnelles ou sociales) et les internautes surconnectés qui optent pour la « déconnexion volontaire ».

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Source : Les fractures numériques : paradoxes d’une France connectée

Face aux robots et à Uber, la solution du revenu universel ?

Un article qui manie volontiers les raccourcis, mais qui donne la parole à deux experts de la question du numérique au travail, qui invitent les politiques à étudier la question du revenu universel.
L’ancien Président du Conseil National du Numérique, Benoît Thieulin, déplore notamment que cette idée, présentée dans le rapport Travail, Emploi, Numérique : les nouvelles trajectoires de janvier dernier, n’ait pas été évoquée dans la loi El Khomry : « Ils nous ont écoutés poliment, mais n’ont rien gardé dans le projet de loi. » Quant à Vincent Huguet, cofondateur de Hopwork, plateforme d’encadrement du travail indépendant, il s’interroge sur les avantages et les inconvénients d’un tel système.

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Source : Face aux robots, à l’IA et autres Uber, l’idée du revenu universel suit son chemin en France

Ubérisation (chapitre 1)

Depuis bientôt deux ans et la création du néologisme « ubérisation » par Maurice Lévy, ce mot réuni ambition, espoir et crainte sur l’économie de demain. Les agences de permis de conduire avec Ornicar, les notaires avec Testamento, les hôteliers avec AirBnB, les cas d’usages se multiplient renforçant les débats voir les manifestations d’opposition.

Source : Ubérisation (chapitre 1)

Un article co-signé par Jean-Michel Huet, associé au sein du cabinet BearingPoint et Sébastien Crozier, président CFE-CGC Orange

L’utilisation des données médicales par le docteur Google fait déjà polémique

A la base, le projet de Google semblait plutôt louable : s’appuyer sur l’intelligence artificielle (IA) et le Big Data pour élaborer une plateforme à destination du monde médical, permettant de diagnostiquer les risques pour des patients de développer certaines maladies en fonction de leurs antécédents.

Dans ce cadre, un contrat avait été passé entre DeepMind, entité de Google dédiée à l’IA, et un organisme britannique gérant trois importants hôpitaux londoniens. Assez strict, cet accord prévoyait évidemment l’anonymisation des données… Mais voilà : vérification faite, cette anonymisation n’est pas effective pour tous les patients. Dans certains cas, on retrouve au milieu des données photos, noms, numéros de sécurité sociale et, plus gênant encore, des informations médicales n’entrant pas dans le champ d’application des maladies suivies (concernant l’utilisation de drogue, le recours à l’avortement, un signalement de séropositivité…).

Ou quand docteur Google se transforme en Mister Big Brother…

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Sources :
Royaume-Uni : Google DeepMind fouille dans les dossiers médicaux de 1,6 million de patients
Revealed: Google AI has access to huge haul of NHS patient

Le pire de la high tech: arme smartphone, matelas anti-infidélité, business de la délation…

Quand des entrepreneurs cyniques mettent les nouvelles technologies au service des plus bas instincts de l’être humain, cela donne une série de produits et d’applications au mieux moralement discutables, au pire carrément effrayants. Revue de détail.

Source : Le pire de la high tech: arme smartphone, matelas anti-infidélité, business de la délation…

Si l’article avait été publié le 1er avril, cela aurait pu ressembler à une grosse farce… Il n’en est rien. Et si certaines applications peuvent prêter à sourire pour un adulte sain d’esprit, leurs effets sont réellement dévastateurs sur les enfants et les adolescents. Parents, protégez donc votre progéniture avant que leur monde ne bascule dans le cauchemar permanent !

Chatbots, vidéo et réalité virtuelle : Facebook dévoile son « projet sur dix ans »

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, ouvrait la conférence annuelle de l’entreprise, « F8 », consacrée aux développeurs.

Source : Chatbots, vidéo et réalité virtuelle : Facebook dévoile son « projet sur dix ans »

Que doit-on penser des messages « politiques » d’acteurs pour qui la « liberté d’expression » représente d’abord et avant tout une opportunité de business ? That’s the question…

L’Union européenne veut mieux protéger le secret des affaires

Le projet de directive est débattu en séance plénière à Strasbourg, mercredi. Les eurodéputés Verts s’inquiètent de ses effets pour les lanceurs d’alerte et les journalistes qui divulguent des informations confidentielles.

Source : L’Union européenne veut mieux protéger le secret des affaires

Quand la surveillance de masse conduit à l’autocensure

Une étude de la revue américaine Journalism & Mass communication quarterly vient mettre à mal, preuves à l’appui, l’argument du « Rien à cacher », brandi par les partisans d’un accroissement de la surveillance de nos vies. Elle montre en effet statistiquement comment la menace d’une surveillance de masse conduit les internautes à s’autocensurer, en n’exprimant pas leurs opinions lorsque celles-ci sont minoritaires. Elle justifie ainsi l’image du panoptique maintes fois employée par Laurent Chemla dans ses pamphlets contre la Loi Renseignement.

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Source : L’autocensure des idées minoritaires, conséquence de la surveillance de masse

Objets connectés: un avenir radieux pour la santé et morose pour le bien-être ?

En France, certains industriels et spécialistes voient dans les objets connectés permettant de mesurer le nombre de pas ou encore le rythme cardiaque un marché peu pérenne. L’intégration de ces appareils dans une logique de prévention pourrait changer la donne. Les appareils de santé connectée, eux, suscitent l’intérêt des géants pharmaceutiques, mais doivent encore convaincre les praticiens pour s’imposer.

Source : Objets connectés: un avenir radieux pour la santé et morose pour le bien-être ?

Le FBI se passe d’Apple pour faire parler l’iPhone d’un terroriste

C’est la fin d’un bras de fer de plusieurs semaines entre le FBI, qui souhaitait pouvoir accéder aux données contenues dans l’iPhone d’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino (2 décembre 2015, 14 morts), et Apple qui refusait de collaborer, pour ne pas créer « un dangereux précédent ». Le FBI avait lancé une procédure d’injonction judiciaire, et on s’orientait vers un procès, lorsque les autorités ont finalement annoncé avoir « accédé avec succès aux données stockées sur l’iPhone » et n’avoir « plus besoin de l’assistance d’Apple ».

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Au-delà de l’identité du mystérieux « tiers » (une société israélienne spécialiste du mobile ?) qui a fourni la solution technique permettant de débloquer l’iPhone, cet épilogue laisse en suspens un certain nombre d’interrogations, remettant notamment sur le tapis la question de l’antagonisme entre sécurité publique et protection de la vie privée. Certes, l’appareil à « cracker » était celui d’un terroriste, mais demain, ce pourrait celui de n’importe qui, et ce avec beaucoup moins de publicité : à défaut d’une victoire juridique, les autorités pourraient bien avoir remporté une victoire technique bien plus menaçante pour nos libertés.

Source : Le FBI n’aura pas eu besoin d’Apple pour débloquer l’iPhone de San Bernardino

« Tant que la déconnexion ne sera pas imposée par l’entreprise, ça ne marchera pas »

Magali Prost est docteure en psychologie ergonomique, maîtresse de conférence à Nanterre, et travaille sur les usages des nouvelles technologies dans des contextes de travail et de formation. Elle s’est intéressée aux effets de l’hyperconnexion, et a suivi l’expérimentation au sein d’un grand groupe français d’un système de blocage d’envoi des mails en dehors des horaires de bureau. Elle nous livre son analyse de la question.

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Source : Mails professionnels : « Tant que la déconnexion ne sera pas imposée par l’entreprise, ça ne marchera pas »

Big data : les banques craignent le casse du siècle

Identité, déplacements, goûts… Les banques détiennent dans leurs coffres une mine d’or constituée des données personnelles de leurs clients. Un trésor qu’elles entendent défendre à leur profit, contre toutes les convoitises.

Source : Big data : les banques craignent le casse du siècle

La fin du salariat est-elle inéluctable ?

Sur cette question très sensible, on a surtout entendu jusqu’à présent s’exprimer les experts du monde du travail. Dans sa récente étude sur « L’évolution du travail », ADP, outsourceur spécialisé dans la gestion des ressources humaines, a interrogé des employeurs et des salariés des grandes régions développées.

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La presse fait état des résultats concernant la France, qui montrent que les travailleurs sont bien conscients des mutations en cours. Voici un extrait de l’article de Challenges qui dévoile les principaux chiffres.

Est-ce la fin des carrières en entreprise ?

En tout cas, les Français le pensent puisqu’ils sont 53% à anticiper qu’ils pourront – et devront sans doute – travailler là où leurs compétences sont nécessaires, sans lien de fidélité à une seule entreprise. Aujourd’hui la « carrière » repose souvent sur une succession d’expériences et de postes dans la vie d’un homme ou d’une femme, au sein d’une même entreprise ou de plusieurs. Or, pour 47% des personnes interrogées en France, les entreprises embaucheront dans l’avenir exclusivement des travailleurs contractuels, au cas par cas. Ainsi la masse salariale pourrait se changer en un ensemble de freelance ou collaborateurs temporaires.

Avec cette révolution du travail anticipé, c’est la notion de salaire garanti chaque mois qui serait remise en question puisque 56% des personnes interrogées estiment qu’elles seront payées en temps réel, à la mesure de leur contribution professionnelle.

La carrière telle qu’on l’entend aujourd’hui pourrait même ne plus avoir de fin… Plus de la moitié des Français consultés pour l’enquête (57%) considèrent que dans le futur, il n’y aura plus d’âge standard de départ à la retraite.

Pour en savoir plus, consultez l’étude complète d’ADP.