Olivier Passet, Xerfi – De la mondialisation sauvage à l’automatisation barbare – Politique éco – xerficanal-economie.com

Source : Olivier Passet, Xerfi – De la mondialisation sauvage à l’automatisation barbare – Politique éco – xerficanal-economie.com

Comme souvent, en quelques minutes, Olivier Passet nous permet de prendre du recul sur les phénomènes à l’œuvre pour nous poser les bonnes questions, en l’occurrence : retrouver une croissance porteuses d’emplois…

Alcatel : le méga-bonus de Michel Combes ramené à 7,9 millions d’euros

Un conseil d’administration de l’équipementier télécoms s’est tenu jeudi soi et devait revoir en présence de l’ancien directeur général d’Alcatel-Lucent les conditions d’attribution de ses primes, dont le montant avait été fixé initialement à 14 millions d’euros.

Source : Alcatel : le méga-bonus de Michel Combes ramené à 7,9 millions d’euros

Suite du feuilleton démarré la semaine dernière.

Repenser le travail à l’ère numérique : le pari du rapport Mettling

Les mutations du travail portées par le numérique sont au coeur du rapport Mettling bientôt remis à la ministre du Travail, Myriam El Khomri

Source : Repenser le travail à l’ère numérique : le pari du rapport Mettling

Un sujet à suivre, dans la droite ligne des questions que nous avons évoquées lors de notre université d’été 2015 « Enjeux de la numérisation de nos vies », dont nous aurons bientôt l’occasion de reparler…

J’ai réalisé que j’étais exploité (et que je ne pouvais rien y faire) – Rue89 – L’Obs

Source : J’ai réalisé que j’étais exploité (et que je ne pouvais rien y faire) – Rue89 – L’Obs

Une manière amusante d’évoquer le dernier livre de Dominique Cardon & Antonio A. Casilli : « Qu’est-ce que le Digital Labor ? », dont vous pouvez retrouver des extraits sur INAglobal.

Elections aux Etats-Unis : et si l’algorithme de Google déterminait le vainqueur?

Des chercheurs américains ont fait une découverte qui fait froid dans le dos: il y aurait un « effet de manipulation des moteurs de recherche ». Dans leur étude, ils pointent du doigt l’influence que pourrait avoir l’algorithme de Google sur l’issue de l’élection présidentielle.

Source : Elections aux Etats-Unis : et si l’algorithme de Google déterminait le vainqueur?

Michel Combes, l’homme de la semaine ?

Depuis l’annonce du parachute doré de Michel Combes (près de 14 millions d’euros) alors qu’il quitte Alcatel-Lucent pour entrer chez Altice et prendre la direction de SFR-Numericable, « tout le monde s’étrangle », comme le titrait assez justement Le Point ce mardi :

  • Des journalistes dénoncent « 1 000 ans de SMIC (il faudrait avoir travaillé depuis le Moyen-Age pour avoir accumulé pareille somme) pour 10 000 emplois supprimés en deux ans ».
  • Le Medef s’est dit « choqué » (mais à part « étudier le dossier », n’a spontanément prévu aucune mesure particulière…).
  • Les décodeurs ont quant à eux calculé que la prime représente 218 années de salaire moyen chez Alcatel Lucent (lequel salaire moyen est donc à peu près 5 fois le SMIC si tout le monde suit bien).
  • Si l’intéressé a défendu son bilan dans Le Monde pour justifier sa prime, FranceTVinfo a interrogé un spécialiste des rétributions de dirigeants, qui se montre moins convaincu sur la pertinence d’un pareil montant, et des conditions dans lesquelles il lui est attribué.
  • La CFE-CGC Alcatel-Lucent dénonce que le redressement de l’entreprise « s’est fait au prix d’un plan social d’une violence sans précédent ».

  • Emmanuel Macron, qui en mai félicitait Michel Combes pour son nouveau poste chez Altice (selon Challenges), a finalement « souhaité que le Haut Comité sur le gouvernement d’entreprise (HCGE) et l’Autorité des marchés financiers rendent des avis sur les conditions de son départ et qu’Alcatel-Lucent puisse en tirer les conséquences » et « a manifesté son mécontentement à propos de la décision de Michel Combes de quitter Alcatel-Lucent avant même la finalisation du rapprochement du groupe avec le finlandais Nokia » (propos recueillis auprès de l’entourage du Ministre dans une dépêche Reuters).

Globalement, tout le monde s’accorde sur le fait que l’attribution de ce parachute doré est quelque peu tirée par les cheveux, qu’il s’agisse du montant, de la pertinence, des modalités de calcul, ou du timing d’amendement des clauses de l’indemnité de départ de Michel Combes, qui quitte Alcatel-Lucent de son plein gré rappelons-le.

Pour le moment, tout le monde s’insurge, mais nul ne sait comment se finira l’histoire…

Faut-il ajouter un peu d’huile sur le feu ?

Chez France Télécom-Orange, on connaît aussi Michel Combes, qui fut notamment Directeur financier sous la présidence de Thierry Breton, avant d’être remercié par Didier Lombard en 2006.

Et si son parcours dans les télécoms retracé par Le Figaro rapporte le témoignage positif d’un ancien collaborateur : «Michel Combes a laissé un très bon souvenir à tous ceux qui ont travaillé avec lui, chez France Telecom», une petite plongée dans les archives de BFM Business révèle un portrait moins flatteur.

Partout où il est passé pour « redresser » les entreprises, il l’a fait avec une grande brutalité en matière de suppressions de postes, avec pour préoccupation essentielle le redressement financier à court terme par la réduction des coûts ou des « ficelles » financières qui améliorent certains ratios mais entravent la capacité d’investissement de l’entreprise, comme le rachat d’actions. Si une telle politique peut en effet satisfaire les actionnaires, pour lesquels le rendement financier s’améliore quasi instantanément, et faire remonter le cours de l’action, l’efficacité économique de long terme (pérennisation et développement de l’entreprise, de son CA et de ses positions sur le marché,  préservation et développement de l’emploi…) est nettement plus douteuse.

Pour sa part, la CFE-CGC Orange s’interroge sur le bénéfice collectif de ces politiques financières d’écrémage qui permettent à une poignée de dirigeants et d’investisseurs de capter la richesse, tandis que le chômage continue de croître et que l’ancienne belle place mondiale des acteurs français de la filière des télécoms n’est plus qu’un lointain souvenir…

(à mettre en lien avec les propos de Joseph Stiglitz, cité dans notre précédent billet…)

Stiglitz: « L’économie américaine est malade des inégalités »

La croissance américaine n’est qu’un feu de paille, estime le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, dans une interview à La Tribune. L’immense majorité des américains, dont les revenus stagnent, ne peuvent éternellement consommer à crédit. Le risque existe de tensions sociales grandissantes. Contre les inégalités, il faudrait limiter le pouvoir de la finance et redonner une capacité de négociation aux syndicats. Tout en revoyant un système fiscal qui encourage la spéculation

Source : Stiglitz: « L’économie américaine est malade des inégalités »

NDLR : les analyses de Stiglitz, prix Nobel d’économie et ancien économiste du FMI, sont toujours très intéressantes pour pondérer la rumeur des marchés comme les analyses économiques qui se prétendent techniquement neutres, mais qui ont intégré dans leur ADN l’idéologie libérale… A lire donc pour prendre du recul.

Podcast d’été : Homo numéricus

Il est de tradition de proposer des « lectures de vacances »… mais à l’ère numérique, un « podcast de vacances » est aussi indiqué, non ?

Cet été, Nicolas Demorand vous propose, chaque dimanche à 13h20, l’émission « Homo numéricus », qui fait le point sur différents enjeux de la numérisation avec d’intéressants invités. Il a démarré avec Dominique Cardon, que nous connaissons bien :

Vous pouvez retrouver toutes les archives sur le site de France Inter, ou vous abonner au podcast via iTunes ou via RSS.

Bonne écoute !

La génération Z veut entreprendre!

Parmi les révisions de l’été que nous proposent moult sites, voici une vidéo intéressante sur les aspirations de la génération Z. Dans leur quête de sens et l’attente d’entreprises plus humaines et qui les accueille mieux, nul doute que leurs aspirations sont partagées par grand nombre de salariés de tous âges.

Vous pouvez retrouver l’étude complète sur le site de BNP Paribas, partenaire de The Boson Project pour ces travaux.

Uber tente d’éviter un procès qui pourrait remettre en cause son modèle économique

 

Uber $20 ride credit gift card
L.A. Foodie via Flickr – CC BY 2.0

Habitué des tribunaux, Uber joue encore plus gros que d’habitude. Jeudi 6 août, à San Francisco, la société américaine de transport urbain va tenter d’obtenir l’annulation d’une class action (action en nom collectif) qui pourrait remettre en cause son modèle économique. La procédure porte sur le statut de travailleurs indépendants de ses chauffeurs. Les plaignants estiment qu’ils auraient dû bénéficier du statut de salariés, avec toutes les obligations que cela implique pour leur employeur.

Dans la Silicon Valley, le recours à cette main-d’œuvre est au cœur de tout un pan de la révolution numérique : l’économie à la demande, aussi surnommée l’économie des petits boulots. Comme Uber, nombre de start-up se sont lancées en limitant les embauches. Elles ont levé des dizaines, voire des centaines de millions de dollars sur la promesse de collaborateurs à bas coûts et extrêmement flexibles.

On les connaît sous l’appellation de « travailleurs 1099 », en référence au formulaire fiscal qu’ils doivent remplir. Ils s’improvisent chauffeurs de taxis, arpentent les allées des supermarchés, font le ménage à domicile ou livrent achats et repas. Ils ne perçoivent pas de salaire fixe mais sont rémunérés à la tâche. Et ils ne bénéficient d’aucun avantage social. Ni assurance santé, ni retraite, ni chômage, ni congés payés…

Lire la suite dans Le Monde (article complet réservé aux abonnés)

Ce que l’on peut en retenir, c’est que de nombreuses start-up sont actuellement confrontées à ce problème juridique : le lien qu’elles établissent avec les collaborateurs qui fournissent le service est régulièrement requalifié par les tribunaux, et contraignent les entreprises à les embaucher comme salariés.

La remise en cause du salariat, dont les médias nous rebattent les oreilles ces temps-ci (sous l’amicale pression du Medef et consorts ?), pourrait donc bien se heurter à un mur juridique ! D’autant qu’en France, le projet de loi « Justice du 21ème siècle« , qui vient d’être validé par le Conseil des Ministres, intègre des dispositions permettant des actions de groupe en matière de lutte contre les discriminations. Les « exclus du salariat » disposeront donc sans doute d’une arme juridique supplémentaire. (voir aussi l’article de Libération)

 

La Loi renseignement, une menace pour la démocratie et la vie privée

Pour ceux qui souhaitent poursuivre le questionnement engagé pendant l’Université d’été de cette semaine, Yannick Chatelain résume les principaux enjeux de la Loi Renseignement.

Et si du coup vous voulez savoir comment vous protéger des incursions dans votre vie privée, vous pouvez lire son ouvrage « Surfez couvert ! Protéger et défendre sa vie privée numérique » aux éditions Ellipses.

Amazon, Uber: le travail en miettes et l’économie du partage des restes

Attention à ne pas trop s’enflammer pour les nouvelles formes de micro-travail ou de travail semi-amateur qu’essaient de généraliser les entreprises du secteur numérique.

Assez largement évoquée lors de notre Université d’été, la question de la réorganisation du travail et du partage de la richesse liée à l’apparition de nouvelles formes de travail permises par le numérique commence à devenir un vrai sujet de réflexion et de préoccupation, assez bien évoqué dans cet article de Slate.fr

Loi renseignement : Bruxelles met en garde les parlementaires français

Dépêche AFP reprise dans Le Point.fr :

Le premier vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans estime que le projet de loi renseignement actuellement débattu en France « pourrait soulever d’importantes questions de droit », dans un courrier adressé à des députés et dont l’Agence France-Presse a eu copie jeudi. « Ce projet de loi pourrait soulever d’importantes questions de droit. Toutefois, conformément à sa pratique habituelle, la Commission ne s’estime pas compétente pour commenter la législation nationale d’un État membre tant que la procédure intérieure n’est pas achevée ni la loi en question adoptée », écrit Frans Timmermans dans ce courrier adressé aux députés Philippe Juvin et Thierry Solère.
Les deux parlementaires avaient annoncé début mai qu’ils saisissaient l’UE de ce projet de loi qui « viole », selon eux, la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Pour eux, « le projet de loi français met à la disposition de la puissance publique des pouvoirs exorbitants, qui vont au-delà de la légitime action de prévention et de répression du terrorisme ». Juvin est élu au Parlement européen depuis 2009 et porte-parole de la délégation française du Parti populaire européen (PPE) et Thierry Solère est député des Hauts-de-Seine proche de Bruno Le Maire. La Charte des droits fondamentaux s’impose aux États membres, quand ils mettent en oeuvre la législation de l’UE.

Députés et sénateurs français sont parvenus mardi en commission mixte paritaire (CMP) à un accord sur ce projet de loi controversé. Le texte, défendu notamment au nom de la lutte antiterroriste par le gouvernement, mais cible de critiques sur le risque de « surveillance de masse », passera en lecture définitive à l’Assemblée le 24 juin.

Le gouvernement présente sa stratégie numérique pour la France

Elle était attendue depuis des mois. Jeudi 18 juin, le premier ministre Manuel Valls a présenté lors d’une conférence de presse rien de moins que la stratégie numérique de la France : une série de mesures visant à exposer les ambitions du gouvernement en la matière. La journée a été riche puisque M. Valls s’est aussi vu remettre un rapport du Conseil national du numérique, issu d’une consultation publique et visant à donner des recommandations pour la prochaine grande loi sur le numérique prévue pour l’automne.

Lire la suite sur Le Monde Pixels

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter aussi :

D’après ce qui a été annoncé hier dans les médias, les citoyens sont invités à poursuivre leurs contributions, qui devraient être intégrées au projet de loi sur le numérique qui sera mis à l’étude à la rentrée.

A suivre donc…

Comment les métadonnées permettent de vous surveiller (expliqué en patates)


Comment les métadonnées permettent de vous… par lemondefr

Une petite vidéo pédagogique très bien faite, avec les chouettes dessins de Martin Vidberg sur le blog Pixels du Monde.
Les « métadonnées », vous l’aurez compris, c’est le terme français pour « Big Data ».

A lundi à L’Université d’été de la CFE-CGC Orange !