Peut-on ubériser une boulangerie ?

Source : Peut-on ubériser une boulangerie ?

Une intéressante analyse, qui décortique bien et concrètement ce qu’on peut faire avec les outils numériques en terme d’application stratégique pour identifier des modalités d’optimisation et/ou d’extension d’un business.

On peut en conclure que « ce n’est pas forcément le diable », pour plagier une citation connue. La question qui reste à la fin, c’est le partage des risques et de la valeur produite entre les différentes parties prenantes : les producteurs du bien ou du service, les consommateurs, et la plateforme qui les relie.

Dans le cas d’Uber, par exemple, l’un des problèmes est la rétribution des chauffeurs, leur statut, où ils prennent le risque économique alors qu’ils sont dans les faits très subordonnés à la plateforme, et les marges respectivement encaissées par la plateforme et les chauffeurs, qui doivent travailler très au-delà de la durée légale du travail s’ils veulent pouvoir vivre décemment de leur activité. Trop souvent, la plateforme sécurise son business et sait assurer sa rentabilité à moyen terme, en restituant une partie significative de la valeur au consommateur pour rendre son offre attractive, au détriment des producteurs, qu’elle n’attire à elle qu’en raison d’un chômage persistant.

Reste enfin l’évasion fiscale et la destruction parallèle des entreprises « traditionnelles » qui ont joué le jeu et trouvé jusque-là leur équilibre économique. Des externalités qui nécessitent de raisonner sur l’écosystème complet et de réguler en conséquence pour éviter notamment que la destruction (des entreprises et des emplois) n’aille plus vite que la création de nouveaux emplois plus précaires et moins bien rémunérés, évinçant au passage un ensemble significatif de travailleurs, souvent les moins qualifiés, que les nations ne devraient pas cantonner au chômage ou à des emplois de mauvaise qualité. Sans compter que l’évasion fiscale prive également la nation des ressources nécessaires pour indemniser les chômeurs ainsi créés, ou compenser les pertes de sécurité, de pouvoir d’achat, de développement des compétences, dont le maintien était précédemment assuré au niveau des entreprises dans le système traditionnel. C’est l’un des grands enjeux de l’économie des plateformes, et pour le moment, l’équilibre n’est pas trouvé, loin de là.

Londres barre la route à Uber

L’autorité de régulation des transports du Grand Londres refuse de renouveler la licence qui permet à Uber d’exercer dans la capitale britannique. Accusée d’avoir fait preuve de laxisme concernant des accusations de viol et d’agression sexuelle de passagers, mais aussi de chercher à contourner la vigilance des représentants des pouvoirs publics chargés de contrôler ses chauffeurs, la firme américaine cherche désormais à négocier.

Sources :
Route barrée pour Uber à Londres : entre réjouissances et crispations
Banni de Londres, Uber cherche à sauver sa peau

 

Fiscalité numérique : Bruxelles songe à faire cavalier seul

Dans un communiqué, la Commission européenne a fait comprendre que, si aucun consensus international, notamment avec les Américains, ne voyait le jour à brève échéance, elle pourrait prendre des initiatives de son côté pour assurer une juste imposition des bénéfices des géants du Net.

Source : Bruxelles songe à faire cavalier seul sur la fiscalité des géants du net

VIDEO. Travail. « Cash Investigation ». Free, CDI à petit prix

« Chez nous, il y a zéro CDD parce qu’on emploie les gens directement en CDI », affirme Xavier Niel, le fondateur de Free. Pour lui, les contrats de travail de son entreprise, c’est du béton. Pourtant, ses employés peuvent être mis à la porte du jour au lendemain… Extrait du magazine « Cash Investigation » du 26 septembre.

Source : VIDEO. Travail. « Cash Investigation ». Free, CDI à petit prix

Émission à voir demain sur France2, pour lever un coin du voile et comprendre à quel prix on peut devenir la 9ème fortune de France en cassant les prix sur le marché de la téléphonie.

Les consommateurs friands des offres commerciales de Free le seraient-ils aussi de ses offres d’emploi ? C’est la question que chacun pourrait (devrait ?) se poser au moment de souscrire une offre à 2 euros… C’est ce qui s’appelle « être un consommateur responsable ».

Quant aux régulateurs du marché, qu’il s’agisse de l’Arcep, de l’Autorité de la Concurrence, ou encore de nos élus si fiers de s’afficher à l’inauguration de « Station F », où le milliardaire s’offre le luxe d’apparaître comme un bienfaiteur de l’humanité, on se demandera simplement s’ils sont mal informés… ou si la réalité de l’entreprise, la vraie réalité, leur importe peu…

Le CNNum rejette le Privacy Shield

Un peu plus d’un an après son adoption par la Commission européenne, le Privacy Shield, qui encadre le transfert des données personnelles des citoyens européens vers les Etats-Unis, reste très contesté. Cette fois, c’est le Conseil national du numérique qui réclame sa renégociation.

Source : Privacy Shield : vers une vraie protection des données personnelles européennes aux USA ?

Mobile : l’Arcep entend (toujours) inciter les opérateurs à investir davantage

Le régulateur des télécoms a publié hier, sur le site monréseaumobile.fr, de nouvelles cartes interactives permettant de connaître, de manière plus fine, la couverture mobile d’une zone donnée. Avec ce nouvel outil, l’Arcep, qui espère un « choc de la transparence », veut aider les consommateurs à mieux choisir… et surtout inciter les opérateurs à investir pour déployer plus d’antennes.

En parallèle, et avec ce même objectif, l’Arcep milite pour une « stagnation » des redevances versées à l’Etat par les opérateurs pour l’utilisation des fréquences mobiles.

Il ne s’agit pas de faire de cadeau aux opérateurs mais de les soutenir alors qu’ils contribuent déjà largement au budget de l’Etat. L’effort demandé doit porter sur l’investissement plutôt que d’éventuelles redevances.

Source :
Comment l’Arcep veut booster les investissements dans le mobile
L’Arcep plaide pour une « stagnation » des redevances pour les fréquences mobiles

La CFE-CGC Orange aurait apprécié que ces cartes existent plus tôt, notamment lorsque l’Arcep prétendait que la couverture de Free Mobile répondait aux exigences de son cahier des charges…

La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne veulent taxer les GAFA

Dans une déclaration conjointe adressée à la présidence estonienne de l’Union européenne et à la Commission en fin de semaine dernière, les ministres des Finances français, allemand, italien et espagnol ont proposé de mettre en place un système de taxation contraignant les géants américains de l’Internet à payer leurs impôts en Europe.

Nous n’accepterons plus que ces sociétés fassent des affaires en Europe tout en payant des impôts minimes à nos trésors publics. (…) C’est une question d’efficacité économique, d’équité fiscale et de souveraineté.

Source : Une proposition européenne pour taxer les « Gafa »

Antitrust : Google promet de se plier aux demandes de Bruxelles

Suite à l’amende de 2,4 milliards d’euros que lui a infligé la Communauté européenne pour sanctionner ses pratiques déloyales, la firme de Mountain View a fait savoir qu’elle entendait rentrer dans les clous. Reste à savoir comment…

Source : Antitrust : Google promet de se plier aux demandes de l’Europe, mais comment ?

Le Sénat a saisi l’Arcep pour analyser les bouleversements de l’aménagement numérique

Entre les nouvelles ambitions du gouvernement et les annonces tonitruantes de SFR, l’été a amené de l’incertitude dans les projets de couverture du territoire en très haut débit par les collectivités. Le Sénat a annoncé, début août, avoir saisi l’Arcep pour lui demander de livrer ses analyses sur les objectifs de couverture du gouvernement et sur les implications potentielles des intentions de SFR.

La suite sur le site de la Caisse des Dépôts

L’administration Trump songe à transformer Facebook et Google… en services publics

Selon le site d’investigation The Intercept, Steve Bannon, conseiller spécial de Donald Trump, estime que Google et Facebook sont devenus des services monopolistiques tellement incontournables qu’il serait souhaitable de les réguler, à la manière des services publics américains.

Source : L’administration Trump songe à transformer Facebook et Google… en services publics

« Plus les terminaux vont maîtriser les choses et moins les opérateurs auront d’influence »

Percée de l’intelligence artificielle, développement des objets connectés, fin du Web tel que nous le connaissons… Sébastien Soriano, patron de l’Arcep, se livre à un exercice de prospective, dont on peut, certes, critiquer certaines des analyses mais qui permet de mieux comprendre la politique de régulation que l’Autorité s’attache à mettre en œuvre.

Source : « Tout le foisonnement que permet Internet pourrait avoir disparu dans 15 ans »

Fibre d’entreprise : Orange signe un accord avec Kosc

Apparu il y a moins de deux ans sur le marché des télécoms d’entreprise, Kosc vient de conclure un accord avec Orange, qui lui permettra d’avoir accès aux infrastructures de l’opérateur historique et de pouvoir commercialiser, à compter du 1er janvier prochain, de nouvelles offres de fibre à destination des professionnels.

Voilà un accord qui semble concrétiser la pression du régulateur, soucieux de voir émerger un 3ème acteur sur le marché des télécoms d’entreprise pour concurrencer le duopole Orange-SFR.

Source : Télécoms pour les entreprises : Kosc signe un accord avec Orange

Très haut débit : l’Etat pas fan de la stratégie de SFR

Chargé de mettre en place la feuille de route du gouvernement en matière de (très) haut débit, Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, ne cache pas son scepticisme face à la volonté de SFR de fibrer seul tout le territoire français.

(…) lorsque l’on veut avancer plus vite, le big bang, renverser la table n’est pas forcément la meilleure des solutions. (…) Il faut toujours avoir un souci d’efficacité maximale, se demander comment faire mieux. Donc il ne s’agit pas de proposer des réseaux en doublon de ceux des collectivités.

Source : Julien Denormandie : « D’ici 2020, on ne doit plus avoir de fracture numérique, plus d’inégalités dans l’accès à Internet »