McKinsey estime que plus de 40 % des emplois en France sont menacés par la robotisation

Le cabinet McKinsey vient à son tour apporter son écot au débat (dont nous nous sommes notamment fait l’écho ici, ici ou ) concernant l’ampleur du phénomène de destruction des emplois induit par la robotisation. Le verdict de son étude, qui repose sur l’analyse des économies de 46 pays dans le monde, représentant 80 % du marché du travail mondial, est terrible : aujourd’hui, la moitié des activités de l’économie mondiale pourraient être robotisées, ce qui aboutirait à la destruction de 1,2 milliards d’emplois à temps plein. Avec un potentiel de substitution de 43%, la France ferait plutôt figure de rescapée…

Source : En France, 40 % des emplois peuvent être remplacés par des machines

Chaque robot introduit sur le marché du travail détruirait plus de 6 emplois

Alors que Barack Obama évoquait le sujet à la fin de son mandat et qu’en France, Benoit Hamon en a fait un des piliers de sa campagne, la question de la destruction des emplois induite par la robotisation reste un débat épineux qui divise les économistes. Un ingénieur du MIT et un universitaire américain apportent leur pierre à l’édifice, à travers une nouvelle étude qui montre que lorsqu’un robot est introduit dans une industrie, il conduit à la destruction de 6,2 postes dans la zone géographique qui l’entoure.

Source : Selon le MIT, chaque robot introduit sur le marché du travail détruit 6 emplois

Amazon recrute massivement, mais 1 de ses employés sur 7 est… un robot

Le géant américain du e-commerce vient d’annoncer qu’il créerait 15 000 emplois supplémentaires en Europe cette année (et 100 000 aux Etats-Unis sous 18 mois), dont 1500 en France.

Toutefois, au regard de son chiffre d’affaires, ses effectifs restent bien inférieurs à ceux de ses concurrents. De fait, pour améliorer ses performances sans dégrader ses résultats financiers, Amazon préfère investir massivement dans la robotisation.

Source : Amazon recrute massivement mais un employé sur sept est… un robot

Bill Gates propose de taxer les robots qui travaillent à la place des humains

Une activité hier exercée par un humain est désormais accomplie par un robot ? Alors ce robot doit être taxé à la même hauteur que le revenu du travailleur auparavant. C’est la position défendue par Bill Gates.

Source : Bill Gates entend taxer les robots qui prennent des emplois

Bruxelles : des règles pour encadrer la robotique… mais pas de revenu universel

Le Parlement européen a adopté la semaine dernière un rapport d’initiative demandant des règles juridiques et éthiques pour encadrer la robotique et l’intelligence artificielle. Mais, à la déception de la rapporteure luxembourgeoise Mady Delvaux, en charge de ce dossier, ce dernier n’inclut aucune référence à un revenu universel, une idée qui suscite un trop forte controverse dans les allées de l’hémicycle européen.

Source : Robotique et emplois : le Non des eurodéputés au revenu universel

Bruxelles s’interroge sur la régulation de la robotique

Dans un rapport adopté en fin de semaine dernière, le Parlement européen a formulé une série de recommandations quant à la mise en œuvre d’une réglementation juridique et fiscale relative à la robotique.

Source : Fiscalité, régime d’assurance : comment réguler la robotique ?

Adidas relocalise sa production… pour mieux la confier à des robots

Finies les délocalisations dans les pays à faibles coûts de main d’œuvre ? Pour réduire les temps de livraison, les fabricants pourraient désormais miser sur une relocalisation de leurs unités de production sur les marchés où se trouvent leurs plus importants gisements de clientèle, dans des usines… largement robotisées, à l’instar de la Speedfactory d’Adidas en Allemagne.

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Source : Robotisation : Adidas relocalise la production de chaussures en Allemagne en 2017

Foxconn remplace 60 000 ouvriers par des robots

Ce n’est qu’un premier pas pour l’assembleur chinois de l’iPhone, qui vient par ailleurs de racheter Sharp et la division feature phones de Nokia. Son objectif : remplacer 1 million d’ouvriers par 1 million de robots…

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Source : Foxconn remplace 60 000 ouvriers par des robots

Selon l’OCDE, « Le risque d’un chômage technologique de masse peut être écarté »

L’OCDE a repris les chiffres de l’étude publiée en 2013 par deux chercheurs d’Oxford, qui passait au crible plus de 700 métiers pour évaluer les risques de « chômage technologique », selon l’expression née sous la plume de Keynes en 1930. Selon l’organisation internationale, les conclusions des britanniques sont très nettement exagérées : au lieu de 47% d’emplois menacés par la robotisation aux Etats-Unis sous 20 ans, le risque tournerait plutôt autour de 9% !

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Un tel écart interpelle, et l’explication fournie par l’OCDE (qui dénonce l’approche trop généraliste des chercheurs d’Oxford) peine à le justifier. Quoi qu’il en soit l’organisme nuance son propos en affirmant la nécessité de trouver des solutions à la réduction annoncée des demandes de main d’œuvre, suggérant notamment… la baisse du temps de travail.

Source : « Le risque d’un chômage technologique de masse peut être écarté »

Des millions d’emplois menacés par la « quatrième révolution industrielle »

Le rapport sur le futur de l’emploi (à consulter en version complète ou en résumé) publié hier par le World Economic Forum (WEF), à l’occasion de l’édition 2016 du Forum de Davos qui s’ouvre demain, n’est pas très réjouissant. Il s’appuie sur une étude menée dans les 15 premières économies mondiales, pays ou groupements de pays qui totalisent environ 65 % de la main d’œuvre mondiale. Ce rapport nous annonce que la « quatrième révolution industrielle » (autour de technologies émergentes comme le cloud computing, le Big Data, l’Internet des Objets, la robotique, l’intelligence artificielle, etc.) va provoquer la disparition de plus de 5 millions de postes dans le monde d’ici à 2020.

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En effet, les quelques 2 millions de postes créés dans des domaines spécifiques tels que l’informatique, les mathématiques et l’ingénierie, ne suffiront pas à compenser les 7 millions d’emplois perdus « en raison des sureffectifs, de l’automatisation et de la désintermédiation ». Le rapport du WEF détaille secteur par secteur et pays par pays l’impact d’une révolution qui affectera tout particulièrement les travailleurs en « col blanc » et le personnel administratif. Par ailleurs, la main d’œuvre féminine sera relativement plus pénalisée : seulement 48% des 7 millions d’emplois menacés sont actuellement occupés par des femmes, mais leur moindre proportion dans le marché global du travail et leur sous-représentation dans les secteurs appelés à croître maximisent l’impact de cette évolution sur leur activité.

Au-delà d’une automatisation dont l’impact sur l’emploi reste encore limité dans la majorité des secteurs, c’est le changement de nature du travail qui devrait le plus contribuer à ces pertes d’emplois. En rendant le travail possible de n’importe où et n’importe quand, les nouvelles technologies favorisent la fragmentation des tâches par les entreprises. En découle une nouvelle « économie des petits boulots » (« gig economy »), dans laquelle un travail jadis confié à un salarié est désormais proposé, via des plateformes numériques, à une multitude de travailleurs indépendants. La première grande substitution à venir ne serait donc pas celle du travailleur humain par les robots, mais celle du salarié par les « freelancers », provoquant ainsi la « désintermédiation » évoquée par le rapport WEF.

Source : Emploi : la peur de la grande substitution – Les Echos