Après la France, Xavier Niel se prépare à chambouler le marché mobile italien

Iliad, maison-mère de Free en France, a signé ce mardi un accord avec l’opérateur russe VimpelCom et le Honkongais Hutchinson, pour leur racheter des fréquences et des antennes en Italie, ce qui lui ouvre la perspective de devenir le 4ème opérateur mobile du pays.

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Source : Xavier Niel, l’artificier des télécoms, s’exporte en Italie

Vers l’émergence d’un « Free de la fibre optique » dans les campagnes ?

Les grands opérateurs français s’affrontent sur le déploiement de la fibre, mais cette bataille a lieu prioritairement dans les grandes villes et les zones très peuplées. Pendant ce temps, des opérateurs alternatifs tels que Covage, Coriolis ou Videofutur s’appuient sur les Réseaux d’initiative publique (RIP) déployés par les collectivités pour commercialiser leurs offres dans les villages et les zones moins densément peuplées. Un tel mouvement pourrait-il, d’ici à quelques années, accoucher d’un nouvel acteur d’envergure nationale ?

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Source : Télécoms : Videofutur, Coriolis… Qui sera le prochain Free ?

3 000 postes menacés dans les centres d’appels prestataires de SFR

Au-delà de l’hémorragie dans les emplois directs du secteur télécoms, les emplois indirects sont évidemment menacés eux-aussi. En témoignent les 3 000 emplois qui risquent de disparaître dans les centres d’appels prestataires de SFR, futures victimes collatérales de la politique « drahistique » de réduction des coûts de l’opérateur au carré rouge.

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Source : Vent de panique dans les centres d’appels prestataires de SFR

L’Arcep veut désormais réguler (aussi) « par la data »

A l’occasion d’un point à mi-parcours de sa feuille de route 2016, le président de l’Arcep Sébastien Soriano a fait un focus particulier sur le nouveau mode d’intervention qu’il entend développer, la régulation par la data. Il s’agit de s’appuyer sur le crowdsourcing pour enrichir les données de l’Arcep sur la qualité et la couverture des réseaux, en mobilisant les utilisateurs pour faire remonter les problèmes rencontrés et pouvoir, le cas échéant, interpeller les opérateurs. L’information serait par ailleurs répercutée aux utilisateurs eux-mêmes pour leur permettre « de faire des choix éclairés qui contribuent à faire avancer le marché dans la bonne direction », ou, pour parler plus clairement, de changer d’opérateur si celui-ci ne s’améliore pas.

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Source : « L’heure est venue d’une régulation des télécoms par la data », selon le président de l’Arcep

Le gendarme des télécoms appelle les opérateurs français à « casser leur tirelire »

Le président de l’Arcep, Sébastien Soriano, juge que la rentabilité des acteurs du secteur (Orange, SFR, Bouygues et Free) « est aujourd’hui raisonnable » et qu’ils ont les moyens d’investir massivement.

Source : Le gendarme des télécoms appelle les opérateurs français à « casser leur tirelire »

Encore les fantasmes sur les marges… et toujours rien sur l’emploi, qui continue pourtant de se dégrader dangereusement, comme le montre notre suivi des chiffres… du régulateur justement !

Monsieur Soriano prend-il le temps de regarder ces chiffres, et la loi qui lui impose de veiller sur l’emploi autant que sur la concurrence ?

Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : actualisation avec les données 2015

Comme chaque année, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les principaux indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France.

Vous pouvez également retrouver nos analyses des données 2008, 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014.

Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par France Télécom-Orange dans son document de référence 2015.

Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.

Appelé, début 2016, à faire le point sur l’état du marché un an après son investiture à la tête de l’Arcep, Sébastien Soriano affirmait : « On marche sur un mur. On côtoie en permanence deux risques : celui d’une guerre des prix qui saperait la capacité d’investissement du secteur, et celui d’une concurrence insuffisante, qui se traduirait par une hausse des prix, mais également par une baisse des investissements. » De fait, il semblerait qu’en 2015, le marché français ait, tant bien que mal, géré assez correctement ce numéro de funambulisme… à l’exception très notable de la préservation des emplois du secteur… dont le nouveau président de l’Arcep ne semble pas se préoccuper davantage que ses prédécesseurs. Pourtant, la préservation de l’emploi dans la filière fait partie des missions du régulateur au même titre que la protection du consommateur et des équilibres du marché concurrentiel !

Des revenus à leur plus bas niveau depuis le début du siècle, mais une baisse contenue à 2% en 2015

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Pour trouver plus bas que le revenu global 2015 des opérateurs télécoms (35,9 milliards d’euros), il faut remonter à 2001, époque à laquelle les données de consommation (nombre d’abonnés, trafic) étaient évidemment tout autres. Certes, avec 2% de baisse annuelle, les opérateurs ont été mieux lotis que lors des quatre années précédentes. Mais, dans la situation actuelle, les leviers de croissance peinent à émerger.

Cela est particulièrement vrai pour les services mobiles (-3,2%), qui représentent plus de la moitié de la baisse de revenus enregistrée. Les opérateurs continuent de payer leurs stratégies de guerre des prix des années passées, malgré la signature tacite d’un armistice en 2015, avec une baisse de prix moyenne de 5,5% seulement contre plus de 10% en 2014 et plus de 26% en 2013 (selon l’étude de l’Arcep sur l’évolution des prix des services mobiles). Mais, alors que le nombre d’abonnés semble désormais stagner (+0,6%), une hausse des tarifs paraît difficile à envisager, de sorte que les opérateurs ne profitent pas de l’explosion constante du trafic (encore +83% en 2015 !) d’une data sous-monétisée.

Un niveau d’investissement record, dopé par les achats de licences, mais pas seulement

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Bonne nouvelle : il faut remonter à 2012 pour observer un niveau d’investissement proche de celui de 2015, millésime durant lequel les opérateurs ont établi un nouveau record en dépensant près de 10,6 milliards d’euros. Cette forte augmentation (+50,2% par rapport à 2014 !) est pour partie liée à l’attribution des licences 700 MHz à la fin de l’année, pour un montant de 2,8 milliards d’euros (alors qu’il n’y avait pas eu d’opération de ce genre en 2014).

Néanmoins, hors achat de fréquences, les dépenses d’investissements d’infrastructures ont, elles aussi, contribué à ce record en atteignant 7,8 milliards d’euros, soit une progression annuelle de 10,5% à périmètre constant. Les investissements dans les réseaux très haut débit (+12,8%) ont porté l’essentiel de cette croissance, notamment pour la mise en place de la boucle locale fixe et des réseaux 3G et 4G.

Et pourtant… les opérateurs poursuivent encore et toujours leur politique de réduction d’effectifs

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En 2015, ce sont encore plus de 3 900 postes qui ont été supprimés dans le secteur des télécoms, engendrant une nouvelle baisse de 3,2% des effectifs. Par rapport à ses concurrents, Orange, qui représente toujours 82% des effectifs du secteur, a été plutôt « sage » en se délestant de « seulement » 2,6% de ses effectifs, contre 6,0% (!) pour l’ensemble des autres opérateurs. L’accalmie des années 2010-2012, liée aux embauches négociées par les organisations syndicales d’Orange, n’est désormais plus qu’un lointain souvenir : sous l’impulsion des politiques de rationalisation des coûts des différents opérateurs, le secteur français des télécoms compte désormais un peu plus de 118 000 employés, contre près de 130 000 fin 2012.

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Si une réactualisation des chiffres communiqués courant 2015 avait permis à Orange de finir l’année 2014 juste au-dessus de la barre des 100 000 employés en France, il n’en sera assurément rien pour 2015 : avec près de 2 600 suppressions d’emplois enregistrées, l’opérateur historique ne compte plus que 97 400 employés dans l’Hexagone. La réduction des effectifs se poursuit toujours de façon « naturelle », avec le non-remplacement d’un certain nombre de départs en retraite : en 2015, en plus d’un millier de ruptures de contrats de diverses sortes (démissions, licenciements, etc.), Orange a enregistré près de 3 600 départs en retraite, qu’un peu moins de 2 400 embauches en CDI n’ont pas compensés. Ce mouvement n’est pas près de s’inverser, l’opérateur historique tablant sur le départ à la retraite de 30 000 salariés sur la période 2013-2020, dont la plus grande partie ne sera pas remplacée.

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Toutes proportions gardées, la situation semble encore pire du côté des opérateurs alternatifs, qui ont vu leurs effectifs amputés de plus de 1 300 unités en 2015. Si Free annonce un peu plus de 450 emplois créés, Bouygues Télécom en a supprimé 870. Quant à SFR, en l’absence d’un document de référence, il est bien difficile d’avoir une idée précise de la situation. Selon les organisations syndicales, il y a eu 837 départs non remplacés depuis le rachat par Numéricable (soit 9% des effectifs), et des plans de départ sont d’ores et déjà annoncés.

SFR devrait tailler dans ses effectifs… à partir de juillet 2017

Auditionné hier par la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, le P-DG de SFR Michel Combes est revenu sur ses intentions en matière d’emploi, suite aux déclarations alarmantes de Patrick Drahi la semaine dernière. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a rassuré personne, ne faisant pas mystère de sa volonté de tailler dans les effectifs de l’opérateur dès que l’accord de maintien de l’emploi pendant 3 ans, signé en 2014 dans la foulée du rachat de SFR par Numéricable, arrivera à échéance, c’est-à-dire en juillet 2017. A vos marques…

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Source : Michel Combes pourrait tailler dans les effectifs de SFR

Brexit : quelles conséquences pour les marchés britannique et européen de l’IT ?

Quelques jours après la décision du peuple britannique de sortir de l’Union Européenne, voici un petit florilège d’articles, tous complémentaires, sur les conséquences de ce vote sur les marchés des télécoms et des technologies associées.

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Sources :
Brexit : quel impact sur le marché britannique des télécoms ?
Télécoms : les conséquences du Brexit sur la fin du roaming
Quel impact sur la protection des données après le Brexit
Brexit : Le régulateur français des télécoms veut continuer à collaborer avec le britannique
Brexit : un coup de Trafalgar pour l’IT britannique ?
Brexit : la scène tech londonienne en danger

Menaces sur l’emploi chez l’opérateur SFR

L’inquiétude est à son comble chez SFR, au lendemain des propos tenus par son propriétaire Patrick Drahi. L’homme d’affaires, qui est actuellement à New York pour la finalisation du rachat du câblo-opérateur Cablevision, a estimé devant les journalistes que SFR avait trop d’employés. « Ils savent qu’on est en sureffectif », a-t-il dit. déplorant de s’être vu imposer, au moment du rachat de SFR, l’interdiction de licencier pendant trois ans et taxant l’accord de « garantie Darty. »

Source : Menaces sur l’emploi chez l’opérateur SFR

Pourquoi Bolloré et Lagardère investissent dans la e-santé

RDVmedicaux a annoncé jeudi un investissement de Vivendi, espérant s’associer avec 25.000 médecins dans la prise de rendez-vous en ligne d’ici à 2018, en s’appuyant sur un réseau déjà prêt. De son côté, Mondocteur (Lagardère) mise sur le terrain pour convaincre les praticiens et cherche une rentabilité sur un plus long terme. Les deux sociétés jugent que le marché des rendez-vous médicaux en ligne est en pleine expansion.

Source : Pourquoi Bolloré et Lagardère investissent dans la e-santé

L’Arcep veut voir émerger un 3ème acteur sur le marché des télécoms d’entreprise

L’Arcep et son Président Sébastien Soriano veulent en finir avec le duopole qui domine le marché français des télécoms d’entreprise (Orange Business Services avec 70% de parts de marché, et SFR avec 20%) !

Nous voulons une concurrence réelle sur ce marché. Et cette concurrence, elle doit passer par un troisième opérateur. (…) Pourquoi ? Parce que cette situation ne permet pas d’entretenir une dynamique d’investissement, d’innovation et de tarification suffisamment forte. L’expérience montre qu’au bout d’un moment, les deux gros se regardent toujours en chien de faïence… Notre conviction, c’est que « two is not enough » et que trois acteurs – voire plus – sont nécessaires.

Vouloir instaurer plus de concurrence « au bénéfice des utilisateurs finals » est une idée très louable. Attention cependant à ce que cette ouverture du marché ne se fasse pas au détriment des travailleurs, comme cela a été le cas sur le marché grand public, avec les milliers d’emplois supprimés depuis le lancement de l’offre mobile de Free.

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Source : Soriano : « Dans les télécoms d’entreprise, deux acteurs, ce n’est pas assez »

SFR Presse : quand les télécoms avalent les médias

Depuis un mois, l’opérateur au carré rouge accélère le rapprochement avec les médias détenus par sa maison-mère Altice. Cette stratégie pose tout de même la question de l’avenir de l’information en France (quid de la liberté, de l’indépendance, du pluralisme des médias ?), qui, visiblement, ne préoccupe pas grand monde.

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Source : Les télécoms avalent la presse. Qui arrêtera SFR ?

Altice et Bouygues Telecom exposent leurs stratégies aux sénateurs

Auditionnés en début de semaine par la Commission des affaires économiques du Sénat, les dirigeants du groupe Altice (SFR) et de Bouygues Telecom ont explicité leurs stratégies respectives, après la consolidation ratée du marché français : alors que Patrick Drahi voit l’avenir de son groupe à l’international, Olivier Roussat croit toujours en un retour à la croissance sur le marché hexagonal.

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Source : Drahi (Altice) et Roussat (Bouygues Telecom) exposent leurs stratégies aux parlementaires

Stéphane Richard – François Hollande : à chacun sa promesse

Hier, le chef de l’Etat était l’invité exceptionnel de l’inauguration de Orange Gardens, « vaisseau amiral de l’innovation » du groupe. Stéphane Richard s’y est engagé à réduire la fracture numérique sur le territoire, en améliorant les débits dans les zones rurales via le programme « Orange Territoires Connectés ». En retour, François Hollande est revenu sur les récents propos d’Emmanuel Macron, niant toute volonté de l’Etat de sortir du capital de l’opérateur historique.

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Source : Stéphane Richard et François Hollande assurent le spectacle à Orange Gardens