« Le droit à la déconnexion au travail ne va pas assez loin »

Incitatif, mais non contraignant, et basé sur la seule négociation en entreprises, le « droit à la déconnexion » tel qu’il est inscrit dans la Loi travail ne convient pas à Jean-Claude Delgenes, directeur général du cabinet Technologia, spécialisé dans l’évaluation et de la prévention des risques liés à l’activité professionnelle.

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Source : « Le droit à la déconnexion au travail ne va pas assez loin »

Vidéo-protection au travail : ce qu’en pensent les salariés

Ne dites plus vidéo-surveillance, dites vidéo-protection. L’utilisation de ces dispositifs à l’intérieur des entreprises divise l’opinion. Analyse des freins à l’acceptation de cette protection.

Source : Vidéo-protection au travail : ce qu’en pensent les salariés

Ondes électromagnétiques : un décret pour protéger les salariés

A compter du 1er janvier 2017, les employeurs devront respecter les règles d’un décret, adopté début août, qui vise à protéger les salariés des champs électromagnétiques émis par les nombreux appareils électroniques présents dans les entreprises.

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Source : Dès 2017, les employeurs devront protéger leurs salariés contre les ondes électromagnétiques

«Il faut s’attacher à construire une solidarité nouvelle, en même temps qu’un modèle social régénéré»

Au lendemain de l’adoption de la loi El Khomri, il est nécessaire d’établir un système social qui n’est pas soumis aux impératifs de la puissance financière. Tribune.

Source : «Il faut s’attacher à construire une solidarité nouvelle, en même temps qu’un modèle social régénéré»

Loi Travail : l’article dont personne ne parle, Le Cercle

Source : Loi Travail : l’article dont personne ne parle, Le Cercle

L’article en question :

L’article L. 2242-8 du Code du travail est ainsi modifié. Attention, prenez votre respiration : « Les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale. À défaut d’accord, l’employeur élabore une charte, après avis du comité d’entreprise ou à défaut, des délégués du personnel.

Cette charte définit ces modalités de l’exercice du droit à la déconnexion et prévoit en outre la mise en oeuvre, à destination des salariés et du personnel d’encadrement et de direction, d’actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques. II. – Le I du présent article entre en vigueur le 1er janvier 2017. »

a bien sûr été identifié par la CFE-CGC… et ça tombe bien, puisque dans certaines de nos entreprises, on est censé renégocier un accord sur le numérique…

Ghislain Deslandes, ESCP Europe – Le travail, la joie, la souffrance

Source : Ghislain Deslandes, ESCP Europe – Le travail, la joie, la souffrance – Precepta stratégiques – xerfi-precepta-strategiques-tv.com

Un peu de réflexion philosophique sur un sujet de plus en plus central dans les entreprises, qui permet de prendre du recul sans perdre de vue la réalité des choses…

La Qualité de Vie au Travail (QVT pour les intimes), un peu plus terre à terre en ce sens qu’elle donne des définitions permettant d’orienter l’action concrète, est l’un des sujets que nous aborderons lors du séminaire de rentrée de la CFE-CGC Orange, les 19 et 20 septembre prochains. Adhérents, si vous ne l’avez pas encore fait, c’est le moment de vous inscrire.

Bouygues Telecom renégocie les RTT

La filiale télécoms de Bouygues est en pleine réorganisation du temps de travail. Les jours de RTT pourraient être payés aux salariés qui le souhaitent.

Source : Bouygues Telecom renégocie les RTT – Le Figaro

Pas de licenciement programmés donc chez Bouygues Telecom (ouf)… mais, comme on peut s’y attendre partout où il y a forte compression des effectifs, l’employeur a besoin de faire travailler plus ceux qui restent pour assurer l’ensemble de l’activité.

Une idéologie économique qui conduit inéluctablement à la destruction des emplois

Le phénomène n’est évidemment pas surprenant, et toutes les mesures prises ces dernières années sapent progressivement tous les acquis sociaux des salariés, dans un processus très pervers qui se déroule cependant toujours à peu près selon les mêmes étapes. Dans le secteur des télécoms, nous venons de le rappeler dans notre tribune :

  • on crée les conditions d’une concurrence effrénée, en théorie au bénéfice du consommateur final ;
  • la guerre des prix qui s’ensuit, alors que le marché n’a pas la capacité d’absorber 4 opérateurs dans des conditions optimales de rentabilité et d’investissement dans la durée, rogne les marges, tandis qu’il est difficile de se développer (et même de se maintenir) sans continuer d’investir dans les réseaux ;
  • les acteurs en présence compriment tous leurs coûts de fonctionnement, dont évidemment les salaires, que certains tendent d’ailleurs trop souvent à considérer comme des dépenses et non comme un investissement indispensable à la dynamique de développement de l’entreprise ; cela se traduit par des destructions massives d’emplois, par tous les moyens possibles (et il en existe de plus en plus avec la promulgation de la Loi Travail) ;
  • enfin, une fois que les effectifs ont été réduits jusqu’à l’os, on s’aperçoit que les ressources humaines sont insuffisantes pour traiter toute l’activité.

Une pression accrue sur ceux qui travaillent

Que se passe-t-il alors ? On pourrait évidemment embaucher… C’est non seulement délicat après un plan de départs (volontaires ou contraints), mais c’est surtout contraire à l’idéologie patronale : le chômage est une modalité de partage du travail qui lui convient, car elle permet de faire pression à la baisse sur l’ensemble des variables du coût du travail, et d’obtenir des salariés plus dociles. Nous devons donc nous attendre à ce que tout y passe :

  • augmentation du temps de travail de ceux qui ont un poste, souvent déjà effective, notamment pour les cadres qui dépassent allègrement leur temps de travail théorique grâce au forfait jour qui fait l’impasse sur l’horaire effectif journalier, et ce sans compensation salariale (ou une compensation incomplète du travail supplémentaire demandé) ;
  • suppression des RTT, qui rappelons le ont compensé une intensification du travail conséquente depuis leur mise en place, et qui devaient permettre aux entreprises d’optimiser les plages d’activité de leurs équipes, pour mieux répondre aux attentes de la clientèle (extension des horaires d’ouverture par exemple) ou mieux utiliser l’outil industriel (faire tourner les machines quasiment 24 x 7) afin d’améliorer leur efficacité globale et donc leur rentabilité, ce qui a souvent été le cas ;
  • baisse de la rémunération chaque fois qu’elle est possible, très facilement via l’intéressement et la participation, ou au travers de toutes les rémunérations variables dont il est toujours possible de faire varier les paramètres pour verser moins aux personnels, et demain sous d’autres formes encore, rendues possibles par la Loi Travail ;
  • gel ou quasi gel des augmentations salariales, régime sous lequel nous vivons depuis déjà plusieurs années, et qui, de plus en plus, s’accompagne également d’un gel des promotions / évolutions de carrière, les nouvelles compétences que les salariés sont contraints d’acquérir de plus en plus vite n’étant plus considérées comme valorisables pour lesdits salariés (seule l’entreprise en tire profit) ;
  • dégradation des conditions de travail, à la fois par l’intensification de la pression aux résultats et des rythmes de travail qui s’accélèrent, mais aussi – et cette question ne devrait pas être négligée par les employeurs s’ils veulent conserver des salariés motivés, et donc efficaces – sentiment de plus en plus amer que les efforts consentis ne sont plus reconnus à leur juste valeur.

La vigilance des syndicats de plus en plus nécessaire

Alors que tous ces éléments sont, de plus en plus, renvoyés à la négociation dans les entreprises, il importe que les représentants syndicaux des salariés ne bradent pas le travail de leurs collègues.

Pour cela, ils doivent à la fois continuer de s’armer pour faire des analyses pertinentes permettant de démonter les argumentations fallacieuses qu’on leur oppose régulièrement, mais aussi réfléchir sérieusement aux moyens de restaurer un rapport de force qui rétablisse l’équilibre : aujourd’hui, et quoiqu’ils en disent, ce rapport de force est clairement du côté des employeurs, qui ont parfaitement réussi leur lobbying jusqu’à convaincre un gouvernement dit « de gauche » de prendre des mesures anti-sociales et d’adopter les idées les plus destructrices de l’idéologie néo-libérale.

Ce n’est pas toujours simple, car nous sommes tous attachés à la pérennité de nos entreprises, dont les difficultés économiques peuvent être bien réelles, et la plupart des salariés, syndicalistes compris, sont prêts à faire des sacrifices pour les sauver. Mais nous ne devons pas pour autant tout accepter : si la croissance est en berne, les inégalités sont en hausse. Il est donc plus que jamais nécessaire de défendre l’intérêt des travailleurs, ceux qui sont en poste comme ceux qui voudraient bien l’être.

En l’occurrence, les études économiques sérieuses montrent que les mesures les plus efficaces pour lutter contre le chômage ont été… celles de la réduction du temps de travail (revoir ici, et par exemple). Si nous voulons faire notre job de syndicalistes, ce n’est donc sans doute pas le moment d’accepter un recul sur ce plan.

Fournir l’outil digital ne suffit pas

E-mails, pièces jointes et autres disques réseau… Le chimiste Solvay souhaitait encourager ses collaborateurs à abandonner ces outils « anciens ». Le…

Source : Fournir l’outil digital ne suffit pas – Digital Strategy

Quelques bons conseils dont tout le monde pourrait s’inspirer… car non, le numérique n’est pas magique, et ne s’apprend pas en 1 clic 🙂

Vécu du travail : reconnaissance, conflits de valeurs, insécurité et changements dans le travail

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Enquêtes Conditions de travail
Ce numéro de Synthèse.Stat’ présente des indicateurs relatifs à la reconnaissance et l’évaluation du travail, aux (…)

Source : Vécu du travail : reconnaissance, conflits de valeurs, insécurité et changements dans le travail – Synthèse.Stat’ – Synthèse.Éval’ – Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social

Dernière publication de la DARES, avec les données téléchargeables pour ceux qui souhaitent travailler dessus.

Enquête sur l’impact de l’utilisation des outils numériques sur les conditions de travail

Secafi et l’Université de Toulouse Jean Jaurès réalisent actuellement une étude sur l’impact du numérique sur les conditions de travail, et notamment sur la charge mentale.
Contribuez à cette recherche nationale en partageant votre expérience et donnez votre avis sur l’utilisation des outils numériques dans le cadre professionnel.  Toute réponse est correcte, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.

Les résultats de l’étude seront publiés sur le site de Secafi courant octobre.

Et pour participer à l’enquête, c’est là : http://www.numerique-au-travail.com/

Robot, mon beau robot

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Travailleurs robots -Les humanoïdes de la série d’Arte « Real Humans ». Arte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En ce début de XXIe siècle, les robots ont investi la cité, ils jouent même au foot, nous raconte Olivier Ly, informaticien à l’université de Bordeaux. Si leur utilisation grandissante dans l’industrie, mais aussi les services, laisse craindre pour l’emploi global, ils peuvent s’humaniser, par exemple pour aider les jeunes écoliers à devenir citoyens, explique Fabien Dworczak, de l’université Lumière Lyon 2.

Les progrès accomplis en robotique permettent aujourd’hui d’envisager des machines autonomes, pas forcement pour le bien de l’humanité : Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (Fondation Maison des sciences de l’Homme) et Christophe Fontaine (Université Paris-Sorbonne) font le point sur les drones armés et les robots tueurs, futurs soldats des guerres modernes. Cela soulève des questions brûlantes : responsabilité du robot, statut juridique, rapports avec les humains, expose le juriste Didier Guével, de l’université Paris 13.

L’enjeu ultime est de faire penser les machines. C’est le projet de l’intelligence artificielle, et de ses avatars actuels pas toujours réussis, explique Boris Solinski, de l’université de Lorraine, à propos de Tay, l’« agent conversationnel » créé par Microsoft.

Les robots, icônes de notre modernité, n’ont pas fini de nous questionner. C’est le thème choisi par le Festival des idées pour sa première édition du 15 au 19 novembre 2016.

The Conversation nous propose aujourd’hui une série d’articles pour approfondir la réflexion. Au Sommaire :

Quel droit pour les robots ?

Inquiétude grandissante face à des robots toujours plus intelligents et autonomes. Crainte d’une robotisation des humains. Les relations entre l’homme et la machine doivent sans cesse être repensées.

Moquer « l’ubérisation » avec une fausse application de ramassage de crottes

Une fausse start-up a suivi les codes marketing de n’importe quelle application branché et lancé « Pooper ». Et tout le monde y a cru.

Source : Moquer « l’ubérisation » avec une fausse application de ramassage de crottes

Un petit moment de détente ironique, qui donne à réfléchir sur le modèle de « partage » proposé par une certaine « économie collaborative »…