Le DS CFE-CGC fait le point sur ce 6ème plan de licenciement chez Alcatel depuis la fusion avec Lucent (à partir de 1:45)
Author: Hélène Marcy
Echos du Digiwolrd 2013 : intervention de JL Silicani, ARCEP
Pour le régulateur français des télécoms, tout va toujours bien dans le meilleur des mondes.
Je n’ai pas le courage de relever toute la mauvaise foi d’une idéologie bornée qui détruit les emplois.
J’encourage tous ceux qui ont perdu leur job dans les télécoms cette année à envoyer une carte postale à Monsieur Silicani, pour lui demander à quoi sert la « croissance en volume si formidable » des télécommunications françaises si elle met les salariés sur la paille ? Vous pouvez également lui demander quel job il vous propose pour remplacer celui que vous avez perdu, et éventuellement « qu’est-ce qu’on mange » en attendant que le « marché nouveau » recrée (peut-être) des emplois ?
Nous qui travaillons dans le secteur, nous pouvons vous confirmer que les opérateurs européens réduisent les coûts, à toute vapeur même ! Et le premier coût qu’ils réduisent, c’est la masse salariale. Mais c’est vrai que les idéologues de la concurrence s’en moquent pas mal, seul le consommateur les intéressent (qu’ils se dépêchent tant qu’ils existent encore, car un consommateur est d’abord un travailleur…)
Et si l’idée d’écouter 40 minutes de ce discours obtus vous rebute, vous pouvez lire l’article de ZDNet.
Echos du Digiworld 2013 : interview d’Yves Gassot de l’IDATE
IT espresso a interviewé le Directeur général de l’IDATE, qui organise le Digiworld Summit à Montpellier. Cette manifestation annuelle permet de faire le point sur les grandes tendances du moment dans l’univers des technologies de l’information.
Parmi les questions posées :
Peut-on s’attendre à une nouvelle donne dans le financement des réseaux télécoms avec une contribution plus active des OTT ?
…
[Les opérateurs télécoms] ne sont pas condamnés par l’innovation technique. En règle générale, les gens n’ont jamais autant communiqué. Ils n’ont jamais eu autant d’appétit pour s’emparer des nouvelles infrastructures d’accès. Par contre, il faut ré-inventer un business model.En Europe, on recense plus d’une centaine d’opérateurs télécoms (exploitants réseaux, MVNO…). Pour aboutir à un marché unique des télécoms, une phase de consolidation est-elle nécessaire ?
…
Ensuite, on peut analyser ces résultats exécrables des opérateurs comme le fruit d’une guerre des prix. On l’a vu avec l’arrivée de Free Mobile en France. Sa stratégie pour gagner des parts de marché rapidement a été proposer des tarifs attractifs. Ses concurrents ont dû réagir en abaissant leurs tarifs pour éviter de perdre trop de clients. Pour le grand bénéfice du consommateur à court terme. C’est indiscutable et c’est une très bonne chose.
Le revers de la médaille, c’est que la situation n’est pas soutenable àà moyen terme et elle pèse sur les moyens d’investissement. Il y a très certainement un lien à faire avec ce sujet et le retard pris dans la 4G et le déploiement de réseaux à haut débit en Europe.
La guerre des prix peut engendrer une consolidation sur un marché donné : on passe de quatre à trois acteurs. C’est ce qui s’est passé en Autriche et en Irlande.
Il faut absolument suivre l’opération initiée en Allemagne pour fusionner O2 (filiale de Telefonica) et E-Plus (filiale de KPN) car elle est stratégique au regard de l’importance de ce marché en Europe (c’est le premier).
Si les autorités antitrust (Allemagne et Commission européenne) donnent leur feu vert à ce rapprochement, cela pourrait des idées sur d’autres marchés (Royaume-Uni, France, Italie, Espagne…) : pourquoi soutenir par principe l’exploitation de quatre opérateurs ?
En France, la cohabitation à quatre opérateurs mobiles est-elle tenable ?
Elle me semble très difficile au regard des prix pratiqués et des résultats financiers. C’est vrai pour Orange au regard de ses derniers résultats mais aussi pour SFR et Bouygues Telecom.
Cette tendance n’est pas soutenable sur le long terme. Il y aura forcément un processus de consolidation.
J’observe que les processus d’introduction en Bourse de Numericable et de SFR sont liés à des intentions d’investisseurs de sortir du marché. Les changements capitalistiques ne changeront rien à la concurrence vivace.
Parallèlement, on observe le processus de mutualisation des réseaux entre SFR et Bouygues Telecom. Ce partage de l’infrastructure constitue un signe que le marché cherche sa voie dans le sens de la consolidation. C’est une manière d’alléger la pression concurrentielle.
Les médias « pure players » sur le web
Une petite synthèse présentant les principaux acteurs des médias sur le web, avec leur stratégie et leurs audiences.
L’enfer de la baisse des prix
Une petite vidéo de Xerfi Canal, qui explique en 3 minutes et de façon très claire ce que les « idéologues de la concurrence » ont tant de mal à comprendre… et que nous avons tenté sans succès d’expliquer au gouvernement et au régulateur lors de l’introduction du 4ème opérateur mobile en France.
Si vous êtes vraiment trop pressé, la démonstration peut se résumer en une phrase : si la baisse des prix est une bonne nouvelle à court terme pour le consommateur, elle devient très rapidement une catastrophe pour l’emploi… et donc le pouvoir d’achat !CQFD.
Manifeste pour l’industrie de Gabriel Colletis et Pierre Grou
Malheureusement, Le Monde ne publie pas la version intégrale de ce manifeste en accès public. Certains de nos membres faisant partie des signataires, nous nous permettons d’en retranscrire le texte intégral :
Aucun pays ne peut se développer ou même rester un pays avancé sans base productive. C’est pour l’avoir ignoré que certains pays s’enfoncent dans le chaos et que d’autres sont sur la pente du déclin.
Les pertes d’emplois et la disparition de pans entiers de l’industrie ne concernent pas seulement certains secteurs ou bassins d’emploi. Elles ont des effets dévastateurs sur toute l’économie, hypothéquant son avenir et celui des générations futures. Elles mettent ainsi en péril la démocratie.
Continue reading « Manifeste pour l’industrie de Gabriel Colletis et Pierre Grou »
Oui, les syndicats sont utiles !
Ce n’est pas nous qui le disons, mais un consultant en responsabilité sociale des entreprises, qui propose sur son blog une réponse très argumentée au récent article de l’Express. Voici son introduction et sa conclusion :
« Pourquoi les syndicats sont nuls » : ce titre barre la couverture de « L’Express » (25 septembre 2013) et ouvre un dossier dont, comme souvent, le contenu est moins outrancier. De l’hebdomadaire fondé par Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud, on pouvait attendre un jugement plus subtil et surtout plus étayé.
…
La crise que nous connaissons n’est rien d’autre qu’une crise des contre-pouvoirs. La réponse efficace consiste donc, au contraire, à renforcer le seul contrepoids qui représente efficacement une partie essentielle au fonctionnement des entreprises, les salariés. Louis Gallois l’a parfaitement montré dans son rapport et ses interventions : « il apparaît indispensable que se créent les conditions d’un nouveau pacte social. (…) Pour cela, nous avons besoin de partenaires sociaux forts : des syndicats forts, des organisations patronales capables de s’engager dans des négociations. Et nous avons besoin de syndicats capables, non seulement de revendiquer et de s’opposer, mais aussi de dialoguer et de négocier des compromis utiles ».
Le plus intéressant est au milieu de l’article, où l’auteur détaille, études à l’appui, comment les syndicats sont utiles, et comment ils peuvent encore s’améliorer. De quoi à la fois se rassurer… et surtout se construire une feuille de route pertinente !
Oui, les syndicats sont utiles , sur le blog Management & RSE
Manifeste pour sortir du mal être au travail, de Vincent de Gaulejac & Antoine Mercier
Vincent de Gaulejac était notre invité en avril dernier, et vous pouvez revoir la vidéo intégrale de son intervention :
Le livre qu’il a co-écrit avec Antoine Mercier a trois originalités :
- il synthétise très bien l’analyse du mal-être au travail, qu’il étudie depuis plusieurs années,
- il permet de faire un « auto-diagnostic » pour évaluer si l’on est soi-même en danger,
- et surtout il donne des pistes concrètes pour agir, avec quelques règles à s’appliquer individuellement, et surtout des pistes d’action collective pour éradiquer une plaie, que nous sommes si nombreux à connaître qu’il ne peut plus s’agir d’un hasard, et qu’il devient urgent d’agir.
Les analyses et les perspectives qu’il propose se recoupent avec les excellents travaux de Gabriel Colletis, et permettent de comprendre ce qui nous arrive, pourquoi, et comment en sortir.
A lire absolument pour cesser d’être un « pion » dans une société malade de la gestion, et reprendre notre destin en main !
Lectures de rentrée
L’horizon de la crise économique ne semble pas s’être éclairci avec l’été. Mais plutôt que de rentrer dans la morosité, lisons plutôt quelques ouvrages qui proposent de vraies solutions à la crise structurelle que nous connaissons actuellement.
Tous s’accordent à dire qu’en sortir est l’affaire de tous et de chacun… et nous voyons bien qu’aucune solution « miracle » ne nous est proposée par ceux qui nous dirigent. Comprendre ce qui nous arrive et comment changer notre sort est donc de plus en plus déterminant. Quelques auteurs éclairent notre chemin.
Gabriel Colletis – L’urgence industrielle – Le Bord de l’eau – 2012
Ce professeur d’économie sera l’invité de la CFE-CGC/UNSA France Télécom-Orange le 30 septembre prochain. Outre son analyse très pertinente des causes et des méfaits de la désindustrialisation française, il trace la voie d’un changement de cap, et place « le travail comme articulation du progrès social, de la démocratie et du développement. »
Un changement de perspective concernant le travail, la reconnaissance des compétences des travailleurs, le développement de productions socialement utiles et préservant la nature, et l’ancrage des activités dans les territoires constituent les voies principales du renouveau industriel »
Un manifeste que nous aurions pu écrire nous-mêmes, tant les analyses de ce chercheur recoupent ce que nous avons pu constater au sein de notre entreprise, et les valeurs que nous souhaitons défendre.
Avant le débat, vous pouvez bien sûr lire son livre, mais aussi découvrir son blog sur Mediapart, lire une petite interview, ou encore regarder une vidéo sur Xerfi Canal :
Thomas Piketty – Le Capital au XXIe siècle – Le Seuil – 2013
Comme l’a fait Joseph Stiglitz l’an dernier dans « Le prix de l’inégalité » (voir une interview), Thomas Piketty pointe la montée explosive des inégalités, détruisant au passage le mythe de la « méritocratie » censée fonder notre société contemporaine, et propose des pistes pour y remédier.
Un avant-goût du livre dans une interview et une vidéo de présentation par l’auteur :
Pour qui travaillons-nous ?
Une excellente question, à laquelle le blog de l’OFCE répond avec intelligence, et des arguments concrets, pour se démarquer des imbécillités qu’on entend ici et là sur le fait que la France détiendrait un record de la dépense publique et qu’il faut à toute force faire baisser les impôts.
Pour les pressés qui n’auraient pas le temps de lire tout l’article, voici la conclusion :
Le système français est très redistributif. La fête nationale, proposée par Friedman, n’aura pas lieu le même jour pour tout le monde.
De nombreux pays européens ont des taux de dépenses publiques supérieurs à 50 % tout en connaissant une croissance satisfaisante : Autriche, Danemark, Finlande, Suède. Leur point commun est que le taux de pauvreté et d’inégalités sociales y sont particulièrement bas.
Ainsi, prétendre que nous travaillons sept mois pour l’Etat n’a-t-il aucun sens. La France a choisi d’être une société mixte, le marché y a sa place, mais une partie importante des dépenses des ménages est socialement assurée, sur la base des besoins de chacun, et non de ses ressources.
Internet.org : les opérateurs télécoms marginalisés
Au nom de la sacro-sainte neutralité du Net, les Google, Amazon, Netflix, Facebook, Twitter et Apple baptisés «over the top» (au-dessus des réseaux) utilisent les infrastructures Internet fixe et mobile déployées à coups de milliards de dollars par les opérateurs télécoms. Ils empruntent ces autoroutes de l’information sans payer aucun droit de passage. Depuis deux ans, les grands opérateurs télécoms mondiaux se mobilisent pour modifier ce partage de la valeur qu’ils jugent inéquitable: à eux les dépenses, aux géants d’Internet les recettes. Mais, pour l’instant, ils ont échoué à convaincre les autorités politiques et régulatrices américaines et européennes.
Pire, dans le document publié par l’association Internet.org, les membres fondateurs recommandent aux différents États dans le monde de leur vendre des fréquences hertziennes pour véhiculer de l’Internet mobile. Ils disent très clairement qu’il faudrait que ces précieuses fréquences soient retirées aux télévisions pour être attribuées à des acteurs du numérique: opérateurs télécoms et acteurs d’Internet. L’attribution future des fréquences sera, à n’en pas douter, au cœur d’une bataille planétaire.
Lire l’article complet dans Le Figaro
Une fiction sur le monde du travail : La Cigarette, de Marin Ledun
C’est encore l’été, les vacances pour certains. Vous prendrez bien une petite fiction ?
Dans cette pièce radiophonique proposée en mai dernier par France Culture, Marin Ledun saisit avec acuité les traits saillants de la souffrance au travail.
Rien de très étonnant à cela : c’est un ancien salarié de France Télécom, co-auteur de l’ouvrage « Pendant qu’ils comptent les morts« , rédigé avec le docteur Brigitte Font Le Bret, membre de l’Observatoire du stress et des mobilité forcées.
Internet : les Français inquiets du pillage de leurs données personnelles
Un sondage OpinionWay pour Le Figaro fait le point sur le degré de conscience et l’opinion des internautes français concernant l’usage de leurs données personnelles. On peut en retenir les points clefs suivants :
- l’inquiétude sur la protection des données personnelles
- le développement de la maturité des internautes, qui comprennent désormais que les services gratuits ont une contrepartie… sans forcément la relier à l’exploitation de leurs données personnelles
- la demande de plus de transparence… et surtout de plus de réglementation en la matière.
L’initiative de la CNIL pour faire de l’éducation au numérique une « grande cause nationale », en coopération avec 28 partenaires d’horizons variés, du monde de l’éducation aux organisations professionnelles du monde des TIC, en passant par des associations et des intervenants publics.
En complément, un article du Monde sur le même sujet « Sur le Web, le « paradoxe de la vie privée » »
Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : actualisation avec les données 2012
Comme chaque année, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les principaux indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France.
Vous pouvez également retrouver nos analyses des données 2008, 2010 et 2011.
Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par France Téléco-Orange dans son document de référence 2012.
Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.
Les revenus des opérateurs continuent à baisser
… tandis que les usages poursuivent leur développement. L’introduction de Free Mobile sur le marché français a signé l’apparition d’un modèle « low-cost », qui tire l’ensemble du marché vers le bas. La baisse des revenus se poursuit inexorablement en 2013 : lors des renouvellement de contrats, la plupart des clients s’engagent sur des offres moins onéreuses que précédemment. L’ensemble des acteurs rationalisent leurs coûts à outrance, au détriment des salaires et des emplois, pour maintenir un niveau de qualité acceptable par les clients tout en engageant les investissements dans les réseaux de nouvelle génération grâce auxquels ils espèrent retrouver de la valeur ajoutée via des offres « premium ».
Les investissements atteignent un niveau historique en 2012
… tirés notamment par le déploiement des réseaux de nouvelle génération, fibre et 4G, grâce auxquels les 3 opérateurs mobiles « historiques » espèrent tirer les offres vers le haut. Les déploiements et l’adoption des nouvelles offres par la clientèle ne sont cependant pas assez rapides pour compenser la chute des revenus.
L’emploi stagne en 2012, mais repartira à la baisse en 2013
L’arrivée du 4ème opérateur mobile n’aura généré que 200 emplois supplémentaires sur l’ensemble des opérateurs de télécommunications en France. Mais si en 2012 les dommages les plus sensibles se sont fait sentir essentiellement dans le reste de la filière, équipementiers et centres d’appels fournisseurs des opérateurs, l’année 2013 verra de nouveau plonger la courbe des effectifs chez les opérateurs.
La décrue des effectifs est notamment certaine chez France Télécom-Orange, où la pause du « nouveau contrat social » est révolue. Et la pyramide des âges dans l’entreprise, que la Direction a considéré pendant de nombreuses années comme un handicap, est aujourd’hui présentée aux marchés financiers comme une formidable opportunité pour faire baisser les effectifs sans plan social.
Fin 2012, plus de la moitié du personnel de la maison mère avait plus de 50 ans, et près du tiers plus de 56 ans. Les départs naturels à la retraite s’accélèrent, et le nouveau dispositif de Temps Partiel Seniors mis en place courant 2012 dope le mouvement. Les 4 000 embauches promises entre 2013 et 2015 ne compenseront évidemment pas les départs, ce qui est bien l’objectif d’une Direction qui semble suivre en la matière les préconisations du rapport Berger.
Dans le même temps, les salaires de ceux qui doivent produire toujours plus pour fournir le même service sont également mis sous contrainte en France. En 2012, les augmentations de salaires ont été de 2,5% en France, pour 3,1% dans les autres pays où le Groupe est implanté (voir la présentation des résultats 2012, page 17). En 2013, ce sera la même chose : 2,6% en France, contre 3,9% dans les autres pays (voir la présentation des résultats S1 2013, page 14).
La mise sous pression concurrentielle du marché français, qui plus est en pleine crise économique, ne fait donc qu’accélérer la décrue de l’emploi et la baisse du pouvoir d’achat des personnels de la filière télécoms, créant une spirale négative, néfaste à l’économie du secteur comme à l’économie nationale.
5 raisons de ne pas désespérer
Un petit rayon de soleil avant de partir en vacances ?
Récession, chômage au plus haut, tissu productif sinistré, moral des français au plus bas… La France vit des heures sombres. C’est pourtant dans ce contexte que Guillaume Duval signe un article pour Alternatives Economique s’intitulant » 5 bonnes raisons de ne pas désespérer « . En compagnie de Laurent Faibis, président de Xerfi, il nous explique cette note d’optimisme.