SFR : près de la moitié des postes toulousains menacés

L’inquiétude est forte chez les salariés toulousains de SFR. Le site régional […] est touché de plein fouet par la réorganisation présentée le 28 novembre. Sur environ 120 emplois, 49 sont menacés, soit 43 % des effectifs. Un coup dur surtout quand on se rappelle l’histoire toulousaine de SFR marquée en 2007 par l’externalisation du service clients et le départ de 800 salariés, puis en 2008 par la suppression de 110 autres postes.

[…]

Sur le fond, les syndicats dénoncent une réorganisation jugée injustifiée. Sur le marché porteur de la téléphonie, «SFR reste une entreprise rentable», poursuit la déléguée Unsa. Pour elle, ce plan vise d’abord «à faire augmenter le cours de l’action en bourse pour rémunérer les actionnaires.»

Lire l’article complet sur le site de La Dépêche

 

Alcatel-Lucent: un millier de grévistes protestent contre le plan social

En marge d’un comité central d’entreprise, les salariés d’Alcatel-Lucent se sont mobilisés jeudi sur différents sites pour protester contre un plan de restructuration qui vise à supprimer 1.353 postes en France.

A l’appel d’une intersyndicale CFDT-CFE/CGC-CGT-CFTC, environ 1.000 grévistes se sont déplacés sur le site de l’équipementier télécom à Vélizy, et les sites d’Orvault, Nozay et Villarceaux étaient bloqués, selon différents responsables syndicaux. Environ 450 salariés du site de Lannion ont également manifesté contre le plan de restructuration aux cris de « Non à la casse de l’outil industriel », a constaté un correspondant de l’AFP.

Dépêche AFP à lire sur l’Expansion

Plan social de SFR : l’intersyndicale s’agace des propos de Fleur Pellerin

Réagissant aux propos de la ministre déléguée à l’Economie numérique dans une émission sur le plan de départs volontaires en discussions chez l’opérateur télécoms, les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT et Unsa estiment que la direction n’a pas fait d’efforts pour diminuer le nombre d’emplois concernés. Ils dénoncent les motivations financières et le risque social d’une éventuelle fusion avec un autre opérateur.

Lire la suite sur La Tribune

Lire la lettre ouverte de l’intersyndicale SFR à Fleur Pellerin sur le site de l’UNSA SFR ou sur le site de la CFE-CGC SFR

 

 

SFR est-il à vendre?

Alliance avec Numéricâble, Bouygues ou Free, rachat par un milliardaire égyptien… Les rumeurs vont bon train sur l’avenir de SFR depuis que son actionnaire Vivendi a annoncé en avril «une revue stratégique» de ses actifs, soulignant que la question du «périmètre de l’entreprise n’était pas  taboue».

Pour les analystes, il clair en effet que le groupe veut céder son activité télécom (SFR, mais aussi le brésilien GVT et Maroc Télécom) pour se recentrer sur ses activités dans les medias.

[…]

Une restructuration pour «rendre la mariée plus belle»

Le PDG de SFR Stéphane Roussel a beau démentir tout projet de cession, l’annonce jeudi dernier d’une restructuration assortie de 856 départs volontaires, a renforcé chez les syndicats la crainte d’un lâchage imminent. «Ce plan n’est qu’une customisation pour vendre SFR le plus cher et le plus vite possible», résumait mercredi Jean-Luc Martin, élu CFE-CGC à la veille d’un comité central d’entreprise de deux jours au cours duquel doit être détaillé le projet de réorganisation.

Lire l’article complet sur 20 Minutes

CCE Alcatel Lucent France : 934 emplois menacés, et sans doute des licenciements secs.

Communiqué intersyndical Alcatel-Lucent France :
version pdf : Communiqué_intersyndical_ALU_CCE_291112

 

Lors de la réunion du CCE ALF ce matin à Vélizy, la direction a donné les précisions sur le plan de restructuration dans la filiale ALF.

Le chiffre de 996 postes supprimés est ramené à 934 postes.

Par site la répartition des suppressions d’emploi est la suivante :

Vélizy               362       sur un total de   2086                    17%
Villarceaux        171       sur un total de   1408                 12%
Ormes              53        sur un total de   326                  16%
Toulouse           16        sur un total de   111                  14%
Sophia              19        sur un total de   22                    86%
Lannion 139       sur un total de   861                  16%
Orvault              122       sur un total de   541                  23%
Rennes             20        sur un total de 129                    16%
EU                   28        sur un total de   323                  9%

Soit      total      934       sur       5807 salariés                16%

Concernant les sites, la direction ferme Vélizy et tue Sophia (19 emplois supprimés sur 22).

Tableau de synthèse des suppressions d’emplois par site et organisations

 Nota : Il y a une erreur de la direction de 4 postes en finances sur ce tableau pour aboutir à un total de 934

Explications sur les acronymes

HR Ressources humaines
Légal Juridique
Opérations Achats, Fabrication, Immobilier…
BITT Services informatiques
EMEA Services commerciaux Moyen-Orient, Europe & Afrique
GCD Livraison, Installation, Relation client
Networks regroupement des divisions IP, Optique, Mobile & filaire
S3G Applications logicielles client : paiement, services multimédia, gestion clientèle…
Bell Labs Entite de recherche avancée
Global Marketing Marketing

Les suppressions d’emplois concernent en majorité les fonctions supports, commerciales, administratives.

  • Ventes et marketing      143
  • Services clients            239
  • Ressources Humaines + Formation + juridique   + com              45
  • Finances, BITT 138

Concernant les activités, la R&D (recherche et développement – techniciens et ingénieurs) est touchée contrairement aux pré annonces faites en juillet par la direction.

Le secteurs réseaux (Networks) est touché à hauteur de 254 postes

Le secteur Service Software et solution est touché à hauteur de 108 postes

Le secteur Bell Labs est touché pour 3 postes.

La R&D représente donc plus d’un tiers du plan.

Notre force d’innovation en France est touchée et cela compromet l’avenir des salariés et du groupe en France et en Europe.

Concernant les modalités de mise en œuvre, le projet comporte une période de volontariat de 2 mois puis bascule vers un plan sur critères d’ordre de licenciement, c’est-à-dire des licenciements secs, méthode qu’Alcatel Lucent n’avait pas appliquée depuis une quinzaine d’années.

Aujourd’hui les salariés sont mobilisés et en grève sur tous les sites contre ce plan inacceptable. Les organisations syndicales vont informer les salariés dès aujourd’hui et dans les jours qui viennent. La mobilisation continuera et en particulier le 6 décembre lors du comité européen. Les politiques doivent rester mobilisés et passer rapidement aux actes !

On ne vend pas sans force de vente, on n’innove pas sans R&D !

Ce 5eme Plan depuis la fusion entre Alcatel et Lucent (fin 2006) est une catastrophe sociale, humaine et industrielle pour les salariés en France et en Europe. Perte de compétences, menaces sur les sites, pas de rajeunissement. Il faut trouver d’autres solutions. La direction doit écouter les propositions des salariés et de leurs représentants, en termes d’activités, d’organisation du travail et de gouvernance afin de se tourner résolument vers l’avenir.

SFR : le droit à l’emploi sacrifié pour dégager plus de cash

Communiqué intersyndical SFR :
Version pdf : communiqué de presse intersyndical SFR 28 novembre 2012

Lors du Comité Central d’Entreprise du mercredi 28 novembre, la Direction de SFR a remis le Livre II (détaillant le projet de réorganisation et les impacts sur l’emploi) aux représentants du personnel. Ce projet de « réorganisation de SFR en vue de sa mutation d’Opérateur de Télécoms vers celui d’Opérateur Numérique » prévoit la suppression de 1123 emplois !

Pour les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, SUD et UNSa, ces suppressions de postes et l’atteinte au droit à l’emploi, sont d’autant moins justifiées que SFR reste une des entreprises les plus bénéficiaires du territoire national.

Selon notre constitution, chacun a droit d’obtenir un emploi et surtout de le conserver. Si la liberté d’entreprendre est aussi garantie, c’est à la condition qu’elle ne porte pas une atteinte disproportionnée au droit à l’emploi.

Dans une économie en récession, tolérer que SFR entreprise très profitable, procède à des suppressions de postes constitue une véritable atteinte au « vivre ensemble » garanti par la Constitution.

Afin d’illustrer cette violation grave du droit à l’emploi, l’intersyndicale SFR s’appuie sur des indicateurs financiers de l’entreprise, pour contester la mise en œuvre de ce vaste plan de suppression d’emplois qui condamne au chômage de nombreux salariés.

AINSI :

–         SFR dégage 12 % de marge nette, soit 5 points de plus que la moyenne du CAC 40,

–         SFR affichait en 2011 un Résultat Brut d’Exploitation de 3,8 milliards d’euros distribuant dans le même temps près de 1,5 milliard de dividendes à ses actionnaires,

–         Le Résultat Brut d’Exploitation 2012 devrait se maintenir au-delà des prévisions, autour de 3,2 milliards, garantissant plus d’1 milliard de dividendes, en ligne avec les 14 milliards distribués au cours des 10 dernières années,

–         Les charges de personnel sont inférieures à 7 % du C A,

–         Les économies de personnel du Plan Social annoncé selon toutes les hypothèses seraient d’environ 50 millions d’euros par an.

–         L’impact de ce plan sur la profitabilité de SFR ne dépassera pas 1 %.

Ce n’est pas l’arrivée de Free qui peut justifier le plan d’économie de SFR !

Il est donc inacceptable pour les organisations syndicales, de tolérer que SFR puisse s’afficher comme une entreprise responsable et citoyenne, et que dans le même temps, elle puisse se livrer avec de tels chiffres à ces suppressions de postes.

L’entreprise ne peut se réfugier derrière la notion de volontariat pour édulcorer la violence et l’impact du nombre et des conséquences des suppressions de postes.

Qui peut croire au volontariat, quand l’entreprise a déjà établi son plan de réorganisation avec les suppressions de postes qui l’accompagnent, que feront les salariés sans poste dans la nouvelle organisation ?

Qui peut croire que seront volontaires les salariés dont les postes seront déménagés dans d’autres régions ?

Derrière cette notion de volontariat, l’entreprise commet une véritable atteinte au droit à l’emploi de chacun des salariés dans une entreprise prospère, alors que rien ne justifie l’usage du motif économique.

VIVENDI a déjà annoncé à ses représentants du personnel que son pôle télécom n’était plus un relais de croissance et qu’il cherchait un repreneur. Le pouvoir politique et nous même devrions tolérer que sous la pression d’actionnaires déçus par le cours boursier, les dirigeants de VIVENDI sacrifient des salariés sur l’autel des profits pour faire encore plus briller leur pépite SFR, et mieux la vendre…

L’atteinte au droit à l’emploi est trop profonde pour qu’un tel plan puisse être admis.

Il est hors de question que les salariés, dans une telle configuration économique, perdent leur emploi sur le fondement d’un manque d’anticipation et de stratégie de ses dirigeants, et que l’entreprise soit réorganisée sans qu’un projet industriel fort et sur le long terme ne soit présenté.

Admettre ce plan, c’est accepter la chronique annoncée d’un désastre social, humain, économique et industriel !

Encore une fois la Direction est déloyale puisque nous apprenons via un communiqué de presse SFR, alors même que le Livre II n’avait pas encore été remis aux élus du CCE, que les partenaires sociaux sont convoqués le «3 décembre  pour négocier les conditions d’accompagnement des collaborateurs ».

Téléphonie : le gouvernement saisit l’Autorité de la concurrence

L’Autorité de la concurrence vient d’être saisie par Arnaud Montebourg (Ministre du redressement productif) et par Fleur Pellerin (Ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique) pour rendre un avis sur les conditions de mutualisation et d’itinérance sur les réseaux mobiles.

Lire la suite sur Boursier.com.

Voir aussi le communiqué de l’Autorité de la Concurrence, qui détaille les sujets qu’elle va examiner d’ici fin février 2013, après audition des acteurs concernés :

  • poursuite de l’accord d’itinérance Free et Orange : le gouvernement se pose la question de savoir dans quelle mesure Free ne bénéficierait pas d’un modèle de déploiement durablement plus avantageux que ses concurrents.
  • mutualisation ou le recours à l’itinérance dans la bande des 800 MHz pour les zones les moins denses du territoire
  • mutualisation des réseaux entre les opérateurs dans les zones les plus denses du territoire

Vous pouvez également retrouver notre analyse du modèle économique de Free Mobile dans le numéro spécial de notre Lettre de l’épargne et de l’actionnariat salarié. Nous apportons et démontrons notre réponse à la question du gouvernement…

L’économie des télécoms en France : deuxième étude pour la Fédération Française des Télécoms

La Fédération Française des Télécom vient de publier sa seconde étude présentant les chiffres clefs du secteur en France, et quelques comparaisons européennes.

Les Échos en proposent une bonne synthèse :

La Fédération française des télécoms publie une compilation de données sur la filière en France. Elle montre que les prix des communications sont plus bas dans l’Hexagone qu’ailleurs et que la part des opérateurs dans la valeur numérique baisse.

Lire la suite sur le site des Échos

Vous pouvez lire le résumé de la Fédération et consulter l’intégralité des slides de présentation sur le site de la FFT.

Vous pouvez également revoir la présentation de la première étude, telle qu’elle a été présentée par Yves Le Mouël lors de l’Université d’été 2012 de la CFE-CGC/UNSA.

Nous aurons l’occasion de revenir sur ces chiffres, qui démontrent une nouvelle fois comment régulation et fiscalité ont mis en danger un secteur stratégique, porteur d’innovation et de croissance, à cause d’une vision très « court-termiste » et purement financière. Espérons qu’il n’est pas trop tard pour éviter que les opérateurs français se retrouvent en grave difficulté.

Alcatel-Lucent licenciera 1430 personnes en France

Annoncés en juillet dernier, les 5000 licenciements d’Alcatel-Lucent se sont finalement transformés en 5490 suppressions de postes. Et comme redoutés par les syndicats, la France va particulièrement souffrir, avec 1430 départs prévus, soit 15 % de son effectif total, et 27 % de tous les licenciements. Les syndicats, ainsi qu’Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin ont réagi à cette mauvaise nouvelle.

Lire la suite sur PCInpact

Un paragraphe retient tout particulièrement notre attention :

Les syndicats d’Alcatel-Lucent attaquent aussi à boulets rouges sur les opérateurs télécoms, qui « tirent les prix des constructeurs vers le bas et font aussi appel aux équipementiers chinois ou aux enchères inversées. En France, l’arrivée de la 4ème Licence a accéléré le phénomène et nous fait perdre du chiffre d’affaires sur le périmètre France. »

Un constat qui pousse les syndicats à faire appel aux autorités françaises et européennes afin qu’elles s’occupent de ce dossier « si elles veulent vraiment sauver ce qu’il reste d’industrie stratégique Télécoms en France et en Europe ».

La demande des syndicalistes d’Alcatel Lucent rejoint une préconisation de la CFE-CGC/UNSA, qui suggère depuis quelques temps déjà d’inclure un critère d’achat des équipements en Europe pour l’attribution des licences de téléphonie.

« La concentration détruit plus d’emplois que la concurrence »

C’est Monsieur Silicani, président de l’Arcep, qui le dit, et c’est à lire dans Challenges.

Un petit extrait :

Fleur Pellerin a souligné que l’emploi devait mieux être pris en considération dans le cadre de l’organisation de la filière télécom. Est-ce une façon de dire que ce n’était pas le cas avant ?
Le souhait du Gouvernement est que, lorsqu’il y a attribution de licences, l’emploi fasse partie des engagements pouvant être pris par les opérateurs pour obtenir ces licences – j’emploie à dessein le terme « d’engagement », et pas celui « d’obligation », car au niveau communautaire, il ne peut pas y avoir d’obligation. Ainsi, nous pourrions lier l’attribution d’une licence à l’importance du volume des emplois créés. C’est d’ailleurs très exactement ce qui a été fait pour attribuer la quatrième licence mobile à Free : l’attribution de cette licence comportait un critère relatif à l’emploi. Mais le « poids » de ce critère pourrait être augmenté.

On parle d’étude d’impact. Justement, quelle était la source du chiffre de 10.000 suppressions d’emploi lié à l’arrivée de Free que vous avez évoqué au début de l’année ?
J’imagine que le précédent gouvernement a fait faire à ses services une étude avant de prendre la décision, en janvier 2009, d’attribuer une 4ème licence mobile 3G. Il appartient à l’actuel gouvernement de la demander aux services placés sous son autorité. Quant au chiffre cité lors de la conférence de presse de l’ARCEP de mars 2012 (une fourchette de 5 à 10.000 emplois) il correspond au niveau moyen des estimations des analystes, de celles des opérateurs et de celles des experts économiques et financiers que nous avons consultés. Il s’agissait, en outre, de chiffres bruts, et ne prenant donc en compte ni les emplois créés par Free Mobile, ni la croissance, à moyen et long termes, du secteur.
Il faut aussi souligner les effets indirects de l’arrivée du 4ème opérateur mobile. En effet, le marché français des télécoms est extrêmement dynamique avec une forte croissance des volumes depuis le début de l’année 2012 : +11% pour la téléphonie mobile, 1,8 million d’abonnés mobiles en plus, + 28% pour les SMS, +70% pour la data… Tous les indicateurs ont cru énormément en volume et le passage au très haut débit, notamment à la 4G, offrira aux opérateurs de nouvelles sources de revenus, à partir de 2013.

Monsieur Silicani « imagine que le gouvernement a fait faire une étude à ses services »… Quant aux chiffres cités par l’Arcep elle-même, ou plutôt par son président, ils ressemblent… hum, à une évaluation au doigt mouillé ?

N’est-ce pas au régulateur, qui dispose par ailleurs de tous les chiffres du marché et qui a des moyens pour réaliser des études, de préparer très sérieusement ce type d’évaluation en amont de la rédaction des projets de nouvelles licences ?

Plus globalement, on est très frappé, dans l’ensemble de l’article, sur le renvoi des responsabilités et des choix vers le gouvernement. L’Arcep est-elle une autorité indépendante ?

 

Les opérateurs s’alarment de l’explosion des arnaques aux smartphones

Lu dans Les Échos du 2 octobre 2012 :

Les opérateurs sont confrontés à la fraude consistant à acheter un smartphone subventionné chez un opérateur, à le quitter sans payer ses factures puis à opter pour une offre low cost. Elle concernerait plus de 100.000 cas depuis janvier.

C’est la dernière arnaque à la mode dans la téléphonie mobile. Une fraude qui fait déjà des émules, et qui ennuie beaucoup les opérateurs. Elle consiste à acheter à moindre coût un smartphone haut de gamme subventionné par un opérateur contre la promesse d’un engagement de 24 mois… avant de partir illico presto chez un autre pour y souscrire une offre SIM-only bien moins chère. Pour un iPhone 5 à 679 euros sans subvention, qui passe à 199 euros avec un engagement de deux ans à 69 euros, l’arnaque peut valoir la chandelle !
Le procédé est bien sûr illégal : certains mentent sur leur identité ou ferment leur compte bancaire après avoir reçu leur terminal, déverrouillé au bout de trois mois.

[…]

L’arnaque est rendue possible par plusieurs nouveautés sur le marché français. D’abord le développement des offres low cost sans engagement, qui jouent un rôle important puisque les consommateurs ont désormais une alternative aux forfaits onéreux. La banalisation des prises de commande sur Internet, où les contrôles sont moins aisés, facilite aussi le phénomène. Ensuite, le prix des smartphones devient très élevé alors même que la crise économique fait rage. Et puis, Free ne fait pas encore partie de Preventel, un groupement d’intérêt économique (GIE) qui rassemble une dizaine d’opérateurs et gère une immense base de données, celle des impayés. Si le client d’un opérateur n’honore plus ses factures, il est fiché et ne peut plus aller chez un concurrent… à condition évidemment que celui-ci soit adhérent de Preventel. Free est en pourparlers avec le GIE pour en faire partie.
Mais neuf mois après l’arrivée de Free dans le mobile, et alors que les Français sont habitués à payer leurs mobiles peu cher depuis quinze ans, l’explosion de cette fraude pose surtout le problème de la cohabitation entre deux modèles : celui du forfait avec engagement assorti d’un téléphone subventionné et celui de la carte SIM seule, à bas coût.

Lire le texte intégral de l’article dans Les Échos

Effet Free Mobile : 5 à 7.000 emplois menacés dans les centres d’appels

Lu dans La Tribune du 3 octobre 2012 :

Selon le syndicat professionnel des centres de contacts, le secteur, qui réalise 60 % de son chiffre d’affaires avec les opérateurs télécoms, pourrait pour la première fois supprimer des emplois dans les deux ans à venir du fait des bouleversements provoqués par l’arrivée du nouvel opérateur et de la « digitalisation » accélérée du métier.

Comment se portent les centres d’appels, neuf mois après l’arrivée de Free Mobile ? Le secteur, qui réalise 60 % de son chiffre d’affaires avec les opérateurs télécoms, devrait être encore en croissance en 2012, selon Laurent Uberti, le président du syndicat professionnel des centres de contacts (SP2C). Mais « 2012 est une année de rupture et 2013 va être très compliquée, avec le contexte économique et la crise des télécoms depuis l’arrivée de Free. Il y aura une baisse des volumes de commandes des télécoms et probablement des fermetures de sites », a-t-il confié mercredi lors de la présentation du baromètre des centres de contacts externes réalisé par le cabinet BearingPoint.

Ce secteur, qui emploie environ 100.000 téléconseillers, situés à 61 % en France (le reste en « offshore » principalement au Maghreb), a généré 2,24 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011, en croissance de 9,8 %. Cependant, le patron du syndicat de la profession, qui est également président de la société Acticall, redoute que « entre 5 et 7.000 emplois du secteur disparaissent dans les deux ans qui viennent ». Ce serait une première pour ce secteur dynamique, qui cherche à corriger son image d’employeur aux petits jobs précaires : 84 % des contrats sont des CDI, 92 % sont à temps plein.

Lire la suite sur le site de La Tribune

Technicolor : « Pas d’offre de reprise » de l’usine d’Angers

Nous relayons le texte du communiqué de l’intersyndicale de Technicolor.

PARIS : Il n’y a eu pas d’offre de reprise pour l’usine de Thomson Angers, filiale du groupe Technicolor, à l’issue de la date limite fixée au 1er octobre par le tribunal de Nanterre.

Celui doit se prononcer sur la liquidation ou pas de l’entreprise qui emploie 351 salariés, le 11 octobre.

« Il n’y a pas eu d’offres de reprise, mais on est pas encore le 11 octobre. C’est la semaine de la dernière chance, si rien n’est fait, cela sera la liquidation », a déclaré à l’AFP Guillaume Trichard, porte-parole de l’intersyndicale (CGT, CFDT, SUD, Unsa, CFE-CGC).

Dernière usine de production en Europe du groupe français de matériel de télécommunications et audiovisuel Thomson Angers a été placé en redressement judiciaire le 1er juin. Elle a perdu un gros contrat de fourniture à France de Télécom de décodeurs.

La date du 1er octobre fixée par le tribunal, « n’est pas rédhibitoire », a souligné Guillaume Trichard.

Mardi, l’intersyndicale a été reçue par la ministre déléguée aux PME, Fleur Pellerin.

« On a demandé à la ministre de recontacter France Télécom, dont l’Etat est actionnaire », a ajouté le syndicaliste qui indique que l’opérateur historique est « le seul donneur d’ordre potentiel » sur ce site.

Le 5 septembre, Fleur Pellerin avait appelé le Groupe Technicolor à faire preuve de responsabilité et d’exemplarité en mettant en place l’accompagnement nécessaire aux projets de reprise.

Atos : chez Thierry Breton, 20% des salariés doivent être mauvais

Un article édifiant paru dans Rue89. Voici le début :

Lors d’une conférence dont Rue89 s’est procuré l’enregistrement, Atos propose d’attribuer des mauvaises notes à plus de salariés. Pour les pousser à partir ?

Chez le « leader européen des technologies de l’information » [PDF], c’est un peu comme à l’école. Lors de l’entretien individuel d’évaluation, chaque année, une note est attribuée au salarié en fonction de sa performance. S’il a largement dépassé les objectifs qui lui avaient été fixés, il décroche un 5, la note maximale.
Cette année, les directeurs d’Atos se retrouvent dans une situation inédite. Ils estiment que trop de bonnes notes ont été distribuées. Et qu’il va falloir rectifier le tir.
Ce ne sont pas d’éventuelles demandes d’augmentations pléthoriques qui inquiètent dans la société dirigée par l’ancien ministre de l’Economie, Thierry Breton. C’est autre chose, comme le révèlent les bandes-son de conférences téléphoniques organisées avec les managers et mises en ligne par la direction sur l’Intranet de l’entreprise à l’attention de ceux qui n’ont pas pu y participer. Rue89 se les est procurées.

On pourra utilement (re)lire l’article mis en lien de bas de page sur le même support : « Après France Télécom, Thierry Breton passe Atos à l’essoreuse« .

Peut-être est-il urgent que les syndicalistes d’Atos mettent en place un « Observatoire du Stress » comme à France Télécom ?