Steve Jobs a-t-il enterré le Web ?

Tout le monde a salué l’industriel de génie qui a su développer des produits qui ont contribué à changer notre quotidien.

Pour autant, reste une question qu’il est permis de poser : « Steve jobs a-t-il enterré le Web ? »

Rappelons que lors du lancement de la 3G, la norme en vigueur pour la data mobile était le Wap… une sorte de Web light. Avec l’avènement de l’IPhone, Steve Jobs a non seulement bousculé l’univers de la téléphonie mais aussi remis en cause le modèle dominant du Web.

Tout utilisateur d’un iPhone, mais aussi aujourd’hui d’un téléphone sous Android peut certes surfer sur Internet mais utilise avant tout des applications téléchargées. Et les principaux éditeurs en ont désormais une sur chacune des principales plates-formes.

C’est le retour de la technologie client-serveur où seules les données essentielles sont transmises sur le réseau puisque l’utilisateur a préalablement installé sur son terminal un logiciel gérant l’interface de navigation…

Ce modèle très en vogue dans les années 90 lorsque les réseaux étaient peu développé avait fortement régressé notamment sur le marché des entreprises par rapport à ce qu’on appelle les applications full web, ou chaque page web est rechargée après chaque action majeure.

Sur les smartphones d’aujourd’hui, il est toujours possible de passer d’une application téléchargée vers le Web. Tout le monde aura constaté la rapidité d’accès à l’information via ces applications, largement supérieure à celle d’un accès via le web. C’est d’ailleurs ce qui a fortement contribué à la réussite de l’IPhone.

Les opérateurs apprécient particulièrement ce modèle car en diminuant le volume des données transmis, il diminue l’engorgement des réseaux mobiles.

L’écosystème mis en place par Apple,  s’il constitue une véritable innovation dans le domaine de la data mobile, n’est pas nouveau.

Il faut se rappeler de la préhistoire de l’Internet, avec les services en ligne tel que AOL (America On line), Compuserve, ou même le premier service MSN de Microsoft, qui proposait aux utilisateurs un environnement propriétaire ou chaque éditeur devait utiliser les outils maisons pour que leurs services soient accessibles.

Ce modèle avait disparu devant l’universalité du Web et du langage HTML… les éditeurs préférant un environnement unique pour développer un seul service.

Les fréquences hertziennes sont des ressources rares, les opérateurs mobiles y sont en situation d’oligopole. C’est leur rigidité qui a empêché le développement de la data mobile. Il aura fallu l’arrivée d’un nouvel  acteur pour que la data mobile se développe vraiment.

Les opérateurs y ont d’ailleurs perdu une part de légitimé mais aussi de la valeur puisque c’est Apple ou Google qui facture directement leur client.

Apple vient de rentrer dans le club très fermé des entreprises réalisant plus de 100 milliards de dollars annuel de chiffre d’affaires.

Assurément, Steve Jobs a remis cause la primauté du Web, mais va-t-il pour autant l’enterrer ?

L’Histoire, et en particulier celle des nouvelles technologies, est un éternel recommencement…

 

Christine Albanel et le « droit de lecture »

Madame Albanel, recrutée par Didier Lombard à France Télécom-Orange en tant que Directrice de la Communication quelques mois après son départ du Ministère de la Culture,  a encore frappé !

Elle était aux côtés de Beatriz Preciado, auteur de  « Pornotopie, ou Play boy et l’invention de la sexualité multimédia », l’invitée de l’émission Soft Power du dimanche 9 octobre sur France Culture.

Madame Albanel s’est égarée dans les limbes des nouvelles technologies avec le concept effroyable du  « droit de lecture ».

En déclarant : « France Télécom Orange étant un tiers de confiance, étant celui qui va gérer votre droit de lecture, vous retrouvez beaucoup de vocations de France Télécom Orange : la capacité d’innovation, la sécurité, la pérennité,… et là je trouve que l’opérateur est complètement dans son rôle. »

L’ancienne ministre de la Culture devrait savoir qu’il n’existe pas de droit de lecture. C’est l’idée de la mise en place d’un « droit de lire » qui avait provoqué un tollé contre la protection légale des DRM et la loi DADVSI.

On ne peut pas interdire à quelqu’un d’emprunter un livre à un ami pour le lire, de l’ouvrir dans une bibliothèque ou même de le feuilleter chez un libraire.

La Loi interdit la reproduction d’un livre, sa récitation en public, son adaptation… mais en aucun cas sa lecture.

Mais elle a fait pire en affirmant :« Je rappelle qu’il y a des régulateurs – et Dieu sait qu’ils sont puissants -des régulateurs français et européens, qui quelquefois privilégient presque uniquement le consommateur au détriment de grands groupes, de grands champions français ou européens. Et ça, on peut quand même le regretter quelque peu ».

Madame Albanel devrait pourtant savoir que la raison d’être d’un régulateur est d’organiser un secteur d’activité en fonction non pas des intérêts des grands groupes ou du consommateur, mais de l’intérêt de la République – et de ses citoyens – pour garantir à tous et à chacun les mêmes droits.

Il est vrai que ces dernières années, l’ARCEP et la Commission de Bruxelles ont particulièrement failli à leurs missions…

Pour autant, rappelons qu’en tant que Ministre de la Culture, elle s’est opposée à un amendement déposé par les parlementaires visant à interdire aux opérateurs, et en particulier Orange à propos du foot, de diffuser des contenus exclusivement sur leur réseau.

La culture n’est pas un bien marchand comme les autres. Depuis qu’elle est chez France Télécom Orange, payée à près du triple de son salaire de Ministre, elle semble l’avoir définitivement oubliée…

Est qualifié par le Code Pénal de délit, de prise illégale d’intérêt et puni de 2 ans d’emprisonnement, le fait pour un fonctionnaire ou un agent de la fonction publique de ne pas attendre l’expiration d’un délai de trois ans avant de travailler dans une entreprise sur laquelle il a pu avoir une influence quelconque.

Mais cette disposition de la Loi ne s’applique pas aux ministres eux-mêmes…

Tablette à 1 euro : Monsieur Wauquiez, fermez-la…

Dans une récente interview donnée dans Direct Matin et sur M6, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Monsieur Laurent Wauquiez, se gargarise d’être à l’initiative d’une offre de tablette numérique à « un euro par jour » pendant deux ans pour les étudiants.

Cette offre inclut un iPad 2 ou la Samsung Galaxy Tab et l’abonnement 3G chez Orange.  « En d’autres termes, on fait l’abonnement et la tablette au prix de l’abonnement », déclare le ministre

Il précise que l’opérateur de télécoms « finançait la différence » c’est-à-dire le coût de la tablette et donc que cela ne coûtait « rien au contribuable » !

Et il continue ainsi : « Un étudiant qui a son matériel et un accès à Internet a un atout considérable sur les autres. Le problème, c’est que cela coûte une fortune; pourtant, Internet est un droit pour tous les étudiants »

Monsieur Wauquiez est un coutumier des effets d’annonces sans lendemain…

En octobre 2010, à grand renfort de communication, Monsieur Wauquiez organisait, en tant secrétaire d’Etat à l’emploi, les Assises des centres d’Appels avec l’ensemble des acteurs de la profession.

A l’issue de celles-ci, il se félicitait dans les médias qu’il avait obtenu que 11 000 emplois soient créés d’ici la fin du 1er semestre 2011…

Foutaises ! Aucun emploi n’a été créé… Pire, le 31 janvier 2011, Téléperformance annonçait la mise en place d’un nouveau  plan social entraînant la suppression de 689 emplois en France tandis que la société créait des centaines de postes  à l’étranger…

Les principaux donneurs d’ordres que sont les opérateurs téléphoniques ont poursuivis leur politique de délocalisation des centres d’appels… et aucune obligation de localisation de l’emploi n’a été demandée aux bénéficiaires des licences 4G par son  comparse gouvernemental Monsieur Besson, Ministre de l’Industrie…

Alors Monsieur Wauquiez, combien d’emplois créés par votre initiative ?

Vous avez écarté la société française Archos au prétexte  du prétendu manque de stabilité de sa tablette… Vous avez retenu des acteurs étrangers sans leur demander en contrepartie d’installer leurs usines sur notre territoire et de créer les emplois dont nos concitoyens ont assurément besoin.

Vous avez fait le choix d’être l’agent commercial de sociétés étrangères. Il est choquant que vous utilisiez votre position de Ministre à de telles fins.

En d’autres temps et d’autres mœurs, un ministre assurément plus respectueux de la République, avait dit : « Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l’ouvrir, ça démissionne ».

Monsieur Wauquiez, à vous de choisir…

PS : Ca bouge depuis la rédaction de cette chronique, on apprend ce vendredi matin qu’en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Bouygues Telecom et Archos proposent aux étudiants une tablette à un euro…

L’Orange et la Pomme

Le dépeçage d’Orange continue. Le directeur financier de France Télécom a annoncé la vente prochaine d’Orange Suisse pour un montant d’un milliard et demi à 2 milliards…

Cela fait suite à la fusion ratée avec l’opérateur Sunrise. En effet en 2010, la Commission de la concurrence suisse avait refusé d’avaliser l’opération de concentration et la direction de France Télécom avait pris la décision de partir de Suisse.

Plusieurs investisseurs, avant tout des fonds de pensions, ont déjà fait part de leur intérêt pour la reprise d’Orange Suisse…

En 2004, Orange avait déjà vendu ses activités au Danemark à Teliasonera, en 2007 au Pays-Bas à Deutsche Telekom, et renoncé à l’exploitation d’une licence mobile 3 G en Suède au début des années 2000…

Avec le désengagement annoncé en Autriche où France Télécom n’est actionnaire d’Orange Austria qu’à hauteur du tiers de la société, on assiste à un retrait continu d’Europe occidentale.

Les enjeux de cette opération exclusivement financière sont simples : maintenir un niveau de bénéfices permettant le versement des dividendes extravagants à l’Etat, premier actionnaire à 27%.

L’endettement de France Télécom reste à un niveau élevé, de près de 30 milliards.

La Direction d’Orange avait même envisagé le cas échéant de verser un dividende exceptionnel issu de la vente d’Orange Suisse, mais les prévisions alarmantes de baisse des bénéfices la font hésiter…

Une fois de plus, la marque Orange voit son territoire se réduire… Toute ambition d’en faire une marque globale et mondiale semble abandonnée.

L’entreprise semble plus embarquée dans une stratégie dictée par de simples considérations financières court-termistes et cantonnée à participer à un mauvais un jeu de Monopoly.

Peut-on raisonnablement imaginer que le rachat de l’opérateur Congo China Télécom viendra compenser la vente d’Orange Suisse.

Est-ce dans ces pays que la marque Orange déploiera les services innovants de demain ?

Le fondateur de la pomme la plus célèbre du monde est mort ces jours-ci.

Avait-il renoncé à se développer sur des marchés pourtant préemptés par ses concurrents comme par exemple en Corée par Samsung ? Non, jamais…

Il est vrai que celui refusait depuis 15 ans de verser le moindre dividende à ses actionnaires.

Aujourd’hui, Apple dispose sur son compte en banque de quoi croquer  Orange sans faire appel au moindre emprunt…

 

Quand la Chine s’éveillera

ITespresso.fr ouvre la porte à un nouveau contributeur externe multi-casquette : Sébastien Crozier (expert télécoms-TIC, conseiller prud’homal, syndicaliste…). Découvrez sa plume incisive et son regard décalé de l’actu.

Après avoir envahi le monde des équipementiers dans le domaine des télécoms, c’est au tour des opérateurs de téléphonie d’être le nouveau champ de conquête des acteurs chinois.

Si l’investissement de ZTE dans Congo China Télécom s’est fait avant tout en équipement maison, il est difficile de considérer que l’opérateur congolais a connu un succès commercial foudroyant.

ZTE est en train de négocier la reprise de sa participation majoritaire à Orange.

Pour autant, il y a quelques semaines, China Télécom, le plus grand opérateur mobile chinois, a annoncé son intention de lancer des MVNO dans toute l’Europe à l’attention des communautés chinoises mais aussi des touristes chinois.

Le roaming reste une niche où la marge est importante pour les opérateurs.

C’est en Grande-Bretagne juste avant les des jeux olympiques de 2012, que l’opérateur compte lancer ses premières offres pour pouvoir surfer sur la vague de médailles remportées par les compétiteurs chinois.

Il vise le demi-million de Chinois vivant en Angleterre et entend lui offrir l’accès à des contenus en chinois.

Il se murmure que l’opérateur hôte serait Everything Everywhere, la filiale commune entre Orange et T-mobile…

Ce n’est pas la première excursion de l’opérateur China Télécom à l’extérieur. Il est déjà présent au Japon, au Canada, au Vietnam et en Indonésie, soit au travers de licences de téléphonie ou de bureaux de représentation, avant tout dans des pays où la communauté chinoise est d’importance.

China Télécom dispose depuis 2006 d’une  infrastructure en Europe solidement  reliée à l’Asie par différentes routes passant soit par le Kazakhstan ou par Dubai… Il a annoncé sa volonté de grossir par croissance externe.

A l’heure du développement de la data mobile, on imagine déjà les synergies possibles avec des offres de MVNO dans tous les pays d’Europe où il existe une communauté chinoise.

Il est certain qu’une offre de MVNO de China Télécom ne peut être que le prélude à des acquisitions ciblées qui feront de China Télécom un acteur majeur de télécoms européens de demain.

Face à ses centaines de millions de clients et à la puissance financière qui en résulte, comment sera-t-il possible aux nains que sont nos 140 opérateurs européens de résister à China Télécom ?

La question n’est plus de savoir « quand la Chine s’éveillera », mais quand nos opérateurs européens, eux, se réveilleront ?

Licence 4 G : la préférence étrangère selon Eric Besson…

La CFE-CGC poursuit son action sur les licences 4G.

La « préférence étrangère » validée par le Ministre Eric Besson dans les modalités de l’appel d’offres des licences 4G conduit non seulement à la délocalisation des emplois hors de France, mais favorise aussi les opérateurs étrangers (non-communautaires).

La CFE-CGC des 4 opérateurs mobiles a donc décidé de saisir l’Autorité de la Concurrence pour avis.

 

  • Téléchargez l’intégralité du communiqué de presse de la CFE-CGC des 4 opérateurs mobiles:

pdf Autorite de la Concurrence & licence 4G.pdf

  • Vous pouvez également consulter:

– Le texte de notre demande d’avis : pdf Texte de la Demande d’Avis.pdf

– Les courriers officiels à l’Autorité de notre avocat le Cabinet YGMA

pdf Licence 4G Lettre à l’Autorité de la Concurrence pour avis.pdf

pdf Licence 4G lettre cabinet avocat.pdf


Nous attirons votre attention sur le fait que la procédure relative aux licences 4G devant le Conseil d’État sur la préservation des emplois suit son cours et n’a pas été encore jugé (contrairement à celle intentée par Free).

Faire de l’attribution des licences 4G une arme anti-offshore

01Net Entreprises relaie l’action  lancée par la CFE-CGC des opérateurs télécoms et des équimementiers :

La CFE-CGC attaque devant le Conseil d’Etat le décret de lancement d’appel à candidatures pour les licences 4G, publié au journal officiel le 15 juin. Pour le syndicat, le gouvernement entend « ponctionner » 2,5 milliards d’euros aux opérateurs sans fixer aucune condition de maintien de l’emploi en France. Le Code des postes et communications électroniques contraint pourtant le ministre de tutelle – Eric Besson en l’occurrence – à veiller à ce point.

Lire la suite sur 01Net

Culture estivale : la pose de câbles sous-marins à bord du René Descartes

On l’oublie souvent, mais France Télécom est l’un des principaux acteurs mondiaux de la pose de câbles sous-marins de télécommunications : il détient environ 20% des 800 000 kilomètres de câbles  déployés sous les différents océans de la planète.

Le site Ariase vous propose un historique des câbles sous-marins, et une visite du René Descartes, le plus gros des navires câbliers de France Télécom Marine.

C’est parti pour une petite balade en mer ? La pose de câbles sous-marins à bord du René Descartes

Les plus grands consommateurs de biens culturels sont… les pirates

Plusieurs études démontrent que les pirates sont également les meilleurs clients de produits culturels. A l’heure où Hadopi sévit, elles remettent en cause l’efficacité des mesures répressives.

« La piratage nuit à la création artistique ». C’est du moins ce que sont obligés de mentionner les fournisseurs d’accès à Internet dans leurs publicités. En réalité, c’est l’inverse, selon plusieurs études – toujours plus nombreuses – en France comme à l’étranger.

Parmi elles, celle menée par la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), chargée de la lutte contre le piratage sur Internet, qui montre que les pirates sont ceux qui achètent le plus de biens culturels.

Lire la suite sur le site de La Tribune

L’étude menée par Hadopi

Rien de très nouveau en effet, hors le fait que l’étude menée par l’Hadopi elle-même le confirme…

Mais en France, le ridicule ne tue pas… en l’occurrence, malheureusement, car il y a fort à parier que rien ne soit remis en cause dans la politique de contrôle des internautes. De là à penser que la défense des droits d’auteur n’était pas le but essentiel… A suivre !

Culture estivale : le web a 20 ans

La « Toile » fête ses vingt ans. La filière Internet représente près de 3 % du PIB mondial. Un poids qui devrait s’accroître, au regard des évolutions attendues, comme le développement des objets connectés.

A l’occasion de cet anniversaire,  La Tribune fait le point sur le développement d’Internet, et en donne les principaux chiffres clefs. Lorsqu’elles sont indiquées, nous vous en redonnons les sources

Et si vous vous interrogiez sur ce que sera le web 3.0, les spécialistes n’ont pas encore tranché : pour certains, ce sera l’Internet des objets, pour d’autres ce sera l’ère des données, avec en particulier ce qu’on appelle désormais le « Big data« , qui permet d’analyser en profondeur des masses colossales d’informations. Big data = big brother ? C’est la question que pose, à juste titre, l’auteur de l’article.

Bonne lecture.

Culture estivale : questions d’image, enjeux « corporate »

Poursuite de notre compilation d’études de TNS/Sofres.

Pour terminer cette série, voici quelques points de repère sur l’image des entreprises et des personnels qui y travaillent. Cette question de l’image et de la communication corporate est un levier d’action pour les syndicalistes : les consommateurs sont de plus en plus sensibles au comportement des entreprises, et les enjeux d’image ne sont plus seulement liés à l’action commerciale des marques, mais aussi à la responsabilité sociale qu’elles assument plus ou moins bien dans une société en pleine mutation.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

C’était le dernier volet de cette compilation d’études. Si vous souhaitez voir traités d’autres sujet sur le même mode, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire.

Culture estivale : la vie digitale des Français

Poursuite de notre compilation d’études de TNS/Sofres.

Les moyens de communication électroniques et leurs nouvelles interfaces sont au cœur de la réflexion, marketing notamment, pour les salariés des opérateurs de télécommunications, des équipementiers et des fournisseurs de contenus. Révisons donc ensemble comment ils sont perçus et utilisés par nos concitoyens.

Le prochain épisode de « culture estivale » sera consacré aux enjeux corporate et d’image des entreprises.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

 

Culture estivale : la retraite

Poursuite de notre compilation d’études de TNS/Sofres. La question des retraites, qui suscite de fortes inquiétudes et un vrai débat de société, est ici abordée sous le double angle de la perception de la réforme, mais aussi des moyens de préparer sa retraite.

Le prochain épisode de « culture estivale » sera consacré à la vie digitale des Français.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

Culture estivale : le monde du travail

En ce 1er août, le blog de la CFE-CGC à Canal+ revient sur une intéressante étude de TNS/Sofres qui montre que « les salariés souhaitent le retour du collectif« , qu’il met en perspective dans l’entreprise Canal+.

Pour prolonger cette lecture, nous vous proposons une compilation d’études et sondages de TNS/Sofres sur le monde du travail, propres à inspirer notre action syndicale. Pour les plus anciennes d’entre-elles, vous devrez vous inscrire (gratuitement) sur le site pour accéder aux résultats. 

Le prochain épisode de « culture estivale » sera consacré à la question des retraites, suite logique de la vie au travail.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

Le secteur des télécoms en 5 graphiques : notre analyse des données Arcep

Le régulateur des télécoms vient de mettre à jour le fichier des séries chronologiques de l’Observatoire des marchés, avec les chiffres de 2010. Dans le même temps, France Télécom, en préambule à son Assemblée Générale des actionnaires 2011, a publié son document de référence 2010.

L’ensemble de ces données permet d’actualiser notre analyse de 2009, en 5 graphiques clefs qui parlent d’eux-mêmes, surtout lorsqu’on les juxtapose.

Les revenus des opérateurs sur le marché final ont cru de 83% en 12 ans…

… mais le secteur a perdu 21% de ses emplois, soit plus d’un emploi sur 5.

France Télécom reste le champion de la suppression d’emploi,
avec près d’1 emploi sur 3 supprimé en 12 ans…

… mais depuis 2007, les opérateurs alternatifs détruisent aussi des emplois.

Quant à l’investissement, s’il a connu une belle poussée en 2000 et 2001, le soufflé est vite retombé.

A quoi devait servir la libéralisation du marché ?

Parmi les nombreuses promesses de la libéralisation du marché des télécommunications, on peut retenir, en vrac :

  • le développement global du marché
  • la diversification de l’offre et l’innovation
  • la baisse des prix au profit du consommateur
  • le développement de l’investissement et de l’emploi.

La relecture du bilan fait en 2000 par le Ministère des Finances de l’époque laisse cependant transparaître le caractère idéologique de cette libéralisation, l’un des premiers critères évalué étant… l’ouverture réelle à la concurrence, par l’analyse des parts de marché et du nombre d’opérateurs de réseaux ayant demandé une licence.

L’analyse positive de l’emploi proposée par le Ministère, la seule que nous ayons lue sur ce thème, repose malheureusement sur des chiffres erronés, en l’occurrence des prévisions de l’IDATE, beaucoup plus optimistes que les comptages réels de l’ARCEP (180 000 emplois prévus en 2000 sur le secteur, 154 500 décomptés en réalité pour cette même année, et une chute continue depuis).

La croissance du marché est au rendez-vous… mais on peut s’interroger sur ses sources et sur ses bénéfices

La croissance du marché est spectaculaire et résiste même aux années de crise, avec pour corollaire positif l’élargissement de l’accès aux télécommunications, qui augmentent significativement leur pénétration dans les foyers français.

Mais si depuis 1998 l’offre de services s’est réellement élargie et diversifiée, accompagnée d’une baisse des prix en faveur des consommateurs, nous partageons l’interrogation de Wikipedia : « Il est très difficile de déterminer si la chute des prix et l’apparition de nouveaux services est imputable à la libéralisation du secteur ou aux progrès techniques réalisés pendant la période« .

Quant à la qualité de service, elle est régulièrement perçue comme dégradée par les consommateurs, qui ont du mal à comprendre pourquoi il arrive aujourd’hui que le téléphone ou Internet ne marchent plus. Simplement parce que, pour se démarquer de la concurrence, il convient de sortir de plus en plus de services, et de plus en plus vite. Sans donc avoir eu le temps de les peaufiner… ni de former ceux qui les vendent ou qui en gèrent le SAV.