30% de pirates chez les internautes en France

Un peu plus de 14 millions : c’est le nombre de Français qui, en 2015, ont consulté des « sites liés à la contrefaçon audiovisuelle », selon l’étude réalisée par Mediamétrie, en collaboration avec l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle et le Centre national du cinéma et de l’image animée.

pirate_audiovisuel

Source : La consommation illégale de vidéos sur Internet en France

Stratégie et transition numérique

Emmanuel Durand, VP marketing de Warner Bros France, raconte son expérience, d’abord dans la musique puis dans l’audiovisuel, de la transition numérique, de ses effets et de la manière dont Warner Bros tente de s’en saisir. Une analyse intéressante, pertinente et modeste à la fois, qui met notamment en lumière une manière d’intégrer les réseaux sociaux dans la stratégie marketing d’une entreprise de création de contenus.

Les plus grands consommateurs de biens culturels sont… les pirates

Plusieurs études démontrent que les pirates sont également les meilleurs clients de produits culturels. A l’heure où Hadopi sévit, elles remettent en cause l’efficacité des mesures répressives.

« La piratage nuit à la création artistique ». C’est du moins ce que sont obligés de mentionner les fournisseurs d’accès à Internet dans leurs publicités. En réalité, c’est l’inverse, selon plusieurs études – toujours plus nombreuses – en France comme à l’étranger.

Parmi elles, celle menée par la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), chargée de la lutte contre le piratage sur Internet, qui montre que les pirates sont ceux qui achètent le plus de biens culturels.

Lire la suite sur le site de La Tribune

L’étude menée par Hadopi

Rien de très nouveau en effet, hors le fait que l’étude menée par l’Hadopi elle-même le confirme…

Mais en France, le ridicule ne tue pas… en l’occurrence, malheureusement, car il y a fort à parier que rien ne soit remis en cause dans la politique de contrôle des internautes. De là à penser que la défense des droits d’auteur n’était pas le but essentiel… A suivre !

Cinéma à Saint-Denis, « La comédie du travail », du 2 au 8 février

Les Journées cinématographiques dionysiennes « Est-ce ainsi que les hommes vivent? » tiennent leur 11ème édition du 2 au 8 février, à Saint-Denis (93).

Ces Journées portent cette année le titre de « La comédie du travail », qui donne sa thématique à l’édition 2011. C’est aussi une reprise du titre d’un film de 1987 du cinéaste Luc Moullet, sous le patronage duquel est placée cette édition.

Elle propose de dresser le panorama d’un siècle d’évolution des mentalités autour des enjeux, des valeurs et des perspectives du monde du travail, en déclinant une programmation de films et de rencontres.

Au programme, près de 80 films – fictions, documentaires, films expérimentaux, longs et courts métrages, films du patrimoine, inédits et avant-premières. De La sortie de l’usine Lumière à Lyon (1895) des frères Lumière à Toujours moins (2010) de Luc Moullet, pour chercher quels sont les enjeux, les valeurs et les perspectives du monde du travail et comment les cinéastes s’en inspirent, en témoignent, le dénoncent ou le subliment.

Avec une trentaine de personnalités invitées, dont Luc Moullet, Aki Kaurismäki, Jean-Claude Brisseau, Benoît Delépine, Yolande Moreau, Rabah Ameur-Zaïmeche, Gérard Mordillat, Nicolas Philibert, Marcel Hanoun, Cécile Decugis, Marcel Trillat…

Infos pratiques

Calendrier

nous
montrerons, à travers près de 80 films – fictions, documentaires, films expérimentaux,
longs et courts métrages, films du patrimoine, inédits et avant-premières ; de la Sortie
d’usine (1895) des frères Lumière à Toujours moins (2010) de Luc Moullet – quels sont les
enjeux, les valeurs et les perspectives du monde du travail et comment les cinéastes
s’en inspirent, en témoignent, le dénoncent ou le subliment…

Monopoly: la fusion Comcast–NBC Universal sur les rails

Si Numericable ou Free rachetait TF1, cela donnerait une idée à notre échelle française de l’énorme fusion en cours aux Etats-Unis, où le câblo-opérateur et fournisseur d’accès Internet Comcast s’apprête à fusionner avec le groupe audiovisuel NBC Universal (NBCU), un des quatre grands «networks» américains.

Image Steve Garfield (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

L’autorité des télécoms et de l’audiovisuel, la FCC (Federal Communications Commission) et le ministère de la Justice ont annoncé cette semaine leur accord sous conditions à cette fusion qui donnera naissance à un ensemble valorisé à 30 milliards de dollars, moyennant plusieurs engagements.

NBC continuera à être diffusé aussi sur d’autres réseaux que celui de Comcast, lequel de son côté diffusera toujours des programmes venus de concurrents de NBCU. Parallèlement, Comcast devra continuer à diffuser des programmes n’émanant pas de NBC Universal.

Engagements variés

Comcast s’est en outre engagé sur d’autres points, comme fournir du Net à prix réduit (10 dollars par mois) pour 2,5 millions de foyers pauvres, développer des chaînes pour les minorités, donner de l’accès haut débit à des écoles, etc.

GE (General Electric), qui possède actuellement 80% de NBCU, formera d’abord une coentreprise autour du groupe audiovisuel, dont il aura 49% et Comcast 51%, avant de monter dans les sept ans à la propriété complète de NBCU. Vivendi, qui détenait 20% de NBCU et en a cédé une partie, en vendra le reste d’ici peu.

Cette fusion prochaine a reçu une pluie de critiques, y compris chez les parlementaires, qui ont organisé des auditions au Congrès. À la FCC, quatre des commissaires ont voté pour la fusion et un cinquième contre: Michael Copps s’est inquiété du risque de péages, de priorités à certains contenus et de coup contre la production de contenus indépendants.

Crainte d’un « grand essorage »

Libération cite Susan Crawford, ancienne conseillère de Barack Obama pour les questions technologiques, qui dénonce la fusion dans un livre à venir, «The Big Squeeze» («le Grand Essorage»):

«Comcast va devenir un géant qui pourra extorquer toujours plus d’argent aux téléspectateurs et de concessions au gouvernement. Pour faire autoriser cette fusion, Comcast avait employé pas moins d’une centaine de lobbyistes et dépensé quelque 100 millions de dollars [74 millions d’euros, ndlr], souligne cette experte. Et ce n’est qu’un début, cet accord va donner à Comcast un pouvoir sans équivalent.»

Monopoly: la fusion Comcast – NBC Universal sur les rails

Si Numericable ou Free rachetait TF1, cela donnerait une idée de l’énorme fusion en cours aux Etats-Unis, où le câblo-opérateur et fournisseur d’accès Internet Comcast s’apprête à fusionner avec le groupe audiovisuel NBC Universal (NBCU), un des quatre grands « networks » américains.

L’autorité des télécoms et de l’audiovisuel, la FCC (Federal Communications Commission)

http://www.fcc.gov/Daily_Releases/Daily_Business/2011/db0118/DOC-304134A1.pdf

et le service de la concurrence du ministère de la Justice (Department of Justice)

http://www.justice.gov/iso/opa/atr/speeches/2011/at-speech-110118.html

ont annoncé cette semaine leur accord à cette fusion qui donnera naissance à un ensemble valorisé à 30 milliards de dollars, moyennant plusieurs engagements

NBC continuera à être diffusé aussi sur d’autres réseaux que celui de Comcast, lequel de son côté diffusera toujours des programmes venus de concurrents de NBCU.

La nouvelle co-entreprise, contrôlée par Comcast, s’est engagée à ce que les programmes de la chaîne de télévision NBC, l’un des quatre grands réseaux nationaux, continuent à être diffusés par des concurrents de Comcast. Parallèlement, Comcast devra continuer à diffuser des programmes n’émanant pas de NBC Universal.

Comcast s’est en outre engagé sur d’autres points, comme fournir du Net à prix réduit (10 dollars par mois) pour 2,5 millions de foyers pauvres, développer des chaînes pour les minorités, donner de l’accès haut débit à des écoles, etc.

GE (General Electric), qui possède actuellement 80% de NBCU, formera d’abord une coentreprise autour du groupe audiovisuel, dont il aura 49% et Comcast 51%, avant de monter dans les sept ans à la propriété complète de NBCU. Vivendi, qui détenait 20% de NBCU et en a cédé une partie, en vendra le reste d’ici peu.

Cette fusion prochaine a reçu une pluie de critiques, y compris chez les parlementaires, qui ont organisé des auditions au Congrès. À la FCC, quatre des commissaires ont voté pour la fusion et un cinquième contre: Michael Copps

http://www.fcc.gov/Daily_Releases/Daily_Business/2011/db0118/DOC-304134A3.pdf

s’est inquiété publiquement du risque de péages, de priorités à certains contenus et de coup contre la production de contenus indépendants.

Libération

http://www.ecrans.fr/Comcast-NBC-Universal-un-ogre,11804.html

cite Susan Crawford,

http://scrawford.net/blog/date/2011/01/

ancienne conseillère de Barack Obama pour les questions technologiques, qui dénonce la fusion dans un livre à venir, « The Big Squeeze » (« le Grand Essorage »): « Comcast va devenir un géant qui pourra extorquer toujours plus d’argent aux téléspectateurs et de concessions au gouvernement. Pour faire autoriser cette fusion, Comcast avait employé pas moins d’une centaine de lobbyistes et dépensé quelque 100 millions de dollars [74 millions d’euros, ndlr], souligne cette experte. Et ce n’est qu’un début, cet accord va donner à Comcast un pouvoir sans équivalent. »

La Commission européenne valide les subventions à France Télévisions

… mais la question des taxes sur les opérateurs télécoms, traitée séparément, ne serait pas encore tranchée.

drapeau européen

Rémy Pflimlin, qui va succéder en août à Patrick de Carolis à la présidence de France Télévisions, s’est vu aujourd’hui retirer une épine du pied: la Commission européenne vient d’annoncer ce mardi qu’elle « approuve le mécanisme de financement à long terme de France Télévisions » (ainsi qu’une décision similaire sur RTVE, le groupe espagnol public de radio et TV).

En clair, elle autorise les subventions d’Etat au groupe audiovisuel public, qu’elle juge conformes aux règles de l’Union européenne.

La Commission indique avoir pris cette décision « notamment au vu des mécanismes en place pour éviter la surcompensation des coûts de la mission de service ».

La loi française qui a réformé l’audiovisuel public « prévoit une compensation financière pour la suppression des messages publicitaires, qui représentaient, avant la réforme, 25 à 30% des recettes annuelles de France Télévisions », rappelle Bruxelles.

« La Commission est satisfaite de l’engagement fourni par les autorités françaises que la subvention annuelle sera calculée en fonction des coûts du service public à encourir par France Télévisions et que la recette des taxes introduites par la réforme ne sera pas affectée à cette aide et n’en déterminera pas le montant (…).

La taxe sur les messages publicitaires sera payée par les chaînes de télévision [privées] et celle sur les communications électroniques par les fournisseurs de services comme, par exemple, les portails Internet et les opérateurs de câble ou satellite. Le produit de ces taxes va dans les coffres de l’Etat, sans affectation formelle.  »

La légalité de la taxe télécoms toujours examinée

Cependant, la légalité aux yeux de la Commission de la taxation des communications électroniques n’est, semble-t-il, quant à elle pas encore tranchée. L’AFP précise à propos de la décision sur France Télévisions que la procédure entamée par la Commission contre la taxation des télécoms « peut déboucher en dernier recours sur un renvoi de la France devant la justice européenne ».

L’Agence France-Presse, dans une autre dépêche consacrée à RTVE, mentionne que la Commission « examine en revanche toujours, dans une procédure parallèle, la légalité d’une taxe instaurée parallèlement sur le secteur des télécoms, et censée participer au financement des aides publiques versées à RTVE, a précisé un porte-parole ».

A lire aussi

Taxe télécoms pour l’audiovisuel public: quelle taxe pour compenser quelle publicité? – 9 février 2010

L’aide d’Etat de 2002 à France Télécom légale, juge le tribunal de l’Union européenne – 28 mai 2010

Les opérateurs télécoms taxés pour financer la musique en ligne?

Actu express: toujours plus! Après la taxation des opérateurs télécoms pour compenser l’arrêt de la publicité sur l’audiovisuel public (arrêt qui, comme c’était prévisible, semble de plus en plus compromis comme on l’a vu avec la suspension de la vente de la régie publicitaire de France Télévisions), après les suggestions de les taxer au profit des sites web de la presse écrite (sites pas toujours si mal lotis pourtant), voilà qu’il est question d’une taxe spécifique pour financer la musique en ligne.

L’hypothèse semble plus qu’avancée, puisque selon Les Echos qui l’ont révélée, elle émane de la présidence de la République, où on veut « modifier l’assiette de la TVA sur les fournisseurs d’accès à Internet pour financer la carte musique jeunes. Le taux de TVA supporté par les opérateurs est de 19,6  % sur la moitié de leur chiffre d’affaires. L’idée est que ce taux concerne 55  % des ventes, ce qui rapporterait 60 à 80 millions d’euros par an à l’Etat. »

Cette nouvelle déstabilisation des opérateurs permettrait le lancement le 21 juin, pour la fête de la Musique, de la carte proposée en janvier par le rapport de la commission Zelnik et reprise à son compte par Nicolas Sarkozy. Selon des « sources industrielles » citées par Les Echos, « une réunion s’est tenue à l’Elysée il y a deux semaines entre les ministères concernées (culture, économie, numérique et industrie) puis une seconde a eu lieu le 8 avril à Matignon ».

Lors de la première rencontre, Nicolas Sarkozy « aurait fait part de son souhait de modifier l’assiette de la TVA sur les opérateurs ADSL et non pas de taxer Google comme il a été un temps envisagé ». A suivre…

A lire aussi

Taxe télécoms pour l’audiovisuel public: quelle taxe pour compenser quelle publicité? – 9 février 2010

Taxer les FAI pour financer la presse, une mauvaise réponse à une vraie question – 17 juin 2009

Taxe télécoms pour l’audiovisuel public: quelle taxe pour compenser quelle publicité?

Il y a deux ans, Nicolas Sarkozy créait la surprise en annonçant la prochaine suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publiques*. Le 5 janvier 2009, elle entrait partiellement en vigueur avant même d’être votée au Parlement (la loi a été promulguée le 5 mars 2009), le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, suivant obligeamment la demande en ce sens de la ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel.

PublicitésImage itslefty (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Depuis, la publicité n’est diffusée sur France 2, France 3, France 4 et France 5 que dans la journée, une taxe sur les opérateurs de télécoms et les chaînes privées alimente les caisses de l’Etat pour compenser en partie les recettes perdues, la régie publicitaire France Télévisions Publicité est à vendre et la suppression de la publicité de jour est prévue… ou faut-il écrire « était »? En effet, tout l’édifice vacille fortement ces derniers temps:

« Charge administrative incompatible avec le droit européen »

La Commission européenne n’a en effet pas du tout apprécié la taxe créée sur les opérateurs de télécoms pour compenser les recettes perdues de l’audiovisuel public. Elle y voit « une charge administrative incompatible avec le droit européen » et a ouvert une procédure d’infraction contre la France – entamant un processus qui risque de durer, si l’on va vers un procès devant la Cour de justice européenne, jusqu’à trois ans.

Tout cela « grâce » à une directive européenne du 7 mars 2002, dont l’article 12 limite les taxes administratives pouvant être imposées aux opérateurs télécoms, et n’y inclut pas l’audiovisuel public. La Commission européenne vient d’ailleurs d’entamer une enquête sur l’adoption en Espagne d’une suppression de la publicité sur les chaînes publiques, qui a copié la réforme française en taxant elle aussi les télécoms.

Question: si cette taxe est supprimée, comment seront compensés dans le budget de l’Etat les 300 à 350 millions d’euros qu’elle devait rapporter?

La vente de France Télévisions Publicité pas faite, « loin s’en faut »

Au passage, le Conseil d’Etat, saisi contre la décision de France Télévisions de supprimer la publicité en soirée sans attendre le vote de la loi, pourrait bien juger cette décision illégale – c’est en ce sens en tout cas que l’invite à conclure le rapporteur public.

Alors qu’il y a quelques jours, France Télévisions annonçait entrer en négociations exclusives pour céder 70% du capital de France Télévisions Publicité (qui gère aussi la publicité sur Internet des chaînes, ainsi que celle d’autres chaînes hors secteur public français) à l’alliance formée par Publicis et l’homme d’affaires et de télévisions Stéphane Courbit (voir son interview, au côté de Maurice Lévy, président de Publicis, dans Le Figaro), on vient d’entendre un bémol:

Patrick de Carolis, interrogé par le Journal du Dimanche, souligne que « la vente n’est pas faite. Loin s’en faut. » Et il précise que « la vente s’inscrit dans le cadre actuel de la loi qui prévoit la fin totale de la publicité en novembre 2011. Cela étant, j’ai demandé par écrit à l’Etat actionnaire de France Télévisions de me confirmer que ce cadre n’était pas appelé à évoluer. Si la publicité était maintenue avant 20 heures, la privatisation à hauteur de 70% ne se justifierait plus. Tout le processus serait à revoir. »

On l’aura compris: la suppression de la publicité de jour n’est pour le moins pas pour tout de suite…

* « Je souhaite donc que le cahier des charges de la télévision publique soit revu profondément, et que l’on réfléchisse à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques, qui pourraient être financées par une taxe sur les recettes publicitaires accrues des chaînes privées, et par une taxe infinitésimale sur le chiffre d’affaires de nouveaux moyens de communication, comme l’accès à l’Internet ou la téléphonie mobile. » (conférence de presse du président de la République à l’Elysée, 8 janvier 2008)

43% des Français ont déjà regardé la télé sur un ordinateur ou un appareil nomade

La consommation de télévision ne passe plus exclusivement par les téléviseurs. C’est un des enseignements du 5e baromètre d’Ipsos MediaCT pour le Syndicat national de la Publicité télévisée (SNPTV): 43% des sondés (29% en 2007) ont déjà regardé un programme sur « au moins un nouvel écran », ordinateur, téléphone mobile, lecteur MP4 ou autre, dont 41% sur un ordinateur (28% en 2007), 5% sur un écran de téléphone mobile et 2% sur un autre écran.

Ecrans TV HD au CES 2010 de Las VegasImage theqspeaks (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

C’est d’abord une pratique des jeunes générations: 76% des 15-24 ans et 59% des 25-34 ans – et encore 50% des 25-49 ans.

Ces nouvelles façons de consommer la télévision via la catch up TV (ou télévision de rattrapage), le podcasting, la VOD, suscitent l’intérêt des deux tiers des sondes. 35% des 15-24 ans et des 25-34 ans les ont essayés. Pour 59%, ces services servent à voir une émission manquée, 24% à choisir son moment.

Les vidéos regardées dans les 30 derniers jours par les sondés l’ont été pour 83% sur des sites de partage vidéo, type Youtube ou Dailymotion, 41% des sites d’actualités cinéma, 40% des sites de chaînes TV, 25% des blogs, autant des portails généralistes, 24% des sites de presse, 19% des réseaux sociaux,

sondage d’Ipsos Media CT réalisé par téléphone du 17 au 21 septembre 2009 auprès d’un échantillon représentatif de 1.172 personnes

Croissance du nombre de chaînes et de plates-formes de télévision européennes malgré la crise

Actu express: La Commission européenne publie les chiffres de son Observatoire européen de l’audiovisuel.

– Plus de 245 nouvelles chaînes de télévision ont été lancées en Europe en 2009 ; ce qui mène à la fin de l’année 2009 à un total de 7 200 chaînes de télévision européennes.
– La TNT est lancée dans 24 pays sur 29 (UE 27 + deux pays candidats, Croatie et Turquie), et plus de 730 chaînes sont désormais transmises par voie terrestre en Europe.
– Le marché du câble se consolide alors que le nombre d’opérateurs sur les marchés de l’IPTV, de la télévision par satellite et de la télévision mobile continue d’augmenter.

Du côté des contenus, les chaines sont majoritairement implantées en Grande Bretagne, même si elles émettent ailleurs, et centrées sur la fiction, le sport et le divertissement.

Forte hausse des vidéos vues en ligne en France

Actu express: une étude de ComScore indique qu’en septembre 2009, 5,4 milliards de vidéos ont été vues en ligne en France, 141% de plus qu’en septembre 2008.

Le temps moyen passé à regarder des vidéos sur Internet a presque doublé, passant ce mois-là à 11,7 heures par spectateur.

Le tiers de ces vidéos (33,5%) ont été regardées sur Google (YouTube). 34,6 millions d’internautes français ont regardé des vidéos en ligne en septembre, 36% de plus en un an. Dailymotion, en deuxième place, compte pour 7,3% des vidéos vues en septembre, suivi par TF1 (3%).

Début octobre, YouTube a annoncé dépasser le milliard de vidéos vues par jour.

« Plus belle la vie », riche en produits dérivés, se prépare au placement publicitaire

Actu express: la série télévisée « Plus belle la vie » (26 minutes quotidiennes) propose de nombreux produits dérivés, rapporte un grand article des Échos. Romans, livre de cuisine, jeux vidéo, fournitures scolaires à la rentrée 2010… cette série, regardée par plus de 5 millions de téléspectateurs, utilise toutes les possibilités de vendre sa marque.

Mieux, indique le journal économique, « la production se tient aussi prête pour le placement de produits dans les séries télévisées » et elle « s’estime parée, forte d’une expérience menée en 2007 avec le catalogue Quelle ».

"Plus belle la vie", logo de la série TV
"Plus belle la vie", logo de la série TV

Le CSA (au sein duquel Christine Kelly est chargée du dossier) doit édicter les règles du placement produit d’ici la fin de l’année, en transposition d’une directive européenne. Ce qui pour les critiques comme Acrimed sera le « retour de la publicité clandestine ».

Six candidats pour France Télévisions Publicité

Actu express: le groupe France Télévisions va ouvrir début 2010 le capital de sa régie publicitaire, dont il ne gardera que 30% d’ici 2012. Les noms des six candidats ont filtré cette semaine: NextRadioTV, le groupe d’Alain Weill, Lagardère Active, Stéphane Courbit, Walter Butler, Charles Beigbeder associé au DG de la chaîne télé Vivolta Gaspard de Chavagnac, et la régie publicitaire sur Internet Hi-media associée au groupe Sud-Ouest et à plusieurs hommes d’affaires.

Selon Le Figaro, qui cite un « proche du dossier », «aucune proposition ne sort réellement du lot et ne présente de solutions satisfaisantes», certaines faisant un effort sur le prix, et d’autres sur le volet social. France Télévisions Publicité a déjà allégé ses effectifs, passant depuis l’annonce par Nicolas Sarkozy de sa volonté de supprimer la publicité de 330 à 288 personnes, indique cette interview du Point. La régie va réaliser cette année au moins 110 millions d’euros de plus que prévu.

Sur le sujet

France Télécom candidat repreneur de France Télévisions Publicité, une stratégie incertaine?

France Télécom candidat repreneur de France Télévisions Publicité, une stratégie incertaine?