Robot, mon beau robot

Travailleurs robots
Travailleurs robots -Les humanoïdes de la série d’Arte « Real Humans ». Arte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En ce début de XXIe siècle, les robots ont investi la cité, ils jouent même au foot, nous raconte Olivier Ly, informaticien à l’université de Bordeaux. Si leur utilisation grandissante dans l’industrie, mais aussi les services, laisse craindre pour l’emploi global, ils peuvent s’humaniser, par exemple pour aider les jeunes écoliers à devenir citoyens, explique Fabien Dworczak, de l’université Lumière Lyon 2.

Les progrès accomplis en robotique permettent aujourd’hui d’envisager des machines autonomes, pas forcement pour le bien de l’humanité : Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (Fondation Maison des sciences de l’Homme) et Christophe Fontaine (Université Paris-Sorbonne) font le point sur les drones armés et les robots tueurs, futurs soldats des guerres modernes. Cela soulève des questions brûlantes : responsabilité du robot, statut juridique, rapports avec les humains, expose le juriste Didier Guével, de l’université Paris 13.

L’enjeu ultime est de faire penser les machines. C’est le projet de l’intelligence artificielle, et de ses avatars actuels pas toujours réussis, explique Boris Solinski, de l’université de Lorraine, à propos de Tay, l’« agent conversationnel » créé par Microsoft.

Les robots, icônes de notre modernité, n’ont pas fini de nous questionner. C’est le thème choisi par le Festival des idées pour sa première édition du 15 au 19 novembre 2016.

The Conversation nous propose aujourd’hui une série d’articles pour approfondir la réflexion. Au Sommaire :

Quel droit pour les robots ?

Inquiétude grandissante face à des robots toujours plus intelligents et autonomes. Crainte d’une robotisation des humains. Les relations entre l’homme et la machine doivent sans cesse être repensées.

Retour sur le colloque d’ouverture de la Semaine pour la qualité de vie au travail 2016

Avec plus de 340 participants au Forum des images et de 335 internautes en streaming, cet événement a été l’occasion pour nos partenaires et intervenants (sociologues, chercheurs, entrepreneurs, partenaires sociaux, DRH, …) de réfléchir, de débattre et de repenser le lien entre « numérique » et « conditions de travail ». Le débat fut enrichi par les participants et internautes qui pouvaient poser en direct leurs questions lors des trois tables rondes et réagir aux résultats du sondage national.

Source : Retour sur le colloque d’ouverture de la Semaine pour la qualité de vie au travail 2016 | Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact)

Vous pouvez revoir le colloque en vidéo, mais aussi consulter le dossier de presse pour en savoir plus sur l’événement et les résultats de l’enquête Anact TNS Sofres sur la transformation numérique au travail.

Les rapports sociaux au travail – Synthèse.Stat’ – Synthèse.Éval’

Enquêtes Conditions de travail Ce numéro de Synthèse.Stat’ présente différents aspects des rapports sociaux au travail. Il aborde les formes de (…)

Source : Les rapports sociaux au travail – Synthèse.Stat’ – Synthèse.Éval’ – Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social

L’étude est segmentée en différentes parties, pour lesquelles on peut télécharger les synthèses et les données, à retrouver sur le site de la DARES :

Contraintes physiques, prévention des risques et accidents du travail
Organisation du temps de travail
Intensité du travail et TIC
Autonomie
• Vécu du travail : reconnaissance, conflits de valeurs, insécurité et changements dans le travail (à paraître)

Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : actualisation avec les données 2015

Comme chaque année, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les principaux indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France.

Vous pouvez également retrouver nos analyses des données 2008, 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014.

Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par France Télécom-Orange dans son document de référence 2015.

Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.

Appelé, début 2016, à faire le point sur l’état du marché un an après son investiture à la tête de l’Arcep, Sébastien Soriano affirmait : « On marche sur un mur. On côtoie en permanence deux risques : celui d’une guerre des prix qui saperait la capacité d’investissement du secteur, et celui d’une concurrence insuffisante, qui se traduirait par une hausse des prix, mais également par une baisse des investissements. » De fait, il semblerait qu’en 2015, le marché français ait, tant bien que mal, géré assez correctement ce numéro de funambulisme… à l’exception très notable de la préservation des emplois du secteur… dont le nouveau président de l’Arcep ne semble pas se préoccuper davantage que ses prédécesseurs. Pourtant, la préservation de l’emploi dans la filière fait partie des missions du régulateur au même titre que la protection du consommateur et des équilibres du marché concurrentiel !

Des revenus à leur plus bas niveau depuis le début du siècle, mais une baisse contenue à 2% en 2015

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Pour trouver plus bas que le revenu global 2015 des opérateurs télécoms (35,9 milliards d’euros), il faut remonter à 2001, époque à laquelle les données de consommation (nombre d’abonnés, trafic) étaient évidemment tout autres. Certes, avec 2% de baisse annuelle, les opérateurs ont été mieux lotis que lors des quatre années précédentes. Mais, dans la situation actuelle, les leviers de croissance peinent à émerger.

Cela est particulièrement vrai pour les services mobiles (-3,2%), qui représentent plus de la moitié de la baisse de revenus enregistrée. Les opérateurs continuent de payer leurs stratégies de guerre des prix des années passées, malgré la signature tacite d’un armistice en 2015, avec une baisse de prix moyenne de 5,5% seulement contre plus de 10% en 2014 et plus de 26% en 2013 (selon l’étude de l’Arcep sur l’évolution des prix des services mobiles). Mais, alors que le nombre d’abonnés semble désormais stagner (+0,6%), une hausse des tarifs paraît difficile à envisager, de sorte que les opérateurs ne profitent pas de l’explosion constante du trafic (encore +83% en 2015 !) d’une data sous-monétisée.

Un niveau d’investissement record, dopé par les achats de licences, mais pas seulement

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Bonne nouvelle : il faut remonter à 2012 pour observer un niveau d’investissement proche de celui de 2015, millésime durant lequel les opérateurs ont établi un nouveau record en dépensant près de 10,6 milliards d’euros. Cette forte augmentation (+50,2% par rapport à 2014 !) est pour partie liée à l’attribution des licences 700 MHz à la fin de l’année, pour un montant de 2,8 milliards d’euros (alors qu’il n’y avait pas eu d’opération de ce genre en 2014).

Néanmoins, hors achat de fréquences, les dépenses d’investissements d’infrastructures ont, elles aussi, contribué à ce record en atteignant 7,8 milliards d’euros, soit une progression annuelle de 10,5% à périmètre constant. Les investissements dans les réseaux très haut débit (+12,8%) ont porté l’essentiel de cette croissance, notamment pour la mise en place de la boucle locale fixe et des réseaux 3G et 4G.

Et pourtant… les opérateurs poursuivent encore et toujours leur politique de réduction d’effectifs

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En 2015, ce sont encore plus de 3 900 postes qui ont été supprimés dans le secteur des télécoms, engendrant une nouvelle baisse de 3,2% des effectifs. Par rapport à ses concurrents, Orange, qui représente toujours 82% des effectifs du secteur, a été plutôt « sage » en se délestant de « seulement » 2,6% de ses effectifs, contre 6,0% (!) pour l’ensemble des autres opérateurs. L’accalmie des années 2010-2012, liée aux embauches négociées par les organisations syndicales d’Orange, n’est désormais plus qu’un lointain souvenir : sous l’impulsion des politiques de rationalisation des coûts des différents opérateurs, le secteur français des télécoms compte désormais un peu plus de 118 000 employés, contre près de 130 000 fin 2012.

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Si une réactualisation des chiffres communiqués courant 2015 avait permis à Orange de finir l’année 2014 juste au-dessus de la barre des 100 000 employés en France, il n’en sera assurément rien pour 2015 : avec près de 2 600 suppressions d’emplois enregistrées, l’opérateur historique ne compte plus que 97 400 employés dans l’Hexagone. La réduction des effectifs se poursuit toujours de façon « naturelle », avec le non-remplacement d’un certain nombre de départs en retraite : en 2015, en plus d’un millier de ruptures de contrats de diverses sortes (démissions, licenciements, etc.), Orange a enregistré près de 3 600 départs en retraite, qu’un peu moins de 2 400 embauches en CDI n’ont pas compensés. Ce mouvement n’est pas près de s’inverser, l’opérateur historique tablant sur le départ à la retraite de 30 000 salariés sur la période 2013-2020, dont la plus grande partie ne sera pas remplacée.

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Toutes proportions gardées, la situation semble encore pire du côté des opérateurs alternatifs, qui ont vu leurs effectifs amputés de plus de 1 300 unités en 2015. Si Free annonce un peu plus de 450 emplois créés, Bouygues Télécom en a supprimé 870. Quant à SFR, en l’absence d’un document de référence, il est bien difficile d’avoir une idée précise de la situation. Selon les organisations syndicales, il y a eu 837 départs non remplacés depuis le rachat par Numéricable (soit 9% des effectifs), et des plans de départ sont d’ores et déjà annoncés.

« Il faut abandonner l’usage des termes “ubériser” et  “ubérisation” »

Le chercheur au CNRS Philippe Askenazy estime que ces mots donnent « une apparence de modernité et d’inéluctabilité à des phénomènes dont le potentiel de généralisation est largement discuté ».

Source : « Il faut abandonner l’usage des termes “ubériser” et  “ubérisation” »

Les propositions alternatives de Philippe Askenazy :

Ainsi, en piochant dans le vocabulaire anglophone notamment des économistes, le verbe « disrupter » correspond à la définition retenue par le Robert pour « ubériser » : « déstabiliser et transformer avec un modèle économique innovant tirant parti des nouvelles technologies » ; ce serait d’autant plus facile que « disruption » est également rentré dans le Robert 2017 (certes avec une définition restreinte à la dimension marketing, « rupture par rapport à l’image traditionnelle d’une marque ou aux habitudes de consommation »).

Sur les relations de travail nées dans le sillage des plates-formes numériques d’intermédiation, les Américains, notamment l’administration du travail, utilisent « on-demand » ou « gig economy ». « Gig » est un mot court pour« engagement », introduit dès les années 1920 pour qualifier les engagements des musiciens afro-américains de jazz.

Economie « à la demande », « au cachet », voire « louage »–pour reprendre la terminologie française du XIXe siècle – seraient des traductions correctes, tant d’un point de vue lexical que factuel.

Pourront-elles lutter contre un mot déjà entré dans le Petit Robert ? A suivre… mais les raisons avancées sont pertinentes et méritent qu’on fasse un petit effort de langage…

Les Français travaillent-ils vraiment moins que les autres Européens ?

La semaine dernière, une étude réalisée par cabinet de recherches économiques Coe-Rexecode, considéré comme proche des organisations patronales, affirmait notamment : « la durée effective du travail des salariés à temps complet en France est la plus basse de tous les pays de l’Union Européenne ».

Allant au-delà des réactions épidermiques suscitées par cette étude sur les réseaux sociaux, Les Décodeurs du Monde se sont penchés sur la question, soulignant des « incohérences » qui rendent la méthodologie de Coe-Rexecode « suspecte ». Par ailleurs, le redressement de ces chiffres en ne considérant plus seulement les salariés à temps complet, mais aussi les temps partiels et les indépendants, fait remonter la France au-dessus de pays comme l’Espagne, le Royaume-Uni ou l’Italie. Enfin, comment se fait-il que le cabinet Coe-Rexecode ne se préoccupe absolument pas de la question de la productivité, pour laquelle la France occupe le 5ème rang européen ?

Où l’on vérifie donc encore une fois qu’on peut justifier n’importe quelle affirmation quand on emploie les bons chiffres.

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Source : Les Français travaillent-ils vraiment moins que les autres Européens ?

L’avenir des solidarités à l’heure du numérique

Hubert Guillaud, responsable de la veille à la Fing et rédacteur en chef d’InternetActu, s’est appuyé sur les interventions des participants à la dernière édition parisienne du Ouishare Fest, pour rédiger un article dans lequel il s’interroge sur l’avenir des protections sociales et des institutions qui les défendent à l’heure du grand bouleversement numérique.

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Source : L’avenir des solidarités bouleversées par le numérique

L’Institution du travail – Droit et salariat dans l’histoire

institution du travailSur le site de l’éditeur, on peut lire :

Le droit du travail est sous le feu de critiques – il serait archaïque, trop protecteur, trop compliqué… – justifiant une véritable hystérie réformatrice. Mais d’où vient cette institution aujourd’hui si décriée par certains ?
Claude Didry, chercheur en sociologie, rend compte ici des dynamiques historiques du droit et du travail, telles qu’elles se déploient de la Révolution française jusqu’à nos jours. Cette analyse permet de prendre la pleine mesure de la rupture que représente l’adoption d’un code du travail dans la France de la Belle Époque. Elle permet de saisir le contrat de travail comme la base des coopérations durables et innovantes entre ouvriers, ingénieurs et techniciens, dont sortiront tout à la fois les industries et les grandes luttes sociales du XXe siècle. Ce droit nouveau ne se réduit pas à un empilement irrationnel de protections présentées aujourd’hui comme désuètes, mais institue le travail comme une activité sociale définie par un temps, la durée légale, et un lieu, l’établissement. On comprend dès lors que la remise en cause de ce droit ne peut qu’accentuer les dérives d’un capitalisme financier qui déstabilise les entreprises, en portant atteinte, dans sa substance même, au travail.
Cette grande fresque historique conduit à redécouvrir l’importance du droit du travail dans la vie des salariés, et à proposer de le prolonger par une sécurité sociale industrielle qui remettrait le travail au centre de l’entreprise et de la société.

Claude Didry fait partie des invités de notre séminaire de mai, pour parler de la réforme en cours du code du travail, la fameuse « Loi Travail ».

Pour en savoir plus sur le contenu de son ouvrage, vous pouvez écouter l’interview de Claude Didry par Philippe Arondel sur Fréquence Protestante. (si vous voulez le podcaster pour l’écouter sur un baladeur, passer par cette page)

Philippe Askenazy : « On assiste à la constitution de nouveaux monopoles »

L’économiste démonte quelques idées fausses sur le travail non qualifié, l’avenir du salariat et la réduction des inégalités par la fiscalité.

Source : Philippe Askenazy : « On assiste à la constitution de nouveaux monopoles »

Nous aurons le plaisir de recevoir Philippe Askenazy lors de notre séminaire CFE-CGC Orange, sur le thème « Economie, emploi et Loi Travail ».

La dérégulation tue le travail (analyse de quatre idées reçues)

Le droit du travail français est accusé d’entraver la croissance économique. Il serait urgent de le réformer de fond en comble. Retour sur quelques idées reçues autour de ce sujet crucial.

Source : La dérégulation tue le travail (analyse de quatre idées reçues)

Un article signé Claude Didry, qui interviendra mardi prochain au séminaire CFE-CGC Orange sur la Loi Travail.

Semaine spéciale « travail » – France Culture

Semaine spéciale « travail »

Source : Semaine spéciale « travail » – France Culture

La semaine spéciale « Travail » sur France Culture, à réécouter en podcast

Pour se préparer à la table ronde « économie, création d’emploi et Loi Travail », organisée par la CFE-CGC Orange lors de son séminaire de mai 2016.

Alain Bloch, HEC Entrepreneurs – Pierre Beretti, Altedia – Homo Numericus : la mutation du travail à l’ère numérique

Source : Alain Bloch, HEC Entrepreneurs – Pierre Beretti, Altedia – Homo Numericus : la mutation du travail à l’ère numérique – Altedia TV – xerfi-business-tv.com

Une vidéo pour défricher le sujet, un livre pour l’approfondir :

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Homo numericus au travail – Pierre Beretti / Alain Bloch
Economica – janvier 2016
ISBN : 978-2717868548

 

Transformation du travail sous l’effet du numérique : « les responsables politiques sont débordés devant l’ampleur du chantier »

Une très intéressante interview de Benoît Thieulin, Président du Conseil Nationale du Numérique jusqu’en janvier dernier, qui explique notamment pourquoi les propositions de son rapport « Travail, Emploi, Numérique : Les nouvelles trajectoires » n’ont pas été reprises dans le projet de loi de Myriam El Khomri. Il dit cependant son espoir de voir la thématique de la transformation du travail sous l’effet du numérique rentrer dans le débat présidentiel à venir.

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Source : « Le numérique, si vous ne pratiquez pas, vous ne comprenez pas », prévient Benoît Thieulin

Réforme du code du travail, quels droits pour les travailleurs ?

Lors de son séminaire de mai 2016, la CFE-CGC Orange organise une table ronde « économie, création d’emploi et Loi Travail », afin de revenir sur les débats qui animent nombre d’acteurs sur le projet de Loi Travail, et notamment : sa capacité favoriser la création d’emplois et à redynamiser le dialogue social dans les entreprises. À défaut, quelles propositions alternatives pourraient être utilement mise en œuvre pour atteindre ces objectifs dans le contexte économique français ?

En guise de préambule, quelques interventions récentes de nos invités dans les médias.

Aujourd’hui : Antoine Lyon-Caen dialogue avec Dominique Meda

Permis de penser, émission animée par France Inter – samedi 5 mars 2016