Thomas Piketty : Repenser le code du capital

La principale mesure [NDLR de la réforme du Code du travail], et aussi la plus critiquée, consiste à plafonner les indemnités pour licenciement abusif à un mois de salaire par année d’ancienneté (et un demi-mois au-delà de dix ans). (…) Supposé renforcer les incitations à embaucher, ce véritable permis de licencier risque surtout d’accroître le pouvoir arbitraire de l’employeur, de développer un sentiment de défiance peu propice aux investissements à long terme de la part des salariés, et aussi de multiplier les plaintes pour harcèlement ou discrimination (non soumises au plafonnement). (…) Le plus triste est que le gouvernement n’ait même pas saisi cette occasion pour renforcer l’implication des salariés dans la gouvernance des entreprises.

Source : Repenser le code du capital

Quel sera l’impact de la nouvelle loi Travail sur le dialogue social ?

Dans sa réforme du Code du travail, le gouvernement souhaite simplifier le dialogue social au sein de l’entreprise, notamment par une fusion des instances de représentation. Renforcement ou affaiblissement, quelles seront les conséquences pour l’entreprise, les syndicats et les salariés ?

Anne de Haro, déléguée syndicale CGT chez Wolters Kluwer France, conseillère prud’homale et juriste en droit social, et Jean-Charles Simon, économiste et président de l’entreprise Stacian en débattent.

Des patates pour mieux comprendre la réforme du Code du travail

Alors que la mobilisation contre la nouvelle réforme du droit du travail s’exprime aujourd’hui dans la rue, il n’est pas toujours aisé de comprendre ses conséquences. Rien de tel que quelques exemples concrets, illustrés par les Tubercule de Martin Vidberg. Saluons, au passage, l’accorte Myriam, déléguée du personnel 😉

Source : Comprendre la réforme du code du travail en patates

A lire ? « Travail, la soif de liberté » de Denis Pennel

Le vent de l’histoire souffle-t-il en faveur des indépendants et au détriment des salariés classiques ? Oui, répond Denis Pennel, Directeur général de la World Employment Confederation, dans son livre « Travail, la soif de liberté – Comment les start-uppers, les slashers, co-workers réinventent le travail ».

Admettons le : l’ouvrage est militant. De la part du directeur général de la World Employment Confederation, c’était attendu. Mais cela ne retire rien à la qualité de sa documentation et de sa réflexion. Il nous emmène par un verbe clair sur les chemins de la e-révolution des ressources humaines. On parle de transformation numérique ? Eh bien, oui, décrivons la, cette transformation qui bouleverse les entreprises et Denis Pennel le fait bien.

Source : Comprendre la mutation du travail à l’heure du numérique

Des managers « engagés » et « heureux » au travail (quand leur entreprise va bien)

Pour sa 9ème édition, le Baromètre de l’Absentéisme d’Ayming, réalisé en partenariat avec AG2R La Mondiale, s’est enrichi d’une étude qualitative européenne, portant sur l’engagement des managers dans l’entreprise et leur rôle dans l’implication des salariés.

Pour la France, elle dessine le portrait de managers peu absents au travail (72% de « toujours présents » contre 66% pour la moyenne européenne), très majoritairement épanouis (à 85%) et mobilisés pour l’avenir de leur entreprise (à 82%). Logiquement, ils se sentent d’autant plus impliqués dans leur travail que la santé économique de leur entreprise progresse.

Source : 9ème Baromètre de l’Absentéisme® et de l’Engagement Ayming

Code du travail : la plupart des salariés l’estiment obsolètes, mais redoutent son évolution

Les Editions Tissot ont confié à OpinionWay la réalisation d’une enquête portant sur l’avis des salariés français face à la réforme du Code du travail. Elle montre que près de 2 salariés sur 3 considèrent que ce texte n’est plus adapté au monde du travail actuel, mais la majorité restent mesurés quant à ses perspectives d’évolution, redoutant que les employeurs en profitent pour réduire leurs droits. Par ailleurs, la plupart des sondés ne croient pas au mirage de la flexibilité créatrice d’emplois.

Source : Sondage : les salariés sont pour une réforme du Code du travail, mais ne croient pas que cela créera des emplois

Faits religieux au travail : de l’émergence à l’encadrement par le droit et le management

Dans cet intéressant article, Hugo Gaillard, doctorant et enseignant en Sciences de Gestion et membre de l’Institut du pluralisme religieux et de l’athéisme (IPRA), dresse un panorama complet de l’évolution de l’appréhension du fait religieux au travail en France depuis le début du siècle dernier.

Source : Faits religieux au travail : de l’émergence à l’encadrement par le droit et le management

L’économie des plateformes peut « faire voler en éclats le statut de salarié »

Voilà une des conclusions de l’étude publiée par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES, organisme dépendant du Ministère du Travail) dans le courant du mois d’août. Intitulée « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques« , elle entend cerner le phénomène de l’économie collaborative et faire le point sur son développement et sur les enjeux qu’il soulève.

Sources d’inquiétude, les effets possibles sur le travail et l’emploi sont encore plus contrastés. L’économie des plateformes offre des emplois flexibles, avec une organisation plus libre du temps de travail, qui se prêtent particulièrement à l’exercice d’activités d’appoint. Ils peuvent mieux convenir que les emplois classiques aux préférences de certains travailleurs et accroître en conséquence le niveau total d’emploi ; mais ils peuvent d’un autre côté contribuer à dégrader la qualité des emplois en augmentant la précarité et les risques psychosociaux, surtout s’ils se substituent à des emplois salariés mieux protégés.

Source : L’économie des plateformes, un défi pour la protection sociale

L’intelligence artificielle, la plus « hype » des tendances technologiques selon Gartner

Comme chaque année à la même époque, Gartner nous a livré cet été son hype cycle qui analyse le parcours des technologies de rupture, de leur apparition à leur adoption par le grand public. Le cru 2017 positionne l’intelligence artificielle, les expériences immersives et les plateformes numériques au sommet de la vague.

Source : L’IA au firmament des tendances technologiques selon Gartner

« Ceux qui ne sont rien »… ou l’éloge d’une nouvelle classe entrepreneuriale

En distinguant clairement, le 29 juin 2017, « ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien », le président Macron abandonne la rhétorique prétendument complexe du « et en même temps » pour mettre en relief la puissance du discours entrepreneurial, ses effets en termes d’inclusion et d’exclusion, mais aussi ses conséquences perverses en termes d’assignation identitaire.

Source : « Ceux qui ne sont rien »… ou l’éloge d’une nouvelle classe entrepreneuriale

A méditer…

Quels Etats peuvent encore rivaliser avec les géants du Net ?

L’économie numérique a fait émerger des géants qui combinent l’expertise technique, la puissance financière, la maîtrise de la transformation technologique de nos sociétés ainsi que le quasi-monopole de l’accès au patrimoine informationnel planétaire, dès lors qu’il est numérisé. Rassemblés sous l’acronyme Gafam (Google-Alphabet, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft…), leur capitalisation boursière cumulée tutoie désormais les 3.000 milliards de dollars. Soit nettement plus que le PIB français [2.228,9 milliards d’euros en 2016, selon les dernières estimations de l’Insee, NDLR].

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La bonne santé des SSII en France

Profitant d’un retour de balancier après des années d’outsourcing, les services informatiques hexagonaux retrouvent des couleurs.
Pendant que les géants indiens des services informatiques sont contraints de tailler dans leurs effectifs, leurs alter ego en France se portent… plutôt bien. Selon le Syntec numérique, le secteur a enregistré une croissance de 2,9 % en 2016 et devrait bondir à nouveau de 3 % cette année.

Source : La bonne santé des SSII en France

Multipropriétaires, hébergeurs à l’année : les gagnants du système Airbnb

« Le Monde » a analysé un tiers des annonces françaises publiées sur Airbnb, dans le cadre d’une enquête menée avec d’autres rédactions européennes.

Source : Multipropriétaires, hébergeurs à l’année : les gagnants du système Airbnb

Une étude qui confirme ce que dénonce Philippe Askenazy sur la constitution de nouveaux monopoles, et l’enrichissement prioritaire de ceux qui possèdent déjà au travers de l’économie des plateformes, tandis que les autres sont cantonnés à des « petits boulots » mal rémunérés.

Bien loin des belles utopies qui servent parfois encore de « faux nez » à ceux qui mettent ces plateformes en œuvre.