Les deux opérateurs ne sont pas parvenus à trouver un accord sur la vente de Bouygues Telecom à l’ancien monopole public, a confirmé au « Monde » une source proche du dossier.
concurrence
Consolidation des télécoms : Free, la grande métamorphose ?
L’opérateur de Xavier Niel reprendrait, selon Europe 1, toutes les boutiques de Bouygues Telecom dans le cadre d’un mariage de ce dernier avec Orange. Un vrai big bang pour le « trublion » du secteur, qui passait surtout par Internet pour ferrer ses clients.
Source : Consolidation des télécoms : Free, la grande métamorphose ?
Pourquoi les opérateurs télécoms mettent les bouchées doubles dans la fibre
Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom veulent accélérer leurs investissements dans le très haut débit fixe. Pour chacun d’eux, il s’agit surtout de ne pas se faire dépasser par la concurrence. Et a minima, de préserver leur part de marché. Explications.
Source : Pourquoi les opérateurs télécoms mettent les bouchées doubles dans la fibre
Pourquoi Free a tant besoin du mariage entre Orange et Bouygues Telecom
Concurrence et « Big Data » : l’autorité de la concurrence mène l’enquête
Le président de l’Autorité de la concurrence a annoncé, lundi 8 mars, lors d’une conférence sur les données et la concurrence dans l’économie numérique1, qu’une enquête sectorielle devrait bientôt être lancée en France sur les implications du « Big Data » en matière de droit de la concurrence.
Les agents de l’Autorité de la concurrence (« ADLC ») auraient déjà réalisé quelques auditions et envoyé des demandes d’informations à certains acteurs du secteur.
Article complet sur le site du cabinet d’avocats August & Debouzy
Mariage Orange/Bouygues Telecom : « la possibilité d’un deal existe », dit Stéphane Richard
« Si les opérateurs mobiles tuent Sigfox, un autre arrivera derrière »
A la tête de Sigfox, pionnier français des objets connectés, Ludovic Le Moan, présent au MWC à Barcelone, dénonce le « bashing » des opérateurs mobiles à son encontre. D’après lui, des acteurs comme Bouygues Telecom et Orange souhaitent l’empêcher de se développer pour gagner du temps. En attendant l’arrivée de la 4G-LTE-M et de la 5G, qui seront calibrés pour l’Internet des objets.
Source : « Si les opérateurs mobiles tuent Sigfox, un autre arrivera derrière »
Martin Bouygues veut au moins 10% du capital d’Orange, High tech
Source : Martin Bouygues veut au moins 10% du capital d’Orange, High tech
Martin Bouygues s’exprime pour la première fois dans les médias sur le rapprochement de Bouygues Télécom avec Orange.
Rien de très nouveau par rapport à ce que l’on savait déjà… mais il est rassurant de voir que la communication des 2 PDG est en phase : c’est autant de chances pour que l’opération se réalise dans de bonnes conditions.
Mariage Orange-Bouygues Telecom : l’Arcep se montrera « vigilante »
Lors d’une audition par la Commission des affaires économiques du Sénat, Sébastien Soriano, le patron du régulateur français des télécoms, a rappelé que son institution prendra garde à ce que l’opérateur historique ne soit pas en position d’étouffer la concurrence.
Source : Mariage Orange-Bouygues Telecom : l’Arcep se montrera « vigilante »
Souhaitons que les recommandations ne soient pas trop dogmatiques : la concurrence n’a pas que des effets positifs, loin de là ! (voir sur ce blog : Free Mobile : un bilan globalement négatif … pour la collectivité)
Et sur certains marchés, s’il y a peu de concurrence, c’est parce qu’il y a peu à gagner, avec parfois des investissements conséquents à faire. Et sur ces marchés là, heureusement que l’opérateur historique assume ses responsabilités, sinon il n’y aurait plus personne !
Télécoms : qui profiterait d’un retour à trois opérateurs ?
Un mariage entre Bouygues Telecom et Orange serait synonyme du grand retour à trois opérateurs dans l’Hexagone. Mais quels en seraient les impacts sur la concurrence, les prix et les investissements ? La Tribune fait le point.
Source : Télécoms : qui profiterait d’un retour à trois opérateurs ?
L’article date déjà de quelques jours, mais il reste important de connaître ces points de vue sur le sujet, qui restent présents dans le débat.
L’Europe surveille l’exploitation du Big Data par les géants américains
Dans un article, publié dans ces colonnes il y a quelques mois, évoquant les risques associés au Big Data, nous nous posions la question : « Et si quelques entreprises accaparaient la donnée ? »… La Communauté européenne formule aujourd’hui les mêmes craintes, par la voix de la Commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, qui s’inquiète que quelques acteurs américains – principalement les GAFA – aient la mainmise sur les données des citoyens européens, au point de pouvoir en faire une arme anti-concurrentielle.
Si quelques sociétés contrôlent les données dont vous avez besoin pour satisfaire les clients et réduire les coûts, cela pourra leur donner le pouvoir pour sortir leurs compétiteurs du marché.
La commission européenne n’a, pour l’instant, pas engagé de procédure, mais un rapport préliminaire sur le sujet devrait être publié avant l’été.
Source : Le Big Data dans le collimateur de l’Europe – Le Monde Informatique
S. Soriano : « La régulation dans les télécoms est un sport de combat », High tech
En poste depuis un an, le président de l’Arcep est très attentif aux discussions en cours pour le rachat de Bouygues Telecom par Orange.
Source : S. Soriano : « La régulation dans les télécoms est un sport de combat », High tech
Où, notamment, on comprend mieux la notion de « réguler les barbares »… Comme quoi un papier un peu long peut être nécessaire pour éclairer ce qui se passe dans un domaine foisonnant et complexe… A lire donc !
Pourquoi « l’ubérisation » fait autant trembler les entreprises et les salariés
C’est l’un des mots forts de l’année 2015: l' »ubérisation » n’épargne plus aucun secteur. Explications.
Télécoms : les opérateurs ne croient plus à un marché à quatre
Les discussions concernant un mariage entre Orange et Bouygues Telecom semblent montrer que désormais, dans l’Hexagone, plus personne, y compris Numericable-SFR et Free, ne croit à l’avenir d’un marché avec quatre acteurs convergents (présents à la fois dans l’Internet fixe et le mobile). Décryptage.
Source : Télécoms : les opérateurs ne croient plus à un marché à quatre
Pour sa part, la CFE-CGC n’y a jamais cru… et nous l’avons dénoncé depuis 2012… Vous pouvez notamment retrouver les interventions de Laurent Benzoni (sur les impacts de la régulation) et de Bruno Deffains (sur l’impact de l’arrivée de Free Mobile sur l’emploi dans le secteur des télécoms français… catastrophique !).
Malheureusement, l’idéologie de la concurrence à tout prix aura fait beaucoup de dégâts, qu’on aurait pu s’économiser en n’introduisant pas de 4ème opérateur mobile sur le marché français… en tous cas pas à ce moment ni dans les conditions qui lui ont été consenties ! Le foisonnement concurrentiel n’est en effet utile au développement d’un marché qu’en période de démarrage et de forte croissance en valeur aussi bien qu’en volume.
Mais dans un contexte économique morose tel que nous le connaissons depuis plus d’une décennie :
- introduire de force (ie avec des mesures de régulation dérogatoires en faveur du dernier entrant) un acteur supplémentaire sur un marché qui n’avait pas le potentiel pour l’absorber (la saturation de la demande était déjà proche en termes de nombre d’abonnés), en créant une pression ultra violente à la baisse des prix quasi instantanée,
- vérifier, une fois que tous les coûts ont été serrés au maximum (et en particulier via un niveau de suppression de postes sans précédent – voir nos graphiques), qu’il n’est décidément pas possible de faire vivre sur le long terme 4 opérateurs de réseau,
- se résoudre enfin à la raisonnable consolidation,
revient à créer deux étapes brutales de casse de l’emploi, tous les acteurs cherchant, d’abord à comprimer leurs coûts au maximum pour tenter de conserver de la rentabilité en dépit de la guerre des prix, puis d’amortir les frais de fusion-acquisition.
Si le gouvernement s’était contenté de laisser le marché en l’état, la baisse des prix aurait certes été moins rapide, en lien avec les grains de productivité réels. Cependant, la situation française était loin d’être dramatique, l’offre de télécommunications sur le marché français étant l’une des moins chères d’Europe dès avant l’arrivée du 4ème opérateur mobile. Les dernières études des régulateurs européens (anglais et belge notamment) relayées par la Fédération Française des Télécoms mettent désormais tous les ans les télécommunications française sur le podium des prix les plus bas.
Si les régulateurs du marché français (Arcep, Autorité de la Concurrence) avaient proposé une vision plus sage, et non uniquement centrée sur la concurrence pour la concurrence, la décrue des emplois aurait été moins brutale… et l’économie française ne s’en serait que mieux portée : moins de chômage, plus de pouvoir d’achat, plus de rentrées dans les caisses de l’État et de la protection sociale, moins de risques psycho-sociaux, dont les impacts ne sont pas neutres sur les comptes de la Sécurité Sociale, et peut-être même un peu de cette croissance que nos gouvernants réclament de manière incantatoire sans se donner les moyens de la booster…
Faudra-t-il toujours attendre que les dégâts soient définitivement consommés pour faire entendre raison à ceux qui nous gouvernent ? A quand un pilotage économique au profit de l’ensemble de la nation ?
Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : la chute se poursuit !
Avec un peu de retard, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France avec les données consolidées de l’année 2014.
Vous pouvez retrouver sur ce blog nos analyses des données 2008, 2010, 2011, 2012 et 2013.
Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par France Télécom-Orange dans son document de référence 2014.
Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.
Les revenus des opérateurs atteignent leur plus bas niveau depuis 12 ans
Certes, la baisse de revenus observée par les opérateurs en 2014 (-3,4%) est moins importante que celle de 2013 (-7,3%). Toutefois, les services mobiles (-7%) continuent à tirer le marché vers le bas, alors même que le nombre d’abonnés (+2,5%) et, surtout, le trafic (+7% pour la voix, +2% pour les SMS et +97% pour la data !) ne cessent d’augmenter. De fait, l’étude de l’Arcep sur l’évolution des prix des services mobiles met en lumière une baisse moyenne de 10% en 2014, certes moins importante que celle observée en 2013 (-26%), mais qui continue d’impacter fortement les revenus d’opérateurs engagés dans la spirale du « low-cost » depuis l’arrivée de Free Mobile en 2012. En effet, si l’impact maximal a eu lieu l’année même du lancement de Free Mobile, les renouvellements de contrats qui arrivent à échéance dans les années qui suivent se font systématiquement à des conditions tarifaires en baisse… d’autant plus dans un contexte de morosité économique, alimentée par un chômage de masse qui devient, malheureusement, une constante de notre vie économique.
Appelé, fin 2014, à commenter ces chiffres et à extrapoler sur leur évolution future, Jean-Ludovic Silicani, alors Président de l’Arcep, pariait sur un accroissement des revenus des opérateurs pour 2015. Pour justifier son optimisme, il estimait que la guerre des prix arrivait à son terme et qu’une « cure d’amaigrissement » du marché avait contribué à son « assainissement ». Hélas, comme toujours, ce sont les emplois du secteur qui ont fait les frais de ce régime forcé, sacrifiés sur l’autel des politiques de rationalisation des coûts des opérateurs. Mais le régulateur n’en a cure, obnubilé par la religion de la concurrence à tout prix.
Les opérateurs poursuivent leur politique de réduction d’effectifs
De fait, 3000 postes ont été supprimés dans le secteur des télécoms en 2014, soit une baisse des effectifs de 2,5%. De façon logique, la courbe globale du secteur suit de près les fluctuations de l’opérateur historique (qui s’est délesté de 2,6% de ses effectifs contre 2,2% pour ses concurrents), qui représente toujours 82% des effectifs du secteur. Ainsi, les 5000 emplois nets créés entre 2009 et 2012, sous l’effet du « nouveau contrat social » négocié par les organisations syndicales auprès de la direction d’Orange, ont été contrebalancés par… plus de 7000 suppressions de postes en deux ans suite à la fin de cet accord.
Avec près de 2700 emplois supprimés en 2014, Orange est passé sous la barre symbolique des 100 000 employés en France. La Direction de l’opérateur historique poursuit sa politique de réduction d’effectifs sans plan social, se contentant de s’appuyer sur une pyramide des âges vieillissante : en 2014, les 1600 embauches en CDI n’ont pas compensé les 3600 départs, essentiellement en retraite. Ce mouvement n’est pas près de s’inverser, le Groupe tablant sur le départ à la retraite de 30 000 salariés sur la période 2013-2020, dont une grande partie ne sera pas remplacée : l’objectif affiché est de stabiliser les effectifs autour de 66 000 à l’horizon 2020.
Au final, confronté à la pression d’un marché toujours très concurrentiel, et d’un actionnaire principal (l’État) qui réclame toujours un dividende plus élevé que l’entreprise ne peut le supporter, Orange continue à faire supporter à ses personnels l’essentiel de son effort de rationalisation des coûts, par la baisse des effectifs, mais aussi par la mise en œuvre de mesures d’économie, certes moins « drahistiques » que chez Numericable-SFR, mais qui constituent une pression quotidienne à l’impossible injonction de faire toujours plus avec toujours moins de moyens.
La situation n’est pas meilleure du côté des opérateurs alternatifs, qui ont vu disparaître un peu plus de 500 emplois en 2014, et aux dernières nouvelles, elle ne devrait pas s’arranger : en juin 2014, Bouygues Télécom annonçait la suppression à venir de 1500 emplois, tandis que le rachat de SFR par Numéricable menacerait à terme entre 1000 et 2000 emplois selon une estimation du Ministère de l’Économie et des Finances.
Les investissements hors achats de licences sont à leur plus bas niveau depuis 4 ans
Après les achats de licences 4G des années 2011 et 2012, les investissements ont retrouvé un niveau plus « normal » depuis 2013. En 2014, ils ont à peine dépassé la barre des 7 millions d’euros (-2,9% par rapport à 2013), et si on met de côté les rares achats de licences pendant la période, les investissements sont restés en deçà des 7 milliards d’euros, à 6 906 millions d’euros (-3,5%), pour la première fois depuis 2010.
SFR a notablement contribué à cette baisse, en diminuant ses investissements d’infrastructures de 150 millions d’euros, durant la période d’attentisme qui a précédé sa fusion avec Numericable. La politique mise en œuvre par le repreneur risque de ne pas améliorer les choses en 2015… d’autant que tous les opérateurs ont fortement investi dans l’acquisition de nouvelles licences 4G. (Au total, les lauréats devront verser à l’État une redevance fixe de 2 798 976 324 euros. Celle-ci est exigible en quatre quarts entre 2015 et 2018. Ils verseront également une redevance variable égale à 1% du chiffre d’affaires réalisé sur les fréquences concernées. Source : Arcep)
Ces chiffres ne mentionnent pas les dégâts intervenus dans le reste de la filière télécoms
Aucun acteur n’ose plus suivre en détail l’évolution de l’emploi chez l’ensemble des acteurs de la filière des télécoms en France (équipementiers, centres d’appels, réseaux de distribution spécialisés, sous-traitants en génie civil, SSII intervenant directement chez les opérateurs ou dans le domaine des services numériques…).
Les données publiées par la Fédération Française des Télécoms (enquête Arthur D.Little publiée en 2014 et en 2015), qui n’agglomèrent que les 5 premiers acteurs des activités suivantes : opérateurs télécoms, équipementiers réseaux, fabricants de terminaux (qui n’engendrent que très peu d’emplois directs), fournisseurs de contenus et acteurs internet OTT, montrent cependant une très nette baisse de l’emploi :
- 2012 : 170 000 emplois
- 2013 : 159 000 emplois
- 2014 : 156 000 emplois
14 000 emplois perdus en 3 ans sur ce périmètre, dont la moitié chez les opérateurs de réseaux, et sans compter tous les autres sous-traitants du secteur, dont certains ne font plus parler d’eux… ayant purement et simplement disparu du paysage, c’est énorme pour un secteur unanimement reconnu comme l’un des principaux vecteurs de croissance pour l’économie occidentale.
Alors que « l’uberisation » constitue la nouvelle perspective de l’économie numérique (ou portée par le numérique), et sachant quels dégâts elle produit sur la création de valeur et d’emplois stables, il est plus que temps que nos dirigeants se retroussent les manches pour créer les conditions d’une croissance riche en emplois de qualité !