A la base, le projet de Google semblait plutôt louable : s’appuyer sur l’intelligence artificielle (IA) et le Big Data pour élaborer une plateforme à destination du monde médical, permettant de diagnostiquer les risques pour des patients de développer certaines maladies en fonction de leurs antécédents.
Dans ce cadre, un contrat avait été passé entre DeepMind, entité de Google dédiée à l’IA, et un organisme britannique gérant trois importants hôpitaux londoniens. Assez strict, cet accord prévoyait évidemment l’anonymisation des données… Mais voilà : vérification faite, cette anonymisation n’est pas effective pour tous les patients. Dans certains cas, on retrouve au milieu des données photos, noms, numéros de sécurité sociale et, plus gênant encore, des informations médicales n’entrant pas dans le champ d’application des maladies suivies (concernant l’utilisation de drogue, le recours à l’avortement, un signalement de séropositivité…).
Ou quand docteur Google se transforme en Mister Big Brother…
Sources :
Royaume-Uni : Google DeepMind fouille dans les dossiers médicaux de 1,6 million de patients
Revealed: Google AI has access to huge haul of NHS patient