SFR : direction et syndicats d’accord sur un plan de départs volontaires

Ces départs devraient intervenir entre cet automne et l’été 2017. La direction du groupe s’est par ailleurs engagée maintenir les effectifs du pôle télécoms au-delà des 10.000 emplois jusqu’à mi-2019.

Source : SFR : direction et syndicats d’accord sur un plan de départs volontaires – La Tribune

A noter : la CFE-CGC SFR n’a pas signé le plan de départ. L’hémorragie des personnels pourrait en effet s’avérer fatale pour la pérennité de l’entreprise, qui aura d’autant plus de mal à reprendre l’offensive sur le marché avec des effectifs réduits d’un tiers.

Télécharger le communiqué du SNT CFE-CGC : CDP-CFE-CGC-PDV-NCSFR

SFR : « l’impuissance » du gouvernement dénoncée par la CFE-CGC

Le syndicat estime que l’exécutif n’a pas les moyens d’empêcher un plan de départ massif.

[…] la CFE-CGC demande à ce que « le gouvernement conditionne l’octroi des licences aux opérateurs au maintien des emplois sur le sol français », arguant du fait que « cette mesure simple n’est ni une entrave à la concurrence et encore moins la marque d’une « économie administrée » comme le prétend Myriam El Khomri ».

Source : SFR : « l’impuissance » du gouvernement dénoncée par la CFE-CGC

Le conditionnement des licences au maintien des emplois sur le territoire français est une revendication de la CFE-CGC depuis 2009, et elle n’a cessé de la réitérer auprès de la puissance publique.

Dans la mesure où cette contrainte s’appliquerait à l’ensemble des opérateurs, ce ne serait aucunement une distorsion de concurrence. Cela permettrait en revanche :

  • de sécuriser une partie de l’emploi dans le secteur des télécoms, ce dont notre pays a bien besoin, alors que les mesures actuelles de lutte contre le chômage ne produisent pas les effets attendus ;
  • de maintenir nos compétences dans une activité stratégique pour l’ensemble de l’activité économique et pour le bien-être des citoyens, de plus en plus demandeurs de réseaux efficaces sur l’ensemble du territoire ;
  • de préserver la qualité des réseaux, mais aussi de la relation client des opérateurs (si nos concitoyens veulent des services de télécommunications qui marchent, ils attendent aussi d’être bien conseillés et accompagnés dans une révolution technique sans précédent… ce qui passe par la possibilité de dialoguer avec des humains) ;
  • d’éviter une gestion purement spéculative des opérateurs de télécommunications, dont la vocation première n’est pas d’enrichir des propriétaires sur le court terme, mais d’assurer la qualité, la modernité et la pérennité des infrastructures de télécommunications françaises sur le moyen-long terme.

La loi 96-659 du 26 juillet 1996 de réglementation des télécommunications, dont les dernières modifications sont rappelées sur le site de l’Arcep, indique explicitement que :

II. – Le ministre chargé des télécommunications et l’Autorité de régulation des télécommunications veillent, dans le cadre de leurs attributions respectives :

« 1 A la fourniture et au financement de l’ensemble des composantes du service public des télécommunications ;

« 2 A l’exercice au bénéfice des utilisateurs d’une concurrence effective et loyale entre les exploitants de réseau et les fournisseurs de services de télécommunications ;

« 3 Au développement de l’emploi, de l’innovation et de la compétitivité dans le secteur des télécommunications ;

« 4 A la définition de conditions d’accès aux réseaux ouverts au public et d’interconnexion de ces réseaux qui garantissent la possibilité pour tous les utilisateurs de communiquer librement et l’égalité des conditions de la concurrence ;

Malheureusement, le volet « emploi » est systématiquement sacrifié à « Sainte Concurrence », qui a certes fait de notre pays le champion des prix bas en matière de télécommunications… mais dans quelles conditions ?

Chez les seuls opérateurs de télécommunications, 3 à 4 000 emplois sont désormais détruits chaque année. Et ne parlons pas de l’hécatombe de ces dernières années dans le reste de la filière (disparition des réseaux de distribution indépendants, catastrophes en séries chez les équipementiers…).

Est-ce vraiment pour le profit du pays et l’intérêt collectif des citoyens ?

Plan de départs chez SFR : des frictions entre les syndicats et la direction

La conclusion, cette semaine, d’un accord sur la réduction des effectifs s’annonce difficile.

Source : Plan de départs chez SFR : des frictions entre les syndicats et la direction

Extrait :

« Ils sont en train de tuer SFR ! »

Pour quel motif et sur quel métier ? Mystère. Les syndicats craignent en réalité que la direction utilise ce procédé pour sous-traiter des licenciements. « Cela veut dire que les 5 000 postes supprimés, c’est un plancher minimum ! », se désole Sana Iffach, déléguée syndicale centrale CFE-CGC. « Nous n’avons aucune garantie sur cette partie », corrobore Fabrice Pradas. La direction a promis de « reconstituer le volume d’effectifs » s’il était détruit ailleurs. Manifestement, cet engagement ne suffit pas à rassurer les représentants du personnel.

Le calendrier inquiète aussi. « Où est le volontariat quand il s’agit de faire partir 4 000 salariés en six mois ? Ils sont en train de tuer SFR ! Nous voulons revoir ce chiffre à la baisse et faire inscrire les garanties sur l’emploi dans les licences accordées à SFR. Nous avons dit à la ministre que nous ne pouvions pas accepter l’accord », poursuit Sana Iffach. « On veut s’assurer que c’est l’organisation qui va s’adapter et non l’inverse. Par le passé, on a mis en place des organisations cibles. Et certains salariés qui avaient choisi de rester se sont retrouvés avec un emploi fictif, pas du tout à la hauteur de leurs compétences », complète le délégué de l’UNSA. Autant dire qu’une signature de l’accord cette semaine paraît difficilement réalisable.

Robot, mon beau robot

Travailleurs robots
Travailleurs robots -Les humanoïdes de la série d’Arte « Real Humans ». Arte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En ce début de XXIe siècle, les robots ont investi la cité, ils jouent même au foot, nous raconte Olivier Ly, informaticien à l’université de Bordeaux. Si leur utilisation grandissante dans l’industrie, mais aussi les services, laisse craindre pour l’emploi global, ils peuvent s’humaniser, par exemple pour aider les jeunes écoliers à devenir citoyens, explique Fabien Dworczak, de l’université Lumière Lyon 2.

Les progrès accomplis en robotique permettent aujourd’hui d’envisager des machines autonomes, pas forcement pour le bien de l’humanité : Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (Fondation Maison des sciences de l’Homme) et Christophe Fontaine (Université Paris-Sorbonne) font le point sur les drones armés et les robots tueurs, futurs soldats des guerres modernes. Cela soulève des questions brûlantes : responsabilité du robot, statut juridique, rapports avec les humains, expose le juriste Didier Guével, de l’université Paris 13.

L’enjeu ultime est de faire penser les machines. C’est le projet de l’intelligence artificielle, et de ses avatars actuels pas toujours réussis, explique Boris Solinski, de l’université de Lorraine, à propos de Tay, l’« agent conversationnel » créé par Microsoft.

Les robots, icônes de notre modernité, n’ont pas fini de nous questionner. C’est le thème choisi par le Festival des idées pour sa première édition du 15 au 19 novembre 2016.

The Conversation nous propose aujourd’hui une série d’articles pour approfondir la réflexion. Au Sommaire :

Quel droit pour les robots ?

Inquiétude grandissante face à des robots toujours plus intelligents et autonomes. Crainte d’une robotisation des humains. Les relations entre l’homme et la machine doivent sans cesse être repensées.

SFR veut un accord cette semaine sur les suppressions de postes

Source : SFR veut un accord cette semaine sur les suppressions de postes – Les Echos

La direction de SFR, pilotée par Michel Paulin, propose un plan de 5.000 départs volontaires sur un effectif total de 14.300, sans licenciements secs.

A lire aussi : SFR veut boucler son plan de licenciement cette semaine – Le Figaro

Premiers départs dès 2016

Ces négociations sont menées alors que les engagements pris lors du rachat de SFR par Numericable en 2014, par son principal actionnaire, Patrick Drahi, courent encore. Il avait promis de préserver l’emploi pendant 36 mois. C’est-à-dire jusqu’à la fin juin 2017. Mais pour que les premiers départs aient lieu dès cette date, il faut commencer les négociations avec les partenaires sociaux très en amont. Il ne s’agirait que de départs volontaires.

En outre, cet engagement ne concerne pas les filiales de distribution du groupe. Les suppressions de postes pourraient donc avoir lieu en deux temps. Quelque 1000 emplois devraient être concernés dans la distribution d’ici à la fin de l’année. La direction souhaite que la nouvelle organisation soit mise en place dans la distribution «avant les fêtes de fin d’année, qui sont une période clé», de sources syndicales.

Ensuite, dès la fin de l’engagement sur l’emploi, c’est-à-dire en juin 2017, les premiers départs volontaires pourraient avoir lieu dans le reste du groupe. «La direction veut faire partir 4000 personnes entre juin et fin 2017, c’est irréaliste», dénonce Sana Iffach, déléguée CFE-CGC, qui s’inquiète pour la pérennité de l’entreprise. «Nous sommes réalistes et pragmatiques. Il y a des doublons dans l’entreprise. Mais avec 5000 suppressions de postes, on parle de licenciements boursiers!» s’emporte Fabrice Pradas, délégué syndical Unsa SFR.

A télécharger : le communiqué de la CFE-CGC SFR suite au RDV avec Myriam El Khomri

Moquer « l’ubérisation » avec une fausse application de ramassage de crottes

Une fausse start-up a suivi les codes marketing de n’importe quelle application branché et lancé « Pooper ». Et tout le monde y a cru.

Source : Moquer « l’ubérisation » avec une fausse application de ramassage de crottes

Un petit moment de détente ironique, qui donne à réfléchir sur le modèle de « partage » proposé par une certaine « économie collaborative »…

Emplois chez SFR : la ministre du Travail s’en mêle

La ministre du travail Myriam El Khomri va recevoir ce mardi 2 août les organisations syndicales et la direction de SFR, suite à l’annonce de la suppression d’un tiers des emplois chez l’opérateur. Nouvel épisode d’une feuilleton qui ne fait sans doute que commencer… De fait, à moins d’un an des élections présidentielles, cette perspective tombe mal, suffisamment pour que l’Etat s’en préoccupe… en tout cas plus que des 11 300 emplois supprimés dans la filière télécoms depuis 3 ans.

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Source : Emplois chez SFR : la ministre du Travail s’en mêle

Les auditions de la Commission des affaires économiques : Bouygues Telecom

Les commissions de l’Assemblée nationale reçoivent régulièrement différents acteurs pour éclairer les députés sur différents sujets en lien notamment avec l’actualité législative.

En juin dernier, la Commission des affaires économiques a reçu la Ministre de l’économie numérique, puis les 4 grands opérateurs de télécommunications français.

Envie d’être aussi bien informé qu’un député ? Il vous suffit de cliquer sur les liens pour accéder aux vidéos de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, Bouygues Telecom.

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Source : Commission des affaires économiques : M. Olivier Roussat, Pdg de Bouygues Telecom – Mardi 7 juin 2016 – Vidéos de l’Assemblée nationale

Suppressions de postes chez SFR : « la méthode Patrick Drahi »

Si l’annonce de la suppression à venir de 5 000 emplois chez SFR n’a sans doute pas étonné beaucoup d’observateurs du marché, elle a encore moins surpris Zoé de Bussière, coréalisatrice avec Mathieu Rénier, d’une enquête sur Patrick Drahi. « Il achète en s’endettant », explique-t-elle et, au bout d’un moment, « il doit rendre des comptes à ses créanciers » et licencie.

Si vous avez manqué la diffusion de ce reportage en octobre 2015, le voici :

Source : Suppression de postes chez SFR : une question de stratégie

Les 4500 coursiers indépendants de Take Eat Easy, premières victimes (directes) de l’ubérisation du travail

« Recrutés » en tant qu’autoentrepreneurs, les livreurs à vélo de la foodtech Take Eat Easy, placée en redressement judiciaire, ne seront pas payés pour leurs prestations du mois de juillet et n’ont plus qu’à se chercher un autre job… sans avoir droit au chômage.

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Source : Take Eat Easy montre les dangers de l’ubérisation du travail

SFR souhaite supprimer 5 000 emplois, soit un tiers de ses effectifs

Selon nos informations, la directrice des ressources humaines du groupe a confirmé, mardi, que le groupe avait pour objectif de ramener l’effectif de 14 300 à 9 000 salariés d’ici la fin 2017.

Source : SFR souhaite supprimer 5 000 emplois, soit un tiers de ses effectifs

Patrick Drahi ne tiendra donc pas les engagements qu’il avait pris lors du rachat de SFR… et la demande de vigilance formulée l’an dernier à l’État par la CFE-CGC, au travers d’une lettre conjointe des syndicats d’Orange et de SFR, n’a visiblement pas été prise au sérieux.

Comment prétendre prôner le dialogue social au travers d’une « Loi Travail » quand il est foulé aux pieds tous les matins, toujours au détriment des salariés qui produisent la richesse ?

L’emploi dans les télécom est laminé par une concurrence féroce, impulsée par une idéologie destructrice, défendue par Bruxelles, mais jamais remise en cause par nos gouvernements nationaux, même quand ils se prétendent « sociaux démocrates ».

Comment envisager d’inverser la courbe du chômage si l’État et le régulateur des télécoms ne se préoccupent pas davantage de maintenir les emplois existants dans ce secteur ? Rappelons que chez Orange aussi, la décrue des emplois est vertigineuse, même si elle intervient sans licenciement de masse.

Comment faire entendre enfin l’urgence de changer de paradigme économique pour enrayer une situation de plus en plus préoccupante ?

Le chômage poursuit obstinément sa croissance, écartant toujours plus d’actifs de la vie économique et sociale de notre pays. Quant aux personnels en activité, ils sont mis sous pression, à la fois par l’intensification du travail (car ce n’est pas le volume de travail qui baisse, mais la voracité pour le profit qui est à l’œuvre), et la constante menace de se retrouver demain exclu du jeu.

Comment ne pas voir que c’est un jeu perdant/perdant, pour les comptes sociaux de la nation, pour la consommation, pour la qualité des produits et services fournis aux clients finaux, pour la capacité d’innovation des entreprises françaises, et donc au global pour la croissance ? Quand nos gouvernements et nos régulateurs enrayeront-ils cette infernale spirale de l’échec annoncé ?

 

France Stratégie relativise à son tour l’impact du numérique sur l’emploi

Après l’OCDE qui, en mai dernier, minimisait le risque d’un « chômage technologique », France Stratégie, Commissariat général à la stratégie et à la prospective rattaché au Premier Ministre, estime, dans une récente note, que seuls 15% des emplois salariés sont facilement automatisables. A l’inverse, 40% seraient « a priori » peu automatisables, une proportion en augmentation.

« La révolution numérique détruit certains emplois, mais surtout elle transforme les métiers », affirme France Stratégie, qui estime que cette transformation crée des métiers moins automatisables. Et d’illustrer son propos par la croissance du nombre d’emplois d’ingénieurs informatiques et des télécoms (+ 310 000 depuis le début des années 1980) qui compense largement la baisse du nombre de postes de secrétaires (- 160 000). Cette mise en perspective appelle au moins une question : que fait-on des secrétaires… et plus généralement de tous ceux qui n’ont pas le niveau d’études ou les compétences leur permettant d’accéder aux postes les moins automatisables ?

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Source : Après l’OCDE, France Stratégie relativise à son tour l’impact du numérique sur l’emploi

35 heures : ce que dit le rapport secret de l’IGAS

Le chef de l’Inspection générale des affaires sociales a décidé de ne pas transmettre au gouvernement les conclusions d’une mission d’évaluation. Celle-ci conclut que la réduction du temps de travail peut contribuer au recul du chômage.

Source : 35 heures : ce que dit le rapport secret de l’IGAS

Une fois encore, on reste stupéfait par la prééminence de l’idéologie sur les faits. Comment expliquer que sous un gouvernement dit « de gauche », on ne puisse plus parler des effets positifs des politiques menées par de précédents gouvernements a priori de la même étiquette politique et envisager de réutiliser certaines mesures ayant démontré leur efficacité dans la lutte contre le chômage, pourtant définie comme une priorité nationale ?

France Télévisions va supprimer 500 postes d’ici à 2020

Après les télécoms, voilà que les médias s’y mettent aussi ! Sommée de réduire les dépenses de France Télévisions de 150 millions d’euros d’ici à 2020, sa présidente, Delphine Ernotte, mise sur des mesures d’économies à hauteur de 70 millions d’euros, une réduction de 20 millions d’euros des coûts de structure et… sur une économie de 50 millions d’euros grâce à la suppression de 500 postes via le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux.

Source : France Télévisions va réduire ses effectifs

3 000 postes menacés dans les centres d’appels prestataires de SFR

Au-delà de l’hémorragie dans les emplois directs du secteur télécoms, les emplois indirects sont évidemment menacés eux-aussi. En témoignent les 3 000 emplois qui risquent de disparaître dans les centres d’appels prestataires de SFR, futures victimes collatérales de la politique « drahistique » de réduction des coûts de l’opérateur au carré rouge.

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Source : Vent de panique dans les centres d’appels prestataires de SFR