EU Bid to Protect Telecom Companies From Chinese Rivals Flounders

A European Union plan to help shield the bloc’s telecommunications-equipment companies from a rush of Chinese rivals is floundering, according to EU and industry officials, compounding the European industry’s troubles amid weak demand for its mainstay wireless products.

Source : EU Bid to Protect Telecom Companies From Chinese Rivals Flounders – WSJ

Une fois de plus, la suspicion pèse sur la loyauté de la concurrence chinoise en matière d’équipements de télécommunications : entre subvention des exportations de Huawei et ZTE, barrage des équipementiers européens Ericsson et Nokia (qui a absorbé Alcatel Lucent), voire espionnage des télécommunications occidentales via les équipements implantés par les entreprises chinoises, nombre de questions se posent.

Les Etats-Unis, comme souvent, se montrent beaucoup plus protectionnistes que les européens, et ont notamment interdit les équipements Huawei dans leurs réseaux de télécommunications, arguant justement des risques d’espionnage. Ce n’est peut être que du protectionnisme économique… mais il serait urgent que la Commission européenne prenne des mesures pour préserver nos derniers équipementiers européens, qui sont fort à la peine.

Il en va non seulement du maintien des emplois dans la filière, qui en détruit à tours de bras depuis plus d’une décennie, mais surtout de notre souveraineté numérique, enjeu bien plus important que le libre échange pour la préservation de notre autonomie économique et de nos démocraties.

Europe open-eyed to open internet : et l’emploi ?

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Source : Europe open-eyed to open internet — Medium

Pour les anglophones : la réponse de Sébastien Soriano, président de l’Arcep, régulateur français des télécoms, à la lettre ouverte de la World Wide Web Fondation à propos de la neutralité du net en Europe.

Le propos est intéressant… et rejoint des analyses maintes fois faites, notamment et de longue date chez Orange, sur la captation au profit de quelques grands acteurs (toujours les fameux Google, Apple, Facebook, Amazon), non seulement du bénéfice économique (en partie « sur le dos » des opérateurs de télécoms sans l’investissement desquels leur activité serait juste… impossible), mais aujourd’hui d’une masse de données sur les internautes du monde entier, qui continuera de contribuer aux bénéfices économiques des mêmes, mais pose désormais un réel défi démocratique, régulièrement souligné par les observateurs du secteur (les gouvernements eux-mêmes doivent recourir à ces acteurs pour obtenir certaines données nécessaires à leurs analyses ou à la mise en œuvre de leurs politiques).

Une fois de plus cependant, ces analyses mettent en avant la concurrence, toujours elle, comme le rempart ultime d’une démocratie de l’accès à internet par les consommateurs. L’emploi et les travailleurs, ceux qui font que les réseaux fonctionnent au quotidien, sont toujours exclus du débat…

Qu’en sera-t-il demain de nos réseaux, de leur qualité et de leur couverture, alors que, concurrence « oblige » (mais aussi rapacité financière et irréalisme de certains montages financiers, qui pourraient eux aussi être régulés), les emplois chez les opérateurs de télécoms, et dans l’ensemble de la filière, disparaissent chaque année de manière de plus en plus massive, en France et en Europe ?

Que reste-t-il de nos équipementiers ? Quels grands acteurs des contenus avons-nous encore et dans quelle situation économique sont-ils ? Ne parlons même pas des services Internet de communication, du mail aux réseaux sociaux, qui sont tous détenus par des acteurs outre Atlantique…

Trop de concurrence tue la concurrence, et il faudrait songer à réguler pour maintenir l’emploi et les compétences, seuls garants de la présence future des industries européennes sur le marché mondial de l’Internet. Que sera la « net neutrality » (et partant la liberté de penser et d’agir) si réseaux, services et données finissent dans une poignée de mains concentrant tous les pouvoirs, tandis que l’activité opérationnelle sera gérée par des algorithmes et des robots ?

Messieurs les régulateurs de tous poils, pensez-y, il est grand temps !

 

A lire aussi (et en français cette fois), du même : Hackons les GAFAs !

Neutralité du net, l’Europe tranche enfin

Souvent évoqué dans les débats relatifs à la régulation d’internet, le principe de neutralité du net n’est pas toujours clair quant à ses implications pour les différents acteurs, qu’il s’agisse des fournisseurs d’accès à internet (FAI) ou des utilisateurs.

Source : Neutralité du net, l’Europe tranche enfin | Florence Guthfreund-Roland

Avec en prime une petite vidéo de l’Arcep pour nous expliquer…

Vers la fin du principe de territorialité télévisuelle en Europe ? Les grandes chaînes s’inquiètent

De grandes chaînes de télévision européenne ont adressé une lettre à la Commission européenne, soupçonnant Bruxelles de vouloir faire disparaître les frontières européennes en matière télévisuelle.

Ce bouleversement peut séduire les chantres du marché unique, mais il signifierait la fin du modèle économique actuel et l’entrée dans une zone inconnue porteuse de risques pour la diversité culturelle autant que pour la santé du secteur.

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Source : Territorialité : les projets de Bruxelles inquiètent des télévisions européennes

Privacy Shield : un « bouclier » troué à refuser !

Le vendredi 8 juillet, les États membres ont approuvé la décision d’adéquation et ont ainsi ouvert la voie à l’adoption du Privacy Shield par la Commission européenne qui doit avoir lieu mardi 12 juillet. La Quadrature du Net ne peut que déplorer cette précipitation qui a forcé les États membres à analyser et à adopter le texte en seulement une semaine et ce alors même que les CNIL européeennes ne se réuniront que le 25 juillet pour évaluer si leurs attentes et leurs réserves ont été prises en compte.

Source : Privacy Shield : un « bouclier » troué à refuser ! | La Quadrature du Net

La position de la Quadrature du Net sur les nouvelles dispositions de transfert des données personnelles des citoyens européens vers les entreprises américaines, telles Facebook ou Google.

L’UE accuse à nouveau Google d’abus de position dominante

Après l’avoir épinglé en avril dernier, La Commission européenne continue d’enquêter sur les éventuels abus de position dominante de Google. Elle vient d’accuser le géant américain de violation présumée des règles concurrentielles européennes dans le cadre de ses pratiques publicitaires et de son service de comparaison de prix.

Une nouvelle pas complètement surprenante quand on lit l’article précédent

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Source : L’UE accuse à nouveau Google d’abus de position dominante

Opérateurs européens : un changement de réglementation sur la neutralité du Net ou bien… pas de 5G

Début juin, le Berec, organe européens réunissant les régulateurs des communications électroniques des différents pays avait dévoilé des « lignes directrices » censées garantir la neutralité du Net sur le continent européen. Mécontents de sa volonté d’encadrer les pratiques de « zero rating », pratique consistant à ne pas comptabiliser dans le décompte de la consommation des données l’accès à un service spécifique, une vingtaine de poids lourds des télécoms européens, dont Orange, ont signé un manifeste. Si le cadre réglementaire n’est pas assoupli, ils menacent les autorités de l’UE de retarder leurs investissements dans la 5G, technologie qui, selon eux, remet en cause de facto tous les préceptes de la neutralité du Net.

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Sources :
Neutralité du Net : les opérateurs européens font du chantage à la 5G
Orange confirme et menace : pas de 5G possible avec la neutralité du net

Privacy Shield : sitôt adopté par Bruxelles, déjà critiqué

Approuvé en fin de semaine dernière par les Etats membres et adopté aujourd’hui par la Commission européenne, le Privacy Shield, qui encadrera le transfert des données personnelles des citoyens européens vers les Etats-Unis, reste très contesté.

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Source : Données personnelles : Bruxelles lance un nouveau cadre juridique pour les transferts vers les Etats-Unis

SFR Belgium : Patrick Drahi sait aussi vendre

Faute d’avoir pu s’immiscer dans le trio de tête du marché belge des télécoms, le patron d’Altice souhaite se séparer de SFR Belgium, acquis en 2003, qui représente seulement 75 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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Source : SFR Belgium – Patrick Drahi sait aussi vendre un opérateur, mais un petit

Après la France, Xavier Niel se prépare à chambouler le marché mobile italien

Iliad, maison-mère de Free en France, a signé ce mardi un accord avec l’opérateur russe VimpelCom et le Honkongais Hutchinson, pour leur racheter des fréquences et des antennes en Italie, ce qui lui ouvre la perspective de devenir le 4ème opérateur mobile du pays.

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Source : Xavier Niel, l’artificier des télécoms, s’exporte en Italie

En quoi consiste la directive européenne sur les travailleurs détachés ?

En fin de semaine dernière, Manuel Valls a fustigé la directive européenne sur les travailleurs détachés, menaçant de ne plus l’appliquer si la France n’obtient pas les aménagements qu’elle réclame. Mais en quoi consiste exactement ce dispositif ? Les Décodeurs du Monde nous répondent.

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Source : Que contient la directive européenne sur les travailleurs détachés ?

Brexit : quelles conséquences pour les marchés britannique et européen de l’IT ?

Quelques jours après la décision du peuple britannique de sortir de l’Union Européenne, voici un petit florilège d’articles, tous complémentaires, sur les conséquences de ce vote sur les marchés des télécoms et des technologies associées.

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Sources :
Brexit : quel impact sur le marché britannique des télécoms ?
Télécoms : les conséquences du Brexit sur la fin du roaming
Quel impact sur la protection des données après le Brexit
Brexit : Le régulateur français des télécoms veut continuer à collaborer avec le britannique
Brexit : un coup de Trafalgar pour l’IT britannique ?
Brexit : la scène tech londonienne en danger

Les Français travaillent-ils vraiment moins que les autres Européens ?

La semaine dernière, une étude réalisée par cabinet de recherches économiques Coe-Rexecode, considéré comme proche des organisations patronales, affirmait notamment : « la durée effective du travail des salariés à temps complet en France est la plus basse de tous les pays de l’Union Européenne ».

Allant au-delà des réactions épidermiques suscitées par cette étude sur les réseaux sociaux, Les Décodeurs du Monde se sont penchés sur la question, soulignant des « incohérences » qui rendent la méthodologie de Coe-Rexecode « suspecte ». Par ailleurs, le redressement de ces chiffres en ne considérant plus seulement les salariés à temps complet, mais aussi les temps partiels et les indépendants, fait remonter la France au-dessus de pays comme l’Espagne, le Royaume-Uni ou l’Italie. Enfin, comment se fait-il que le cabinet Coe-Rexecode ne se préoccupe absolument pas de la question de la productivité, pour laquelle la France occupe le 5ème rang européen ?

Où l’on vérifie donc encore une fois qu’on peut justifier n’importe quelle affirmation quand on emploie les bons chiffres.

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Source : Les Français travaillent-ils vraiment moins que les autres Européens ?

Les contours de la neutralité du Net en Europe se précisent

Le Berec, organe réunissant les régulateurs des communications électroniques des différents pays d’Europe, a présenté en début de semaine des « lignes directrices » pour garantir la neutralité du Net dans l’Union Européenne.

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Sitôt esquissé, ce projet a été contesté par l’association des opérateurs européens, qui dénonce notamment la volonté du Berec d’encadrer le « zero rating », pratique commerciale très répandue consistant à ne pas comptabiliser dans le décompte de la consommation des données l’accès à un service spécifique (par exemple, le streaming musical), ce qui conduit de facto à favoriser ce dernier par rapport à d’autres services. Un bon volume d’eau devrait donc couler sous les ponts avant l’adoption de telles mesures, mais voilà ce qu’elles pourraient signifier pour le consommateur.