Quand les GAFA s’efforcent de séduire les enfants

Quelques semaines après la polémique qui a contraint YouTube à enlever de sa plateforme YouTube Kids, dédiée aux enfants, 150 000 vidéos inappropriées, Facebook montre à son tour son intérêt pour cette cible en lançant Messenger Kids pour les 6-12 ans. Les géants du numérique espèrent ainsi séduire, presque au berceau, une nouvelle génération d’utilisateurs.

Source : Les raisons de l’intérêt des GAFA pour nos enfants

Privacy Shield : les CNIL européennes toujours pas satisfaites

Le G29 des CNIL européennes avait déjà exprimé ses réserves à propos du Privacy Shield, accord encadrant le transfert des données personnelles des citoyens européens vers les Etats-Unis, en avril 2016, peu après sa signature. Suite à une récente réévaluation, le rapport des CNIL salue, en quelques lignes, la progression que constitue le Privacy Shield par rapport au précédent accord invalidé, mais dresse une très imposante liste d’aspects à améliorer.

Source : Privacy Shield : l’UE et les États-Unis ne sont pas encore sur la même ligne

Les Français divisés face aux changements qui impactent l’économie

L’étude Ipsos/Sopra Steria et Lire la Société portant sur la perception par les Français des nouveaux enjeux de l’économie souligne, une fois de plus, la profonde fracture sociale qui divise notre pays. De fait, sur à peu près toutes les questions, un clivage très net sépare les catégories moyennes et supérieures, plus confiantes en l’avenir, des catégories populaires, qui se perçoivent comme moins bien armées pour faire face aux défis qui vont se présenter à eux.

Par exemple, concernant l’impact des technologies numériques sur l’emploi, une moyenne de 34% des Français y voient une menace, mais ce pourcentage monte à 42% chez les ouvriers, alors qu’ils se limite à 19% chez les cadres.

Source : Des Français divisés face aux nouveaux enjeux de l’économie

L’Irlande va (enfin) collecter les 13 milliards d’euros d’impôts d’Apple

Le dossier avait suscité des tensions entre Dublin et Bruxelles, les autorités européennes jugeant que l’Irlande tardait pour collecter les 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux indûment concédés à Apple. Le paiement devrait intervenir au 1er trimestre 2018, à peine plus d’un an et demi après la demande initiale (!).

Source : Fiscalité : Apple va débloquer 13 milliards d’euros pour l’Irlande

« Google et Microsoft ont acquis des monopoles temporaires qui semblent se perpétuer »

Une très stimulante interview de François Lévêque, auteur de l’ouvrage « Les Habits neufs de la concurrence : Ces entreprises qui innovent et raflent tout » (septembre 2017, Odile Jacob), qui analyse, loin des clichés, le phénomène complexe de la concurrence.

S’exprimant notamment sur les GAFA, il estime que, contrairement à la conception de Schumpeter,  selon laquelle une entreprise ne peut dominer le marché qu’un certain temps, il n’est pas évident, aujourd’hui, de savoir si les géants du numérique se feront un jour concurrencer et battre par de nouveaux acteurs. De fait, loin de se contenter de profiter de leur situation de rente, ces derniers multiplient les innovations dans des secteurs variés, ce qui contribue à renforcer leur toute-puissance.

Source : « Google et Microsoft ont acquis des monopoles temporaires qui semblent se perpétuer »

L’Europe face au casse-tête juridique de la taxation des GAFA

Comment faire payer aux GAFA leur juste part d’impôt ? L’Europe s’est attelée à ce casse-tête, mais n’a pas encore trouvé la solution. De fait, les règles actuelles de taxation des entreprises, conçues pour l’économie traditionnelle, sont fondées sur le principe d’« établissement permanent », qui consiste à taxer les entreprises qui ont une présence physique dans un pays. Et comme les entreprises du numérique peuvent proposer leurs services en ligne en étant juridiquement installées dans n’importe quel pays, elles choisissent évidemment celui qui leur offre les conditions fiscales les plus avantageuses.

Source : L’Europe face au casse-tête juridique de la taxation des GAFA

Selon la justice belge, Skype est un opérateur télécoms

La cour d’appel d’Anvers vient de rendre un jugement selon lequel Skype est « indiscutablement » un opérateur de télécommunications, un statut loin d’être anodin qui devrait imposer de nouvelles obligations légales et fiscales à la filiale de Microsoft.

En France, il avait été annoncé il y a un an que la firme de Redmond s’apprêtait à se déclarer en tant qu’opérateur télécoms auprès de l’Arcep, après plusieurs années de refus. Aux dernières nouvelles, on attend encore…

Source : La justice belge considère Skype comme un opérateur de télécommunications

Le président de l’Arcep veut démanteler Google

Considérant Internet comme un bien commun, Sébastien Soriano fustige « une forme de capitulation dans le débat public » face à la domination des GAFA. « Taxer les géants du Web ne suffira pas à mettre à bas leur domination », estime-t-il, « la question n’est pas « Faut-il démanteler Google ? », mais « Comment démanteler Google ? » ».

Il faut déterminer quels sont les leviers de régulation à mettre en place pour rouvrir le jeu, faire émerger des alternatives aux Gafam respectueuses des droits humains et des valeurs qui sont les nôtres.

Source : Démanteler Google est la seule solution (Soriano, Arcep)

Sanctionné en Europe, Google est aussi dans le viseur aux Etats-Unis

Après l’amende record de 2,4 milliards d’euros qui lui a été infligée en Europe pour abus de position dominante, Google fait l’objet d’une enquête de la justice de l’état américain du Missouri, qui lui reproche des faits similaires.

Source : Sanctionné en Europe, Google aussi dans le viseur aux Etats-Unis

L’intérêt croissant des GAFA pour les infrastructures du Web

Il y a quelques jours, la holding japonaise Softbank et les deux géants du Web Amazon et Facebook ont annoncé leur collaboration dans le cadre du déploiement, d’ici à 2020, d’un nouveau câble transpacifique, baptisé Jupiter. Si cette initiative n’est pas une première, « il va être intéressant de voir si Google, Facebook, Microsoft et Amazon continuent à trouver des partenaires pour construire les câbles, ou s’ils finiront par construire les câbles eux-mêmes pour leur propre utilisation », estime Alan Mauldin, directeur de recherche chez TeleGeography.

Après avoir accaparé une grande partie des contenus numériques du Web, les GAFA vont-ils mettre la main sur l’Internet « physique » ?

Source : Les câbles d’Internet : qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?

Débat : Google est‑il l’ami de la production et de la circulation des idées ?

Source : maschinengeschrieben, CC BY-SA

Tandis que le PDG de Google France annonce d’importants recrutements, le géant de l’Internet poursuit une tournée auprès de 100 villes de France sous le signe de la formation au numérique. Or, les résultats de travaux de plus en plus nombreux à se pencher sur le pouvoir exercé par les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) sur nos sociétés vont à l’encontre de la perception très positive dont témoignent bon nombre d’utilisateurs à l’égard de Google (universitaires y compris).

Source : Débat : Google est‑il l’ami de la production et de la circulation des idées ?

Alors que, sur le même support, un universitaire se demande s’il ne faudrait pas considérer Google comme un service public, la réflexion de Julien Falgas apparaît beaucoup plus lucide et éclairée.

Bien sûr que Google rend des services à un grand nombre d’utilisateurs chaque jour dans le monde. Mais contrairement à ce que l’on pense, ils ne sont pas gratuits, bien loin de là. Si nous ne les payons pas en monnaie sonnante et trébuchante à chaque utilisation, ils nous coûtent en réalité deux fois, de deux manières différentes.

D’une part, chaque fois que nous achetons les produits ou services qui font de la publicité via Google, que nous les acquérions ou non via une annonce Google, nous payons avec le produit une partie du prix de la publicité faite par l’annonceur dans Google.

D’autre part, c’est le sujet de l’article de Julien Falgas, et c’est nettement plus préoccupant, nous payons chaque utilisation de notre liberté de penser, façonnée par l’ordre et la manière dont Google nous présente ses résultats de recherche.

On peut évidemment en dire autant de beaucoup de médias vivant de la publicité, sur Internet ou à la TV, qui cherchent à nous manipuler, et y parviennent beaucoup plus souvent qu’on ne le croit, et en outre polluent toutes nos consultations & visionnages d’incitations à consommer, souvent très éloignées de nos intentions lorsque nous voulons lire un article sur le net ou voir une émission de TV.

Si le débat est aujourd’hui également pollué, c’est parce que la doxa actuelle vise, de plus en plus, à rentabiliser ou externaliser les services publics, et rend les frontières floues. Cela tend à déplacer le débat sur gratuit / payant, alors qu’il faudrait s’interroger sur intérêt collectif / intérêts privés.

Personnellement, j’ai la chance d’avoir les moyens de payer des impôts, et je préfère contribuer par ces impôts au financement de services publics utiles à toutes et tous, qui seraient de facto gratuits pour les moins riches d’entre nous si l’impôt était réellement progressif et redistributif – ce qui certes est de moins en moins vrai par les temps qui courent.

Quant à ceux qui tirent profit financier de leurs activités, même si elles semblent gratuites pour (à) une grande partie des utilisateurs, qu’ils paient des impôts sur chaque territoire où ils exercent leur activité, à hauteur du profit qu’ils en retirent. Cela permettra de financer plus largement des services d’intérêt collectif dans le respect de notre souveraineté nationale et de la démocratie. Car, même si nous ne sommes pas toujours satisfaits, loin s’en faut, des mesures prises par ceux que nous élisons, ce sont eux qui décident quoi faire de l’argent public : des écoles, des routes, des hôpitaux… et des informations ou des services gratuits accessibles à tous sur Internet.

Et pour en finir avec Google, à tous les sens du terme, rappelons qu’il existe Qwant, un moteur de recherche gratuit, européen, qui respecte la vie privée de ses utilisateurs, et non pollué par la publicité. Ah, cela ne ressemblerait-il pas à un vrai service public ?

Taxation des GAFA : Washington rejette la proposition française

En visite aux Etats-Unis, Bruno Le Maire a vu sa proposition de taxer le chiffre d’affaires des géants du numérique critiquée par le secrétaire du Trésor américain, Steven Mnuchin, qui l’a qualifiée de « pas logique », estimant qu’elle n’allait « pas dans la bonne direction ».

Un groupe de travail bilatéral avec la France sur ce sujet a toutefois été mis en place. A suivre…

Source : Taxation des GAFA : Washington rejette la proposition française

Lutte contre le chômage : mieux vaut miser sur les PME que sur les GAFA

Aussi impressionnantes soient-elles, les promesses de recrutements par centaines des grands groupes, à commencer par les GAFA, ne résorberont pas les problèmes du chômage de masse. Moteurs de la croissance et créatrices d’emplois durables à l’échelle mondiale, ce sont bien les PME qui feront la différence dans les prochaines années, comme nous le rappelle l’édition 2017 du rapport Emplois et questions sociales dans le monde de l’Organisation Internationale du Travail.

Source : Emploi : mieux vaut miser sur les PME que sur les GAFA dans la lutte contre le chômage

« Les plateformes ont besoin de la confiance des utilisateurs »

Ce lundi, le Conseil national du numérique a lancé une consultation publique portant sur la confiance numérique à l’ère des plateformes, avec l’ambition d’inciter les géants du numérique à respecter des règles du jeu claires, tant vis-à-vis de leurs utilisateurs que de leurs éventuels concurrents. Yann Bonnet, secrétaire général du CNNum, nous éclaire sur cette démarche.

Source : « Les plateformes ont besoin de la confiance des utilisateurs »