8 heures pour faire déraper une intelligence artificielle !

Retour en deux articles sur l’éphémère carrière de Tay, robot conversationnel développé par Microsoft : lancé sur la toile mercredi dernier, il a été mis en sommeil… 8 heures plus tard suite à une opération massive de détournement qui l’a fait sérieusement fait déraper, entre vulgarité, racisme, théorie du complot et négationnisme.

tay

Sources :
A peine lancée, une intelligence artificielle de Microsoft dérape sur Twitter
Derrière les dérapages racistes de l’intelligence artificielle de Microsoft, une opération organisée

PME bretonnes: l’utilisation des TIC accroît la capacité d’innovation

Comment les entreprises bretonnes utilisent-elles internet et les outils numériques. L’étude « Usages du numérique en Bretagne » dresse un bilan sur trois ans de l’évolution des pratiques. Si elle fait le lien entre innovation et utilisation des TIC, elle tire aussi un signal d’alerte sur le manque de formation accordée aux salariés.

Source : PME bretonnes: l’utilisation des TIC accroît la capacité d’innovation

Et si vous voulez lire l’étude dans sont intégralité, vous pouvez la trouver sur le site de M@rsoin.

40 ressources (+1) pour comprendre l’Internet des Objets

iot

Êtes-vous un spécialiste de l’Internet des Objets ? Stéphane Schultz, fondateur de l’agence de conseil en stratégie et innovation 15marches et auteur de cet article de blog ne l’est pas. Mais, désireux de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette nouvelle révolution technologique, il a fait appel à sa communauté pour constituer en quelques heures une base de connaissances sur le sujet, en 40 liens pointant vers des livres, articles, blogs spécialisés, podcasts… Apportant notre pierre à l’édifice, nous rajoutons cet article de L’Usine Digitale, qui s’intéresse aux droits et devoirs se rattachant à l’Internet des Objets.

Travail et numérique : aux Etats-Unis, on laisse l’innovation se développer avant de légiférer

Vendredi dernier s’est tenue à Paris, au siège de l’OCDE, une rencontre des ministres du Travail des pays membres. Chercheurs, syndicalistes et politiques ont esquissé leur vision de l’avenir du travail à l’heure de la mondialisation et de la numérisation.

thomas perez

A cette occasion, le Secrétaire d’état au Travail des Etats-Unis, Thomas Perez a accepté de répondre aux questions de L’Usine Digitale, explicitant notamment l’attitude libérale adoptée Outre-Atlantique face à la transformation du travail sous l’effet du numérique. Selon lui, l’important est de laisser l’innovation technologique se développer et de « s’en emparer à bras le corps », avant de légiférer sur la protection des travailleurs pour rendre l’innovation « inclusive ».

Top chrono pour une interview à l’américaine, en dix minutes et entre deux portes

Comment le think-tank Healthcare Data institute promeut le big data dans la santé

Pour ses un an, le Healthcare Data Institute a organisé sa première conférence publique. L’Usine Digitale lève le voile sur ce think-tank qui monte en puissance dans la e-santé.

Source : Comment le think-tank Healthcare Data institute promeut le big data dans la santé

Reste à savoir si ce sera pour le meilleur ou pour le pire…

CES 2016: les Français dans les starting-blocks

Le gouvernement met les petits plats dans les grands pour que les startups françaises triomphent au CES 2016, qui se tiendra du 6 au 9 janvier à Las Vegas. L’enjeu : continuer à détruire les clichés tenaces sur la France et s’imposer comme un pays à la pointe de l’innovation auprès des médias et des investisseurs du monde entier.

Source : CES 2016: les Français dans les starting-blocks

La Commission contre l’Europe ?

Alternatives Économiques nous a ouvert ses colonnes pour une tribune qui reprend les propos que nous avions publié en communiqué de presse, et que nous reprenons ici in extenso.

Cinq opérateurs téléphoniques – France Télécom, Deutsche Telekom, Telecom Italia, Telefonica et Vodafone – se réunissent régulièrement (sous le nom d’Euro 5) pour réfléchir à la normalisation technique des réseaux mobiles de 4e génération (4G). Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, s’est mis en tête que ces réunions constituaient les prémices d’un cartel. L’établissement de normes communes est pourtant absolument indispensable au bon fonctionnement des télécoms : ceux qui ont eu la mauvaise surprise de ne pas pouvoir utiliser leur téléphone portable aux Etats-Unis en raison de normes différentes outre-Atlantique en savent quelque chose.

De plus, tous les analystes et chercheurs s’accordent pour constater que, dans le domaine des réseaux, la coopération entre opérateurs et équipementiers en vue de définir des normes communes est un élément clé pour innover et s’implanter sur les marchés mondialisés. Dans le passé, les acteurs européens de la téléphonie mobile avaient réussi, en se regroupant, à mettre en place un standard commun – le GSM, puis le 3 GSM – qui a conquis le marché mondial : en 2007, 85 % des abonnés dans le monde utilisaient un téléphone basé sur ce standard et Nokia était encore leader mondial des terminaux mobiles.

Curieusement, la Commission européenne, jusqu’alors favorable à ces comités de normalisation, a fait volte-face. Elle enquête donc sur ces réunions de l’Euro 5, alors même que celles-ci se tiennent en présence d’un avocat et font l’objet de comptes rendus complets à la Commission européenne ! Elle a aussi adressé un questionnaire à la GSMA (évolution du groupement GSM), qui réunit aujourd’hui 800 opérateurs mobiles mondiaux et plus de 200 autres industriels du secteur, fabricants de terminaux, équipementiers, fournisseurs de logiciels et de services, afin de définir des normes pour les réseaux mobiles de quatrième génération.

Ces dernières années, la concurrence  » pure et parfaite  » est devenue l’obsession de la Commission européenne. Cette action est supposée faire baisser les tarifs et profiter ainsi aux consommateurs. Mais ceux-ci seront bientôt virtuels si le chômage continue ses ravages en Europe.

Quel est en effet le résultat de cette obsession concurrentielle dans le domaine des télécoms ? La liquidation de Siemens, Nokia, Ericsson et Alcatel au profit des constructeurs chinois. 32 000 emplois perdus en France chez les opérateurs télécoms depuis 1998, auxquels il faudra ajouter 10 000 délocalisations probables suite à l’arrivée de Free Mobile sur le marché français, toujours au nom de la sacro-sainte concurrence. Tandis que les acteurs américains, tels Google ou Facebook, font désormais la course en tête dans les services de télécommunications. Nous serions pourtant en droit d’attendre de Bruxelles qu’elle défende l’industrie européenne des télécommunications, un secteur stratégique pour nos économies. Mais sa forte croissance à l’échelle mondiale ne profite pour l’instant ni aux entreprises ni aux emplois sur le Vieux Continent.

Depuis, nous avons découvert que l’enquête mandatée par la Commission à été demandée par Apple et Google, comme nous l’avons noté dans cet article de Marianne sur la gestion de la liquidation de Nortel.

Nortel : les fonds se goinfrent de brevets, le gouvernement laisse faire

La liquidation de la filiale française de l’équipementier télécom a laissé 467 salariés sur le carreau. Elle met en lumière la passivité de nos technocrates qui ont appliqué de nouvelles circulaires européennes sur le droit des faillites contradictoires avec notre tradition juridique. Elle souligne aussi l’absence de politique industrielle sur le continent, puisque ce sont également plusieurs milliers de brevets qui échappent à la France. Un enjeu de taille, alors que les géants américains de l’internet se préparent à une guerre économique avec les opérateurs télécoms historiques.

Lire la suite sur Marianne

L’article, très précis et argumenté, est tout à fait édifiant sur le risque que nous fait courir l’impéritie réglementaire en Europe, et illustre très concrètement la nécessité de mobiliser rapidement nos décideurs sur les enjeux de la filière télécom en France et en Europe, que nous soulevions dans notre billet d’hier.

On y apprend aussi, avec stupeur, que l’enquête de la Commission européenne soupçonnant un cartel d’opérateurs sur la normalisation de la 4G, a été lancée sur la demande conjointe  d’Apple et de Google !

[…] mais la cécité des pouvoirs publics français comme européens qui n’ont su ou voulu appréhender les enjeux pour le tissu économique du continent d’une telle législation, ne s’arrête pas là.
La bataille entre les opérateurs historiques de téléphonie du continent (Deutsche Telekom, France Télécom, Vodafone, Telefonica et Telecom Italia), et les géants de l’internet américain s’annonce sanglante. Mais qu’importe. A la demande d’Apple et de Google, pour une fois unis, la Commission européenne a ouvert une information sur une éventuelle entente des opérateurs européens concernant la normalisation des futurs services mobiles. Elle n’a en revanche jamais bronché sur les refus multiples d’Apple de placer des applications Orange sur sa plateforme Applestore sur lequel la marque à la pomme à le monopole.

L’enjeu est immense: ensemble, ces cinq opérateurs européens emploient des centaines de milliers de personnes sur le continent. Que ces entreprises perdent leurs abonnés au profit des réseaux sociaux et autres interfaces en contact direct avec les consommateurs et Apple, Google, Facebook dicteront leur loi et leur prix. Laissant ainsi la valeur ajouté à d’autres, les opérateurs risquent de se transformer en simples fournisseurs de tuyaux avec au bout une casse sociale de grande ampleur.
Le combat des ex-salariés de Nortel est, malheureusement une nouvelle démonstration de l’absence de politique industrielle tant nationale qu’européenne. Les candidats en parlent, mais loin de leurs tréteaux, l’insouscience industrielle des élites au cours de ces dernières années continue de faire des ravages…

Pire que nous l’imaginions : au lieu de défendre nos industries européennes, la Commission se fait le bras armé de nos concurrents les plus dangereux ! On aura beau jeu ensuite de parler « d’anti-européanisme primaire » des Français : la Commission fait vraiment tout ce qu’il faut pour cela !

Communiquer ou innover ?

Lors de l’e-G8 organisé aux frais de la République et du contribuable par le remarquable Monsieur Besson et l’agence de communication Publicis, c’est entre deux coupes de champagne et petits fours au caviar que le dirigeant de cette dernière et celui de France Télécom ont eu l’idée d’un fond d’investissement de 150 millions d’euros destiné  aux start- up dans le domaine des nouvelles technologies.

Publicis a pris tardivement le virage du numérique. Ce n’est qu’en 2006 qu’il prend conscience de son retard dans le domaine.

En 5 ans, Publicis s’est vu contraint à investir près de 3 milliards d’euros, notamment en rachetant successivement Digitas à la fin 2006, Business Interactif, l’agence interactive française en 2007, les agences interactives Modem Media aux États-Unis et Wcube en France, Portfolio en Corée en 2008, ainsi que Performics Search Marketing, division de Google (ex-DoubleClick) spécialiste des liens sponsorisés la même année, Razorfish à Microsoft en 2009, et au début de cette année Rosetta…

Il y a quelques semaines, Publicis a racheté Big Fuel, une agence new-yorkaise spécialisée dans les médias sociaux.

Pour autant, il convient de saluer l’habile stratégie d’acquisition de Maurice Levy  pour pallier à l’incapacité industrielle organique de son groupe dans la communication digitale…

De son coté, France Télécom n’a pas su démontrer sa grande capacité d’innovation ces dernières années.

Preuve s’il en est qu’Orange Valley, symbole du génie créatif de son dirigeant emblématique Didier Lombard vient de disparaître, absorbé sans tambours ni trompettes par les services de R&D de France Télécom.

Au début des années 2000, France Télécom a procédé à l’acquisition de quelques start-up qu’il a été incapable d’intégrer et qui se sont dissoutes dans le magma technocratique de l’ex-géant français des télécoms.

France Télécom a raté toutes les grandes innovations technologiques : son moteur de recherche Voilà est inexistant; il est absent des réseaux sociaux auquel son dirigeant ne croyait pas; sur le commerce en ligne, Alapage a été un échec cuisant…Quant à l’internet mobile, il aura fallu attendre Apple et son iPhone.

France Télécom possède déjà un fond dédié à l’innovation : Innovacom. Pour autant , rares sont les synergies avec le groupe.

Dès lors,  que penser de cette opération ?  Une simple annonce médiatique ? Une initiative visant à masquer le bilan particulièrement maigre d’un e-G8 dispendieux ?

Si certains dirigeants prennent conscience de l’incapacité des grands groupes français à faire vivre en leur sein de véritables structures générant de l’innovation, il serait peut-être temps qu’ils comprennent que les seules logiques financières qui animent leur management ne peuvent que conduire à l’étouffement de la créativité du personnel de leurs entreprises.

Les entreprises commencent à adopter massivement les nouveaux usages du Web 2.0

Actu express: Si les entreprises ont longtemps été le moteur d’adoption des nouveaux terminaux et services de télécommunications,  la tendance s’est nettement renversée depuis une bonne décennie. Depuis la démocratisation du téléphone mobile, et plus encore depuis la naissance des outils collaboratifs sur Internet, ce qu’on appelle communément Web 2.0, c’est le grand public qui tire les usages et finit par les imposer en entreprise.

Si cela bouleverse la vision et le métier des responsables de systèmes d’informations, c’est vital pour ces nouveaux services de s’implanter en entreprises : c’est en effet bien souvent l’exploitation dans ces dernières qui permet de trouver des modèles économiques viables pour les pérenniser.

C’est ce que souligne l’IDC, qui publie un bilan d’adoption des applications du Web 2.0 en entreprise :

Selon les dernières enquêtes réalisées par IdC en France comme dans d’autres pays européens, les nouveaux usages d’Internet, liés à l’avènement du Web 2.0, tendent à se répandre de plus en plus dans les entreprises. Ils contribuent largement à soutenir la croissance du marché mondial des applications collaboratives, estimé à 7,7 milliards de dollars en 2009 (+ 12 %) et qui devrait dépasser les 10 milliards à l’horizon 2012.

Le CNRS et l’Inria veulent une réflexion sur l’éthique dans les TIC

Actu express: le CNRS et l’Inria viennent d’annoncer, lors de la présentation publique de deux rapports(1), leur recommandation commune de la création rapide d’un comité d’éthique sur la recherche dans les sciences et technologies du numérique.

Le COMETS (comité d’éthique du CNRS) a ainsi établi « une cartographie des grands dossiers concernés: protection de la vie privée; impact sur l’homme; droits des robots ; risques (sanitaires, technologiques, ou environnementaux); formation et travail; échanges économiques; vie collective; information et connaissances ».

Expérience de physique
Expérience de physique

Image Melyviz (Flickr) sous licence CC by-sa

Tandis que l’Inria a mentionné « le développement d’outils de profilage, la bioinformatique et la détection de maladies génétiques, la médecine numérique, l’étude des virus informatique, la gouvernance d’internet, les échanges internationaux de données sur l’humain, le droit de la société numérique… »

Les deux rapports préconisent la mise en place dès cette année d’un comité d’éthique sur la recherche dans les sciences et technologies du numérique, comité qui « pourrait être commun à l’ensemble des organismes de recherche travaillant dans ce domaine ».

Michel Cosnard, PDG de l’Institut national de la recherche en informatique et automatique (Inria), a déclaré, rapporte l’AFP, que « l’éthique du web, il aurait fallu y réfléchir il y a cinq à dix ans », en citant le « droit à l’oubli » réclamé par des utilisateurs de Facebook: « Qui a tiré la sonnette d’alarme au moment où des gens développaient les premiers logiciels de Facebook? »

(1) Rapport sur la création d’un comité d’éthique en sciences et technologies du numérique, Inria, mai 2009 (PDF, 31 pages). Rapport Pour une éthique de la recherche en Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication, CNRS – apparemment pas encore publié, à venir sur la page des publications du COMETS.

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Radio numérique terrestre: brouillage sur les ondes

Le lancement de la radio numérique terrestre en France se fera-t-il progressivement comme celui de la TNT, ou va-t-il s’enliser? Les rapports et propos contradictoires montrent un flou croissant sur le sujet, sur fond de grande incertitude économique.

Rapport Tessier: remise en cause du calendrier et des modalités

En novembre a été remis au CSA le rapport de Marc Tessier sur la radio numérique terrestre («Les perspectives de financement du projet de radio numérique terrestre»). Pour le moins sceptique, l’ancien PDG de France Télévisions estime qu’il «est encore temps de s’interroger sur l’opportunité du projet». Quel serait le modèle économique de la radio numérique terrestre (RNT), se demande-t-il, alors que les investissements nécessaires seraient de 600 millions à un milliard d’euros en dix ans?

Vieux récepteurs radios: autrefois à la pointe du progrès...
Vieux récepteurs radios: autrefois à la pointe du progrès...

Image Elsie esq. (Flickr) sous licence CC by

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