Comment les géants du Web capturent notre temps de cerveau

« M » prend la mesure du temps et s’intéresse aux façons de le remonter, de le vivre et… de le maîtriser ? Pas évident vu les astuces mises en place par Facebook et autres Snapchat pour tirer les ficelles de notre attention.

Source : Comment les géants du Web capturent notre temps de cerveau

La phrase sans doute la plus intéressante dans cet article, parce qu’elle s’applique évidemment aux réseaux sociaux, mais aussi aux mails…

Plus inquiétant : « On réduit l’attention à un état d’alerte permanent : les systèmes techniques nous poussent à répondre immédiatement aux stimulis, complète Yves Citton, professeur de littérature à l’université de Grenoble Alpes. La logique de la connexion implique toujours une pression de la rapidité et cette pression écrase ce qui, pour Deleuze ou Bergson, était essentiel à l’intelligence, à savoir un certain écart entre le stimulus et la réponse. »
Alors oui, il faut prendre le temps de déconnecter, de réfléchir, de rêver, avant d’être devenus de parfaits idiots conditionnés comme… des pigeons de laboratoire (sic) !

Mails, navigation Internet, stockage des données : comment réduire son impact énergétique au bureau

Source : Mails, navigation Internet, stockage des données : comment réduire son impact énergétique au bureau

Lire et écrire des emails, imprimer un rapport, utiliser son smartphone, organiser une visioconférence avec son ordinateur portable… Le quotidien de millions de travailleurs ne se vit plus aujourd’hui sans outils informatiques et numériques.

Si ces équipements ont contribué à « dématérialiser » les façons de travailler, cette dématérialisation n’est cependant pas sans coût énergétique.

On estime ainsi que 215 milliards de mails (hors spam) ont été échangés chaque jour le monde en 2016… et quelque 180 millions de recherches effectuées sur Google. Pour permettre toutes ces opérations, il faut des serveurs, des routeurs, des data centers, des terminaux…

Mais il est possible, et en fait assez simple, d’adopter les bons réflexes pour être plus économe en énergie et en ressources sur son lieu de travail, comme le souligne un récent guide conçu par l’Ademe.

Capitalisme des plateformes : le grand bond en arrière

Nous avions laissé passer cet article et la vidéo associée qui mettent en lumière l’analyse très intéressante d’Aurélien Acquier, professeur à l’ESCP, à propos du système des plateformes de l’économie collaborative. Mais comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, les voilà.

Curieux monde que celui d’Uber, dans lequel les travailleurs sont des capitalistes, souvent sans pouvoir, exploités par des manageurs virtuels (les algorithmes) d’une entreprise souvent qualifiée de « sans actifs » !

Source : Retour vers le futur : quand le capitalisme de plate-forme nous renvoie au « domestic system » préindustriel

Qui est Marie Ekeland, la future présidente du CNNum ?

Figure de la French Tech, cofondatrice de l’association France Digitale et du fonds d’investissement Daphni, Marie Ekeland dirigera bientôt le Conseil national du numérique, où elle siégeait depuis février 2016.  C’est ce qu’a récemment confirmé le secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi, lui-même éphémère président d’une institution restée sans tête depuis sa démission il y a 9 mois.

Source : Qui est Marie Ekeland, la future présidente du CNNum ?

Taxation des GAFA : Washington rejette la proposition française

En visite aux Etats-Unis, Bruno Le Maire a vu sa proposition de taxer le chiffre d’affaires des géants du numérique critiquée par le secrétaire du Trésor américain, Steven Mnuchin, qui l’a qualifiée de « pas logique », estimant qu’elle n’allait « pas dans la bonne direction ».

Un groupe de travail bilatéral avec la France sur ce sujet a toutefois été mis en place. A suivre…

Source : Taxation des GAFA : Washington rejette la proposition française

Les libertés individuelles, un concept oublié dans la smart city ?

La construction de la ville connectée est-elle compatible avec la protection des droits et libertés des individus ? Désireuse d’apporter sa pierre à l’édifice de la smart city, la CNIL a publié une synthèse des travaux de son laboratoire d’innovation numérique, intitulée « La plate-forme d’une ville, les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city ». Elle y explore les enjeux politiques et sociaux liés à la cité numérique, et souligne les dérives potentiellement à l’œuvre dans cette ville dévoreuse de données.

Source : Les libertés individuelles, oubliées de la smart city

« Les plateformes ont besoin de la confiance des utilisateurs »

Ce lundi, le Conseil national du numérique a lancé une consultation publique portant sur la confiance numérique à l’ère des plateformes, avec l’ambition d’inciter les géants du numérique à respecter des règles du jeu claires, tant vis-à-vis de leurs utilisateurs que de leurs éventuels concurrents. Yann Bonnet, secrétaire général du CNNum, nous éclaire sur cette démarche.

Source : « Les plateformes ont besoin de la confiance des utilisateurs »

Quand le Conseil d’Etat décortique l’économie de plateformes

Financement, législation, rôle des pouvoirs publics… Dans un rapport intitulé « Puissance publique et plateformes numériques : accompagner l’ubérisation », le Conseil d’État émet 21 propositions pour encadrer le développement des plateformes numériques.

Source : Ubérisation : une économie de plates-formes décortiquée par le Conseil d’État

Règlement européen ePrivacy : une menace pour nos données personnelles ?

L’association de défense des droits et libertés numériques La Quadrature du Net a lancé une campagne pour protester contre le nouveau règlement ePrivacy, que le Parlement européen examinera le 11 octobre prochain. Géolocalisation, analyse des communications, pistage en ligne grâce aux cookies et surveillance d’Etat : l’association s’inquiète de plusieurs dispositions du texte.

Source : Règlement européen ePrivacy : une menace pour nos données personnelles ?

Hadopi : revoilà le serpent de mer des amendes administratives

Envisagées depuis plusieurs années, les amendes administratives contre le piratage refont surface : une étude sur la faisabilité juridique d’un tel dispositif, dont les conclusions sont attendues d’ici fin novembre, a été confiée à deux maîtres de requêtes au Conseil d’État.

Source : Hadopi : et revoilà le serpent de mer des amendes administratives contre le piratage

Services publics, fonction publique : la puissance publique à l’heure de l’ubérisation

Source : Les Rencontres des Acteurs publics

Si l’on en croit le programme, il est là aussi question de « construire le service public de demain, digital et humain ». 

Souhaitons qu’il y ait des intervenants ou des participants pour rappeler que :

  • L’incantation ne suffit pas.
  • Numériser les services ne se fait pas en un clic, très loin de là, et qu’on est encore très loin d’avoir construit des standards numériques permettant à tous les publics de s’approprier un nouveau service en 3 clics, quoiqu’en pensent les concepteurs au moment de délivrer les applications.
  • Il faut réfléchir au tempo et aux canaux qu’on offre en parallèle pour rester accessible à toutes et tous, la tentation de l’économie immédiate par un basculement brutal du guichet physique à l’appli à demi foireuse ou au serveur vocal qui ne comprend jamais votre accent étant, d’expérience, toujours la plus forte… et bien sûr la plus désastreuse quand on se donne la peine de faire les bilans en coûts complets (ce que personne en réalité ne veut faire, préférant jeter un voile pudique sur un concret si contradictoire avec les théories qui ont gouverné la mise en place des projets).
  • Il est impératif d’envisager d’emblée une vision globale de l’écosystème dans lequel s’inscrit le projet de « digitalisation ».

Car l’État, à vouloir économiser sur tout (relire ce que nous écrivions ici cette semaine) :

  • les investissements pour accompagner le déploiement des réseaux de télécommunications,
  • la formation des enseignants et des élèves sur le bon usage des outils numériques,
  • les guichets physiques de services publics,
  • le nombre et la formation des agents du service public,

prend le risque d’aggraver la fracture sociale et la fracture numérique, qui ne sont déjà que trop prégnantes aujourd’hui.

Mais qu’importe, Jupiter, lui sait manier un « mulot », les autres n’ont qu’à se bouger pour savoir en faire autant et déménager en centre ville, n’est-ce pas ?

Peut-on ubériser une boulangerie ?

Source : Peut-on ubériser une boulangerie ?

Une intéressante analyse, qui décortique bien et concrètement ce qu’on peut faire avec les outils numériques en terme d’application stratégique pour identifier des modalités d’optimisation et/ou d’extension d’un business.

On peut en conclure que « ce n’est pas forcément le diable », pour plagier une citation connue. La question qui reste à la fin, c’est le partage des risques et de la valeur produite entre les différentes parties prenantes : les producteurs du bien ou du service, les consommateurs, et la plateforme qui les relie.

Dans le cas d’Uber, par exemple, l’un des problèmes est la rétribution des chauffeurs, leur statut, où ils prennent le risque économique alors qu’ils sont dans les faits très subordonnés à la plateforme, et les marges respectivement encaissées par la plateforme et les chauffeurs, qui doivent travailler très au-delà de la durée légale du travail s’ils veulent pouvoir vivre décemment de leur activité. Trop souvent, la plateforme sécurise son business et sait assurer sa rentabilité à moyen terme, en restituant une partie significative de la valeur au consommateur pour rendre son offre attractive, au détriment des producteurs, qu’elle n’attire à elle qu’en raison d’un chômage persistant.

Reste enfin l’évasion fiscale et la destruction parallèle des entreprises « traditionnelles » qui ont joué le jeu et trouvé jusque-là leur équilibre économique. Des externalités qui nécessitent de raisonner sur l’écosystème complet et de réguler en conséquence pour éviter notamment que la destruction (des entreprises et des emplois) n’aille plus vite que la création de nouveaux emplois plus précaires et moins bien rémunérés, évinçant au passage un ensemble significatif de travailleurs, souvent les moins qualifiés, que les nations ne devraient pas cantonner au chômage ou à des emplois de mauvaise qualité. Sans compter que l’évasion fiscale prive également la nation des ressources nécessaires pour indemniser les chômeurs ainsi créés, ou compenser les pertes de sécurité, de pouvoir d’achat, de développement des compétences, dont le maintien était précédemment assuré au niveau des entreprises dans le système traditionnel. C’est l’un des grands enjeux de l’économie des plateformes, et pour le moment, l’équilibre n’est pas trouvé, loin de là.

Ce rapport sur le piratage que l’UE a « oublié » de rendre public

La députée européenne Julia Reda a publié un rapport datant de 2015 et mandaté par la Commission Européenne sur l’impact du piratage informatique sur les industries culturelles. Les conclusions de ce rapport, qui ne soulignent pas d’impact majeur du piratage sur les ventes, expliquent peut être le manque d’empressement qu’a eu la Commission à le rendre public.

Source : Le piratage néfaste aux ventes ? L’UE renvoyée à ses actes manqués

L’État 100% numérique de Macron coûtera 9,3 milliards d’euros

Le Grand Plan d’Investissement 2018-2022, remis par Jean Pisani-Ferry au Premier ministre, prévoit de consacrer 9,3 milliards d’euros, sur une enveloppe de 57 milliards, à la modernisation de l’Etat. Explications.

Source : L’État 100% numérique de Macron coûtera 9,3 milliards d’euros

Un Etat de plus en plus numérique ? pourquoi pas… mais dans le même temps « L’Etat se met en stand-by » concernant le déploiement du haut débit,  :

« …le rapport Pisani-Ferry n’est pas revenu sur l’objectif d’un « très bon débit » pour tous à horizon 2020, un objectif intermédiaire annoncé courant juillet par Emmanuel Macron. Il faut dire que pour y arriver, l’exécutif mise sur davantage d’investissement de la part des opérateurs télécoms. »

Le tout dans un cadre de régulation du secteur des télécoms et d’une fiscalité qui n’incitent pas les opérateurs à investir, sauf par des mesures purement incantatoires, ou éventuellement vexatoires, qui pourraient s’avérer très insuffisantes.

L’Etat aussi veut donc tout avoir sans rien payer.

Qui va donc payer au final ? Les citoyens des zones mal desservies par internet ou mobile faute d’une rentabilité suffisante pour des opérateurs sans cesse contraints de baisser leurs prix pour rester dans la course (la rentabilité de la 4G est déjà compromise par la data illimitée avant même d’être entièrement déployée, tandis que la Fibre est loin de couvrir tout le territoire, et qu’il est mathématiquement impossible de rentabiliser les investissement dans les zones peu denses). Déjà délaissés par les services publics « physiques » qui désertent les mêmes zones, les habitants des zones rurales seront doublement pénalisés par la fracture numérique. La grogne est de plus en plus perceptible chez ces citoyens, que le nouveau gouvernement rend chaque jour un peu plus précaires par ses nouvelles annonces.

De là à penser que notre nouveau Président ne songe qu’à servir les seuls  « bobos des centres ville » qui ont voté pour lui, il n’y a qu’un pas… Alors certes, les prochaines élections ne sont que dans 5 ans, mais si la démocratie ne s’occupe plus de tous les Français, il y a fort à craindre qu’ils aillent la chercher dans la rue avant la fin de la mandature, n’en déplaise à Jupiter…

Quand Google s’engage dans la lutte contre le piratage

Le géant du web, le ministère de la Culture et l’Association française de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) ont signé, en début de semaine, un accord de lutte contre le piratage. Il devrait notamment permettre un blocage plus rapide des contenus vidéo publiés illicitement sur YouTube et une meilleur collaboration entre Google, propriétaire de la plateforme de vidéos, et les ayants droit, qui dénoncent régulièrement le manque à gagner causé par le piratage.

Source : Google et l’audiovisuel français signent un accord pour lutter contre le piratage