Opérateurs européens : un changement de réglementation sur la neutralité du Net ou bien… pas de 5G

Début juin, le Berec, organe européens réunissant les régulateurs des communications électroniques des différents pays avait dévoilé des « lignes directrices » censées garantir la neutralité du Net sur le continent européen. Mécontents de sa volonté d’encadrer les pratiques de « zero rating », pratique consistant à ne pas comptabiliser dans le décompte de la consommation des données l’accès à un service spécifique, une vingtaine de poids lourds des télécoms européens, dont Orange, ont signé un manifeste. Si le cadre réglementaire n’est pas assoupli, ils menacent les autorités de l’UE de retarder leurs investissements dans la 5G, technologie qui, selon eux, remet en cause de facto tous les préceptes de la neutralité du Net.

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Sources :
Neutralité du Net : les opérateurs européens font du chantage à la 5G
Orange confirme et menace : pas de 5G possible avec la neutralité du net

SFR Belgium : Patrick Drahi sait aussi vendre

Faute d’avoir pu s’immiscer dans le trio de tête du marché belge des télécoms, le patron d’Altice souhaite se séparer de SFR Belgium, acquis en 2003, qui représente seulement 75 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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Source : SFR Belgium – Patrick Drahi sait aussi vendre un opérateur, mais un petit

Suicides de France Télécom : les principaux dirigeants de l’époque menacés de poursuites pour harcèlement moral

Si le juge d’instruction, qui rendra son ordonnance d’ici quelques semaines, suit l’avis du parquet, Didier Lombard, ancien numéro un de France Télécom (devenu Orange en 2013), son ex-bras droit, Louis-Pierre Wenes, et celui qui fut DRH, Olivier Barberot, comparaîtraient pour « harcèlement moral ». De même pour la société France Télécom, personne morale.
Deux directeurs territoriaux – Nathalie Boulanger et Jacques Moulin –, ainsi que le DRH France de l’entreprise, Guy-Patrick Cherouvrier, et l’ex-directrice du programme Act, Brigitte Bravin-Dumont, devraient répondre, eux, de « complicité de harcèlement moral ».

A l’origine de cette procédure, la CFE-CGC demande, pour sa part, la requalification des faits en « mise en danger de la vie d’autrui » et « homicide involontaire ».

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Sources :
Suicides à France Télécom : des dirigeants menacés de poursuites pour harcèlement moral
Crise des suicides à France Télécom : la CFE-CGC demande le renvoi en correctionnelle pour mise en danger de la vie d’autrui et homicide involontaire

La France toujours en queue de peloton sur le Très haut débit en Europe

C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude présentée hier par l’Idate dans le cadre des 10èmes Assises du Très Haut Débit. En cause, le choix de la fibre, dont le déploiement prend plus de temps que ne l’aurait demandé une stratégie de modernisation des réseaux existants, et les atermoiements des opérateurs, qui renâclent à s’associer aux initiatives des collectivités.

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Source : Du très haut débit pour tous les Français ? « Y a du boulot »

Après la France, Xavier Niel se prépare à chambouler le marché mobile italien

Iliad, maison-mère de Free en France, a signé ce mardi un accord avec l’opérateur russe VimpelCom et le Honkongais Hutchinson, pour leur racheter des fréquences et des antennes en Italie, ce qui lui ouvre la perspective de devenir le 4ème opérateur mobile du pays.

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Source : Xavier Niel, l’artificier des télécoms, s’exporte en Italie

Vers l’émergence d’un « Free de la fibre optique » dans les campagnes ?

Les grands opérateurs français s’affrontent sur le déploiement de la fibre, mais cette bataille a lieu prioritairement dans les grandes villes et les zones très peuplées. Pendant ce temps, des opérateurs alternatifs tels que Covage, Coriolis ou Videofutur s’appuient sur les Réseaux d’initiative publique (RIP) déployés par les collectivités pour commercialiser leurs offres dans les villages et les zones moins densément peuplées. Un tel mouvement pourrait-il, d’ici à quelques années, accoucher d’un nouvel acteur d’envergure nationale ?

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Source : Télécoms : Videofutur, Coriolis… Qui sera le prochain Free ?

3 000 postes menacés dans les centres d’appels prestataires de SFR

Au-delà de l’hémorragie dans les emplois directs du secteur télécoms, les emplois indirects sont évidemment menacés eux-aussi. En témoignent les 3 000 emplois qui risquent de disparaître dans les centres d’appels prestataires de SFR, futures victimes collatérales de la politique « drahistique » de réduction des coûts de l’opérateur au carré rouge.

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Source : Vent de panique dans les centres d’appels prestataires de SFR

Fin de l’itinérance mobile : le paysage français des télécoms s’apprête à changer d’ère

La fin des contrats d’itinérance mobile, entre Free et Orange, et entre SFR et Bouygues Telecom, est désormais actée. Après quatre années de guerre des prix, le régulateur plaide pour le retour de la concurrence par les infrastructures.

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Source : Le paysage français des télécoms s’apprête à changer d’ère

L’Arcep veut désormais réguler (aussi) « par la data »

A l’occasion d’un point à mi-parcours de sa feuille de route 2016, le président de l’Arcep Sébastien Soriano a fait un focus particulier sur le nouveau mode d’intervention qu’il entend développer, la régulation par la data. Il s’agit de s’appuyer sur le crowdsourcing pour enrichir les données de l’Arcep sur la qualité et la couverture des réseaux, en mobilisant les utilisateurs pour faire remonter les problèmes rencontrés et pouvoir, le cas échéant, interpeller les opérateurs. L’information serait par ailleurs répercutée aux utilisateurs eux-mêmes pour leur permettre « de faire des choix éclairés qui contribuent à faire avancer le marché dans la bonne direction », ou, pour parler plus clairement, de changer d’opérateur si celui-ci ne s’améliore pas.

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Source : « L’heure est venue d’une régulation des télécoms par la data », selon le président de l’Arcep

Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : actualisation avec les données 2015

Comme chaque année, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les principaux indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France.

Vous pouvez également retrouver nos analyses des données 2008, 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014.

Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par France Télécom-Orange dans son document de référence 2015.

Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.

Appelé, début 2016, à faire le point sur l’état du marché un an après son investiture à la tête de l’Arcep, Sébastien Soriano affirmait : « On marche sur un mur. On côtoie en permanence deux risques : celui d’une guerre des prix qui saperait la capacité d’investissement du secteur, et celui d’une concurrence insuffisante, qui se traduirait par une hausse des prix, mais également par une baisse des investissements. » De fait, il semblerait qu’en 2015, le marché français ait, tant bien que mal, géré assez correctement ce numéro de funambulisme… à l’exception très notable de la préservation des emplois du secteur… dont le nouveau président de l’Arcep ne semble pas se préoccuper davantage que ses prédécesseurs. Pourtant, la préservation de l’emploi dans la filière fait partie des missions du régulateur au même titre que la protection du consommateur et des équilibres du marché concurrentiel !

Des revenus à leur plus bas niveau depuis le début du siècle, mais une baisse contenue à 2% en 2015

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Pour trouver plus bas que le revenu global 2015 des opérateurs télécoms (35,9 milliards d’euros), il faut remonter à 2001, époque à laquelle les données de consommation (nombre d’abonnés, trafic) étaient évidemment tout autres. Certes, avec 2% de baisse annuelle, les opérateurs ont été mieux lotis que lors des quatre années précédentes. Mais, dans la situation actuelle, les leviers de croissance peinent à émerger.

Cela est particulièrement vrai pour les services mobiles (-3,2%), qui représentent plus de la moitié de la baisse de revenus enregistrée. Les opérateurs continuent de payer leurs stratégies de guerre des prix des années passées, malgré la signature tacite d’un armistice en 2015, avec une baisse de prix moyenne de 5,5% seulement contre plus de 10% en 2014 et plus de 26% en 2013 (selon l’étude de l’Arcep sur l’évolution des prix des services mobiles). Mais, alors que le nombre d’abonnés semble désormais stagner (+0,6%), une hausse des tarifs paraît difficile à envisager, de sorte que les opérateurs ne profitent pas de l’explosion constante du trafic (encore +83% en 2015 !) d’une data sous-monétisée.

Un niveau d’investissement record, dopé par les achats de licences, mais pas seulement

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Bonne nouvelle : il faut remonter à 2012 pour observer un niveau d’investissement proche de celui de 2015, millésime durant lequel les opérateurs ont établi un nouveau record en dépensant près de 10,6 milliards d’euros. Cette forte augmentation (+50,2% par rapport à 2014 !) est pour partie liée à l’attribution des licences 700 MHz à la fin de l’année, pour un montant de 2,8 milliards d’euros (alors qu’il n’y avait pas eu d’opération de ce genre en 2014).

Néanmoins, hors achat de fréquences, les dépenses d’investissements d’infrastructures ont, elles aussi, contribué à ce record en atteignant 7,8 milliards d’euros, soit une progression annuelle de 10,5% à périmètre constant. Les investissements dans les réseaux très haut débit (+12,8%) ont porté l’essentiel de cette croissance, notamment pour la mise en place de la boucle locale fixe et des réseaux 3G et 4G.

Et pourtant… les opérateurs poursuivent encore et toujours leur politique de réduction d’effectifs

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En 2015, ce sont encore plus de 3 900 postes qui ont été supprimés dans le secteur des télécoms, engendrant une nouvelle baisse de 3,2% des effectifs. Par rapport à ses concurrents, Orange, qui représente toujours 82% des effectifs du secteur, a été plutôt « sage » en se délestant de « seulement » 2,6% de ses effectifs, contre 6,0% (!) pour l’ensemble des autres opérateurs. L’accalmie des années 2010-2012, liée aux embauches négociées par les organisations syndicales d’Orange, n’est désormais plus qu’un lointain souvenir : sous l’impulsion des politiques de rationalisation des coûts des différents opérateurs, le secteur français des télécoms compte désormais un peu plus de 118 000 employés, contre près de 130 000 fin 2012.

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Si une réactualisation des chiffres communiqués courant 2015 avait permis à Orange de finir l’année 2014 juste au-dessus de la barre des 100 000 employés en France, il n’en sera assurément rien pour 2015 : avec près de 2 600 suppressions d’emplois enregistrées, l’opérateur historique ne compte plus que 97 400 employés dans l’Hexagone. La réduction des effectifs se poursuit toujours de façon « naturelle », avec le non-remplacement d’un certain nombre de départs en retraite : en 2015, en plus d’un millier de ruptures de contrats de diverses sortes (démissions, licenciements, etc.), Orange a enregistré près de 3 600 départs en retraite, qu’un peu moins de 2 400 embauches en CDI n’ont pas compensés. Ce mouvement n’est pas près de s’inverser, l’opérateur historique tablant sur le départ à la retraite de 30 000 salariés sur la période 2013-2020, dont la plus grande partie ne sera pas remplacée.

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Toutes proportions gardées, la situation semble encore pire du côté des opérateurs alternatifs, qui ont vu leurs effectifs amputés de plus de 1 300 unités en 2015. Si Free annonce un peu plus de 450 emplois créés, Bouygues Télécom en a supprimé 870. Quant à SFR, en l’absence d’un document de référence, il est bien difficile d’avoir une idée précise de la situation. Selon les organisations syndicales, il y a eu 837 départs non remplacés depuis le rachat par Numéricable (soit 9% des effectifs), et des plans de départ sont d’ores et déjà annoncés.

SFR devrait tailler dans ses effectifs… à partir de juillet 2017

Auditionné hier par la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, le P-DG de SFR Michel Combes est revenu sur ses intentions en matière d’emploi, suite aux déclarations alarmantes de Patrick Drahi la semaine dernière. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a rassuré personne, ne faisant pas mystère de sa volonté de tailler dans les effectifs de l’opérateur dès que l’accord de maintien de l’emploi pendant 3 ans, signé en 2014 dans la foulée du rachat de SFR par Numéricable, arrivera à échéance, c’est-à-dire en juillet 2017. A vos marques…

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Source : Michel Combes pourrait tailler dans les effectifs de SFR

Internet : la bataille du Très Haut Débit pour tous

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Face à l’appétit grandissant des internautes et des entreprises en bande passante, les opérateurs télécoms français se sont lancés dans un énorme chantier : remplacer le vieux réseau en cuivre par une nouvelle toile en fibre optique sur tout le territoire, permettant d’accéder au Très Haut Débit. Ces déploiements, qui se chiffrent en milliards d’euros, font l’objet d’une concurrence féroce.

Source : Internet : la bataille du très haut débit pour tous

« Orange est sommé de combattre la fracture numérique, en plus d’affronter la concurrence »

Une longue et intéressante interview de Stéphane Richard, dans laquelle il est notamment interrogé sur le grand chantier du déploiement de la fibre. Le P-DG d’Orange évoque par ailleurs les projets de l’opérateur en France et à l’international, et son positionnement dans l’écosystème digital : interrogé sur un possible rapprochement avec Vivendi, il concède : « il y a une forme d’intérêt réciproque à plutôt intensifier nos relations ».

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Source : « Orange a plein de choses à échanger avec Vivendi » Stéphane Richard

Menaces sur l’emploi chez l’opérateur SFR

L’inquiétude est à son comble chez SFR, au lendemain des propos tenus par son propriétaire Patrick Drahi. L’homme d’affaires, qui est actuellement à New York pour la finalisation du rachat du câblo-opérateur Cablevision, a estimé devant les journalistes que SFR avait trop d’employés. « Ils savent qu’on est en sureffectif », a-t-il dit. déplorant de s’être vu imposer, au moment du rachat de SFR, l’interdiction de licencier pendant trois ans et taxant l’accord de « garantie Darty. »

Source : Menaces sur l’emploi chez l’opérateur SFR

La guerre des prix monte encore d’un cran dans le mobile

Les opérateurs multiplient les promotions avec leurs marques low-cost. Il est vrai qu’il faut s’accrocher avec des offres comme celle dévoilée par Free la semaine dernière : un forfait 4G avec 50 Go de données à… 0 euro pendant six mois !

Alors, finie, la guerre des prix ?

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Source : La guerre des prix monte d’un cran dans le mobile