L’IA doit être au service des hommes et non le remplacer, affirment Microsoft et IBM

Lors d’un panel de discussion du Forum économique mondial de Davos, Satya Nadella, CEO de Microsoft, et Virginia Rometty, CEO d’IBM, ont reconnu la responsabilité des grandes entreprises de l’IT dans la mise en place de l’intelligence artificielle et la nécessité d’édicter des grands principes – à l’instar des trois lois de la robotique d’Isaac Asimov – afin de limiter les dégâts humains qu’elle pourrait causer.

Source : L’IA doit aider l’homme, non le remplacer, affirment IBM et Microsoft

Bruxelles s’interroge sur la régulation de la robotique

Dans un rapport adopté en fin de semaine dernière, le Parlement européen a formulé une série de recommandations quant à la mise en œuvre d’une réglementation juridique et fiscale relative à la robotique.

Source : Fiscalité, régime d’assurance : comment réguler la robotique ?

Régulation de la fibre: l’Arcep tente de calmer Orange

Sébastien Soriano, le patron du gendarme des télécoms, a justifié ce matin sur BFM Business sa volonté d’apporter « un petit complément » au cadre de régulation du déploiement de la fibre pour accélérer les investissements. Alors que ses mesures, dévoilées lundi et destinées à épauler les concurrents d’Orange, ont fait enrager l’opérateur historique.

Source : Régulation de la fibre: l’Arcep tente de calmer Orange

A suivre…

Commission européenne : vers de nouvelles règles pour les cookies publicitaires ?

La directive de « e-privacy », dévoilée en début de semaine par la Commission européenne, remet en cause le fonctionnement actuel des cookies publicitaires. Elle entend rendre l’opt-in (activation manuelle par l’internaute) obligatoire pour les cookies tiers, exploités par des régies publicitaires. Logiquement, ces dernières sont vent debout contre ce projet.

Source : Cookies publicitaires : la Commission européenne fixe les nouvelles règles

Affrontement Arcep-Orange sur la fibre : les pièces du dossier

Interviewé lundi dans Les Echos à l’occasion des vœux de l’Arcep pour 2017, Sébastien Soriano, son Président, déplorait le retard de la France dans la 4G et l’Internet fixe à très haut débit, appelait les opérateurs à investir plus dans leurs réseaux et se prononçait pour… un renforcement de la régulation d’Orange dans la fibre, affirmant vouloir « attaquer les derniers bastions de son monopole ».

Si les concurrents de l’opérateur historique, forcément, se félicitent de cette prise de position, il n’en est évidemment pas de même chez Orange.
La CFE-CGC a été la première à réagir, dans un communiqué de presse paru mardi, s’interrogeant notamment sur la justesse de l’analyse du régulateur des télécoms selon laquelle « c’est donc l’acteur qui investit le plus qui devrait être sanctionné », et appelant le gouvernement à intervenir face à ces mesures « visant à punir, une fois de plus, l’opérateur dont le défaut majeur est d’être issu d’un ancien monopole d’État ».
La Direction d’Orange lui a emboité le pas, par la voix de son Directeur général délégué, Pierre Louette, qui affirme : « Si certains concurrents sont en retard, si des erreurs ont été commises, ce n’est pas à nous de les payer. Laissez-nous déployer en paix ! ».

Sources :
S. Soriano : « Les opérateurs télécoms doivent mettre les bouchées doubles dans les investissements »
Le régulateur veut des obligations spécifiques pour Orange dans la fibre
Nouvelles contraintes réglementaires sur la fibre : injustes et contre-productives pour la croissance et pour l’emploi en  France
Orange au régulateur : « Laissez-nous déployer la fibre en paix ! »

Les petits opérateurs pour les entreprises prêts à s’unir

Source : Les petits opérateurs pour les entreprises prêts à s’unir, High tech

Un article qui forcément amène des remarques, ne serait-ce qu’à partir de quelques morceaux choisis :

Intro

C’est une critique récurrente dans la bouche de Sébastien Soriano, le président de l’Arcep : le marché des télécoms pour entreprises doit davantage s’ouvrir à la concurrence.

Conclusion

Alors que le déploiement du très haut débit est une priorité en France, les opérateurs alternatifs ne demandent qu’une chose : pouvoir fournir la fibre à leurs clients.

Notre analyse

Le régulateur français (et les gouvernements successifs) a choisi la concurrence par les infrastructures, avec le maximum d’opérateurs actifs sur le marché. Or, déployer la fibre nécessite de gros investissements, qui ne sont pas à la portée de tous, surtout si le marché est trop morcelé : rappelons une fois encore que les télécommunications sont une industrie d’économies d’échelles, et qu’une masse significative de clients est nécessaire pour rentabiliser les déploiements de réseaux.

Une fois de plus, on constate que les voies de régulation choisies ne fonctionnent pas. Si on les change en cours de route pour imposer aux grands opérateurs d’ouvrir leurs réseaux aux acteurs qui n’ont pas participé au risque d’investissement, ils n’hésiteront pas à stopper les leur… qui n’ont de raison d’être que s’ils ont de bonnes chances de les rentabiliser, ce qui n’est pas gagné d’avance sur le marché français.
La rentabilité du mobile a déjà été détruite en 2012, et plus de 10 000 emplois avec dans le secteur des télécoms françaises. Si l’on détruit aussi celle de la Fibre, on peut s’attendre au pire : à libéraliser le marché à outrance, on a favorisé l’installation aux commandes des grands acteurs de Directions financières dont la préoccupation première n’est pas l’aménagement du territoire, ni le développement de l’emploi, mais la rentabilité la plus rapide possible pour que les marchés financiers continuent de les suivre.

A refuser sans cesse de regarder les implications globales de la libéralisation, on se retrouve régulièrement dans des impasses ! Et une fois de plus, on ne peut que s’interroger sur les compétences économiques de ceux qui nous gouvernent…

Mobile: les opérateurs vont devoir clarifier leur couverture

L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a annoncé lundi qu’elle allait exiger des opérateurs qu’ils affinent leurs cartes de couverture mobile, ce qui devrait permettre aux consommateurs de mieux choisir entre les différentes offres.

Source : Mobile: les opérateurs vont devoir clarifier leur couverture

Contraignant, mais pas forcément une mauvaise idée : cela permettra de mieux comparer la qualité des réseaux.

Bruxelles soupçonne Facebook d’avoir dissimulé ses intentions lors du rachat de WhatsApp

La Commission européenne reproche à la firme de Mark Zuckerberg de lui avoir caché son intention de rapprocher les données des utilisateurs de WhatsApp de celles de ses autres services, afin d’améliorer les performances de ses outils publicitaires et commerciaux. Facebook risque une amende de 125 millions de dollars.

Source : L’Europe soupçonne Facebook d’avoir menti lors du rachat de WhatsApp

La France se penche sur la régulation des algorithmes

En octobre dernier, la secrétaire d’État chargée du numérique Axelle Lemaire avait chargé le Conseil général de l’économie de rédiger un rapport concernant la régulation des algorithmes. Rendu public en fin de semaine dernière, il propose plusieurs pistes d’action, qui se traduisent par la mise en œuvre immédiate de deux chantiers : le premier, placé sous la responsabilité du Conseil national du numérique, vise à recenser les mauvaises expériences rencontrées par le grand public avec les algorithmes ; le second, coordonné par l’INRIA, l’institut national de recherche dédié au numérique, porte sur le lancement d’une plateforme collaborative scientifique favorisant le développement et l’utilisation d’outils logiciels et de méthodes de tests d’algorithmes, et explorant les enjeux éthiques des algorithmes.

Source : La France se penche sur la régulation des algorithmes

L’inquiétant bilan dressé par les opérateurs télécoms français

La fédération française des télécoms tire la sonnette d’alarme. Entre les hausses des impôts, la nécessité d’investir et les baisses de chiffre d’affaires, l’équation semble impossible à résoudre pour les opérateurs.

Source : L’inquiétant bilan dressé par les opérateurs télécoms français

Certes un plaidoyer « pro-domo »… mais les chiffres sont malheureusement exacts en ce qui concerne l’emploi, la baisse du chiffre d’affaires et des marges, les ponctions toujours plus élevées de l’Etat, et l’absence de symétrie dans la taxation des GAFA avec celle des opérateurs européens.

A l’heure où se profile la fin des frais d’itinérance en Europe, la question reprend toute son actualité. Et si l’Europe à commencé à se préoccuper des détournements fiscaux des GAFA, on est encore très loin d’avoir rétabli l’équité… et encore plus loin de desserrer l’étau qui se referme toujours plus sur les opérateurs.

Loyauté des plateformes, d’accord, mais loyauté à quoi ?

Facebook, Google, Airbnb, Uber… Très bientôt, ces géants seront tenus d’être « loyaux » en France. L’enjeu, économique, est aussi et surtout démocratique : faire en sorte que ces acteurs portent nos valeurs.

Une très intéressante tribune de Godefroy Beauvallet, directeur de l’Innovation à l’Institut Mines-Télécom et vice-président du Conseil national du numérique.

Source : Loyauté des plateformes, d’accord, mais loyauté à quoi ?

Télécoms : BT forcé de séparer son réseau du reste de ses activités

Source : Télécoms : BT forcé de séparer son réseau du reste de ses activités, High tech

Une sorte de coup de tonnerre dans le paysage des télécoms européennes : aux débuts de la dérégulation du marché, BT était l’opérateur historique qui était allé le plus loin dans la démarche de séparation de ses activités « réseau », en les logeant dans une entité spécifique. A l’époque, cela avait été salué par la régulation britannique et européenne, comme un acte garant d’une gestion « loyale » du réseau à l’égard de l’ensemble des compétiteurs.

Aujourd’hui, le régulateur demande la séparation juridique… et la menace de la séparation fonctionnelle ressurgit, comme un épouvantail qu’on agite sous le nez de tous les opérateurs : en France, on reproche à Orange… d’être en phase avec son plan de marche en termes d’investissement sur la Fibre, et du coup d’être leader sur son marché domestique. L’idéologie de la concurrence effrénée continue de déboucher sur des absurdités :

  • on ne peut pas à la fois prôner la concurrence par les infrastructures (position du régulateur français notamment) et pénaliser ceux qui investissent, pour le bénéfice collectif de tous les acteurs économiques du territoire, qui ont besoin  de couverture et de débit ;
  • les télécommunications, et particulièrement l’activité d’opérateur de réseau, sont une industrie d’économies d’échelles, où atteindre une taille critique en termes de nombre de clients connectés à son réseau est la clef de voute d’une rentabilité suffisante pour assurer la capacité future d’investir, tout en maintenant des tarifs de détail accessibles pour les consommateurs. Toutes les études économiques le démontrent, et ce depuis longtemps (revoir la présentation de Laurent Benzoni, Professeur à la Sorbonne et spécialiste de la régulation, très explicite à ce sujet).

Or, que constate-t-on dans la réalité, et en particulier à l’égard des opérateurs historiques, soupçonnés de toute les turpitudes monopolistiques ?

  • On les empêche d’amortir correctement leurs infrastructures, et on les oblige à comprimer leurs personnels (la suppression de postes est actuellement, chez Orange notamment même si c’est par le biais des départs en retraite, la principale source d’économie du Groupe pour maintenir son EBITDA en France), en imposant le maintien de 4 opérateurs sur des marchés qui en réalité ne peuvent en supporter que 3 dans des conditions économiques viables à moyen/long terme.
  • Dès qu’un acteur historique se démarque par son efficacité économique, on le menace de devoir partager ses infrastructures avec les autres acteurs, à prix coûtant ou quasiment, l’empêchant ainsi d’obtenir le retour sur investissement prévu lors des décisions de déploiement des réseaux.

Au final, les revenus des opérateurs télécoms en Europe sont en baisse continue, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis ou en Afrique. C’est en soi une aberration économique, alors que le service offert aux consommateurs ne cesse d’augmenter, en débit, en volumes d’échanges, et en couverture. L’emploi dans la filière, lui, ne cesse de se dégrader.

Il serait temps que les régulateurs prennent enfin leurs responsabilités, en matière de préservation des emplois, mais aussi de viabilité économique du marché dans la durée : si l’on veut faire de l’Europe la « Digital Society », encore faut-il que les opérateurs de télécommunications aient un intérêt à poursuivre leur activité sur le territoire (les opérateurs européens qui sont également présents outre-Atlantique regardent de plus en plus les USA comme un eldorado, et peut-être le lieu privilégié de leurs opérations pour le futur, étant tous à la peine en Europe) et le déploiement des réseaux de nouvelles générations.

Si l’on veut que l’Union européenne retrouve la confiance des peuples, il est temps qu’elle agisse vraiment pour le développement économique global de nos territoires, et non pour l’étouffement à petit feu d’activités censées porter les espoirs du futur. Que tous ceux qui la font s’interrogent également sur leurs responsabilités en matière de vote populiste : c’est tout à fait d’actualité !

 

Internet des Objets : l’Arcep balaye l’idée d’une régulation trop stricte

Le sujet de la régulation de l’Internet des Objets a récemment été mis sous les feux de l’actualité par la violente cyberattaque essuyée par les plus grands sites mondiaux, suite à des failles de sécurité de certains objets connectés.

Lors d’une conférence organisée par l’Arcep à l’occasion de la publication de son livre blanc sur l’Internet des Objets, Sébastien Soriano, président de l’organe de régulation des télécoms, n’a pas minimisé les risques, mais s’est refusé à envisager d’emblée une réglementation trop stricte. Soucieux de ne pas brider l’innovation, il entend s’appuyer sur une collaboration avec toutes les institutions amenées à encadrer l’Internet des objets pour mettre en place des règles susceptibles d’évoluer avec le contexte d’un secteur encore peu mature.

10349785-le-manifeste-pour-la-5g-signe-par-les-operateurs-se-conclut-par-un-chantage

Source : Internet des objets : l’Arcep balaye l’idée d’une régulation trop stricte

L’économie collaborative supportera-t-elle la régulation ?

Airbnb, Uber, BlaBlaCar résisteront-elles à la volonté des politiques de les soumettre aux mêmes législations que l’économie classique ? Un débat entre Antonio Casilli, enseignant-chercheur spécialiste de la sociologie des réseaux, Diana Filippova, co-fondatrice du think tank OuiShare, et Olivier Babeau, économiste et professeur de sciences de gestion à l’Université de Bordeaux.