Quand Barack Obama évoque l’Intelligence Artificielle… et le revenu universel

Dans le cadre d’une discussion à trois voix avec le rédacteur en chef du magazine Wired et l’entrepreneur japonais et directeur du MIT Media Lab Joi Ito, le Président américain a évoqué l’Intelligence Artificielle, dont il espère de grandes choses. Au passage, il évoque sa crainte de destructions d’emplois liées au développement technologie, et la solution possible d’un revenu universel permettant de redistribuer la richesse produite et de faire en sorte que les gens aient un « revenu de vie ».

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Source : Barack Obama, neural nets, self-driving cars, and the future of the world

Le revenu universel, indispensable à la société de demain ?

Une intéressante chronique qui montre comment cette idée vieille de plusieurs siècles (lancée par Thomas More en 1516) s’accorderait bien avec les transformations opérées actuellement par les nouvelles technologies.

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Source : Le revenu universel, indispensable à la société de demain ?

Face aux robots et à Uber, la solution du revenu universel ?

Un article qui manie volontiers les raccourcis, mais qui donne la parole à deux experts de la question du numérique au travail, qui invitent les politiques à étudier la question du revenu universel.
L’ancien Président du Conseil National du Numérique, Benoît Thieulin, déplore notamment que cette idée, présentée dans le rapport Travail, Emploi, Numérique : les nouvelles trajectoires de janvier dernier, n’ait pas été évoquée dans la loi El Khomry : « Ils nous ont écoutés poliment, mais n’ont rien gardé dans le projet de loi. » Quant à Vincent Huguet, cofondateur de Hopwork, plateforme d’encadrement du travail indépendant, il s’interroge sur les avantages et les inconvénients d’un tel système.

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Source : Face aux robots, à l’IA et autres Uber, l’idée du revenu universel suit son chemin en France

2010, année faste pour Facebook

Le réseau social a connu une année 2010 remarquablement faste, au point de voir son jeune (26 ans) PDG Mark Zuckerberg faire l’objet d’un film sur sa création de l’entreprise, «The Social Network», et être consacré «homme de l’année» par le journal américain Time Magazine.

Facebook a fini l’année en culminant en audience: selon le cabinet Experian Hitwise, le site a été plus visité entre janvier et novembre 2010 aux Etats-Unis que Google (8,93% et 7,19% des visites respectivement) – en comptant l’ensemble de ses sites (Google ayant aussi les vidéos de YouTube, la messagerie de Gmail, les cartes, les actualités etc.), Google reste cependant leader avec 9,85%, contre 8,93% pour Facebook.

Le petit dernier aux dents (très) longues a néanmoins encore du chemin à faire pour rattraper le moteur de recherche en matière de revenu concret, puisque «le chiffre d’affaires annuel de Facebook est généralement estimé autour du milliard de dollars, contre 21,7 milliards de dollars attendus cette année pour Google, 4,57 milliards attendus pour Yahoo!, en recul, et 62,5 milliards de dollars pour l’exercice 2009-10 de Microsoft» (AFP).

Facebook n’est toujours pas coté en Bourse, contrairement à Google, mais les échanges sur ses titres sont scrutés par le gendarme américain des marchés financiers: la valorisation du réseau social par ses capitaux-risqueurs serait de l’ordre de 42 à 57 milliards de dollars. À ce prix, on comprend que les dirigeants du site, tout à leur «tentation hégémonique» (ZDNet), bâclent parfois des détails aussi secondaires que la vie privée de ses utilisateurs…

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2010, année faste pour Facebook

Le réseau social a connu une année 2010 remarquablement faste, au point de voir son jeune (26 ans) créateur Mark Zuckerberg

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_Zuckerberg

faire l’objet d’un film sur la fondation de l’entreprise, « The Social Network » et être consacré « homme de l’année » par le magazine américain Time Magazine.

http://www.time.com/time/specials/packages/article/0,28804,2036683_2037183_2037185,00.html

Facebook a fini l’année en culminant en audience: selon le cabinet Experian Hitwise,

http://www.hitwise.com/us/press-center/press-releases/facebook-was-the-top-search-term-in-2010-for-sec/

le site a été plus visité entre janvier et novembre 2010 aux Etats-Unis que Google (8,93% et 7,19% des visites respectivement) – en comptant l’ensemble de ses sites (Google ayant aussi les vidéos de YouTube, la messagerie de Gmail, les cartes, les actualités etc.), Google reste cependant leader avec 9,85%, contre 8,93% pour Facebook.

Le petit dernier aux dents (très) longues a encore du chemin à faire pour rattraper le moteur de recherche en matière de revenu concret, puisque « le chiffre d’affaires annuel de Facebook est généralement estimé autour du milliard de dollars, contre 21,7 milliards de dollars attendus cette année pour Google, 4,57 milliards attendus pour Yahoo!, en recul, et 62,5 milliards de dollars pour l’exercice 2009-10 de Microsoft » (AFP).

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gzLynbMkyMkMX8ybtTliwrf5XPGA?docId=CNG.98d9256ccb1263c62fdc7b681cb2ecd0.131

Facebook n’est toujours pas coté en Bourse, contrairement à Google, mais les échanges sur ses titres sont scrutés par le gendarme américain de la Bourse:

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201036049199.htm

La valorisation du réseau social par ses capitaux-risqueurs serait de l’ordre de 42 à 57 milliards de dollars. À ce prix, on comprend que les dirigeants du site, tout à leur « tentation hégémonique » (ZDNet), bâclent parfois des détails aussi secondaires que la vie privée de ses utilisateurs…

http://www.zdnet.fr/actualites/facebook-ou-la-tentation-hegemonique-39756148.htm

LIEN INTERNE

La taxe Google (provisoirement?) votée par les sénateurs

Les sénateurs, qui examinent ces jours-ci le projet de loi de finances pour 2011, ont voté dans la nuit de lundi à mardi un amendement du député UMP Philippe Marini, instaurant une taxe de 1% sur les dépenses de publicité en ligne.

Image de Mark Knol (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Cette taxe, surnommée «taxe Google», organiserait ainsi à partir du 1er janvier 2011 un prélèvement à la source, dont le produit est estimé entre 10 et 20 millions d’euros. Elle serait «due à tout preneur, établi en France, de services de publicité en ligne et est assise sur le montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des sommes versées».

Pour Philippe Marini, « il faut faire prévaloir l’équité entre les différents supports de publicité. La publicité à la télévision comme dans la presse papier est soumise à taxation. Le statut quo entraînerait une distorsion de concurrence. »

Le ministre craint des contournements

Le ministre du Budget, François Baroin, était « réservé car rien n’indique que la tarification des prestataires sera revue à la baisse ». Il s’est aussi inquiété des parades possibles: «Que se passera-t-il si l’achat de l’espace publicitaire est réalisé par une filiale d’une entreprise française établie hors de France? Il ne faut pas, en outre, pénaliser les petites entreprises. Nous avons besoin de temps et d’expertise.» « D’ici la Commission mixte paritaire, nous pourrons trouver des améliorations mais nous ne pouvons reculer », a répondu le sénateur.

Le vote des sénateurs a déclenché de vives critiques des professionnels du Net français, qui estiment qu’il menace leur équilibre économique et se trompe de cible.

Google imposé à 2,4%

Google est particulièrement mis en cause ces dernières années pour son optimisation fiscale – l’entreprise américaine a son siège européen en Irlande. Selon une récente analyse de Bloomberg (en anglais), l’utilisation des techniques dites du «sandwich hollandais» et du «double irlandais» permet à Google de parvenir à un taux d’imposition de 2,4%.

« Les pratiques de Google sont très semblables à celles d’innombrables autres entreprises mondiales opérant dans un large éventail d’industries », a déclaré à Bloomberg une porte-parole de Google. Bloomberg observe que Google est loin d’être la seule entreprise à recourir à de tels procédés: « Apple, Microsoft, IBM, Oracle et Facebook sont aussi de la partie… Contacté par Nouvelobs.com, Google déclare simplement « se plier à la réglementation fiscale dans tous les pays où il intervient » ».

Un rapport remis au Sénat en octobre 2009 et rendu public en avril 2010, par le cabinet Greenwich Consulting, estimait que le dumping fiscal entre pays européens pourrait provoquer en 2014 un manque à gagner sur le e-commerce, pour le fisc français, d’un milliard d’euros.

Lien externe

Compte-rendu de la séance du Sénat du 22 novembre 2010

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Facebook – Google, deux géants du Net se battent pour la première place

Facebook lance un service de messagerie «multi-canaux» qui concurrence Gmail, Google bloque l’importation de contacts vers Facebook, qui contourne ce blocage, Google augmente tous les salaires de ses employés pour freiner les départs chez son concurrent…

Deux entreprises américaines combattent pour la première place sur Internet: Google et Facebook ne cachent plus leur affrontement direct. Ainsi lundi 15 novembre, Facebook a-t-il dévoilé un service, Messages, clairement destiné à dépasser le Gmail de Google, ainsi que le Hotmail de Microsoft et Yahoo Mail (selon Comscore, Hotmail est en tête avec 361,7 millions d’utilisateurs en septembre, devant Yahoo, 273,1 millions, et Gmail, 193,3 millions).

Messages joue un rôle d’aiguillage entre mails, SMS, chat ou message Facebook, en faisant une ambitieuse plaque tournante de la communication en ligne.

Image jmerelo (Flickr ) sous licence CC by-sa

Le 4 novembre, Google avait annoncé bloquer l’exportation des données contacts des utilisateurs de Gmail vers Facebook, pour protester contre l’absence de réciprocité de la part du réseau social. Ce dernier a répondu par un pied-de-nez en contournant ce blocage: Facebook propose à ses nouveaux membres de télécharger leurs contacts Gmail sur leur ordinateur, puis de transférer le fichier dans Facebook.

S’ils se font concurrence dans les services, les deux géants chassent aussi des ressources humaines communes: Google a annoncé le 9 novembre augmenter de 10% ses 23.000 salariés. Objectif, éviter leur débauchage par Facebook, rapporte le Wall Stet Journal, qui indique que Facebook compte maintenant 1.700 employés contre 1.000 un an plus tôt, dont 137 viennent de Google.

Google valorisé presque cinq fois plus que Facebook

A travers ses innovations, Facebook cherche à garder dans son écosystème les internautes, une «tentation hégémonique» (telle que la décrit cet article de ZDNet). Mais Google a encore de forts atouts, outre son énorme domination du marché de la recherche en ligne:

le moteur de recherhe a aussi une forte avance financière sur Facebook (qui lui-même a supplanté des sites comme MySpace, naguère  en tête des sites «sociaux»): Google est coté en Bourse et pèse 190 milliards de dollars, tandis que Facebook, non coté, est valorisé 41 milliards sur Secondmarket, plate-forme où s’échangent les actions de ses salariés.En octobre 2007, Facebook n’ était encore valorisé « que » 15 milliards de dollars, lorsque Microsoft a investi 240 millions pour 1,6% de son capital.

Facebook pourrait gagner en recettes publicitaires 1,3 milliard de dollars en 2010,  la moitié des bénéfices de Google sur le seul troisième trimestre, souligne Lexpansion.com.

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L’INSEE publie une analyse des niveaux de vie en 2008

Quand on parle salaires et revenus, il est toujours intéressant d’avoir des points de repère clairs : les analyses de l’INSEE permettent de se fixer les idées.

En 2008, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s’élève à 19 000 euros annuels en France métropolitaine, soit une progression en euros constants de 1,7 % en un an. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie annuel inférieur à 10 520 euros tandis que pour les 10 % les plus aisées, ce niveau est d’au moins 35 550 euros, soit 3,4 fois plus.

13 % de la population des ménages vit en dessous du seuil de pauvreté en 2008. C’est un peu moins qu’en 2007 en raison notamment du report de la date d’actualisation des ressources des allocataires de la Cnaf de juillet à décembre. Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 950 euros par mois.

La pauvreté touche 30 % des familles monoparentales. Ces familles sont celles dont le niveau de vie médian est le plus faible. La moitié des personnes pauvres vivant au sein d’une famille monoparentale ont un niveau de vie inférieur à 760 euros par mois.

Accéder à l’étude complète sur le site de l’INSEE