Selon nos informations, la directrice des ressources humaines du groupe a confirmé, mardi, que le groupe avait pour objectif de ramener l’effectif de 14 300 à 9 000 salariés d’ici la fin 2017.
Source : SFR souhaite supprimer 5 000 emplois, soit un tiers de ses effectifs
Patrick Drahi ne tiendra donc pas les engagements qu’il avait pris lors du rachat de SFR… et la demande de vigilance formulée l’an dernier à l’État par la CFE-CGC, au travers d’une lettre conjointe des syndicats d’Orange et de SFR, n’a visiblement pas été prise au sérieux.
Comment prétendre prôner le dialogue social au travers d’une « Loi Travail » quand il est foulé aux pieds tous les matins, toujours au détriment des salariés qui produisent la richesse ?
L’emploi dans les télécom est laminé par une concurrence féroce, impulsée par une idéologie destructrice, défendue par Bruxelles, mais jamais remise en cause par nos gouvernements nationaux, même quand ils se prétendent « sociaux démocrates ».
Comment envisager d’inverser la courbe du chômage si l’État et le régulateur des télécoms ne se préoccupent pas davantage de maintenir les emplois existants dans ce secteur ? Rappelons que chez Orange aussi, la décrue des emplois est vertigineuse, même si elle intervient sans licenciement de masse.
Comment faire entendre enfin l’urgence de changer de paradigme économique pour enrayer une situation de plus en plus préoccupante ?
Le chômage poursuit obstinément sa croissance, écartant toujours plus d’actifs de la vie économique et sociale de notre pays. Quant aux personnels en activité, ils sont mis sous pression, à la fois par l’intensification du travail (car ce n’est pas le volume de travail qui baisse, mais la voracité pour le profit qui est à l’œuvre), et la constante menace de se retrouver demain exclu du jeu.
Comment ne pas voir que c’est un jeu perdant/perdant, pour les comptes sociaux de la nation, pour la consommation, pour la qualité des produits et services fournis aux clients finaux, pour la capacité d’innovation des entreprises françaises, et donc au global pour la croissance ? Quand nos gouvernements et nos régulateurs enrayeront-ils cette infernale spirale de l’échec annoncé ?