Parité au travail : des mesures attendues, mais aussi des mentalités à changer

Les résultats d’une étude réalisée par Viavoice pour France 2 et RTL mettent en avant de fortes attentes, au sein de l’opinion publique, pour réduire, ou mieux supprimer, les inégalités entre les femmes et les hommes dans le cadre professionnel. Mais au-delà des mesures à mettre en place dans les entreprises, ils révèlent aussi des efforts importants à faire sur le plan des représentations et des mentalités. De fait si les inégalités dont sont victimes les femmes dans le monde du travail ne sont plus mises en doute (75 % des interviewés en sont conscients, mais 60 % seulement chez les hommes), les a priori sur des métiers « plus adaptés aux hommes ou aux femmes » sont toujours vivaces (pour 60% des Français), de même que les préférences de genre en matière de management ou de collègues de travail.

Source : Hommes et femmes au travail, vers l’égalité ?

Les salariés s’estiment peu préparés aux transformations à venir de leurs métiers

Les premiers résultats de l’enquête réalisée par BVA pour le compte du cabinet de conseil en management et RH BPI Group, qui analyse les sentiments des salariés français face à l’évolution de leurs métiers, font ressortir quatre enseignements principaux : une grande majorité (77%) s’attend à une évolution (forte pour 23%) des compétences nécessaires pour réaliser leur travail dans les trois prochaines années. Face à ces évolutions, seuls la moitié des salariés (54%) se sentent bien préparés, et pour cause : moins d’1 sur 3 (31%) s’est vu proposer une formation adaptée à ces transformations. Pas étonnant, dans ces conditions, que 35% des salariés se sentent exposés à un risque de perte d’emploi !

Source : Enquête BPI Group : un salarié sur trois se sent exposé à un risque de perte d’emploi

Travail et numérique : métamorphoses d’hier et de demain

Hier, des artisans britanniques détruisaient leurs métiers à tisser. Aujourd’hui, des livreurs à vélo font grève un peu partout en Europe. Sous l’impulsion de mutations tout à la fois technologiques et sociales, le monde du travail se métamorphose, se décompose et se recompose.  Cet article très intéressant jette un coup d’œil dans le rétro pour mieux préparer le futur.

Source : Travail et numérique : métamorphoses d’hier et de demain

Intelligence artificielle : vers des « collaborateurs augmentés » ?

C’est officiel : « 2018 sera l’année du passage à l’échelle industrielle de l’IA » ! En tout cas, c’est la récente étude du Boston Consulting Group et du groupe de protection sociale Malakoff Médéric qui le certifie.

Si ce type d’affirmation péremptoire fait trop souvent long feu, cette étude, qui évalue les impacts à venir de l’IA sur les entreprises et leur « capital humain », mérite quand même qu’on s’y arrête. On y apprend par exemple que si les dirigeants considèrent très majoritairement l’intelligence artificielle comme une « bonne chose » pour leur entreprise et pour eux-mêmes, les salariés sont nettement moins enthousiastes (ça se voit même dans un graphique qui ne représente pas les opinions négatives ;-)).

Source : L’intelligence artificielle pourrait créer des « collaborateurs augmentés »

L’égalité hommes-femmes s’impose-t-elle par la loi ?

Le gouvernement veut sanctionner les entreprises de plus de 50 salariés présentant des écarts « injustifiés » de salaires entre les hommes et les femmes. Mais la lutte contre les inégalités doit-elle venir des institutions ? D’ailleurs, comment utiliser les lois pour faire changer les mentalités ?

Pour débattre de ces questions, Marie-Pierre Rixain, députée LREM, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, Virginie Martin, politologue, Mercedes Erra, fondatrice de l’agence publicitaire BETC et présidente exécutive de Havas Worldwide, et Pierre-Yves Gomez, économiste et docteur en gestion.

Formation professionnelle: ce qu’il faut retenir du « big bang »

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé hier que chaque salarié disposerait désormais de 500 euros par an pour se former, un dispositif qui vient remplacer l’actuel comptabilisation en heures de formation, et que la collecte des fonds serait dorénavant assurée par les Urssaf. Un « big bang » qui ne peut que mécontenter les partenaires sociaux !

Source : Formation professionnelle: ce qu’il faut retenir du « big bang »

Le « flex office » ne fait pas que des heureux

Le bureau nomade, nouveau Graal des grandes entreprises, se veut officiellement une réponse adaptée aux nouvelles pratiques de travail en mode projet. Permettant (surtout ?) aux entreprises d’économiser des mètres carrés, cette révolution n’est pas toujours bien vécue par des salariés devenant des « sans bureau fixe ».

Source : Le flex office ne fait pas que des heureux

Une femme sur trois victime de harcèlement sexuel au travail

#MeToo, ça s’applique, malheureusement mais évidemment, aussi au monde de l’entreprise : qu’il soit verbal, physique ou psychologique, près d’une femme sur trois (32%) affirme avoir été victime d’une forme de harcèlement sexuel au cours de sa carrière, selon un sondage Ifop pour le site VieHealthy.com.

Source : Une femme sur trois serait victime de harcèlement sexuel au travail

Au travail, les fichiers personnels doivent être identifiés comme « privés »

Une récente décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme vient nous rappeler la jurisprudence en ce qui concerne l’utilisation des terminaux professionnels à des fins personnelles :

(…) les fichiers créés par le salarié à l’aide de l’outil informatique mis à sa disposition par l’employeur pour les besoins de son travail sont présumés avoir un caractère professionnel, de sorte que l’employeur est en droit de les ouvrir en dehors de sa présence, sauf s’ils sont identifiés comme étant personnels.

Source : Au travail, les fichiers personnels doivent être marqués « privés », selon la CEDH

Les cadres doivent maîtriser de plus en plus de compétences transverses

Dans sa récente étude Evolution des métiers et des compétences cadres : quels enjeux ?, l’Apec montre la complexification croissante des métiers des cadres : sur leur cœur de métier, il leur est demandé une spécialisation et une expertise technique de plus en plus poussées. Et, dans le même temps, sous l’impact de multiples facteurs de transformation (numérique, mondialisation, métropolisation, réglementation, innovation, transition énergétique), ils doivent maîtriser de nombreuses compétences transverses.

Source : [Etude Apec] Entre hyper spécialisation et multi-compétences, le métier de cadre se complexifie

Il y a plus de 50 ans, ces ouvrières se sont battues pour des salaires égaux

En 1966, 3000 ouvrières belges, lassées d’être payées moins que leurs collègues masculins, s’arrêtaient de travailler pendant près de 3 mois. Rencontre avec deux actrices de cette lutte féministe historique.

Source : « Assez rigolé » : il y a 52 ans, ces ouvrières se sont battues pour des salaires égaux

Réforme de la formation professionnelle : Pénicaud braque les syndicats et le patronat

Source : Réforme de la formation professionnelle : Pénicaud braque les syndicats et le patronat

Comme d’habitude, dès qu’il s’agit de renforcer les droits des salariés, c’est « circulez, y’a rien à voir ».

Le gouvernement Macron qui prétendait vouloir favoriser le dialogue social, le ramener au plus près des entreprises, « libérer & protéger » tout à la fois révèle chaque jour un peu plus son vrai visage.

A chaque réforme du droit du travail, on nous dit « on va commencer par flexibiliser parce que c’est tellement nécessaire pour la compétitivité, on sécurisera ensuite ». Mais le « ensuite » est toujours pour demain, comme les coiffeurs qui rasent gratis. Quant au dialogue social, parlons-en ! Après des ordonnances qui en réalité font absolument tout pour évacuer les organisations syndicales des entreprises et continuer de précariser les salariés, c’est maintenant le dialogue entre patronat et centrales syndicales qui est jeté aux orties.

Avec une ancienne DRH au Ministère du travail, et de si beaux discours sur le dialogue social en entreprise, certains leaders syndicaux avaient pu croire à des jours meilleurs. L’illusion de la « méthode douce » aura été de courte durée. Les déclarations d’intérêts de la Ministre et les investigations de la presse avaient dévoilé une face assez peu noble du personnage. La brutalité cynique s’affiche un peu plus à chaque nouvelle réforme.

Que compte donc faire le gouvernement pour les salariés ? Pour le moment, rien de bon. Au rythme où vont les choses, nous serons bientôt revenus au temps des Maîtres de Forges, voire à celui des Guildes…

Pour les prud’hommes, un chauffeur Uber n’est pas un salarié

Les prud’hommes de Paris ont débouté un ex-chauffeur Uber, qui souhaitait que le contrat commercial qui l’avait lié avec l’application de transports soit requalifié en contrat de travail, lui permettant ainsi de réclamer des indemnités pour congés payés et licenciement, et le remboursement de ses frais professionnels.

Pour la société de VTC, cette décision constitue une belle victoire après plusieurs revers judiciaires en Europe, dont un subi en novembre dernier au Royaume-Uni, où la justice avait rendu un verdict inverse dans une affaire similaire.

Source : Un chauffeur Uber n’est pas un salarié pour les prud’hommes

Inégalités salariales hommes-femmes : chez Uber aussi

Une étude, réalisée aux Etats-Unis par des universitaires en collaboration avec l’équipe économique d’Uber, montre que les hommes qui conduisent des véhicules sous la bannière de l’entreprise de VTC  gagnent environ 7 % de plus par heure, soit 130 dollars en moyenne par semaine, que leurs collègues femmes.

Mais cette disparité ne serait pas liée à une discrimination de la part de l’entreprise, de son application ou des passagers. Elle résulterait plutôt de différences de comportements des chauffeurs – qui ont tendance à aller plus vite (et donc à faire plus de courses) et acceptent des trajets plus longs – mais aussi des contraintes auxquelles sont soumises, comme nombre de leurs congénères, les femmes qui conduisent pour Uber :

Les hommes travaillent plus d’heures et prennent plus de courses que les femmes, en moyenne. Pourquoi ? Notamment, parce que les femmes ont plus de contraintes — par exemple, emmener les enfants à l’école le matin, devoir amener Johnny à son match de football… (…) Ces contraintes font que les femmes ont moins d’expérience et bénéficient moins d’apprentissage par la pratique.

Source : Les conductrices Uber gagnent 1,24 dollar par heure de moins que les conducteurs : pourquoi ?