Sommes-nous plus distraits… et moins productifs que jamais ?

Alors que le temps moyen de concentration d’un être humain est désormais de 8 secondes, ce qui le place juste derrière… les 9 secondes du poisson rouge, on peut légitimement se demander dans quelle mesure l’économie souffre de cette « crise de l’attention ». C’est la question que s’est posée Dan Nixon, un économiste de la Bank of England, dans un récent article, ici en version originale.

Source : Sommes-nous plus distraits… et moins productifs que jamais ?

Loi travail : l’Assemblée vote la ratification des ordonnances

Les différentes ordonnances qui vont permettre de réformer le Code du travail ont été votées ce mardi par l’Assemblée nationale, à une large majorité. Le projet de loi doit désormais être examiné par les sénateurs, sans doute pas avant janvier.

Source : Les députés donnent leur feu vert à la réforme du droit du travail par ordonnances

Quel monde du travail pour demain ?

La nature du travail s’est modifiée sous l’égide de nouvelles pratiques de flexibilité, en flux tendu. Comment penser l’avenir du travail dans un tel contexte ? Quels défis devrons-nous relever ?

Source : Quel monde du travail pour demain ?

L’article se passe de commentaire : il faut juste le lire, et réfléchir collectivement dans tous les groupes concernés, d’une part sur ce que l’on veut promouvoir, et d’autre part sur les leviers à activer pour l’obtenir.

Ce ne sera pas simple, et il sera impossible de faire l’impasse l’action collective des travailleurs, avec des démarches suffisamment puissantes pour faire pièce aux puissances en présence, dans les entreprises comme dans les états, qui rêvent d’abord des gains de productivité induits par les nouvelles technologies avant de se préoccuper de la place des travailleurs ou du partage des gains.

Loi travail : comme une lettre à la Poste ?

Alors que le projet de loi sur la réforme du code du travail sera voté solennellement aujourd’hui par l’Assemblée nationale, la contestation parait s’être essoufflée depuis la rentrée. Habileté politique d’Emmanuel Macron ? Désunion syndicale ? Lassitude de la population ?

Jean-Marie Pernot, chercheur à l’Institut de Recherches Economiques et Sociales, Brice Couturier, journaliste, et Philippe Manière, fondateur et dirigeant du cabinet de conseil Footprint, en débattent.

1 salarié français sur 4 est miné par le stress

Selon les résultats d’une étude réalisée par le cabinet Stimulus, spécialisé dans le bien-être et la santé au travail, 52% des salariés français présentent un niveau élevé d’anxiété et 24% sont dans un « état d’hyperstress » qui met en danger leur santé.

« Devoir traiter des informations complexes et nombreuses » et « manquer de temps » concernent respectivement 72% et 62% des salariés, et leur impact en termes de stress est très fort.

Source : Un quart des salariés français sont dans un « état d’hyperstress » qui met leur santé en danger

Conditions de travail : l’Anact lance un portail de références documentaires

L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail vient de lancer un portail de veille, listant les références documentaires sur tous les champs relatifs à cette thématique : qualité de vie au travail, management, prévention des risques, dialogue social, risques psychosociaux, organisation du travail, numérique, égalité professionnelle, articulation des temps, santé au travail, etc.

En Chine, des étudiants forcés de fabriquer l’iPhone X

A Zhengzhou, chez Foxconn, le principal sous-traitant d’Apple en Chine, des stagiaires de 16 ans travaillent jusqu’à 60 heures par semaine.

Source : En Chine, des étudiants forcés de fabriquer l’iPhone X

Vous avez toujours envie de ce nouveau « petit bijou » ?

Deux Français sur trois veulent changer de travail

Source : Deux Français sur trois veulent changer de travail

Ces chiffres sont frappants par leur ampleur : cela fait beaucoup de salariés peu satisfaits de leur poste. L’enquête, disponible en texte intégral sur le site d’AEF, est tout à fait intéressante en ce qui concerne les motivations à changer, pour ceux qui l’ont déjà fait comme pour ceux qui souhaitent le faire.

les Français plébiscitent la volonté d’exercer une activité en phase avec leurs valeurs (70%, contre 55% de ceux qui ont changé) devant le sentiment d’ennui dans leur poste (36%) où la recherche d’une meilleure rémunération (27%).

Cela ne devrait-il pas aussi inciter les employeurs à s’interroger sur :

  • Les buts poursuivis et les valeurs mises en œuvre dans leurs entreprises, non seulement vis à vis des clients, mais aussi des salariés, non seulement en paroles mais aussi en actes ?
  • Ou encore, dans les grandes entreprises, alors que la recherche d’une productivité optimale dans des activités de plus en plus complexes tend à confiner les salariés dans des silos spécialisés dont ils ne peuvent plus sortir, sur leur capacité à offrir des parcours diversifiés dans l’entreprise, pour que l’ennui ne s’installe pas ?
  • Enfin, sur le contenu du travail proposé, mais aussi sur les méthodes, procédures et processus, de plus en plus contraignants et réduisant l’initiative des salariés, pour que l’ennui au travail cesse ?

Autant de pistes de réflexion qui pourraient améliorer l’enthousiasme au travail, constituant peut-être une piste à explorer pour retrouver des gains de productivité, laquelle paraît-il ne progresse plus autant qu’avant…

Bref, un questionnement sur l’humain, qui pourrait déboucher sur une vision « gagnant-gagnant ».

Le bureau idéal, vu par les salariés

L’Observatoire Actineo a présenté les principaux enseignements de son Baromètre 2017 de la qualité de vie au bureau. On retiendra que le bureau fermé reste majoritaire (65%), loin devant l’open space (29%), tandis que le « flex office » (pas de poste de travail attribué) reste marginal. Quant au télétravail et au travail en tiers-lieux, ils progressent.

Source : Baromètre Actineo/Sociovision 2017

Gagner la bataille de l’intelligence artificielle

Source : Gagner la bataille de l’intelligence artificielle

Personne ne peut contester que la France doit évidemment (s’)investir dans l’IA, non seulement pour ne pas se laisser distancer dans la bataille mondiale, mais aussi, on l’espère, pour que justement elle soit un gain pour le collectif, c’est-à-dire pour tous les citoyens, et pas seulement pour les entreprises qui la mettront en œuvre.

Cela pose 2 questions complémentaires de celles évoquées dans l’article :

  • Tous les personnels dont les postes seront remplacés par des robots, physiques ou virtuels, ne seront pas repositionnés sur des postes à plus forte valeur ajoutée, c’est pure hypocrisie de le laisser croire. Dès lors, que fait-on des autres ? comment ne pas continuer de creuser les inégalités qui s’aggravent de plus en plus dans les pays « dits » développés ? quelles missions confier à ces travailleurs évincés de leurs entreprises, non seulement pour qu’ils continuent d’avoir des moyens de subsistance matérielle, mais aussi une dignité, un rôle valorisant dans la société ? Il est donc urgentissime de réfléchir aux métiers que l’on crée en parallèle de ceux qui vont disparaître, pour ne laisser personne au bord du chemin, ni créer des « sous-travailleurs ».
  • Quel partage de la valeur et des gains de productivité offerts par l’IA ? Ces dernières décennies, les gains de productivité ont été prioritairement affectés aux actionnaires, parfois aux consommateurs (quand la bataille concurrentielle fait rage), mais peu aux travailleurs, pas aux chômeurs, et peu ou mal à la formation.

Les deux questions sont évidemment liées : il faut procéder à une réallocation du travail et des richesses, afin que l’IA soit un réel progrès (social et pas seulement technologique) pour nos sociétés, et qu’elle nous conduise vers un monde plus agréable pour tous, où l’humain garde non seulement une activité rémunératrice, mais aussi son libre arbitre et la compréhension du monde qui l’entoure, des règles qui le régissent. Voilà un beau projet économique et politique pour la France et pour l’Europe, qui n’en doutons pas serait de nature à enthousiasmer nombre de citoyens !

Il ne suffit donc pas de pousser les entrepreneurs de tous poils à se lancer dans l’IA, il faut les inciter, voire les obliger, à « embarquer » tout le monde dès lors qu’ils mettent leurs solutions en œuvre. Sinon, ils se contenteront de remplacer la main d’œuvre par des robots et d’encaisser les bénéfices, laissant à une puissance publique qui ne cesse de s’amenuiser, se coupant souvent les ailes elle-même, la charge de s’occuper de celles et ceux qui seront restés sur le bord du chemin, comme cela a été fait depuis la fin des « Trente Glorieuses ».

Si les Français se montrent critiques et pessimistes sur la mise en œuvre de l’IA, c’est justement parce que la question n’est pas traitée dans sa globalité, et personne n’en est dupe. C’est tout à notre honneur. Que les entrepreneurs et les gouvernants saisissent la question par le bon bout de la lorgnette, et les opinions, c’est certain, changeront !

L’expérience collaborateur, de la théorie à la pratique

Concept symétrique à l’expérience client, l’expérience collaborateur en est encore à ses balbutiements. Résultera-t-elle d’une simple transformation des méthodes de management, d’une révolution dans la gestion des ressources humaines ou d’une mutation en profondeur de toute la culture de l’entreprise ? Les invités du Social Media Club en débattent.

Source : Employee Experience : du concept à la pratique

L’égalité salariale hommes-femmes rapporterait 62 milliards d’euros à l’économie

Selon les calculs de la Fondation Concorde, think tank économique, les inégalités salariales entre hommes et femmes, qui continuent de prospérer, génèrent un manque à gagner de 62 milliards d’euros dans l’économie française, entre les 28 milliards d’euros de revenus en plus dont bénéficieraient les ménages et les 34 milliards de recettes fiscales supplémentaires (cotisations salariales et patronales, impôt sur le revenu, TVA) que percevrait l’Etat.

Autant de bonnes raisons de redoubler d’efforts au profit de la « grande cause nationale du quinquennat » Macron !

Source : L’égalité salariale homme-femme rapporterait 62 milliards d’euros à l’économie

Forfaits jours : que doit prévoir l’accord collectif ?

Un arrêt récent précise que l’accord doit fournir aux opérationnels un véritable outil d’ajustement de la charge de travail.
La charge de travail et l’effectivité d’une coupure quotidienne raisonnable doivent faire l’objet d’un contrôle continu.

Un petit rappel de la loi, qui n’est jamais superflu, pour éviter de se laisser embarquer dans des situations toxiques, pour soi-même… et pour l’entreprise.

Hommes-femmes au travail : et pourtant, leurs comportements et performances sont identiques…

Des chercheurs de la société Humanyze viennent de publier les résultats d’une étude portant sur le comportement des hommes et des femmes au travail. En s’appuyant sur des capteurs mesurant leurs interactions, ils ont montré qu’hommes et femmes avaient des comportements de travail « indiscernables ». Par ailleurs, l’évaluation de leurs performances a mis en évidence des « scores statistiquement identiques ». Les taux de promotion étant, eux, tout à fait différents, les conclusions de l’étude sont sans appel (et sans surprise) : « l’inégalité entre les sexes est due à des préjugés, non à des différences de comportement ».

Source : Emploi : les femmes victimes de préjugés, pas de leur comportement

#3Novembre11h44 : Mesdames, et si on bullait ?

Source : CFE-CGC groupe Orange | #3Novembre11h44 : Mesdames, à partir de cette date, vous travaillez bénévolement. La CFE-CGC Orange dépose un préavis de grève. | Communiqués de Presse | Presse

En écho à ce que nous avons déjà signalé sur ce blog, et pour la seconde année consécutive, la CFE-CGC Orange dépose un préavis de grève, 4 jours + tôt que l’an dernier, pour protester contre les inégalités salariales entre les femmes et les hommes.