Plan social suspendu chez Teleperformance

Actu express: le projet de « restructuration » de l’entreprise de centres d’appel Teleperformance, qui porterait selon le CE et les syndicats sur 700 postes, est suspendu par le tribunal de grande instance de Paris, apprend-on aujourd’hui (Challenges).

Ce plan social au sein de la filiale Teleperformance Centre-Est comprend selon la direction 157 suppressions de postes, et une « mobilité » de 318 postes d’Ile-de-France vers Orléans et dans le Nord.

Le tribunal indique que cette suspension est valable « jusqu’à ce qu’intervienne l’un des deux événements suivants: la décision sur le fond (du TGI) et/ou la reprise intégrale de la procédure de consultation du comité d’établissement de Teleperformance Centre-Est après organisation de la consultation des CHSCT à l’initiative de l’employeur et l’achèvement de cette nouvelle procédure ».

Le tribunal fixe une astreinte de 5.000 euros par salarié dont le contrat de travail serait modifié ou qui serait licencié pendant la suspension.

En 2008, Teleperformance avait achevé de délocaliser entièrement en Tunisie la hotline de SRF Cegetel, dont il est prestataire, supprimant ainsi 32 emplois à Lyon.

Teleperformance: le tribunal de Paris ordonne la suspension du plan social

PARIS, 22 sept 2009 (AFP) – Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris, saisi en référé par le comité d’entreprise et des syndicats, a ordonné mardi la suspension du plan social de Teleperformance Centre-Est, filiale concernée par une vaste restructuration dans cette société de centres d’appels.
Selon les syndicats et le CE, le projet de restructuration concerne quelque 700 postes en incluant des mobilités au sein de l’Ile-de-France. La direction a évoqué le chiffre de 157 suppressions de postes, et une « mobilité » de 318 postes d’Ile-de-France vers Orléans et Villeneuve-d’Ascq (Nord).
La juge des référés qui avait examiné le cas le 8 septembre a ordonné « la suspension du projet de redéploiement du dispositif de production (…), ainsi que du projet de plan d’aide à la mobilité des salariés et de sauvegarde de l’emploi » (PSE ou plan social), selon une copie de l’ordonnance obtenue par l’AFP.
Le plan est suspendu, est-il précisé, « jusqu’à ce qu’intervienne l’un des deux événements suivants: la décision sur le fond (du TGI) et/ou la reprise intégrale de la procédure de consultation du comité d’établissement de Teleperformance Centre-Est après organisation de la consultation des CHSCT à l’initiative de l’employeur et l’achèvement de cette nouvelle procédure ».
Il est fixé une astreinte de 5.000 euros par salarié qui verrait son contrat de travail modifié ou se ferait licencier pendant le délai de la suspension.
Dans un communiqué, la CGT s’est félicitée que « le passage en force de Teleperformance » soit « freiné » par ce jugement, qui n’est « qu’une étape dans la lutte des salariés pour leurs conditions de travail et leur dignité ».
Selon le syndicat, « les pressions sont de plus en plus fortes », « les entretiens disciplinaires et les licenciements pour faute se multiplient », « les managers se voient imposer de plus en plus de tâches », « les horaires sont modifiés en permanence », notamment.
Le CE de Teleperformance Centre-Est (la seule des cinq filiales concernées par la restructuration), les fédérations Sud, CGT, CFTC, et le syndicat FO ont aussi assigné la direction devant le TGI pour obtenir l’annulation du plan social.
Une action en référé avait également été intentée pour faire suspendre « en urgence » le plan social car l’audience sur le fond n’a été fixée qu’au 1er décembre.
Les salariés s’appuient notamment sur un procès-verbal de la direction départementale du travail des Yvelines qui a souligné en juillet le caractère « insuffisant » du plan social.
mad-reb/vdr/fj
AFP

Interview à PC Inpact de Sébastien Crozier

Actu express: dans PC INpact d’hier lundi, une interview de Sébastien Crozier, du syndicat CFE-CGC/UNSA Télécoms d’Orange, autour de la quatrième licence de téléphonie mobile. Quelques extraits:

« Plusieurs rapports récents démontrent que la présence de 4 opérateurs mobiles ou plus, demandée par la Commission Européenne dans les grands pays d’Europe, n’est pas forcément viable économiquement. Le récent projet de fusion entre T-Mobile et Orange en Angleterre illustre parfaitement le phénomène, et l’idéologie de « la main invisible du marché » montre clairement ses limites. »

« On peut aussi imaginer que Free – comme Bouygues – ne restera pas longtemps encore indépendant : ils peuvent agir pour le compte d’opérateurs comme Telefonica ou T-mobile. »

« Il faut noter en particulier que les comparaisons tarifaires de l’OCDE excluent de leur comparatifs tarifaires les numéros d’appel offerts dans le cadre des forfaits (par exemple les 3 numéros que vous appelez le plus souvent, et qui représentent 40 % de vos communications), ou encore les forfaits de SMS illimités, et les tarifs des cartes pré-payées… qui sont souvent les plus bas, notamment pour ceux qui appellent peu. »

« La concurrence favorise aussi l’innovation. Mais l’innovation n‘est pas le monopole des opérateurs. L’iPhone a sans doute fait plus pour l’Internet mobile en 18 mois que les 3 opérateurs en 10 ans. »

Les dépenses médias et multimédia des Français augmentent

Actu express: « Les dépenses médias et multimédias ne connaissent pas la crise », annonce une étude Médiamétrie. Elle indique que les foyers français ont dépensé cette année 2.324 euros, 4,3%* de plus qu’en 2008, pour leurs achats dans les domaines des médias et du multimédia, hors redevance audiovisuelle.

Le poste Internet est en hausse de 22%, porté notamment par la croissance des netbooks et le plus grand nombre de foyers connectés, et l’audiovisuel de près de 8%, hors redevance.

La téléphonie fixe et mobile représente plus d’un tiers des dépenses médias et multimédias, et est en hausse de 3%. Les jeux vidéo et consoles augmentent de 4%. Les dépenses pour la musique, en particulier l’achat de CD

Les foyers consacrent moins d’argent à la musique et notamment à l’achat de CD, leurs dépenses en musique diminuent de 23,5%, à 70 euros par foyer.

(étude de l’Observatoire des Dépenses Médias et Multimédias en avril-mai 2009, auprès de 1 735 foyers en France)

Commentaires de Nicolas Sarkozy et de la Commission européenne sur la 4e licence de téléphonie mobile

Actu express: le président de la République, Nicolas Sarkozy, a déclaré mardi devant des députés UMP être « assez sceptique et réservé sur le choix d’un quatrième opérateur de téléphonie mobile. Car le prix le plus bas n’est pas forcément le meilleur », rapporte l’AFP.

Réponse en retour de la commissaire européenne en charge de la Société de l’information, Viviane Reding (citée par Reuters), dont un porte-parole déclare « Nous sommes toujours en faveur d’une concurrence efficace sur les marchés de télécommunications, notamment sur les marchés mobiles ». « La Commission s’est prononcée à plusieurs reprises en faveur de cette idée de quatrième licence mais évidemment les détails sont dans les mains des autorités nationales et on attend les décisions qui vont être prises. La Commission suivra ça de très près ».

Les syndicats CFE-CGC et UNSA de France Télécom, SFR et Bouygues Telecom, ont diffusé un communiqué de presse pour demander « une législation interdisant les délocalisations à tous les  opérateurs exploitant des licences en France ». On le sait en effet, leurs centres d’appels  sont largement externalisés dans des pays à bas coût de main d’oeuvre, et les syndicats soulignent qu’il y a « entre 15 et 20 000 emplois à retrouver, dans une période de crise où ils sont particulièrement cruciaux pour notre économie ».  Dans ce débat décidément agité sur la 4ème licence mobile, il convient en effet de « ne pas opposer salariés et consommateurs.

L’appel à candidatures pour la 4e licence a été lancée le 1er août par l’Arcep.

Séminaire « Numérique: investir aujourd’hui pour la croissance de demain »

Actu express: jeudi dernier s’est tenu le séminaire « Numérique: investir aujourd’hui pour la croissance de demain », présidé par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique (« NKM » a d’ailleurs écrit sur Twitter – « tweeté » – en direct du séminaire, rapporte Rue89).

Le Monde informatique: L’économie numérique française plaide sa cause devant les arbitres du Grand emprunt

Dépêches AFP:

Le numérique a les faveurs de Fillon pour bénéficier du grand emprunt

Grand emprunt: « le numérique a toutes ses chances », selon Alain Juppé

Les discours et synthèses de cette journée du 10 septembre sont publiés sur strategie.gouv.fr.

Grand emprunt: « le numérique a toutes ses chances », selon Alain Juppé

Derrière le malaise à France Télécom, délocalisations et stress

Actu express: au journal télévisé de Public Sénat hier, sur l’épidémie de suicides à France Télécom, étaient interrogés en plateau Sébastien Crozier, élu CFE-CGC UNSA France Télécom Orange, et Patrick Légeron, psychiatre et coauteur d’un rapport sur le stress au travail (rapport sur la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail) en mars 2008.

Derrière la situation actuelle, pointe Sébastien Crozier, la crise de confiance dans l’entreprise d’hommes et de femmes qui ont vu les délocalisations déferler alors que le secteur est florissant: chez l’opérateur, 30.000 emplois supprimés en cinq ans, et lorsque a été créé par deux syndicats l’Observatoire du stress, la première réaction de la direction de FT a été de bloquer l’accès à son site web pour les salariés de l’entreprise.


JT de 22 h du 14 septembre (les deux intervenants en plateau: à partir de 20 minutes).

Sur le blog

La litanie des suicides à France Télécom: à quand la remise en cause d’une politique toxique?

Rapport sur la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail. Par Philippe Nasse et Patrick Légeron

Fusion Nec, Hitachi et Casio en négociation dans la téléphonie mobile

Actu express: les trois groupes japonais Nec, Hitachi et Casio annoncent ce lundi négocier pour réunir leurs activités de mobiles. Ils espèrent les regrouper dans une nouvelle entreprise, NEC Casio Mobile Communications, en avril 2010. Elle devrait compter 2.200 salariés et devenir le numéro deux japonais du secteur, derrière Sharp.

Cité par l’AFP, un directeur général adjoint de NEC, Akihito Otake, explique que « cette nouvelle société disposera d’une forte puissance de développement qui lui permettra de proposer des produits techniquement très compétitifs ». « Regroupés, nous allons produire des terminaux pour les trois principaux opérateurs japonais (NTT Docomo, KDDI et Softbank mobile), alors que chacun de nous ne travaille pour le moment que pour un ou deux d’entre eux ».

Le communiqué de Nec: Casio Hitachi Mobile Communications to Merge with NEC’s Mobile Terminal Unit

Dépêches AFP et Reuters (la première donne la fusion comme acquise, la seconde met beaucoup plus de conditionnel)