Ce documentaire diffusé sur Arte, et disponible pendant 7 jours en « replay » prend la question « côté face », et démontre qu’il est possible de manager autrement. Le développement durable appliqué aux humains ?
Souhaitons que ce documentaire fasse réfléchir et incite de nombreuses entreprises à réviser leurs idées reçues pour, enfin, « passer à autre chose ».
Vu sur la toile
On sait baisser le chômage sans croissance : méthode et conséquences
Une analyse intéressante de Xerfi, qui au passage détruit quelques idées reçues… ou dévoile des éléments que se gardent bien de nous dire ceux qui prônent le modèle allemand ou anglais…
Si on veut sortir de ces alternatives, il faut impérativement modifier le modèle économique global, pour mieux partager non seulement le travail, mais aussi les revenus ! Car le dysfonctionnement majeur à notre époque, c’est bien l’accroissement des inégalités, qui ne cessent de se creuser. Ce sont elles qu’il faut en priorité s’attacher à réduire pour que le partage du travail ne signifie pas obligatoirement paupérisation des classes ouvrières et moyennes, comme c’est actuellement le cas, tandis que les plus riches continuent pour leur part de s’enrichir.
Le saviez-vous ? c’est un Français qui est en fait à l’origine d’Internet…
Décoré par la reine d’Angleterre pour sa contribution majeure à la création d’internet en 2013, Louis Pouzin est encore un inconnu en France. Agé de 83 ans, il est pourtant à l’origine d’internet au début des années 1970, avec le premier réseau « Cyclades » permettant de communiquer des informations sous la forme de paquets ! Depuis internet a énormément évolué, est utilisé dans le monde entier, connait succès mais aussi dérives.
Louis Pouzin, Ingénieur, polytechnicien, Président d’honneur de la société française de l’Internet et Jean-Marc Manach, Journaliste et blogueur français spécialiste des questions liées à l’impact des technologies de l’information et de la communication sur la société et à la protection de la vie privée, étaient hier les invités de l’émission « La Tête au Carré », que vous pouvez réécouter à volonté sur le site de France Inter. (désolée, l’intégration du player ne fonctionne pas…)
Distribution et big data
Un petit éclairage sur les changements à l’œuvre dans le commerce, désormais impacté dans son ensemble par l’importance croissante des données accumulées sur les clients et prospects.
Administrateurs salariés et gouvernance de l’entreprise
Le témoignage de Pierre Alanche, administrateur salarié chez Renault, est particulièrement intéressant : il met l’accent sur quelques points clefs qui sont en résonance avec nos propres réflexions sur le rôle des administrateurs salariés, et le fonctionnement des Conseils d’Administration.
On peut notamment en retenir ces quelques éléments :
- l’administrateur salarié ne doit pas abandonner ses habits de syndicaliste
- il doit non seulement défendre l’intérêt des personnels, mais aussi leur rendre compte
- les salariés sont des parties prenantes de l’entreprise, mais ne sont pas forcément pris en compte dans les CA
- les « administrateurs indépendants », qui sont souvent des PDG d’autres entreprises, statuent facilement sur les questions financières, mais peu sur la stratégie, qui est laissée à la main des Directions Générales
A méditer, notamment pour ceux d’entre nous qui sont susceptibles de siéger dans cette instance particulière de l’entreprise…
Comment Internet aide les Français à supporter la crise
Une réflexion intéressante… qui n’apporte pas de réponse chiffrée (de temps en temps, ça fait du bien), mais qui pose une bonne question :
Le spectre de la déflation hante la planète. Prix à la consommation en hausse d’à peine 0,3% en un an dans la zone euro, taux d’intérêt à moins de 1% en France ou en Allemagne, prix du pétrole au plus bas depuis cinq ans, pic des recherches du mot « déflation » sur Google…
[…]
Cette déflation-là est bien visible. Et elle est bien nuisible. Elle incite les acheteurs à dépenser plus tard en espérant payer moins cher. Elle accroît le fardeau de la dette pour les particuliers, les entreprises et les Etats qui se sont endettés. Mais il y a aussi sans doute une autre déflation à l’œuvre dans l’économie mondiale. Une déflation invisible mais précieuse, car elle donne de l’air à ceux dont les revenus baissent.
Cette déflation-là vient surtout des technologies de l’information – mais pas seulement. Elle se résume ainsi : on achète à la fois mieux et moins cher.
Un édito de JM. Vittori à lire dans Les Echos (si vous arrivez à passer entre les pubs, de + en + intrusives….)
Une enfance sous surveillance
Les dispositifs permettant de suivre ses enfants à la trace sont à la mode. Non sans poser de lourdes questions pédagogiques, éthiques et juridiques.
Les parents balisent. Des applications permettaient déjà de scruter, depuis son téléphone portable, celui de ses enfants. Les objets physiques se multiplient désormais pour les suivre à la trace, sous la forme d’un innocent porte-clef ourson à géolocalisation, d’un manteau connecté lancé par Gemo ou d’un bracelet électronique.
Comment ne pas faire le rapprochement avec le bracelet qui permet aux prisonniers de ne pas être enfermés derrière des barreaux ? Pucer un enfant permet-il de le sortir de l’emprise de parents devenus des geôliers surprotecteurs, comme le souligne Nadia Daam sur Slate ? En le laissant quelques mètres sans une main dans la sienne, mais avec un fil à la patte.
Un article à lire en intégralité dans Le Monde Pixels
Et vous ? vous pistez vos enfants / votre conjoint / votre chien ?
Et au fait, savez-vous qui vous piste ?
Cash Investigation : « Les secrets inavouables de nos téléphones portables »
Savez-vous qu’il est possible qu’un enfant chinois de 13 ans, travaillant 16 heures par jour soit « caché » derrière votre smartphone ? Et que votre téléphone portable est fabriqué avec plusieurs minerais qui proviennent du nord-est de la République démocratique du Congo, en prise à des massacres depuis 20 ans.
Une enquête édifiante, à (re)voir en replay sur le site de France 2
Pour s’interroger, s’indigner, différer peut-être l’achat d’un nouveau smartphone… et interroger nos directions d’entreprises : voulons nous continuer à faire notre business avec la sueur des enfants et le sang des mineurs ?
Bien sûr, ça fâche et ça dérange. Mais n’est-il pas temps d’ouvrir les yeux, pour qu’enfin ça puisse changer ? Car ne nous faisons pas d’illusion : aujourd’hui, ce sont les enfants chinois et les mineurs d’Afrique qui s’épuisent et meurent pour fabriquer nos smartphones. Mais ne nous faisons pas d’illusion : si nous ne faisons rien, demain, nos propres enfants seront soumis aux mêmes conditions de travail. A moins qu’ils n’aient plus de travail du tout… Est-ce ce que nous voulons ?
Et si, chez les opérateurs et les équipementiers européens, nous commencions à plancher sur le smartphone éthique et durable ?
Quand le concours de selfies de la BCE dérape
Ce n’est pas si souvent que Les Échos et la Banque Centrale Européenne nous fournissent l’occasion d’un gros éclat de rire !

(http://game-10.new-euro-banknotes.eu/)
Les internautes ont vite détourné le concours de « selfies » de la Banque centrale européenne pour le lancement de son nouveau billet de dix euros.
Mobiliser les internautes européens, mais à quel prix ? C’est le dilemme auquel se trouve confrontée la Banque centrale européenne (BCE) face au détournement de son concours « selfie avec le nouveau billet de 10 euros » . Depuis le 23 septembre dernier, date de mise en circulation du billet, le régulateur européen propose aux internautes de faire figurer leurs selfies avec la coupure sur un « mur » en ligne (le wall de leur site internet). Le hashtag #mynew10 créé pour l’occasion est finalement devenu viral, un mois et demi plus tard… mais pas pour les bonnes raisons. Un type de « bad buzz » auquel Mario Draghi ne s’attendait probablement pas.
Article à lire en texte intégral dans Les Échos
NDLR : c’est formidable comme nos « élites » exploitent naïvement les nouvelles technologies de l’information…
La nouvelle pensée magique, c’est de croire qu’il suffit d’adopter les codes du 2.0 pour que les peuples suivent comme un seul homme. Une fois de plus, ils se montrent déconnectés de la vie réelle et quotidienne des citoyens qu’ils prétendent gouverner, et oublient que le fond importe autant, sinon plus, que la forme du message !
Demander, donner, recevoir et rendre : le management par le don
Une présentation passionnante qui donne envie d’en savoir plus et de lire l’ouvrage « La Révolution du don
Le management repensé à la lumière de l’anthropologie » de Alain Caillé et Jean-Edouard Grésy, publié en septembre dernier par les éditions du Seuil.
Vous pouvez en retrouver une brève critique sur Alternatives Economiques, et une présentation sonore sur le site des Editions du Seuil
Delphine Ernotte-Cunci, directrice exécutive d’Orange France, invitée des Echos
Delphine Ernotte-Cunci, directrice exécutive d’Orange France, revient sur la décision du groupe de distribuer Netflix sur sa box et explique les besoins en fréquences alors que les données sont multipliées par 2 tous les 18 mois sur le réseau Orange.
En fin d’intervention, la vision de Delphine Ernotte-Cunci sur la féminisation d’Orange.
Cyber-fatalisme coupable d’Orange sur les données personnelles
Le vol de données personnelles sur les réseaux numériques est un fléau du XXIe siècle. Personne, ni entreprise, ni association, ni administration, ni particulier n’est à l’abri de cette délinquance sans visage.
Ce n’est pas une raison pour subir le phénomène avec fatalisme. C’est pour cela que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a décidé de mettre Orange au pilori au moyen d’un « avertissement public ».
[…]
L’ex-France Télécom explique que « la faille de sécurité serait liée aux risques inhérents à une chaîne de sous-traitance », peut-on lire dans la délibération. C’est bien le problème !
Toutes les grandes entreprises recourent à des armadas de sous-traitants dans de multiples domaines. Mais dans le BTP, comme dans l’énergie ou les télécommunications, le risque est le même : celui d’une dilution de la responsabilité.
Lire l’article complet sur le blog « Pertes & Profits »
De notre point de vue, ces sous-traitances en cascade non seulement diluent la responsabilité, ce qui en l’occurrence a une incidence sur la sécurité des données de nos clients, mais elles conduisent également à la perte de compétences de l’entreprise sur ses activités, de plus en plus proches du cœur de métier.
Tout cela a évidemment des conséquences sur la sécurité, la qualité des produits, la différenciation des offres… , bref des éléments clefs sacrifiés au nom de la course aux coûts bas et à la flexibilité de l’emploi. Est-ce le monde dans lequel nous voulons vivre ?
Vie privée : comment Mark Zuckerberg a changé d’avis
Une analyse intéressante sur le blog Pixels, dont voici deux citations pour vous donner envie de la lire en entier :
Comme le raconte Slate, M. Zuckerberg s’est lancé dans un monologue reconnaissant la complexité des interactions sociales au sein de Facebook où les utilisateurs sont loin de vouloir mener toute leur vie en public.
[…]
Il ne faut pas donc pas être trop surpris par cette soudaine révélation : pragmatique, Mark Zuckerberg a simplement trouvé un nouveau moyen pour que ses utilisateurs partagent toujours plus de vos données personnelles. Les investisseurs peuvent être rassurés.
Il est également intéressant de relire l’entretien avec le sociologue Antonio A. Casilli, intitulé « La fin de la vie privée est un mythe » . Deux extraits ?
L’idée de la « fin de la vie privée » est liée aux intérêts économiques des géants du Net, dont les modèles économiques se basent sur la monétisation des données personnelles. C’est là que les entrepreneurs se font aussi« entrepreneurs de morale », c’est-à-dire instigateurs d’un processus de persuasion du public, de manipulation des éducateurs et d’influence sur des décideurs politiques.
[…]
Dans un contexte de connectivité généralisée, la vie privée cesse d’être un droit individuel et devient une négociation collective. Il s’agit de définir à qui on peut dévoiler quoi, et de définir son rapport aux autres sur le Net, autant qu’aux entreprises comme Facebook et aux Etats. Cette « négociation » se renouvelle dans un cadre de complexité sociale et technologique croissante. Ainsi la peur de voir la vie privée disparaître révèle l’ampleur croissante de nos attentes à son égard, tout autant que la difficulté à saisir les nouveaux modes par lesquels elle s’exprime.
Loin d’appartenir au passé, la vie privée reste au coeur de nos préoccupations de citoyens et d’utilisateurs de technologies.
NDLR : Autrement dit, il n’y a ni désir d’en finir avec la vie privée, ni fatalité liée au fonctionnement intrinsèque d’Internet en la matière. Il faut juste exercer sa vigilance et mener les combats nécessaires pour ne pas devenir de simples pions entre les mains des industriels… ou des Etats !
Itinérance de Free Mobile : les régulateurs ne sont pas en phase…
L’Autorité de la concurrence insiste pour que le contrat d’itinérance de Free Mobile sur le réseau d’Orange s’interrompe assez rapidement, pour obliger le 4ème opérateur à faire concurrence aux autres dans des conditions plus équitables. Mais l’Arcep (régulateur des télécoms) ne semble pas pressée de demander des comptes à Free, et encore moins à le sanctionner, bien que rien n’assure qu’il soit « dans les clous » concernant le déploiement de son réseau pour répondre aux obligations de sa licence…
Comme le souligne l’article de Silicon.fr « Un accord [l’accord d’itinérance] qui avait fait polémique auprès de la concurrence qui y voyait là un moyen pour Free à casser le marché en affichant des tarifs agressifs rendus soutenable par l’absence d’investissement dans un réseau mobile en propre. » … et qui de facto a globalement mis en péril l’emploi et l’investissement dans un secteur d’activité pourtant loin d’être en phase d’obsolescence !
Arnaud Montebourg semble souhaiter que l’itinérance cesse le plus tôt possible, du moins s’exprimait-il ainsi en janvier dernier. On peut dès lors s’interroger sur le fait qu’aucune action n’ait été menée, en cohérence avec les mesures réclamées par l’Autorité de la concurrence, qui pour une fois apparaissent raisonnables… même si, rappelons-le, c’est elle qui a contraint Orange à offrir l’itinérance à Free Mobile sur son réseau, en contrepartie de l’autorisation de mise en œuvre des offres Open…
« Souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie », dit un vieux proverbe : il semble valoir aussi pour les autorités de régulation.
Pour sa part, la CFE-CGC Orange a toujours dénoncé les conditions faites à Free pour proposer ses offres de téléphonie mobile, au nom de la défense de l’emploi et de l’investissement, et d’une vision à moyen terme de l’intérêt collectif national. Des économistes avisés ont démontré depuis que le bilan du lancement de Free Mobile était globalement négatif pour la collectivité, mais qui s’en soucie ?
En attendant, le marché des télécommunications européen est en pleine consolidation, et le marché à 3 opérateurs pourrait devenir la norme. Un autre économiste, spécialiste de la régulation et du marché des télécoms, démontrait, il y a au moins 2 ans, que c’était vraisemblablement le point d’équilibre entre économies d’échelle et concurrence pour assurer aux consommateurs le meilleur prix, sans détruire la capacité d’investissement des opérateurs. Mais là encore, quand l’idéologie de la concurrence s’en mêle, il est difficile de faire entendre raison aux décideurs européens et nationaux !
YouTube : Orange critique vivement le classement des FAI de Google
Depuis quelques semaines, Google agite la sphère télécoms avec son classement des meilleurs FAI pour regarder YouTube. Ce comparatif n’est pas encore disponible en France, mais hérisse déjà le poil des FAI de l’Hexagone, à commencer par Orange. Interrogé par 01net, l’opérateur historique se livre à une critique cinglante de ce comparatif, jugé réducteur et partisan.[…]La congestion est avant tout la conséquence du refus de certains acteurs qui envoient massivement des contenus de prendre en charge une partie des flux qu’ils génèrent sur les réseaux des FAI, notamment par un partage des coûts liés à l’augmentation significative du trafic sur les réseaux des FAI. »
En somme, Google est prié de contribuer au financement des infrastructures télécoms avant de se permettre de taper sur les FAI.[…]Deuxièmement, Orange pense que ce classement est en réalité une méthode déloyale pour faire pression sur les FAI qui ne veulent pas subir les énormes flux Google sans broncher.