Pas facile d’être une femme dans le milieu de la tech !

Le sujet n’est, hélas, pas une nouveauté. Ainsi, fin 2013, Fleur Pellerin, alors ministre de l’Économie numérique, dénonçait « Le sexisme insidieux du numérique ». Mais, longtemps tabou, il a été mis sous l’éteignoir, avant que ne se déclenche, en 2017, un mouvement salutaire de libération de la parole initié aux Etats-Unis, sous l’effet de plusieurs scandales qui ont touché la Silicon Valley et, plus récemment de l’affaire Weinstein.

En France, des étudiantes de l’école 42, ont témoigné sur le malaise qu’elles ressentent dans le cadre de leurs études à l’institut de formation informatique, entre machisme ambiant et comportements ou remarques déplacés de leurs congénères. Cette école n’a toutefois pas l’apanage du sexisme : en 2013, un mémoire en sociologie évoquait déjà ce fléau au sein de l’école Epitech. Par ailleurs, les premiers résultats d’une étude menée actuellement par la start-up Social Builder, auprès d’étudiants d’une vingtaine de formations aux métiers du numérique, sont tout simplement accablants.

Alors que le pourcentage de femmes dans les filières high-tech est en diminution, le sexisme étant un des facteurs expliquant cette tendance à la baisse, il est désormais temps d’AGIR !
Pour les formations incriminées, l’instauration d’une tolérance zéro vis-à-vis de ces comportements intolérables apparaît comme une évidence.
Des initiatives de promotion de la mixité dans le secteur du numérique existent déjà : à l’intérieur même des écoles (code[Her] à l’école 42, E-mma à Epitech), dans le cadre d’associations dédiées, comme StartHer ou  Women in Games, et bien sûr, sous l’égide de l’Etat, à l’instar du trop éphémère plan d’action « Sexisme, pas notre genre » mis en place en septembre 2016 par le secrétariat d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Il convient de les multiplier pour faire sortir les femmes de la position de « minorité visible » où elles sont confinées dans le monde de la tech.

Personne ne peut prétendre avoir la solution miracle et instantanée pour résoudre ce problème, qui commence à affecter réellement les entreprises et les recruteurs, et pas seulement pour des raisons « politiquement correctes »: s’il n’y a pas assez de femmes dans l’univers du numérique, il est aussi à craindre que les services offerts manquent la cible des femmes, qui pour le coup pèsent souvent bien plus lourd dans la balance économique, notamment parce que se sont souvent elles qui décident des dépenses des ménages.

Il va de soi qu’un engagement de la société dans son ensemble est nécessaire pour faire bouger les choses, depuis l’éducation des jeunes enfants, pour faire savoir aux filles comme aux garçons qu’elles sont légitimes partout et qu’elles méritent d’être accueillies partout avec le même respect que les hommes. Toutes les initiatives qui vont dans le sens d’une meilleur équité méritent donc toute notre attention, car pour le moment personne ne connaît « la » solution, et c’est plus probablement un éventail de solutions qui doit être déployé. Nous les suivrons donc dans ce blog. N’hésitez pas à nous faire part des actions efficaces dont vous avez connaissance !

Loi travail : comme une lettre à la Poste ?

Alors que le projet de loi sur la réforme du code du travail sera voté solennellement aujourd’hui par l’Assemblée nationale, la contestation parait s’être essoufflée depuis la rentrée. Habileté politique d’Emmanuel Macron ? Désunion syndicale ? Lassitude de la population ?

Jean-Marie Pernot, chercheur à l’Institut de Recherches Economiques et Sociales, Brice Couturier, journaliste, et Philippe Manière, fondateur et dirigeant du cabinet de conseil Footprint, en débattent.

Huit départements entendent tester le revenu de base

Figurant parmi les principales mesures du programme de Benoît Hamon lors de la dernière campagne présidentielle, le revenu de base pourrait bientôt être expérimenté. Les présidents des Conseils départementaux de l’Ariège, de l’Aude, du Gers, de la Haute-Garonne, de la Gironde, de l’Ille-et-Vilaine, de la Meurthe-et-Moselle et de la Seine-Saint-Denis ont signé une tribune en fin de semaine dernière, dans laquelle ils se portent candidats pour expérimenter le revenu de base, « sans dogmatisme, sans certitudes, mais avec l’intuition que son émergence est l’occasion de porter un nouveau regard sur les défis du présent ».

Source : « Pourquoi nous allons tester le revenu universel dans nos départements »

Loin de casser les silos, les réseaux sociaux d’entreprise les répliquent

Les réseaux sociaux d’entreprise (RSE) ne cessent de se développer dans les grands groupes, qui souhaitent ainsi favoriser le partage de connaissances et le décloisonnement de leurs équipes. Mais une étude réalisée par la chaire intelligence RH et RSE du Groupe IGS en collaboration avec le cabinet BDO montre que l’organisation des RSE reproduit fidèlement les hiérarchies déjà en place au sein des organisations. Ainsi, les individus sont 8,5 fois plus actifs dans les groupes créés par leurs managers que dans les autres : loin de casser les silos, les RSE reproduisent numériquement les structures hiérarchiques physiques des entreprises.

Source : Loin de casser les silos, les réseaux sociaux d’entreprise les dupliquent, révèle une étude

1 salarié français sur 4 est miné par le stress

Selon les résultats d’une étude réalisée par le cabinet Stimulus, spécialisé dans le bien-être et la santé au travail, 52% des salariés français présentent un niveau élevé d’anxiété et 24% sont dans un « état d’hyperstress » qui met en danger leur santé.

« Devoir traiter des informations complexes et nombreuses » et « manquer de temps » concernent respectivement 72% et 62% des salariés, et leur impact en termes de stress est très fort.

Source : Un quart des salariés français sont dans un « état d’hyperstress » qui met leur santé en danger

Conditions de travail : l’Anact lance un portail de références documentaires

L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail vient de lancer un portail de veille, listant les références documentaires sur tous les champs relatifs à cette thématique : qualité de vie au travail, management, prévention des risques, dialogue social, risques psychosociaux, organisation du travail, numérique, égalité professionnelle, articulation des temps, santé au travail, etc.

En Chine, des étudiants forcés de fabriquer l’iPhone X

A Zhengzhou, chez Foxconn, le principal sous-traitant d’Apple en Chine, des stagiaires de 16 ans travaillent jusqu’à 60 heures par semaine.

Source : En Chine, des étudiants forcés de fabriquer l’iPhone X

Vous avez toujours envie de ce nouveau « petit bijou » ?

Réseaux sociaux : alerte sur la santé publique !

Source : Réseaux sociaux : alerte sur la santé publique !

Une Tribune de Gilles Babinet, qu’on a rarement lu aussi critique. En l’occurrence, l’alerte semble fondée. Reste à savoir comment on lutte contre l’addiction aux réseaux sociaux ?

Il faut peut-être conseiller aux parents de ne confier à leurs enfants que des mobiles permettant uniquement de téléphoner et d’envoyer des SMS… Hum. Pas gagné !

En ralliant la Firip, Orange montre son soutien au Plan THD du gouvernement

L’opérateur historique vient d’annoncer qu’il rejoignait la Fédération des industriels des réseaux d’initiative publique (Firip), organisme rassemblant les acteurs qui déploient et opèrent les réseaux très haut-débit dans les zones les moins peuplées du territoire français. Seul grand opérateur membre de la Firip, Orange rappelle ainsi qu’il soutient le Plan THD du gouvernement… s’opposant ainsi à la stratégie d’isolement de SFR.

Source : En ralliant la Firip, Orange fait un pied-de-nez à SFR

Que dit (vraiment) la circulaire sur l’écriture inclusive ?

Le très clivant débat concernant l’écriture inclusive a atteint un nouveau climax ce mardi, les médias français reprenant en boucle une phrase d’une circulaire signée Edouard Philippe, le Premier ministre invitant ses ministres « à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive »… qui serait donc bannie des textes officiels ?

Mais si elle condamne bien l’usage du point médian, la circulaire en question, dévoilée hier dans son intégralité, introduit en réalité officiellement une part d’écriture d’inclusive dans les textes ministériels : les noms de fonctions devront y être féminisés (la ministre, la secrétaire générale, etc.) et les formules inclusives privilégiées (par exemple, « le candidat ou la candidate »). C’est un début, qui méritait bien qu’on lise cette (courte) circulaire dans son intégralité.

Source : Que dit la circulaire sur l’écriture inclusive ?

Cible d’un piratage, Uber aurait acheté le silence des cybercriminels

Uber vient de révéler avoir fait l’objet, en octobre 2016, d’un grave piratage ayant exposé les données personnelles de 57 millions de clients et de 7 millions de chauffeurs. Ayant caché l’incident pendant plus d’un an, Uber aurait payé pas moins de 100 000 dollars aux pirates pour qu’ils gardent le silence sur cette affaire. De quoi établir un précédent qui pourrait donner des idées aux hackers…

Un épisode qui vient clôturer (?) en beauté cette annus horribilis, au point que des voix se font désormais entendre demandant de « liquider Uber ». Mais si on y ajoute un modèle économique qui n’a pas encore fait ses preuves, Uber peut-il tout simplement survivre sur le long terme ?

Source : Des hackeurs ont piraté Uber et dérobé les informations de 57 millions de clients

« Google et Microsoft ont acquis des monopoles temporaires qui semblent se perpétuer »

Une très stimulante interview de François Lévêque, auteur de l’ouvrage « Les Habits neufs de la concurrence : Ces entreprises qui innovent et raflent tout » (septembre 2017, Odile Jacob), qui analyse, loin des clichés, le phénomène complexe de la concurrence.

S’exprimant notamment sur les GAFA, il estime que, contrairement à la conception de Schumpeter,  selon laquelle une entreprise ne peut dominer le marché qu’un certain temps, il n’est pas évident, aujourd’hui, de savoir si les géants du numérique se feront un jour concurrencer et battre par de nouveaux acteurs. De fait, loin de se contenter de profiter de leur situation de rente, ces derniers multiplient les innovations dans des secteurs variés, ce qui contribue à renforcer leur toute-puissance.

Source : « Google et Microsoft ont acquis des monopoles temporaires qui semblent se perpétuer »

Deux Français sur trois veulent changer de travail

Source : Deux Français sur trois veulent changer de travail

Ces chiffres sont frappants par leur ampleur : cela fait beaucoup de salariés peu satisfaits de leur poste. L’enquête, disponible en texte intégral sur le site d’AEF, est tout à fait intéressante en ce qui concerne les motivations à changer, pour ceux qui l’ont déjà fait comme pour ceux qui souhaitent le faire.

les Français plébiscitent la volonté d’exercer une activité en phase avec leurs valeurs (70%, contre 55% de ceux qui ont changé) devant le sentiment d’ennui dans leur poste (36%) où la recherche d’une meilleure rémunération (27%).

Cela ne devrait-il pas aussi inciter les employeurs à s’interroger sur :

  • Les buts poursuivis et les valeurs mises en œuvre dans leurs entreprises, non seulement vis à vis des clients, mais aussi des salariés, non seulement en paroles mais aussi en actes ?
  • Ou encore, dans les grandes entreprises, alors que la recherche d’une productivité optimale dans des activités de plus en plus complexes tend à confiner les salariés dans des silos spécialisés dont ils ne peuvent plus sortir, sur leur capacité à offrir des parcours diversifiés dans l’entreprise, pour que l’ennui ne s’installe pas ?
  • Enfin, sur le contenu du travail proposé, mais aussi sur les méthodes, procédures et processus, de plus en plus contraignants et réduisant l’initiative des salariés, pour que l’ennui au travail cesse ?

Autant de pistes de réflexion qui pourraient améliorer l’enthousiasme au travail, constituant peut-être une piste à explorer pour retrouver des gains de productivité, laquelle paraît-il ne progresse plus autant qu’avant…

Bref, un questionnement sur l’humain, qui pourrait déboucher sur une vision « gagnant-gagnant ».

L’Europe face au casse-tête juridique de la taxation des GAFA

Comment faire payer aux GAFA leur juste part d’impôt ? L’Europe s’est attelée à ce casse-tête, mais n’a pas encore trouvé la solution. De fait, les règles actuelles de taxation des entreprises, conçues pour l’économie traditionnelle, sont fondées sur le principe d’« établissement permanent », qui consiste à taxer les entreprises qui ont une présence physique dans un pays. Et comme les entreprises du numérique peuvent proposer leurs services en ligne en étant juridiquement installées dans n’importe quel pays, elles choisissent évidemment celui qui leur offre les conditions fiscales les plus avantageuses.

Source : L’Europe face au casse-tête juridique de la taxation des GAFA