Les Français et le nouveau monde numérique

TNS Sofres vient de réaliser une étude pour l’INRIA sur la perception du numérique par les Français. Cette étude sera suivie régulièrement, pour constituer une base de travail pour l’INRIA, organisme public de recherche dédié aux sciences et technologies du numérique.

On trouve notamment dans cette étude une « classification » des Français en 6 « typologies » d’utilisateurs, comme aiment à les construire les organismes d’études, même si cette approche reste assez réductrice.

Pour en savoir plus, on peut réécouter l’émission de France Inter « Quels « homo-numericus » sommes nous ? « .

Ce qu’on peut en retenir, brièvement, c’est qu’il reste beaucoup de confusion dans les esprits, y compris dans les catégories définies par cette étude, et que l’urgence est de former les jeunes Français, d’une part à la connaissance des technologies numériques, et d’autre part à la manière d’appréhender l’information, dont la diffusion est totalement bouleversée par Internet, à la fois en tant qu’utilisateur et contributeur. C’est un enjeu majeur, tant de l’économie du savoir que de la démocratie.

Les résultats de l’étude sur :

 

Les plus grands consommateurs de biens culturels sont… les pirates

Plusieurs études démontrent que les pirates sont également les meilleurs clients de produits culturels. A l’heure où Hadopi sévit, elles remettent en cause l’efficacité des mesures répressives.

« La piratage nuit à la création artistique ». C’est du moins ce que sont obligés de mentionner les fournisseurs d’accès à Internet dans leurs publicités. En réalité, c’est l’inverse, selon plusieurs études – toujours plus nombreuses – en France comme à l’étranger.

Parmi elles, celle menée par la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), chargée de la lutte contre le piratage sur Internet, qui montre que les pirates sont ceux qui achètent le plus de biens culturels.

Lire la suite sur le site de La Tribune

L’étude menée par Hadopi

Rien de très nouveau en effet, hors le fait que l’étude menée par l’Hadopi elle-même le confirme…

Mais en France, le ridicule ne tue pas… en l’occurrence, malheureusement, car il y a fort à parier que rien ne soit remis en cause dans la politique de contrôle des internautes. De là à penser que la défense des droits d’auteur n’était pas le but essentiel… A suivre !

Culture estivale : le web a 20 ans

La « Toile » fête ses vingt ans. La filière Internet représente près de 3 % du PIB mondial. Un poids qui devrait s’accroître, au regard des évolutions attendues, comme le développement des objets connectés.

A l’occasion de cet anniversaire,  La Tribune fait le point sur le développement d’Internet, et en donne les principaux chiffres clefs. Lorsqu’elles sont indiquées, nous vous en redonnons les sources

Et si vous vous interrogiez sur ce que sera le web 3.0, les spécialistes n’ont pas encore tranché : pour certains, ce sera l’Internet des objets, pour d’autres ce sera l’ère des données, avec en particulier ce qu’on appelle désormais le « Big data« , qui permet d’analyser en profondeur des masses colossales d’informations. Big data = big brother ? C’est la question que pose, à juste titre, l’auteur de l’article.

Bonne lecture.

Culture estivale : questions d’image, enjeux « corporate »

Poursuite de notre compilation d’études de TNS/Sofres.

Pour terminer cette série, voici quelques points de repère sur l’image des entreprises et des personnels qui y travaillent. Cette question de l’image et de la communication corporate est un levier d’action pour les syndicalistes : les consommateurs sont de plus en plus sensibles au comportement des entreprises, et les enjeux d’image ne sont plus seulement liés à l’action commerciale des marques, mais aussi à la responsabilité sociale qu’elles assument plus ou moins bien dans une société en pleine mutation.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

C’était le dernier volet de cette compilation d’études. Si vous souhaitez voir traités d’autres sujet sur le même mode, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire.

Culture estivale : la vie digitale des Français

Poursuite de notre compilation d’études de TNS/Sofres.

Les moyens de communication électroniques et leurs nouvelles interfaces sont au cœur de la réflexion, marketing notamment, pour les salariés des opérateurs de télécommunications, des équipementiers et des fournisseurs de contenus. Révisons donc ensemble comment ils sont perçus et utilisés par nos concitoyens.

Le prochain épisode de « culture estivale » sera consacré aux enjeux corporate et d’image des entreprises.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

 

Culture estivale : la retraite

Poursuite de notre compilation d’études de TNS/Sofres. La question des retraites, qui suscite de fortes inquiétudes et un vrai débat de société, est ici abordée sous le double angle de la perception de la réforme, mais aussi des moyens de préparer sa retraite.

Le prochain épisode de « culture estivale » sera consacré à la vie digitale des Français.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

Culture estivale : le monde du travail

En ce 1er août, le blog de la CFE-CGC à Canal+ revient sur une intéressante étude de TNS/Sofres qui montre que « les salariés souhaitent le retour du collectif« , qu’il met en perspective dans l’entreprise Canal+.

Pour prolonger cette lecture, nous vous proposons une compilation d’études et sondages de TNS/Sofres sur le monde du travail, propres à inspirer notre action syndicale. Pour les plus anciennes d’entre-elles, vous devrez vous inscrire (gratuitement) sur le site pour accéder aux résultats. 

Le prochain épisode de « culture estivale » sera consacré à la question des retraites, suite logique de la vie au travail.

Bonne lecture. N’hésitez pas à ouvrir le débat dans les commentaires de ce billet.

Chine: le sous-traitant Foxconn atteint le million d’employés

Fabricant d’iPad et d’iPhone pour Apple, de Kinect pour Microsoft, d’ordinateurs pour Dell, HP et d’autres encore, le plus gros sous-traitant du monde a une croissance fulgurante, appuyée sur des conditions de travail implacables.

Premier employeur chinois, Foxconn s’était retrouvé sous les feux de l’actualité au printemps dernier lorsqu’une vague de suicides a mis en cause les conditions de travail chez ce géant de la sous-traitance.

Foxconn au salon high-tech de Shenzhen, photo de Bert van Dijk (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

L’entreprise avait annoncé en août qu’elle allait recruter 400.000 salariés supplémentaires d’ici fin 2011, et selon plusieurs sources de presse ces jours-ci, Foxconn a déjà dépassé un effectif total d’un million, loin devant tous les autres employeurs du secteur high-tech.

L’entreprise connaît une croissance énorme (son chiffre d’affaires a grimpé de 50% au premier semestre), lié aux commandes de ses clients qui lui font fabriquer l’iPad, des smartphones (iPhone notamment), des consoles et équipements de jeu (Wii, PS3, Kinect…), des e-books (le Kindle d’Amazon), des ordinateurs…

Cette croissance se bâtit sur une exploitation en règle de ses effectifs, décrite en octobre par une étude d’universités chinoises menée sous la direction de l’ONG Sacom (Students & Scholars Against Corporate Misbehavior), résumée en français par Novethic: on y décrit des «camps de travail à la culture militarisée».

Sont pointés les salaires trop faibles (augmentés fortement en novembre pour passer à 3200-3500 yuans par mois (366 à 400 euros), la durée du travail (elle peut aller chez Foxconn jusqu’à 80 heures par semaine), un management de brimades et de punitions, etc.

A voir aussi sur la Chine, un article du Point, «La Chine à la conquête des télécommunications», qui dresse le tableau de la progression chinoise dans ce domaine, aussi bien avec les équipements (Huawei et ZTE) que les supercalculateurs.

A lire aussi

Vague de suicides chez Foxconn, sous-traitant chinois – 30 mai 2010

Un rapport parlementaire demande la fusion de l’Arcep, du CSA et de l’Hadopi

Les députés Christian Vanneste (UMP) et René Dosière (apparenté PS) ont rendu la semaine dernière un rapport sur les autorités administratives indépendantes (AAI) – qui sont maintenant une quarantaine, une multiplication qui pose des problèmes de clarté, de chevauchement avec des services de ministères et entre AAI, et de démembrement de l’Etat, selon eux.

DossiersPhoto Tim Morgan (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Les deux députés s’inquiètent notamment de la croissance du budget et des effectifs de ces AAI, qui ont vu, selon la direction du budget, leurs personnels augmenter de 5,3% par an depuis 2007 et leur budget de 8,4% par an depuis 2006.

Le rapport propose plusieurs suppressions et regroupements. Il relève notamment que «la France connaît la concomitance de deux autorités en charge de l’audiovisuel et des télécommunications, le CSA et l’Arcep, alors que plusieurs autres pays disposent d’une seule et même autorité pour réguler ces deux secteurs» (les députés citent « les États–Unis [avec la FCC], suivis de la Grande–Bretagne, de l’Espagne puis de l’Italie»).

Aussi le rapport propose-t-il une fusion entre CSA et Arcep, au nom de la convergence numérique. «Une synergie pourrait intervenir avec les ingénieurs au service de l’Arcep. Une mise en commun des services techniques permettrait une meilleure maîtrise de la technologie. Une mise en commun des moyens de recherche et développement accroîtrait les compétences en matière de régulation technique et économique. Bien sûr la mise en commun des fonctions support engendrerait des économies.»

Fusion proposée pour décembre 2011

Les deux députés suggèrent que cette fusion intervienne «après le 30 novembre 2011, date du passage intégral et exclusif de la télévision au numérique».

Ils mettent également en question «la justification de l’existence de l’Hadopi», «une réponse ponctuelle à un problème spécifique». «On peut se demander pourquoi l’Arcep, chargée de réguler les communications électroniques, dont fait partie l’internet, ne pourrait pas en être chargée». Le rapport préconise en conséquence que l’Hadopi soit absorbée dans l’autorité qui remplacerait le CSA et l’Arcep.

«Se pose également la question des compétences exercées de fait par le Forum des droits de l’Internet [en fait « Forum des droits sur l’internet« ), qui n’est qu’une association», note également le rapport.

Liens externes

Rapport d’information de la Comité d’évaluation et de contrôle sur les autorités administratives indépendantes.

Pas encore publié par l’Assemblée nationale, le rapport est diffusé par la Gazette des communes (PDF)

Deux milliards d’internautes d’ici la fin de l’année

En cinq ans, la population mondiale ayant accès à Internet aura doublé: d’ici la fin de l’année 2010, on comptera deux milliards d’internautes dans le monde, deux fois plus qu’en 2005. Ces données viennent d’être publiées par l’Union internationale des télécommunications (UIT, ou ITU en anglais).

Internautes dans le mondeImage Septem Trionis (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

La répartition est, comme dans d’autres domaines, très inégale: fin 2010 ce sera 71% de la population qui sera en ligne dans les pays développés, contre 21% dans les pays en développement. Et si 65% des habitants ont un accès Internet à domicile dans les pays développés, ils ne sont que 13,5% dans les pays en développement, «où l’accès Internet dans les écoles, sur les lieux de travail et dans les lieux publics est d’autant plus crucial», souligne l’UIT.

La téléphonie mobile est largement plus répandue, 90% de la population mondiale y ayant accès: 5,3 milliards d’abonnements à la fin de l’année), dont 3,8 milliards dans les pays en développement.  Sa croissance passe par les pays pauvres: dans les pays développés, la hausse entre 2009 et 2010 est de 1,6%, et avec 116 abonnements pour 100 habitants, le marché approche de la saturation.

Lien externe

UIT : Selon les estimations de l’UIT, deux milliards de personnes seront en ligne fin 2010. Plus de 90% de la population mondiale a accès à des réseaux mobiles et 143 pays offrent des services 3G

Les smartphones continuent leur montée en France

L’Afom (Association française des opérateurs mobiles) a publié son étude annuelle sur les chiffres clés du marché français de la téphonie mobile.

Le parc de smartphones a doublé en 2009 et représente 12% du parc mobile. 7,3 millions de Français en étaient équipés à fin 2009, dont près de 3 millions d’iPhone. Alors que le marché des téléphones mobiles ne progresse sur l’année que de 0,4%, le segment des smartphones connaît une croissance de près de 100%, une tendance similaire à celle des pays voisins.

Homme avec smartphonePhoto @boetter (Flickr) sous licence CC by

Avec un prix de la minute voix sortante à 18 centimes TTC, la France se situe dans la moyenne basse des grands pays européens, un peu plus chère que l’Italie et le Royaume-Uni mais moins que l’Allemagne et surtout l’Espagne. Depuis 2001, le prix moyen de la minute mobile sortante a baissé de près d’un tiers.

Le prix du SMS a été divisé par 3 en quatre ans: l’envoi d’un SMS a un prix moyen de 4,2 centimes TTC en 2009 contre 12,4 centimes TTC en 2005. Le prix moyen du message en France est inférieur à celui du Royaume-Uni.

Par carte SIM, 2h21 d’appels mobiles ont été émises par mois en 2009, et 110 SMS et MMS envoyés par mois au 4ème trimestre 2009.

La dépense est de 37,80 5 euros TTC par mois en 2009 par carte SIM, contre 39,3 en 2008, soit 3% de baisse.

Sur le site de l’Afom

Chiffres clés du marché français de la téphonie mobile

Revue « Mobile et société » de l’Afom n°11, consacrée aux résultats de l’Observatoire économique de la téléphonie mobile IDATE/AFOM

http://www.afom.fr/actualites/publication-des-chiffres-cles-du-marche-francais-de-la-tephonie-mobile-2010

Rapport 2010 de l’OIT sur le Travail dans le Monde

L’OIT pointe une détérioration sociale dans de nombreux pays, en raison de la crise persistante. Extraits du communiqué :

Certes, la nouvelle étude, intitulée «Rapport 2010 sur le travail dans le monde – d’une crise à l’autre?», reconnaît qu’après plus de deux ans de crise, l’économie mondiale a renoué avec la croissance; certains pays sont témoins de signes encourageants de reprise de l’emploi – essentiellement les économies émergentes d’Asie et d’Amérique latine.

Cependant, le rapport rédigé par l’Institut international d’études sociales du BIT avertit également que «malgré ces progrès réels … de nouveaux nuages s’amoncellent à l’horizon de l’emploi et les prévisions se sont considérablement détériorées dans de nombreux pays».

Si les mesures appliquées restent en l’état, l’étude du BIT estime que le rétablissement de la situation de l’emploi à son niveau d’avant la crise serait reporté jusqu’à 2015 pour les économies avancées, au lieu de 2013 comme cela était envisagé il y a un an.

«Plus la récession du marché du travail persiste, plus les demandeurs d’emploi ont du mal à trouver un nouveau travail», affirme le rapport du BIT. «Dans 35 pays où les statistiques sont disponibles, près de 40 pour cent des demandeurs d’emploi sont sans travail depuis plus d’un an et courent donc un risque important de démoralisation, de perte de l’estime de soi et de problèmes psychologiques. Il est important de constater que les jeunes sont proportionnellement plus gravement touchés par le chômage que les autres catégories.»

«L’équité doit être la boussole pour nous sortir de cette crise», déclare Juan Somavia, Directeur général du BIT. «Les gens sont prêts à comprendre et à accepter des choix difficiles, s’ils estiment que chacun prend sa part du fardeau. Les gouvernements ne devraient pas avoir à choisir entre les exigences des marchés financiers et les besoins de leurs citoyens. La stabilité financière et la stabilité sociale doivent aller de pair. Sinon, ce n’est pas seulement l’économie mondiale mais aussi la cohésion sociale qui seront en péril.»

Accéder au rapport complet sur le site de l’OIT

L’INSEE publie une analyse des niveaux de vie en 2008

Quand on parle salaires et revenus, il est toujours intéressant d’avoir des points de repère clairs : les analyses de l’INSEE permettent de se fixer les idées.

En 2008, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s’élève à 19 000 euros annuels en France métropolitaine, soit une progression en euros constants de 1,7 % en un an. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie annuel inférieur à 10 520 euros tandis que pour les 10 % les plus aisées, ce niveau est d’au moins 35 550 euros, soit 3,4 fois plus.

13 % de la population des ménages vit en dessous du seuil de pauvreté en 2008. C’est un peu moins qu’en 2007 en raison notamment du report de la date d’actualisation des ressources des allocataires de la Cnaf de juillet à décembre. Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 950 euros par mois.

La pauvreté touche 30 % des familles monoparentales. Ces familles sont celles dont le niveau de vie médian est le plus faible. La moitié des personnes pauvres vivant au sein d’une famille monoparentale ont un niveau de vie inférieur à 760 euros par mois.

Accéder à l’étude complète sur le site de l’INSEE

57% des Français affirment ne pas faire confiance aux syndicats

Une majorité (57%) de Français déclare ne pas faire confiance « de manière générale » aux syndicats, selon un sondage de l’Ifop publié mardi dans La Lettre de l’opinion.

Pourquoi relayer cette dépêche AFP sur un blog syndical ? Parce qu’elle souligne elle-même les limites de la méthodologie d’enquête :

Il est difficile de comparer ces résultats avec ceux des années antérieures en raison d’un changement du mode d’administration du sondage (auto-administration en ligne au lieu de téléphone), ce qui entraîne un biais selon les spécialistes des sciences sociales.

Le baromètre d’image des syndicats réalisé par l’Ifop en 2009 par téléphone faisait apparaître qu’une majorité (57%) de Français déclarait faire confiance « de manière générale » aux syndicats.

The Magical World Of Alice, in "365 Manipulations Project"
Image pareeerica (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Et puis, accessoirement, vous savez qui est Vice-Présidente de l’IFOP ? (et surtout son ancienne Présidente et créatrice)

Comme dans les bonnes vieilles enquêtes policières, il suffit donc de se demander « à qui le crime profite » pour mieux comprendre les résultats de ce sondage…

Crise: des marchés numériques en « recul historique » en 2009

L’Idate a publié son DigiWorld, «état du monde numérique», qui montre un recul de 1,5% des marchés analysés, parallèle à la baisse du PIB mondial. Seules les services télécoms se sont maintenus, grâce aux pays émergents.

La dixième édition du DigiWorld Yearbook, rapport sur les marchés télécoms-Internet-médias dans le monde, vient d’être publiée par l’Idate. L’année 2009 a été marquée par «un recul historique en valeur, de -1,5%», indique  Didier Pouillot responsable du projet DigiWorld Yearbook.

Parmi les six segments qui composent le « DigiWorld », un seul, celui des services de télécommunications, a connu une légère croissance, de 1,8%. Cela grâce aux pays émergents, la plupart des pays avancés ayant connu un recul marqué dans ce secteur aussi.

DigiWorld tableaux - source IdateSource: Idate

2009, chute brutale dans les équipements et l’informatique

La baisse d’ensemble de 1,5% est à nuancer selon les domaines et les régions. Pour les équipements télécoms, la baisse mondiale a été de 4,5%, et même de  10% en Europe. Côté géographique, l’Amérique du Nord et l’Europe baissent (-3,7% et -3,3%). L’Asie-Pacifique par contre est en hausse de 1,1%, et l’ensemble Amérique latine, Afrique et Moyen-Orient de +3,8%.

Cependant, observe l’Idate,  le développement des accès et des usages s’est poursuivi, et 2009 a «à nouveau constitué une année très faste pour l’augmentation des parcs mobile (550 millions de nouveaux clients dans le monde) et même une année record pour les accès haut débit (66 millions de nouveaux abonnés)».

Décuplement des téléphones portables en 10 ans

Dixième édition du  DigiWorld, ce rapport revient sur la décennie et note:
– un décuplement du parc mobile mondial, passé de 477 millions de téléphones fin 1999 à près de 4,5 milliards à fin 2009,
– le déploiement à très large échelle du haut débit, qui, tout juste naissant il y a 10 ans, raccorde aujourd’hui plus de 450 millions de foyers dans le monde,
– le basculement d’un parc TV encore quasi exclusivement analogique à la fin des années 1990 vers un parc numérique pour près de 50% des foyers TV aujourd’hui.

Le DG de l’Idate, Yves Gassot, souligne trois tendances de 2009 «particulièrement structurantes pour les mois à venir»:

1. Les premières congestions sur les réseaux cellulaires sous l’effet du poids croissant des smartphones et des dongles pour PC et netbooks.
2. La croissance des flux vidéo joue un rôle prépondérant dans l’essor du trafic sur l’Internet (+40 à +60% par an selon les estimations).
3. Le poids croissant des réseaux sociaux dans le temps passé sur le Net, dans l’évolution des pratiques et dans leur pouvoir de prescription avec un modèle économique de plus en plus dominé par des stratégies de plateformes.