Le scandale Cambridge Analytica aurait-il pu se produire en France ?

La loi française encadre de manière stricte la collecte et l’utilisation des données personnelles des internautes, d’autant plus dans le cadre d’opérations de communication politique. Dans ces conditions, la tâche d’une société comme Cambridge Analytica aurait été considérablement compliquée.

Ceci dit, il semble qu’il soit toujours possible de composer avec les lois, comme nous le rappelle l’affaire de l’application Knockin utilisée lors la campagne de Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite en 2016…

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L’affaire Cambridge Analytica plonge Facebook dans une crise historique

A son corps défendant, Facebook a animé le feuilleton à scandale de la semaine, dont voici un court résumé, par articles interposés : le réseau social a en effet été indirectement mis en cause par deux enquêtes, parues en fin de semaine dernière dans le Guardian et le New York Times. Ces dernières accusent Cambridge Analytica, société spécialisée dans le data mining, d’avoir exploité les données Facebook de 50 millions d’utilisateurs américains et britanniques, dans le cadre de la campagne de Donald Trump aux Etats-Unis et de celle en faveur du Brexit au Royaume-Uni.

Si la contribution réelle de Cambridge Analytica à la victoire de Trump semble assez relative, Facebook traverse, depuis ces révélations, la pire crise de son histoire : confronté à la chute de son action en Bourse et à des appels au boycott et autres menaces de class actions, la firme de Menlo Park devrait bientôt sacrifier son chef de la sécurité. Muet pendant plusieurs jours, Mark Zuckerberg, son P-DG est finalement sorti de son silence pour se dire « vraiment désolé », reconnaître des « erreurs » et promettre des améliorations, sans toutefois remettre en cause son modèle économique. Pas sûr que cela suffise à lui permettre de regagner la confiance (?) de ses utilisateurs…

Marre de Google et Facebook ? Des alternatives françaises existent

Google et Facebook collectent massivement les données personnelles de leurs utilisateurs à des fins publicitaires, mais jouissent pourtant de situations de quasi-monopole. Pendant ce temps, quelques « irréductibles Gaulois » promettent un web plus éthique et des services plus protecteurs en matière de vie privée. Partons à la rencontre de Qwant, « le moteur de recherche qui respecte votre vie privée » (dont vous avez eu l’occasion d’entendre déjà parler dans ces colonnes), Lilo, celui qui « finance des projets sociaux et environnementaux », ou encore Whaller, qui permet de créer des « réseaux sociaux privatifs (…) sans pub, sans exploitation de données ».

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Les utilisateurs de Facebook ciblés en fonction de leurs centres d’intérêt « sensibles »

Ce n’est, hélas, pas vraiment une surprise, au regard des diverses condamnations de la firme de Menlo Park, pour utilisation abusive de ses données à des fins publicitaires : une étude, récemment menée par des chercheurs espagnols, montre que 73% des utilisateurs européens du réseau social – 65% des utilisateurs français – ont été « ciblés » par des experts en marketing en fonction des données dites « sensibles », telles que leurs orientations sexuelles, religieuses, ou politiques, que leur a communiquées Facebook.

Source : Sur Facebook, 65% des Français ciblés sur leur orientation sexuelle, politique ou religieuse

Plus de la moitié des consommateurs français falsifient leurs données clients

Selon une étude paneuropéenne réalisée par YouGov Plc pour le spécialiste de la sécurité RSA, un grand nombre de consommateurs (41% en moyenne aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en France, mais 55% dans l’Hexagone !) communiquent aux entreprises des données clients fausses. S’ils souhaitent avant tout échapper aux sollicitations publicitaires intempestives, nombre d’entre eux ne font tout simplement pas confiance à leurs fournisseurs pour garantir la sécurité et la confidentialité de leurs données.

La data, or noir du XXIème siècle ? Il semblerait qu’il y ait quand même pas mal de boue dans le pipeline…

Source : 55% des consommateurs français prêts à falsifier leurs données clients

Que faire de nos données personnelles ?

Alors que l’idée d’une monétisation des données personnelles a récemment suscité un important débat, voici une discussion entre experts de la question : Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la CNIL, Lionel Maurel, juriste et membre du Conseil d’orientation stratégique de la Quadrature du Net, et Isabelle Landreau, avocate et membre du conseil scientifique du think tank GenerationLibre.

Ce qu’il faut retenir du projet de loi sur la protection des données personnelles

En début de semaine, l’Assemblée nationale a adopté, à une très large majorité, le projet de loi relatif à la protection des données personnelles, pendant hexagonal au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), qui entrera en vigueur à l’échelle européenne en mai prochain. Voilà les principales mesures du texte français.

Source : Ce qu’il faut retenir du projet de loi sur la protection des données personnelles

Usage du numérique dans les RH : le Lab RH et la CFE-CGC présentent une charte éthique

La CFE-CGC et le Lab RH, association regroupant plus 400 start-ups de l’univers des ressources humaines, ont présenté en milieu de semaine un projet de charte éthique, visant à réguler l’utilisation du numérique dans l’entreprise, dans les domaines de l’emploi et des RH.

Elaboré par les deux organisations, secondées par un comité d’experts, ce texte va être mis en ligne sur une plate-forme où les internautes pourront le discuter et l’amender, l’objectif étant d’obtenir un texte définitif à la fin du premier semestre.

Source : Numérique et éthique en entreprise : une charte RH pour éviter les dérives

RGPD : Bruxelles presse les Etats d’agir

Le 25 mai prochain, la protection des données personnelles sera unifiée à l’échelle de l’Europe. Mais à un peu plus de 100 jours de l’entrée en vigueur du Règlement européen sur la protection des données (RGPD), seuls deux Etats membres, l’Allemagne et l’Autriche, se sont mis en conformité. De quoi inquiéter les autorités de Bruxelles, qui pressent les Etats de procéder aux aménagements législatifs et réglementaires nécessaires et de doter les autorités nationales de protection des données des moyens financiers adéquats.

Source : Données personnelles : la Commission presse les Etats d’agir

Et si nous étions rémunérés pour nos données personnelles ?

L’idée n’est pas non plus d’une totale nouveauté, aperçue çà et là au détour d’interviews d’universitaires, sociologues, philosophes, etc. Mais imprimées noir sur blanc parmi les propositions du rapport « Mes datas sont à moi », du think-tank GénérationLibre, emmené par le philosophe Gaspard Koenig, elle prend une certaine consistance.

Sources :
Et si les citoyens étaient rémunérés pour leurs données personnelles ?
Et si on vendait nos données personnelles aux GAFA ?

Les entreprises high-tech françaises stratégiques bientôt protégées des investisseurs étrangers

Jusqu’ici, seuls les secteurs de l’énergie, des transports, des télécoms, de l’eau ou de la santé étaient concernés par les mesures de contrôle des investissements étrangers prévues dans le « décret Montebourg ». Le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire veut élargir ce décret aux secteurs technologiques les plus en pointe.

Je pense par exemple à tout ce qui a trait à la protection des données personnelles. Est-ce qu’on a vraiment envie que des investisseurs puissent commercialiser des données qui nous appartiennent ? Je pense à l’intelligence artificielle, secteur très sensible sur lequel nous voulons investir davantage.

Source : Investissements étrangers : l’État va élargir sa sphère de contrôle aux high-tech

Objets connectés : l’UFC assigne la Fnac et Amazon pour manque d’informations

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a décidé d’assigner la Fnac et Amazon, principaux distributeur d’objets connectés sur le marché français, devant le tribunal de grande instance de Paris pour « pratiques commerciales trompeuses » et « en cessation d’agissements illicites », pour manque d’information sur les caractéristiques des objets qu’ils commercialisent.

L’association souligne à juste titre qu’« un objet connecté ne se réduit pas à un simple objet physique », et qu’il est susceptible de récolter de nombreuses données à caractère sensible. Aussi, « le protocole de communication utilisé, l’identité du constructeur et la capacité d’interopérabilité de l’objet, sont autant d’informations que Fnac Direct et Amazon Sarl se doivent de communiquer aux consommateurs avant l’acte d’achat ».

Source : Objets connectés: l’UFC assigne en justice la Fnac et Amazon pour manque d’informations

Deux failles critiques affectent la plupart de nos terminaux

Surnommées Meltdown et Spectre, ces failles exploitent des défauts présents dans quasiment toutes les puces produites par Intel et d’autres fabricants durant ces vingt dernières années… Aussi, une très large majorité de nos terminaux (téléphones portables, tablettes, ordinateurs, serveurs…) sont vulnérables à l’une ou à l’autre. Ces vulnérabilités pourraient permettre à des pirates informatiques de voler mots de passe et autres données personnelles.

Source : Meltdown et Spectre, les deux failles critiques découvertes dans la plupart des processeurs

La Cnil épingle WhatsApp pour partage illégal de données avec Facebook

L’application de messagerie instantanée avait déjà été sanctionnée par la Commission européenne au printemps dernier pour le partage illicite de ses données avec Facebook, qui l’avait rachetée en 2014. Depuis, les diverses CNIL européennes ont mené leur enquête et, en France, il a été constaté que WhatsApp ne respectait pas la loi en matière de protection des données, malgré plusieurs rappels à l’ordre du régulateur. Aujourd’hui, la CNIL met en demeure WhatsApp de se conformer à la loi française dans un délai de 3 mois, sous peine d’amende pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros.

Source : La Cnil accuse WhatsApp d’obliger ses utilisateurs à transmettre leurs données à Facebook