Le choc Free, un mal ou un bien pour l’emploi ?

L’un voit dans l’arrivée du quatrième opérateur mobile un stimulant pour l’économie tout entière. L’autre s’inquiète de son potentiel destructeur pour les acteurs en place. Un an après l’arrivée du quatrième opérateur mobile, les économistes David Thesmar et Bruno Deffains analysent pour « Les Echos » l’impact de la « révolution Free » dans le mobile.

L’arrivée de Free sur le marché du mobile il y a un an a provoqué un choc économique. Tous deux chercheurs, vous avez réalisé des travaux sur l’impact de ce choc. Bruno Deffains, vous estimez qu’il devrait se traduire dans le scénario le plus probable par la suppression de près de 55.000 emplois. David Thesmar, vous estimez au contraire, avec votre collègue Augustin Landier, qu’il est susceptible d’entraîner la création de 60.000 emplois. Pourquoi une telle divergence ?

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Nos commentaires sur l’étude de Messieurs Thesmar & Landier

L’étude publiée à la demande de Free tente de faire croire que l’arrivée du 4ème opérateur mobile sur le marché français pourrait générer la création de 16 à 30 000 emplois en France… (et pas 60 000 d’ailleurs comme l’évoque le questionnement des journalistes des Échos) malheureusement pas dans la filière des télécoms, comme c’est d’ailleurs précisé page 40 du rapport.

Nous laisserons aux vrais experts la critique détaillée de cette « étude » macro-économique, qui se dit basée sur les théories de Keynes… tout en en oubliant quelques règles majeures. A titre d’unique exemple, si les ménages augmentent de 0,1% leur taux d’épargne, tous les résultats de l’étude s’effondrent, et aucun emploi n’est crée. Or, les analyses keynésiennes montrent qu’en temps de crise, les ménages augmentent leur épargne de précaution, au détriment du budget alloué à la consommation. En outre, le rapport table sur un taux d’épargne des Français de 14%… alors que celui-ci est déjà à 16%, et que les chiffres tombés fin 2012 montrent une augmentation record de la collecte sur le Livret A et le Livret de développement durable.

Pour notre part, nous nous bornerons à noter une erreur grossière page 41, dans l’analyse de la croissance en emplois 2009 et 2011 dans le secteur des télécoms. Intéressons nous spécifiquement aux emplois directs chez les opérateurs de télécommunications, selon la source Arcep, également utilisée dans l’étude et dans nos analyses récurrentes. Entre 2009 et 2011, les effectifs des opérateurs sont passés de 124 000 à 127 500, ce qui fait 3 500 emplois, soit 2,8% de croissance. L’étude attribue cette croissance au lancement des offres triple-play de Bouygues Telecom, qui auraient été génératrices d’emplois dans les équipes commerciales, techniques et dans les centres d’appels. Malheureusement, sur cette période, c’est … France Télécom-Orange qui, à elle seule, a alimenté la croissance en emplois chez les opérateurs sur cette période. L’ensemble des opérateurs alternatifs en détruisaient près de 1 700, tandis que France Télécom en recréait 5 200. Quant à la source de cette reprise de l’emploi chez l’opérateur historique, c’est l’effet direct des 10 000 embauches, prévues sur la période 2010-2012, négociées par les organisations syndicales avec la nouvelle Direction de l’entreprise après la crise sociale de 2009.

Comme quoi, pour parler de l’emploi dans la filière des télécoms, il vaut mieux être un spécialiste du secteur !

 

SFR: nouveaux rassemblements contre les suppressions de postes

Des salariés de SFR ont participé jeudi à des rassemblements ponctuels à Paris, Lyon, Nantes, ou encore Toulouse pour protester contre la suppression de 856 postes nets prévue au sein du groupe via des « départs volontaires », a-t-on appris de sources syndicales. « Il y a des rassemblements un petit peu partout », a indiqué à l’AFP Vanessa Jereb, responsable de l’Unsa, premier syndicat de l’opérateur télécom, précisant qu' »un peu moins de 500 salariés » s’étaient réunis à la mi-journée à proximité du siège à La Défense.

[…]

Selon les syndicats, la direction souhaiterait ouvrir des négociations pour discuter des conditions du plan de départs volontaires. Celui-ci n’est pas encore formellement ouvert, la procédure d’information-consultation des instances de représentation du personnel étant toujours en cours.

D’après Mme Jereb, les salariés s’inquiètent du caractère réellement « volontaire » de ces départs. Lors du rassemblement à La Défense, la directrice des ressources humaines de SFR, venue à la rencontre des salariés, a été sollicitée sur ce point. Elle s’est engagée publiquement devant les employés à ce qu’ils aient « vraiment le choix », a indiqué Mme Jereb.

Plus de 600 salariés étaient déjà descendus dans la rue en décembre dernier.

L’article complet dans L’Expansion

4G : l’avantage surprise de Bouygues Telecom

Trois opérateurs ont payé pour de nouvelles fréquences. Mais celle qu’utilisait déjà Bouygues Telecom s’avère compatible avec les iPhone 5 pour le très haut débit. L’opérateur attend un feu vert pour en profiter.

Déstabilisés par l’arrivée tonitruante de Free, il y a un an, les trois opérateurs de téléphonie mobile, Orange, SFR et Bouygues Telecom, espèrent bien se refaire avec la 4G en cours de déploiement. Cette technologie de quatrième génération doit faire profiter les smartphones de débits cinq à dix fois supérieurs à ceux de la 3G.

Pour s’adjuger les fréquences définies par l’Union européenne (2 600 et 800 MHz), Orange et SFR ont dû débourser chacun un milliard d’euros. Et voici que Bouygues Telecom prétend utiliser son vieux réseau 2G pour les prendre de vitesse.

La suite sur le site de Ouest France

Et un petit commentaire :

Attribuer les ressources rares contre des emplois en France : nous le demandons depuis 2009

 

 

Des centaines de salariés d’Alcatel-Lucent rassemblés devant l’Assemblée nationale

Alors qu’une délégation était reçue par le président de la commission économique, plusieurs centaines de salariés d’Alcatel-Lucent se sont rassemblés, jeudi 24 janvier, devant l’Assemblée nationale pour protester contre le plan de restructuration du groupe.

Munis de pancartes avec les inscriptions « Non aux licenciements » ou « Oncle Ben [le directeur général du groupe, Ben Verwaayen] m’a tué », ils étaient au moins 500 salariés, selon l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC et CGT, à attendre la délégation reçue par François Brottes (PS), le président de la commission économique de l’Assemblée. L’été dernier, Alcatel-Lucent a annoncé à ses 76 000 employés son intention de supprimer 5 000 postes dans le monde, dont 1 353 en France.

« Les deux sujets principaux abordés ont été le prêt et ses garanties ainsi que les moyens de relancer la filière », a rapporté Pascal Guihéneuf, délégué central CFDT, qui a estimé que la commission économique « était bien renseignée sur les problèmes du groupe et de la filière ». « Les salariés s’inquiétent des risques de démantèlement liés au prêt alloué à Alcatel-Lucent qui est gagé sur les brevets de la société, à un taux d’intérêt et à des frais financiers très élevés », a-t-il ajouté.

La suite dans Le Monde

La CGC accuse le gouvernement de lâcher Alcatel-Lucent

Le syndicat CFE-CGC d’Alcatel-Lucent accuse le gouvernement d’avoir abandonné l’idée de porter secours du groupe. L’organisation déplore que les pouvoirs publics aient « renoncé à étudier toute solution alternative » au prêt de 1,6 milliard d’euros que l’équipementier de télécommunications a annoncé, mi-décembre, avoir demandé aux banques Goldman Sachs et Credit suisse. Une facilité financière qui est gagée sur des activités stratégiques du groupe, dont son portefeuille de 29 000 brevets.

« Le gouvernement avait obtenu in extremis un délai de grâce jusqu’à fin janvier 2013 pour trouver une solution alternative à ce prêt, extrêmement dangereux pour l’avenir d’Alcatel-Lucent en France et en Europe« , rappelle la CFE-CGC dans un communiqué, mercredi 23 janvier.

« Or, ajoute le syndicat, selon nos toutes dernières informations émanant de sources sûres, le gouvernement aurait aujourd’hui renoncé à étudier toute solution alternative au prêt de Goldman Sachs et envisagerait plutôt d’intervenir comme pompier en cas de non-respect des covenants », ces tests de performance financière que les prêteurs exigent régulièrement des établissements à qui ils ont accordé leurs crédits.

La suite dans Le Monde

Le communiqué CFE-CGC Alcatel-Lucent

Alcatel-Lucent : Matignon « ne comprend pas bien la stratégie »

L’intersyndicale de l’équipementier télécoms indique que le gouvernement s’est donné jusqu’à la fin du mois pour trouver une autre solution que le prêt garanti sur actifs et brevets auprès de Goldman Sachs et Credit Suisse. Le FSI pourrait participer au rachat de la filiale de câbles optiques.

Il y a urgence. Alcatel-Lucent doit finaliser avant la fin du mois l’accord d’engagements annoncé mi-décembre avec Goldman Sachs et Credit Suisse portant sur des facilités de crédit de 1,6 milliard d’euros. Problème : ce prêt est garanti sur les actifs du groupe, en particulier les précieux brevets des Bell Labs (29.000). Ce prêt, dont « le gouvernement a été informé au dernier moment » était au cœur des discussions, mercredi soir à Matignon entre l’intersyndicale de l’équipementier télécoms et la direction du cabinet du Premier ministre, selon le communiqué des syndicats. « Le gouvernement se donne jusqu’à la fin du mois pour trouver une autre solution » et a confirmé « qu’il cherche des pistes financières alternatives au prêt Goldman Sachs » affirme l’intersyndicale. Le gouvernement « ne comprend pas bien la stratégie d’Alcatel-Lucent en Europe et en France » rapportent les syndicats CFDT, CFE-CGC et CGT, qui ont rappelé « les risques de démantèlement liés au contrat de prêt (cessions d’actifs, brevets, contrôle trimestriel, taux d’intérêts et frais financiers très élevés). »

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Un appel à l’État pour sauver Alcatel

Dans une lettre commune, les fédérations CGC, CGT et CFDT de la métallurgie demandent au premier ministre une intervention urgente pour éviter un démantèlement du groupe.

[…]

Si les syndicats ont immédiatement dénoncé les conséquences sociales dramatiques du plan, mais aussi la stratégie de la direction consistant à se désengager partiellement du marché européen pour se concentrer sur le marché américain, plus rentable, leur inquiétude a fait un bond, mi-décembre, lorsque le groupe a annoncé avoir obtenu un prêt de 1,6 milliard auprès des banques Goldman Sachs et Crédit suisse. En difficulté de liquidités, et devant faire face au remboursement de 2 milliards d’euros de dettes sur 2013-2015, le groupe a dû contracter cet emprunt au taux de 9 %, ce qui, selon la CFDT, représente 150 millions d’euros d’intérêts à payer chaque année. Mais surtout, l’accord prévoit que le prêt est gagé, entre autres, sur son portefeuille de 29 000 brevets, d’une valeur estimée à 5 milliards d’euros. Autrement dit, en cas de défaut de paiement des échéances, les banques pourraient se servir dans les actifs et les brevets du groupe, qui subirait ainsi une vente à la découpe.

[…]

Pour les trois fédérations de métallos, l’État doit « sécuriser le financement du groupe par des montages financiers qui empêcheraient de tirer la ligne de crédit », et cette intervention passe par « une entrée significative de l’État dans le capital du groupe », qui permettrait la présence de représentants au conseil d’administration, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, avec 3,8 % du capital contrôlé par l’État. Plus largement, elles attendent un « plan global sur les télécoms et le numérique », pour lequel elles proposent des pistes destinées à soutenir le groupe Alcatel-Lucent face à la concurrence. Il s’agirait de conditionner les aides publiques accordées aux opérateurs de téléphonie, à l’engagement de recourir à des fournisseurs ne pratiquant ni le dumping social ni dumping financier, d’attribuer les futures fréquences en téléphonie mobile en fonction de contreparties sur l’emploi, d’agir sur « l’accès équitable au marché européen, pour contrer les équipementiers chinois pratiquant une concurrence déloyale basée sur le dumping », enfin, de tenir compte, comme les États-Unis, de critères de sécurité et de « cyberdéfense » pour sélectionner les fournisseurs.

Lire l’article complet sur le site de l’Huma

Alcatel-Lucent France: les syndicats craignent un « démantèlement du groupe »

Les syndicats d’Alcatel-Lucent France ont exprimé jeudi la crainte d’un « démantèlement du groupe par des rapaces » alors que le groupe de télécoms a obtenu un prêt de 1,6 milliard d’euros garanti par des actifs.

[…]

L’intersyndicale a tenu une assemblée générale, en marge d’un comité central d’entreprise extraordinaire (CCE), devant l’entrée du siège d’Alcatel-Lucent France à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), devant une centaine de salariés rassemblés autour d’un feu de palettes.

Le CCE portait sur le droit d’alerte déclenché par les syndicats suite à l’obtention par le groupe d’un prêt de 1,615 milliard d’euros auprès des banques Goldman Sachs et Crédit Suisse, garantis entre autres, par son portefeuille de propriété intellectuelle, soit plus de 29.000 brevets actifs à ce jour.

Le groupe, qui a engagé un nouveau plan de restructuration prévoyant près de 5.500 suppressions de postes dans le monde dont 934 à Alcatel-Lucent France, a en effet essuyé un déficit de 146 millions d’euros de juillet à septembre, alors qu’il avait été bénéficiaire de 94 millions un an auparavant.

Selon les syndicats, le groupe emprunterait à un taux de 9%, ce qui l’amènerait à rembourser 150 millions d’euros d’intérêts par an.

Le montage financier prévoirait, selon Frédéric Aussedat, élu CFE-CGC au CCE, des « critères de réussite intermédiaires. Si le groupe ne les atteint pas, Goldman Sachs ne va pas attendre 6 ans pour se faire rembourser. Elle se servira dans les brevets et les actions des filiales. Ce sera de la vente à la découpe« , assure le syndicaliste.

Mercredi, le vice-président exécutif d’Alcatel Lucent, Philippe Keryer, a affirmé devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale qu’il n’avait pas « l’intention de céder telle ou telle partie nantie, en particulier les brevets, puisqu’ils sont clairement l’avenir du groupe« .

L’article en texte intégral dans L’Entreprise

SFR : près de la moitié des postes toulousains menacés

L’inquiétude est forte chez les salariés toulousains de SFR. Le site régional […] est touché de plein fouet par la réorganisation présentée le 28 novembre. Sur environ 120 emplois, 49 sont menacés, soit 43 % des effectifs. Un coup dur surtout quand on se rappelle l’histoire toulousaine de SFR marquée en 2007 par l’externalisation du service clients et le départ de 800 salariés, puis en 2008 par la suppression de 110 autres postes.

[…]

Sur le fond, les syndicats dénoncent une réorganisation jugée injustifiée. Sur le marché porteur de la téléphonie, «SFR reste une entreprise rentable», poursuit la déléguée Unsa. Pour elle, ce plan vise d’abord «à faire augmenter le cours de l’action en bourse pour rémunérer les actionnaires.»

Lire l’article complet sur le site de La Dépêche

 

Alcatel-Lucent: un millier de grévistes protestent contre le plan social

En marge d’un comité central d’entreprise, les salariés d’Alcatel-Lucent se sont mobilisés jeudi sur différents sites pour protester contre un plan de restructuration qui vise à supprimer 1.353 postes en France.

A l’appel d’une intersyndicale CFDT-CFE/CGC-CGT-CFTC, environ 1.000 grévistes se sont déplacés sur le site de l’équipementier télécom à Vélizy, et les sites d’Orvault, Nozay et Villarceaux étaient bloqués, selon différents responsables syndicaux. Environ 450 salariés du site de Lannion ont également manifesté contre le plan de restructuration aux cris de « Non à la casse de l’outil industriel », a constaté un correspondant de l’AFP.

Dépêche AFP à lire sur l’Expansion

Plan social de SFR : l’intersyndicale s’agace des propos de Fleur Pellerin

Réagissant aux propos de la ministre déléguée à l’Economie numérique dans une émission sur le plan de départs volontaires en discussions chez l’opérateur télécoms, les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT et Unsa estiment que la direction n’a pas fait d’efforts pour diminuer le nombre d’emplois concernés. Ils dénoncent les motivations financières et le risque social d’une éventuelle fusion avec un autre opérateur.

Lire la suite sur La Tribune

Lire la lettre ouverte de l’intersyndicale SFR à Fleur Pellerin sur le site de l’UNSA SFR ou sur le site de la CFE-CGC SFR

 

 

SFR est-il à vendre?

Alliance avec Numéricâble, Bouygues ou Free, rachat par un milliardaire égyptien… Les rumeurs vont bon train sur l’avenir de SFR depuis que son actionnaire Vivendi a annoncé en avril «une revue stratégique» de ses actifs, soulignant que la question du «périmètre de l’entreprise n’était pas  taboue».

Pour les analystes, il clair en effet que le groupe veut céder son activité télécom (SFR, mais aussi le brésilien GVT et Maroc Télécom) pour se recentrer sur ses activités dans les medias.

[…]

Une restructuration pour «rendre la mariée plus belle»

Le PDG de SFR Stéphane Roussel a beau démentir tout projet de cession, l’annonce jeudi dernier d’une restructuration assortie de 856 départs volontaires, a renforcé chez les syndicats la crainte d’un lâchage imminent. «Ce plan n’est qu’une customisation pour vendre SFR le plus cher et le plus vite possible», résumait mercredi Jean-Luc Martin, élu CFE-CGC à la veille d’un comité central d’entreprise de deux jours au cours duquel doit être détaillé le projet de réorganisation.

Lire l’article complet sur 20 Minutes

CCE Alcatel Lucent France : 934 emplois menacés, et sans doute des licenciements secs.

Communiqué intersyndical Alcatel-Lucent France :
version pdf : Communiqué_intersyndical_ALU_CCE_291112

 

Lors de la réunion du CCE ALF ce matin à Vélizy, la direction a donné les précisions sur le plan de restructuration dans la filiale ALF.

Le chiffre de 996 postes supprimés est ramené à 934 postes.

Par site la répartition des suppressions d’emploi est la suivante :

Vélizy               362       sur un total de   2086                    17%
Villarceaux        171       sur un total de   1408                 12%
Ormes              53        sur un total de   326                  16%
Toulouse           16        sur un total de   111                  14%
Sophia              19        sur un total de   22                    86%
Lannion 139       sur un total de   861                  16%
Orvault              122       sur un total de   541                  23%
Rennes             20        sur un total de 129                    16%
EU                   28        sur un total de   323                  9%

Soit      total      934       sur       5807 salariés                16%

Concernant les sites, la direction ferme Vélizy et tue Sophia (19 emplois supprimés sur 22).

Tableau de synthèse des suppressions d’emplois par site et organisations

 Nota : Il y a une erreur de la direction de 4 postes en finances sur ce tableau pour aboutir à un total de 934

Explications sur les acronymes

HR Ressources humaines
Légal Juridique
Opérations Achats, Fabrication, Immobilier…
BITT Services informatiques
EMEA Services commerciaux Moyen-Orient, Europe & Afrique
GCD Livraison, Installation, Relation client
Networks regroupement des divisions IP, Optique, Mobile & filaire
S3G Applications logicielles client : paiement, services multimédia, gestion clientèle…
Bell Labs Entite de recherche avancée
Global Marketing Marketing

Les suppressions d’emplois concernent en majorité les fonctions supports, commerciales, administratives.

  • Ventes et marketing      143
  • Services clients            239
  • Ressources Humaines + Formation + juridique   + com              45
  • Finances, BITT 138

Concernant les activités, la R&D (recherche et développement – techniciens et ingénieurs) est touchée contrairement aux pré annonces faites en juillet par la direction.

Le secteurs réseaux (Networks) est touché à hauteur de 254 postes

Le secteur Service Software et solution est touché à hauteur de 108 postes

Le secteur Bell Labs est touché pour 3 postes.

La R&D représente donc plus d’un tiers du plan.

Notre force d’innovation en France est touchée et cela compromet l’avenir des salariés et du groupe en France et en Europe.

Concernant les modalités de mise en œuvre, le projet comporte une période de volontariat de 2 mois puis bascule vers un plan sur critères d’ordre de licenciement, c’est-à-dire des licenciements secs, méthode qu’Alcatel Lucent n’avait pas appliquée depuis une quinzaine d’années.

Aujourd’hui les salariés sont mobilisés et en grève sur tous les sites contre ce plan inacceptable. Les organisations syndicales vont informer les salariés dès aujourd’hui et dans les jours qui viennent. La mobilisation continuera et en particulier le 6 décembre lors du comité européen. Les politiques doivent rester mobilisés et passer rapidement aux actes !

On ne vend pas sans force de vente, on n’innove pas sans R&D !

Ce 5eme Plan depuis la fusion entre Alcatel et Lucent (fin 2006) est une catastrophe sociale, humaine et industrielle pour les salariés en France et en Europe. Perte de compétences, menaces sur les sites, pas de rajeunissement. Il faut trouver d’autres solutions. La direction doit écouter les propositions des salariés et de leurs représentants, en termes d’activités, d’organisation du travail et de gouvernance afin de se tourner résolument vers l’avenir.

SFR : le droit à l’emploi sacrifié pour dégager plus de cash

Communiqué intersyndical SFR :
Version pdf : communiqué de presse intersyndical SFR 28 novembre 2012

Lors du Comité Central d’Entreprise du mercredi 28 novembre, la Direction de SFR a remis le Livre II (détaillant le projet de réorganisation et les impacts sur l’emploi) aux représentants du personnel. Ce projet de « réorganisation de SFR en vue de sa mutation d’Opérateur de Télécoms vers celui d’Opérateur Numérique » prévoit la suppression de 1123 emplois !

Pour les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, SUD et UNSa, ces suppressions de postes et l’atteinte au droit à l’emploi, sont d’autant moins justifiées que SFR reste une des entreprises les plus bénéficiaires du territoire national.

Selon notre constitution, chacun a droit d’obtenir un emploi et surtout de le conserver. Si la liberté d’entreprendre est aussi garantie, c’est à la condition qu’elle ne porte pas une atteinte disproportionnée au droit à l’emploi.

Dans une économie en récession, tolérer que SFR entreprise très profitable, procède à des suppressions de postes constitue une véritable atteinte au « vivre ensemble » garanti par la Constitution.

Afin d’illustrer cette violation grave du droit à l’emploi, l’intersyndicale SFR s’appuie sur des indicateurs financiers de l’entreprise, pour contester la mise en œuvre de ce vaste plan de suppression d’emplois qui condamne au chômage de nombreux salariés.

AINSI :

–         SFR dégage 12 % de marge nette, soit 5 points de plus que la moyenne du CAC 40,

–         SFR affichait en 2011 un Résultat Brut d’Exploitation de 3,8 milliards d’euros distribuant dans le même temps près de 1,5 milliard de dividendes à ses actionnaires,

–         Le Résultat Brut d’Exploitation 2012 devrait se maintenir au-delà des prévisions, autour de 3,2 milliards, garantissant plus d’1 milliard de dividendes, en ligne avec les 14 milliards distribués au cours des 10 dernières années,

–         Les charges de personnel sont inférieures à 7 % du C A,

–         Les économies de personnel du Plan Social annoncé selon toutes les hypothèses seraient d’environ 50 millions d’euros par an.

–         L’impact de ce plan sur la profitabilité de SFR ne dépassera pas 1 %.

Ce n’est pas l’arrivée de Free qui peut justifier le plan d’économie de SFR !

Il est donc inacceptable pour les organisations syndicales, de tolérer que SFR puisse s’afficher comme une entreprise responsable et citoyenne, et que dans le même temps, elle puisse se livrer avec de tels chiffres à ces suppressions de postes.

L’entreprise ne peut se réfugier derrière la notion de volontariat pour édulcorer la violence et l’impact du nombre et des conséquences des suppressions de postes.

Qui peut croire au volontariat, quand l’entreprise a déjà établi son plan de réorganisation avec les suppressions de postes qui l’accompagnent, que feront les salariés sans poste dans la nouvelle organisation ?

Qui peut croire que seront volontaires les salariés dont les postes seront déménagés dans d’autres régions ?

Derrière cette notion de volontariat, l’entreprise commet une véritable atteinte au droit à l’emploi de chacun des salariés dans une entreprise prospère, alors que rien ne justifie l’usage du motif économique.

VIVENDI a déjà annoncé à ses représentants du personnel que son pôle télécom n’était plus un relais de croissance et qu’il cherchait un repreneur. Le pouvoir politique et nous même devrions tolérer que sous la pression d’actionnaires déçus par le cours boursier, les dirigeants de VIVENDI sacrifient des salariés sur l’autel des profits pour faire encore plus briller leur pépite SFR, et mieux la vendre…

L’atteinte au droit à l’emploi est trop profonde pour qu’un tel plan puisse être admis.

Il est hors de question que les salariés, dans une telle configuration économique, perdent leur emploi sur le fondement d’un manque d’anticipation et de stratégie de ses dirigeants, et que l’entreprise soit réorganisée sans qu’un projet industriel fort et sur le long terme ne soit présenté.

Admettre ce plan, c’est accepter la chronique annoncée d’un désastre social, humain, économique et industriel !

Encore une fois la Direction est déloyale puisque nous apprenons via un communiqué de presse SFR, alors même que le Livre II n’avait pas encore été remis aux élus du CCE, que les partenaires sociaux sont convoqués le «3 décembre  pour négocier les conditions d’accompagnement des collaborateurs ».