Alors qu’une délégation était reçue par le président de la commission économique, plusieurs centaines de salariés d’Alcatel-Lucent se sont rassemblés, jeudi 24 janvier, devant l’Assemblée nationale pour protester contre le plan de restructuration du groupe.
Munis de pancartes avec les inscriptions « Non aux licenciements » ou « Oncle Ben [le directeur général du groupe, Ben Verwaayen] m’a tué », ils étaient au moins 500 salariés, selon l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC et CGT, à attendre la délégation reçue par François Brottes (PS), le président de la commission économique de l’Assemblée. L’été dernier, Alcatel-Lucent a annoncé à ses 76 000 employés son intention de supprimer 5 000 postes dans le monde, dont 1 353 en France.
« Les deux sujets principaux abordés ont été le prêt et ses garanties ainsi que les moyens de relancer la filière », a rapporté Pascal Guihéneuf, délégué central CFDT, qui a estimé que la commission économique « était bien renseignée sur les problèmes du groupe et de la filière ». « Les salariés s’inquiétent des risques de démantèlement liés au prêt alloué à Alcatel-Lucent qui est gagé sur les brevets de la société, à un taux d’intérêt et à des frais financiers très élevés », a-t-il ajouté.
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