Université d’été de la CFE-CGC/UNSA : J-18

Dernier jour pour vous inscrire (le programme et les modalités d’inscription sont disponible sur le site de la CFE-CGC/UNSA).

En attendant le jour J, vous pouvez écouter l’exposé de Caroline Miltgen au colloque « Reconnaissance et Marketing », publiée sur le blog du MOI (Marketing Opérationnel International). Caroline Miltgen, maître de Conférences à l’Université d’Angers,  interviendra aussi à notre Université d’été sur le thème de la « privacy », ou « respect de la vie privée », dont elle est une spécialiste. Ses travaux montrent que  les pratiques des consommateurs en la matière relèvent du paradoxe.

Les Cnil européennes se rebiffent contre Facebook et ses pratiques «inacceptables»

Les 27 autorités de protection des données privées ont écrit mercredi à 20 réseaux sociaux pour leur rappeler que le partage des informations personnelles par l’internaute doit faire l’objet d’un choix explicite et jamais d’un réglage par défaut. Et elles critiquent particulièrement les méthodes de Facebook.

Un mois et demi après avoir écrit ensemble au PDG de Google, Eric Schmidt, pour lui demander de respecter les lois (notamment à propos de son réseau social Buzz), la Cnil et ses 26 homologues européennes de la protection des données privées ont à nouveau écrit ensemble, pour faire la leçon à 20 réseaux sociaux.

Facebook - vos amis tous à nous appartiennentImage alexbfree (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

(clin d’oeil à une célèbre phrase de jeu vidéo)

Les 27 autorités ont cette fois haussé le ton, puisqu’en s’adressant spécifiquement à Facebook, elles ont stigmatisé ses pratiques «inacceptables», le changement des réglages par défaut au détriment de l’utilisateur (leur communiqué, PDF en anglais).

Le groupe de travail Article 29 sur la protection des données (c’est le nom officiel de cette coordination des 27 Cnil européennes) n’a de plus pas apprécié que Facebook ait procédé à son nouvel assouplissement de l’ouverture des  données de ses membres quelques jours seulement après avoir été entendu par le groupe de travail, en novembre 2009.

Aussi rappelle-t-il dans sa lettre que les utilisateurs doivent donner « librement et sans ambiguïté leur consentement » à la publication de leurs données personnelles. « Il est inacceptable que Facebook ait modifié le réglage par défaut sur sa plate-forme de socialisation au détriment des utilisateurs. »

Une nomination aux Big Brother Awards

Avec ses 400 millions d’utilisateurs, le réseau social est particulièrement critiqué ces derniers temps pour son peu d’intérêt pour la protection de ses utilisateurs. Facebook a été nominé pour l’édition 2010 des Big Brother Awards (BBA), mention spéciale Internet. Avec dans les commentaires: «Au commencement, Facebook était un réseau social fermé. Mais plus ça va, plus Facebook modifie sa politique de protection de la vie privée pour partager à tout va les données qui y sont postées… avec la collaboration active de ses utilisateurs, principal carburant de Facebook.

Voici ce qu’en disent les internautes qui l’ont nominé : « Il sait tout, on ne sait ce qu’il fait de nos infos, les gens le savent mais ne font rien pour l’en empêcher, et ça va empirer » « Facebook est devenu une conciergerie mondiale, impossible de commenter une photo sans que tous « les amis » et souvent « amis des amis » en soient avisés » « 400 Millions de volontaires pour livrer leurs informations à une société dont le seul business modèle est de les vendre… »

En un mot comme en cent : Facebook est coupable, mais vous, utilisateurs naifs et inconséquents, l’êtes aussi», observent les BBA.

Des réglages d’une complication cauchemardesque

Voir encore ces infographies du New York Times sur la «privacy» dans Facebook: une vision cauchemardesque du réglage des paramètres (50 réglages avec plus de 170 options!), ainsi que l’allongement des textes expliquant à l’internaute ses droits (ou pas) en matière de vie privée: de 1.004 mots en 2005, la «privacy policy» de Facebook est passée maintenant à 5.830 mots – avec pour les plus aventureux une FAQ sur le sujet qui, elle, atteint 45.000 mots…

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Informatique, libertés, identité

InternetActu nous informe de la parution de ce nouvel ouvrage, qui ne manquera pas d’intéresser tous ceux qui se préoccupent d’identité numérique et de protection de la vie privée :

A l’issu du programme “Identités actives” de la Fing, nous publions sous la signature de Daniel Kaplan un ouvrage intitulé “Informatique, libertés, identités” (Fyp Editions). Cet article en présente la philosophie, que l’on peut résumer en une phrase : “La valeur de la vie privée, c’est de nous permettre d’avoir une vie publique !”

Suite de l’article sur le site d’InternetActu

Vie privée et identité numérique: une proposition de loi en attendant mieux

Une proposition de loi « visant à mieux garantir le droit à la vie privée à l’heure du numérique» a été déposée par plusieurs sénateurs, et adoptée par la Chambre haute, en attendant de passer au filtre des députés – le gouvernement serait peu favorable à cette proposition.

Vie privée
Vie privée

Image de fredpallu (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Ce texte, s’il est adopté en l’état, imposera aux sites Internet un droit à l’oubli en les obligeant à effacer toutes les données personnelles d’un utilisateur, sur simple demande. Mais cette proposition de loi ne va pas très loin, face à l’ampleur du problème: quelle maîtrise avons-nous de nos données, de ce qui est fait de nous sur la bien-nommée Toile? Continue reading « Vie privée et identité numérique: une proposition de loi en attendant mieux »

Les entreprises qui inspirent confiance aux Français… et les autres

Actu express: le baromètre Trust Edelman StrategyOne*2010 mesure la cote de confiance et de défiance de 40 grandes entreprises auprès de la population française.

L’édition 2010 met « Google au pinacle, et France Télécom au pilori« , selon la formule de L’Expansion qui en restitue les résultats pour la France.

Logique, lorsqu’on considère les critères que les Français prennent le plus en compte pour accorder leur confiance à une entreprise  :  sur un indice 100, la qualité de ses produits et/ou services (87), la façon dont elle traite ses salariés (67), la transparence de l’information qu’elle donne à ses clients (40), son engagement en faveur de l’environnement (25), ses résultats financiers (17).

Désastreux pour France Télécom, surtout lorsqu’on songe au formidable capital de confiance que détenait la marque, et qui constituait même l’un de ses atouts maître pour le développement de nouveaux services, tout particulièrement des services à même de contrer la domination de plus en plus préoccupante de Google pour tout ce qui touche au respect de la vie privée des utilisateurs… Alors même que le géant américain est régulièrement fustigé sur ce thème dans la presse spécialisée, on voit ici que le consommateur final a une toute autre vision du monde, et une totale méconnaissance de cette problématique, pourtant réelle.

Comme quoi le respect des personnels de l’entreprise, thème sur lequel Google est en revanche unanimement salué, y compris par les spécialistes des technologies de l’information, et même… des syndicalistes, a un réel impact sur la valeur d’une marque, comme d’ailleurs sur sa capacité d’innovation (et il y a certainement un lien entre les deux, même si certains « courants » de management peinent encore à le reconnaître).

Stéphane Richard, actuel numéro 2 de France Télécom, pourrait bien l’avoir compris. Dans France Soir, il commente :

« les Français ont des attentes importantes à l’égard de leurs entreprises, qui vont bien au-delà de la compétitivité ».

Une leçon à méditer par toutes les entreprises, alors que le thème de la souffrance au travail cesse de devenir un tabou pour devenir une vraie préoccupation à l’échelle de la société civile.

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Le CNRS et l’Inria veulent une réflexion sur l’éthique dans les TIC

Actu express: le CNRS et l’Inria viennent d’annoncer, lors de la présentation publique de deux rapports(1), leur recommandation commune de la création rapide d’un comité d’éthique sur la recherche dans les sciences et technologies du numérique.

Le COMETS (comité d’éthique du CNRS) a ainsi établi « une cartographie des grands dossiers concernés: protection de la vie privée; impact sur l’homme; droits des robots ; risques (sanitaires, technologiques, ou environnementaux); formation et travail; échanges économiques; vie collective; information et connaissances ».

Expérience de physique
Expérience de physique

Image Melyviz (Flickr) sous licence CC by-sa

Tandis que l’Inria a mentionné « le développement d’outils de profilage, la bioinformatique et la détection de maladies génétiques, la médecine numérique, l’étude des virus informatique, la gouvernance d’internet, les échanges internationaux de données sur l’humain, le droit de la société numérique… »

Les deux rapports préconisent la mise en place dès cette année d’un comité d’éthique sur la recherche dans les sciences et technologies du numérique, comité qui « pourrait être commun à l’ensemble des organismes de recherche travaillant dans ce domaine ».

Michel Cosnard, PDG de l’Institut national de la recherche en informatique et automatique (Inria), a déclaré, rapporte l’AFP, que « l’éthique du web, il aurait fallu y réfléchir il y a cinq à dix ans », en citant le « droit à l’oubli » réclamé par des utilisateurs de Facebook: « Qui a tiré la sonnette d’alarme au moment où des gens développaient les premiers logiciels de Facebook? »

(1) Rapport sur la création d’un comité d’éthique en sciences et technologies du numérique, Inria, mai 2009 (PDF, 31 pages). Rapport Pour une éthique de la recherche en Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication, CNRS – apparemment pas encore publié, à venir sur la page des publications du COMETS.

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Facebook modifie ses règles de confidentialité… et les photos du PDG deviennent publiques

Actu express: le réseau social Facebook a modifié la semaine dernière le paramétrage des données des utilisateurs. Par défaut, les photos, textes etc. sont partagés avec tous – moyennant accord de l’utilisateur, auquel plusieurs fenêtres de dialogue demandent de régler ses paramètres quand il se connecte pour la première fois depuis la modification interne.

Ironie de l’histoire, le propre PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est semble-t-il embrouillé dans ses réglages, et près de 300 de ses photos auparavant privées sont devenues publiques. Pas longtemps, puisque peu de temps après il a modifié leurs règles de confidentialité, en restreignant à nouveau l’accès.

Le chef des services secrets anglais piégé par Facebook
Le chef des services secrets anglais piégé par Facebook

Mais si même le fondateur du réseau aux 350 millions d’utilisateurs s’est laissé piéger par la complexité de la manœuvre, on n’ose imaginer les difficultés d’utilisateurs lambda…

Une expérience menée par l’éditeur Sophos a montré il y a quelques jours que les internautes communiquent très facilement leurs données personnelles sur Facebook, se fiant à l’apparence de profils amicaux.

Le chef de James Bond en maillot de bain sur la plage

En juillet dernier, le futur patron des services secrets anglais (le MI6), John Sawers, voit ses photos personnelles (famille, amis, photos de vacances à la plage…) dévoilées dans le journal Mail on Sunday: sa femme les avait publiées en mode « visible » sur Facebook. Elles ont été retirées immédiatement, mais l’image de secret du dirigeant des « vrais » James Bond n’en est pas sortie intacte.

En février, Facebook avait changé unilatéralement ses conditions d’utilisation, s’attribuant une licence perpétuelle sur les contenus postés dans le site par ses utilisateurs. La révolte de ces derniers avait obligé l’entreprise à faire très vite machine arrière.

La vie privée, un problème de vieux cons ?

Le Monde publie une intéressante réflexion menée par les équipes d’InternetActu sur la manière dont les internautes abordent la question des risques d’Internet pour la vie privée.
Tandis que les plus âgés identifient un vrai risque, les plus jeunes y voient une opportunité de liberté pour façonner leur identité sur Internet.