Les smartphones continuent leur montée en France

L’Afom (Association française des opérateurs mobiles) a publié son étude annuelle sur les chiffres clés du marché français de la téphonie mobile.

Le parc de smartphones a doublé en 2009 et représente 12% du parc mobile. 7,3 millions de Français en étaient équipés à fin 2009, dont près de 3 millions d’iPhone. Alors que le marché des téléphones mobiles ne progresse sur l’année que de 0,4%, le segment des smartphones connaît une croissance de près de 100%, une tendance similaire à celle des pays voisins.

Homme avec smartphonePhoto @boetter (Flickr) sous licence CC by

Avec un prix de la minute voix sortante à 18 centimes TTC, la France se situe dans la moyenne basse des grands pays européens, un peu plus chère que l’Italie et le Royaume-Uni mais moins que l’Allemagne et surtout l’Espagne. Depuis 2001, le prix moyen de la minute mobile sortante a baissé de près d’un tiers.

Le prix du SMS a été divisé par 3 en quatre ans: l’envoi d’un SMS a un prix moyen de 4,2 centimes TTC en 2009 contre 12,4 centimes TTC en 2005. Le prix moyen du message en France est inférieur à celui du Royaume-Uni.

Par carte SIM, 2h21 d’appels mobiles ont été émises par mois en 2009, et 110 SMS et MMS envoyés par mois au 4ème trimestre 2009.

La dépense est de 37,80 5 euros TTC par mois en 2009 par carte SIM, contre 39,3 en 2008, soit 3% de baisse.

Sur le site de l’Afom

Chiffres clés du marché français de la téphonie mobile

Revue « Mobile et société » de l’Afom n°11, consacrée aux résultats de l’Observatoire économique de la téléphonie mobile IDATE/AFOM

http://www.afom.fr/actualites/publication-des-chiffres-cles-du-marche-francais-de-la-tephonie-mobile-2010

Rapport 2010 de l’OIT sur le Travail dans le Monde

L’OIT pointe une détérioration sociale dans de nombreux pays, en raison de la crise persistante. Extraits du communiqué :

Certes, la nouvelle étude, intitulée «Rapport 2010 sur le travail dans le monde – d’une crise à l’autre?», reconnaît qu’après plus de deux ans de crise, l’économie mondiale a renoué avec la croissance; certains pays sont témoins de signes encourageants de reprise de l’emploi – essentiellement les économies émergentes d’Asie et d’Amérique latine.

Cependant, le rapport rédigé par l’Institut international d’études sociales du BIT avertit également que «malgré ces progrès réels … de nouveaux nuages s’amoncellent à l’horizon de l’emploi et les prévisions se sont considérablement détériorées dans de nombreux pays».

Si les mesures appliquées restent en l’état, l’étude du BIT estime que le rétablissement de la situation de l’emploi à son niveau d’avant la crise serait reporté jusqu’à 2015 pour les économies avancées, au lieu de 2013 comme cela était envisagé il y a un an.

«Plus la récession du marché du travail persiste, plus les demandeurs d’emploi ont du mal à trouver un nouveau travail», affirme le rapport du BIT. «Dans 35 pays où les statistiques sont disponibles, près de 40 pour cent des demandeurs d’emploi sont sans travail depuis plus d’un an et courent donc un risque important de démoralisation, de perte de l’estime de soi et de problèmes psychologiques. Il est important de constater que les jeunes sont proportionnellement plus gravement touchés par le chômage que les autres catégories.»

«L’équité doit être la boussole pour nous sortir de cette crise», déclare Juan Somavia, Directeur général du BIT. «Les gens sont prêts à comprendre et à accepter des choix difficiles, s’ils estiment que chacun prend sa part du fardeau. Les gouvernements ne devraient pas avoir à choisir entre les exigences des marchés financiers et les besoins de leurs citoyens. La stabilité financière et la stabilité sociale doivent aller de pair. Sinon, ce n’est pas seulement l’économie mondiale mais aussi la cohésion sociale qui seront en péril.»

Accéder au rapport complet sur le site de l’OIT

L’INSEE publie une analyse des niveaux de vie en 2008

Quand on parle salaires et revenus, il est toujours intéressant d’avoir des points de repère clairs : les analyses de l’INSEE permettent de se fixer les idées.

En 2008, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s’élève à 19 000 euros annuels en France métropolitaine, soit une progression en euros constants de 1,7 % en un an. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie annuel inférieur à 10 520 euros tandis que pour les 10 % les plus aisées, ce niveau est d’au moins 35 550 euros, soit 3,4 fois plus.

13 % de la population des ménages vit en dessous du seuil de pauvreté en 2008. C’est un peu moins qu’en 2007 en raison notamment du report de la date d’actualisation des ressources des allocataires de la Cnaf de juillet à décembre. Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 950 euros par mois.

La pauvreté touche 30 % des familles monoparentales. Ces familles sont celles dont le niveau de vie médian est le plus faible. La moitié des personnes pauvres vivant au sein d’une famille monoparentale ont un niveau de vie inférieur à 760 euros par mois.

Accéder à l’étude complète sur le site de l’INSEE

Cinq milliards d’abonnements au téléphone mobile

Nous serons sept milliards d’humains en 2011 (12 ans après le cap des six milliards en 1999), mais nous venons en ce mois de juillet de franchir un autre palier en milliards, celui des cinq milliards d’abonnements au téléphone mobile, selon une estimation que vient de publier Ericsson.

Le constructeur de réseaux de téléphonie mobile évalue le rythme à deux millions d’abonnements mobiles supplémentaires par jour, et estime que sur ces cinq milliards d’abonnements, plus de 500 millions (soit 10%) sont des abonnements 3G.

Foule avec téléphones mobilesPhoto de megadem (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Cette croissance rapide du marché de la téléphonie mobile tient largement à des marchés émergents comme l’Inde et la Chine, indique Ericsson. En 2000, on comptait 720 millions d’abonnements mobiles dans le monde, soit moins que le nombre que l’on compte maintenant dans la seule Chine – le pays compterait près de 800 millions d’abonnés mobiles et 380 millions d’internautes.

Les abonnements Internet par téléphone portable croissent à la même vitesse, et devraient atteindre 3,4 milliards d’ici 2015, selon Ericsson, contre 360 millions en 2009.

Les abonnements mobiles sont une nécessité pour certains, estime le constructeur, qui cite les gens qui n’ont pas accès à une banque pour transférer de l’argent, les pêcheurs et les fermiers pour être alertés d’un changement météo brusque, les villageois pour avoir des soins médicaux…

Dans les pays développés, « les appareils connectés, plus que les personnes, mènent l’augmentation du trafic réseau ». Le constructeur rappelle qu’en décembre 2009, un autre tournant majeur a été atteint, lorsque le trafic données a dépassé le trafic voix. La montée des communications M2M, Machine-to-Machine, sera une composante clé de la future croissance de l’industrie des télécoms mobiles, prévoit Ericsson.

57% des Français affirment ne pas faire confiance aux syndicats

Une majorité (57%) de Français déclare ne pas faire confiance « de manière générale » aux syndicats, selon un sondage de l’Ifop publié mardi dans La Lettre de l’opinion.

Pourquoi relayer cette dépêche AFP sur un blog syndical ? Parce qu’elle souligne elle-même les limites de la méthodologie d’enquête :

Il est difficile de comparer ces résultats avec ceux des années antérieures en raison d’un changement du mode d’administration du sondage (auto-administration en ligne au lieu de téléphone), ce qui entraîne un biais selon les spécialistes des sciences sociales.

Le baromètre d’image des syndicats réalisé par l’Ifop en 2009 par téléphone faisait apparaître qu’une majorité (57%) de Français déclarait faire confiance « de manière générale » aux syndicats.

The Magical World Of Alice, in "365 Manipulations Project"
Image pareeerica (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Et puis, accessoirement, vous savez qui est Vice-Présidente de l’IFOP ? (et surtout son ancienne Présidente et créatrice)

Comme dans les bonnes vieilles enquêtes policières, il suffit donc de se demander « à qui le crime profite » pour mieux comprendre les résultats de ce sondage…

Crise: des marchés numériques en « recul historique » en 2009

L’Idate a publié son DigiWorld, «état du monde numérique», qui montre un recul de 1,5% des marchés analysés, parallèle à la baisse du PIB mondial. Seules les services télécoms se sont maintenus, grâce aux pays émergents.

La dixième édition du DigiWorld Yearbook, rapport sur les marchés télécoms-Internet-médias dans le monde, vient d’être publiée par l’Idate. L’année 2009 a été marquée par «un recul historique en valeur, de -1,5%», indique  Didier Pouillot responsable du projet DigiWorld Yearbook.

Parmi les six segments qui composent le « DigiWorld », un seul, celui des services de télécommunications, a connu une légère croissance, de 1,8%. Cela grâce aux pays émergents, la plupart des pays avancés ayant connu un recul marqué dans ce secteur aussi.

DigiWorld tableaux - source IdateSource: Idate

2009, chute brutale dans les équipements et l’informatique

La baisse d’ensemble de 1,5% est à nuancer selon les domaines et les régions. Pour les équipements télécoms, la baisse mondiale a été de 4,5%, et même de  10% en Europe. Côté géographique, l’Amérique du Nord et l’Europe baissent (-3,7% et -3,3%). L’Asie-Pacifique par contre est en hausse de 1,1%, et l’ensemble Amérique latine, Afrique et Moyen-Orient de +3,8%.

Cependant, observe l’Idate,  le développement des accès et des usages s’est poursuivi, et 2009 a «à nouveau constitué une année très faste pour l’augmentation des parcs mobile (550 millions de nouveaux clients dans le monde) et même une année record pour les accès haut débit (66 millions de nouveaux abonnés)».

Décuplement des téléphones portables en 10 ans

Dixième édition du  DigiWorld, ce rapport revient sur la décennie et note:
– un décuplement du parc mobile mondial, passé de 477 millions de téléphones fin 1999 à près de 4,5 milliards à fin 2009,
– le déploiement à très large échelle du haut débit, qui, tout juste naissant il y a 10 ans, raccorde aujourd’hui plus de 450 millions de foyers dans le monde,
– le basculement d’un parc TV encore quasi exclusivement analogique à la fin des années 1990 vers un parc numérique pour près de 50% des foyers TV aujourd’hui.

Le DG de l’Idate, Yves Gassot, souligne trois tendances de 2009 «particulièrement structurantes pour les mois à venir»:

1. Les premières congestions sur les réseaux cellulaires sous l’effet du poids croissant des smartphones et des dongles pour PC et netbooks.
2. La croissance des flux vidéo joue un rôle prépondérant dans l’essor du trafic sur l’Internet (+40 à +60% par an selon les estimations).
3. Le poids croissant des réseaux sociaux dans le temps passé sur le Net, dans l’évolution des pratiques et dans leur pouvoir de prescription avec un modèle économique de plus en plus dominé par des stratégies de plateformes.

Les smartphones, un marché en croissance de plus de 56% en un an

Une croissance de 56,7% en un an: c’est celle des ventes en volume de smartphones au premier trimestre 2010 – 54,7 millions d’unités vendues dans le monde -, relevée par IDC. Cette croissance est d’autant plus remarquable que les téléphones mobiles en général n’ont eu «que» 21,7% de croissance par rapport au premier trimestre 2009.

smartphonesImage de William Hook (Flickr), sous licence CC by-sa

Le marché est partagé, en volumes, entre le leader Nokia, 39,3% des ventes (21,5 millions d’unités vendues), RIM, 19,4% (Research in Motion, le fabricant de Blackberry, 10,6 millions), Apple, 16,1% (8,8 millions), HTC, 4,8% (2,6 millions) et Motorola, 4,2% (2,3 millions), les autres fabricants se partageant les 16,3% restants.

iPhone contre Android: la bataille Apple-Google

Un des points remarquables de ces données: le doublement par Apple de ses ventes en un an, le succès de l’iPhone ne se démentant pas. Un récent article des Echos (en accès payant) rapportait qu’au Japon, la part de marché de l’iPhone est un impressionnant 72% des smartphones, avec 1,69 million d’exemplaires vendus l’an dernier (devant HTC et Toshiba, à 11% et 6,8%).

Derrière la guerre des fabricants, il y a celle des opérateurs de télécoms sur le marché des smartphones: pour faire concurrence au succès de l’iPhone, un autre géant monte, Google; avec 50.000 applications disponibles pour son système d’exploitation pour mobile Android (dont 61% téléchargeables gratuitement), encore loin derrière les 180.000 applications de l’iPhone mais en tête devant tous les autres.

L’article précité des Echos indique que les trois opérateurs japonais, Softbank, NTT DoCoMo et KDDI, lancent tous des téléphones sous Android.

20 millions d’abonnés à Internet en France

Actu express: au quatrième trimestre 2009, la France a atteint 20,338 millions d’abonnés Internet (dont 97% en haut ou très haut débit), selon l’observatoire trimestriel de l’Arcep.

Parmi les points saillants des données de l’observatoire, on remarque que les communications par « box » (VoIP) dépassent maintenant celles par téléphonie fixe commutée. Les premières représentaient au 4e trimestre 54% des communications passées depuis les réseaux fixes (15,4 milliards de minutes au 4e trimestre, soit +18,1% sur un an) et les secondes 13 milliards (-11%).

La moitié (47%) des abonnés ADSL accèdent à la télévision par ce canal (+40% en un an). L’Internet mobile continue par ailleurs sa progression: le nombre d’utilisateurs des services disponibles sur les réseaux mobiles 3G a augmenté de 5,4 millions de clients en un an, soit une croissance de 47,9% par rapport au 4e trimestre 2008. Il représente 28% des clients des opérateurs mobiles.

Un tutoriel pour installer l’outil Google de mesure des statistiques de fréquentation

Fort utile: HPAvantage présente sur son site, dans la rubrique statistiques (http://www.hpavantage.fr/category/statistiques-hpa/) un tutoriel sur la mise en place de Google Analytics: pour mesurer l’audience de son site web. Il guide point par point pour installer cet outil de mesures statistiques, ou Web Analytics en jargon Internet, gratuit jusqu’à 5 millions de pages vues (www.google.com/analytics/fr-FR/).

E-commerce: un milliard d’euros de manque à gagner pour le fisc français en 2014

La commission des Finances du Sénat a publié cette semaine un rapport d’octobre 2009 du cabinet d’études Greenwich Consulting, intitulé « Evaluer l’impact du développement d’Internet sur les finances de l’Etat » (synthèse du rapport, version complète – 134 pages).

Carte d'EuropeUne carte d’Europe de 1640, par Changhua Coast Conservation Action (Flickr), sous licence CC by-nc-sa

Ce rapport estime que le dumping fiscal entre pays européens pourrait provoquer en 2014 un milliard d’euros de manque à gagner sur l’e-commerce pour le fisc français, dont 400 millions pour les jeux en ligne ouverts maintenant à la concurrence. Le rapport évalue à 400 millions d’euros les sommes qui ont échappé à l’Etat en 2008.

Le Luxembourg, l’Irlande, pays « moins-disants » recherchés

Le sénateur Jean Arthuis souligne dans une interview à L’Expansion que «depuis 2008, le Luxembourg a obtenu de l’Union européenne que le produit de la TVA sur les services immatériels soient affectés au budget de l’Etat où est implantée l’entreprise. Résultat, toutes les entreprises du secteur se sont précipitées vers des pays à la fiscalité plus avantageuse, comme le Luxembourg où la TVA n’est que de 15% contre 19,6% en France. Pour le fisc français, ce sont des centaines de millions d’euros qui sont perdus chaque année en raison de cette exception luxembourgeoise qui n’a aucune justification.»

Les auteurs du rapport notent que «les multinationales, principalement américaines, ont une approche globale du marché européen. Un siège social paneuropéen consolide la majorité du chiffre d’affaire et des bénéfices (ex. : eBay en Suisse, Amazon au Luxembourg, Expedia en Irlande). L’enjeu fiscal repose alors principalement sur la taxation du capital, et notamment l’Impôt sur les Sociétés, optimisé par le jeu des prix de transfert et des établissements stables.

L’exemple d’Amazon: 100 M€ de TVA évadée

Ces mécanismes ne sont pas propres au e-commerce mais leur effet est amplifié par la grande mobilité des fonctions, des biens et des risques (…) Ainsi, aujourd’hui, selon notre analyse, Amazon capte un volume d’affaire de 930 M€ en France, alors que la filiale française ne déclare qu’un chiffre d’affaire de 25 M€, au titre de prestations de services logistiques, rémunérées par la holding luxembourgeoise (soit une perte de recette de TVA de l’ordre de 100 M€).

Un projet d’harmonisation de l’assiette de l’IS (Assiette Commune Consolidée de l’IS – ACCSIS) est sur la table pour consolider au niveau européen les bénéfices et les répartir en fonction du nombre de salariés, des biens, de la masse salariale etc. Le Luxembourg et l’Irlande s’opposent à ce jour à ce projet, bloquant les décisions.»

A partir de 2015, les règles de territorialité sur le e-commerce direct vont changer, puisque ce sera alors la TVA du pays de consommation qui sera appliquée, « réduisant significativement les pratiques déloyales exposées. La mise en application sera l’enjeu fondamental, puisqu’il s’agira de déterminer la localisation du consommateur entre adresse de facturation, adresse de livraison et adresse IP.»



Carlos Slim, propriétaire du quatrième opérateur mobile mondial et homme le plus riche du monde

Actu express: Bill Gates, fondateur de Microsoft, était classé par le magazine américain Forbes comme l’homme le plus riche du monde. Cette année, il n’est «que» deuxième, après le Mexicain Carlos Slim, à la troisième place l’an dernier et maintenant classé première fortune mondiale – avec 500 millions de dollars d’avance – par Forbes.

Carlos Slim
Carlos Slim (octobre 2007), photo Agência Brasil sous licence CC by Brésil

Carlos Slim, 70 ans, est à la tête d’une fortune estimée à 53,5 milliards de dollars. Il possède de nombreuses entreprises, mais son coup le plus important fut son rachat en 1990, avec des associés, de la compagnie publique mexicaine de téléphone Telmex (Telefonos de Mexico) pour 1,7 milliard de dollars. Il la développe par acquisitions et l’a scindé entre Telmex et América Movil (téléphone mobile).

Ce dernier serait le quatrième opérateur mondial de téléphonie mobile, avec 194,3 millions d’abonnés mobiles (PDF) en septembre 2009.

Trois plus d’internautes français sur les réseaux sociaux en 2009

En France, il y a davantage d’internautes, qui se connectent plus longtemps, a mesuré Médiamétrie. En décembre 2009, 34,7 millions d’internautes se sont connectés, soit 65% des Français de 11 ans et plus, et +45,2% en 5 ans. 19,8 millions d’internautes en moyenne se connectent tous les jours (+12,5% par rapport à 2008). Les internautes passent en moyenne 1h20 par jour sur internet (près de 10 minutes de plus en un an).

Ecran et mains d'internautePhoto SFB579 (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Les réseaux sociaux ont continué l’an dernier une très forte croissance: en un an, on compte 3 fois plus d’internautes inscrits sur les réseaux sociaux et +112% de temps passé sur ces sites. Facebook, 5ème site en audience et 7ème en temps passé, a reçu près de 21 millions de visiteurs uniques en décembre. Twitter compte 1,6 million de visiteurs uniques le même mois.

Au troisième trimestre 2009, 16% des Français disposent d’un smartphone, parmi lesquels 73% se déclarent utilisateurs de l’internet mobile. Fin décembre on dénombrait 11,4 millions de mobinautes en France. La part des accès à Internet via PC reste dominante, mais celle des accès mobiles augmente pour représenter près de 2% des visites des sites. L’iPhone représente plus des deux tiers du trafic des sites. Android en représente 2,2% (0,1% il y a 1 an).

Communiqué Médiamétrie: Année Internet 2009 : propulsion dans l’ère du temps réel

A lire aussi

Audience: Médiamétrie va mesurer l’Internet mobile – 13 février 2010

En 2009, le e-commerce européen a crû de 22% – 2 février 2010

43% des Français ont déjà regardé la télé sur un ordinateur ou un appareil nomade – 27 janvier 2010 ¬

Audience: Médiamétrie va mesurer l’Internet mobile

Actu express: Médiamétrie publiera en octobre prochain sa première mesure d’audience de l’Internet mobile, qui portera sur l’ensemble du 3ème trimestre et sera ensuite trimestrielle. L’opérateur, qui mesure déjà des audiences de l’audiovisuel et de l’Internet fixe, a été choisi l’an dernier après appel d’offres.

Objectif, permettre le développement de la publicité sur téléphone mobile. A ce jour, 11,8 millions de personnes se connectent à Internet depuis leur téléphone mobile en France. Notre pays compte 44,6 millions d’utilisateurs de téléphone mobile.

L’Association française du multimédia mobile (AFMM), les opérateurs mobiles (SFR, Orange, Bouygues Telecom), Médiamétrie et les acteurs du marché publicitaire ont défini conjointement le dispositif et la méthode de la mesure de l’Internet mobile en France.

« Les données seront transmises de façon anonyme à Médiamétrie par les opérateurs mobiles français », indique l’entreprise. Une qualification de l’audience des sites mesurés sera « réalisée à partir d’un panel de 10.000 mobinautes en cours de constitution ».

En Grande-Bretagne, les premières mesures d’audience de l’Internet mobile viennent d’être publiées par ComScore pour le mois de décembre dernier. Elles ont notamment montré que les dix premiers sites ont fourni à eux seuls 70 % des pages vues et de la durée de navigation, et que le site mobile le plus consulté était Facebook, devant Google.

Autre enseignement de l’étude britannique: les utilisateurs de smartphones ne représentent en décembre que 29% de l’audience Internet mobile anglaise, mais ils comptent pour 47% des pages vues et 51% du temps passé en ligne.

En 2009, le e-commerce européen a crû de 22 %

Le e-commerce serait-il dopé par la crise?

C’est le motif principal invoqué par Kelkoo, commanditaire de l’étude, et cela fait partie des explications plausibles : les consommateurs ont pu chercher via ce canal à obtenir de meilleurs prix, ou encore à s’éviter des déplacement inutiles et coûteux.

D’autres facteurs sont certainement à prendre en compte :

  • développement de l’accès un peu partout en Europe, et en particulier de l’accès haut débit,
  • maturité des utilisateurs de plus en plus familiarisés avec l’usage des services en ligne,
  • levée des freins liés à la sécurité des paiements, qui constituaient il y a encore cinq ans un facteur de défiance majeur à l’égard du commerce en ligne, et sur lesquels tant les banques que les sites de commerce ont fait un travail non négligeable, de sécurisation comme de pédagogie.

Quoiqu’il en soit, les chiffres sont là, et la France y est en très bonne place :

  • en 2009, les ventes en ligne ont augmenté de 33% par rapport 2008, pour atteindre un chiffre d’affaires de 24,7 milliards d’€, soit 17% du CA européen du commerce en ligne, ce qui place la France en 3ème position européenne sur le plan du CA, derrière le Royaume-Uni (42,7 milliards d’€) et l’Allemagne (33,4 milliards d’€),
  • les cyberacheteurs français ont un panier moyen de 995 € (moyenne européenne: 872 €) par commande et un prix moyen de 50 € (moyenne européenne: 44 €) par produit,
  • pour 2010, le rapport prévoit 32,5 milliards d’€ de CA pour le e-commerce français, soit une augmentation de 31%, correspondant à 6,3% de toutes les ventes de détail nationales (4,7% en 2009).

Pour en savoir plus, on peut consulter:

Les entreprises qui inspirent confiance aux Français… et les autres

Actu express: le baromètre Trust Edelman StrategyOne*2010 mesure la cote de confiance et de défiance de 40 grandes entreprises auprès de la population française.

L’édition 2010 met « Google au pinacle, et France Télécom au pilori« , selon la formule de L’Expansion qui en restitue les résultats pour la France.

Logique, lorsqu’on considère les critères que les Français prennent le plus en compte pour accorder leur confiance à une entreprise  :  sur un indice 100, la qualité de ses produits et/ou services (87), la façon dont elle traite ses salariés (67), la transparence de l’information qu’elle donne à ses clients (40), son engagement en faveur de l’environnement (25), ses résultats financiers (17).

Désastreux pour France Télécom, surtout lorsqu’on songe au formidable capital de confiance que détenait la marque, et qui constituait même l’un de ses atouts maître pour le développement de nouveaux services, tout particulièrement des services à même de contrer la domination de plus en plus préoccupante de Google pour tout ce qui touche au respect de la vie privée des utilisateurs… Alors même que le géant américain est régulièrement fustigé sur ce thème dans la presse spécialisée, on voit ici que le consommateur final a une toute autre vision du monde, et une totale méconnaissance de cette problématique, pourtant réelle.

Comme quoi le respect des personnels de l’entreprise, thème sur lequel Google est en revanche unanimement salué, y compris par les spécialistes des technologies de l’information, et même… des syndicalistes, a un réel impact sur la valeur d’une marque, comme d’ailleurs sur sa capacité d’innovation (et il y a certainement un lien entre les deux, même si certains « courants » de management peinent encore à le reconnaître).

Stéphane Richard, actuel numéro 2 de France Télécom, pourrait bien l’avoir compris. Dans France Soir, il commente :

« les Français ont des attentes importantes à l’égard de leurs entreprises, qui vont bien au-delà de la compétitivité ».

Une leçon à méditer par toutes les entreprises, alors que le thème de la souffrance au travail cesse de devenir un tabou pour devenir une vraie préoccupation à l’échelle de la société civile.

A lire aussi :

43% des Français ont déjà regardé la télé sur un ordinateur ou un appareil nomade

La consommation de télévision ne passe plus exclusivement par les téléviseurs. C’est un des enseignements du 5e baromètre d’Ipsos MediaCT pour le Syndicat national de la Publicité télévisée (SNPTV): 43% des sondés (29% en 2007) ont déjà regardé un programme sur « au moins un nouvel écran », ordinateur, téléphone mobile, lecteur MP4 ou autre, dont 41% sur un ordinateur (28% en 2007), 5% sur un écran de téléphone mobile et 2% sur un autre écran.

Ecrans TV HD au CES 2010 de Las VegasImage theqspeaks (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

C’est d’abord une pratique des jeunes générations: 76% des 15-24 ans et 59% des 25-34 ans – et encore 50% des 25-49 ans.

Ces nouvelles façons de consommer la télévision via la catch up TV (ou télévision de rattrapage), le podcasting, la VOD, suscitent l’intérêt des deux tiers des sondes. 35% des 15-24 ans et des 25-34 ans les ont essayés. Pour 59%, ces services servent à voir une émission manquée, 24% à choisir son moment.

Les vidéos regardées dans les 30 derniers jours par les sondés l’ont été pour 83% sur des sites de partage vidéo, type Youtube ou Dailymotion, 41% des sites d’actualités cinéma, 40% des sites de chaînes TV, 25% des blogs, autant des portails généralistes, 24% des sites de presse, 19% des réseaux sociaux,

sondage d’Ipsos Media CT réalisé par téléphone du 17 au 21 septembre 2009 auprès d’un échantillon représentatif de 1.172 personnes