Annoncée l’été dernier, la suppression de 4000 à 5000 postes dans le pôle télécoms de SFR va s’accélérer à partir de début juillet. Un projet d’accord aurait d’ailleurs été signé en ce sens il y a quelques semaines, entre la direction et les syndicats Unsa, CFDT et CFE-CGC, pour entériner la suppression prochaine de 3300 postes via des départs volontaires. Objectif : faire passer le groupe « sous la barre des 10 000 salariés » avant la fin de l’année, c’est-à-dire avec un an et demi d’avance sur le calendrier initial.
emploi
Emplois : vers une automatisation totale sous 120 ans ?
Pour cette étude, une équipe de chercheurs du Future of Humanity Institute d’Oxford a sondé plusieurs centaines d’experts du machine learning et utilisé leurs réponses pour calculer le nombre d’années qu’il faudrait pour que l’intelligence artificielle (IA) dépasse les capacités humaines sur diverses tâches.
Selon eux, les chauffeurs-routiers seront « dépassés » sous 10 ans, les vendeurs sous 15 ans, les chirurgiens sous 35 ans. Et dans l’ensemble, les répondants pensent qu’il y a 50% de chances pour que l’IA supplante les humains dans toutes les tâches sous 45 ans, et permette une automatisation de tous les emplois sous 120 ans.
Source : Les experts de l’IA prédisent la disparition de nombreux emplois
La réforme du travail est-elle urgente ou dangereuse ?
Source : La réforme du travail est-elle urgente ou dangereuse ? | Alternatives Economiques
Négociations d’entreprise, indemnités prud’homales, assurance chômage…, les avis divergent sur l’intérêt des réformes du marché du travail envisagées par Emmanuel Macron. Débat entre Anne Eydoux, économiste, chercheuse au Centre d’étude de l’emploi et du travail et maîtresse de conférence au Cnam, et Gilbert Cette, professeur d’économie associé à l’université d’Aix-Marseille.
Microsoft et Facebook vont ils révolutionner le recrutement ?
Big Data, intelligence artificielle et bots s’imposent peu à peu dans les entreprises, y-compris dans le cadre des RH. Les deux géants de l’IT possèdent ainsi toutes les cartes en main pour devenir, à moyen terme, des acteurs majeurs du marché du recrutement.
Source : Microsoft et Facebook vont ils ubériser le recrutement ?
Canal+ va supprimer plus de 150 postes de relation client
Engagée dans une chasse aux économies, la filiale de Vivendi va fermer un de ses centres de relation client, basé à Saint-Denis. Et de justifier sa décision par :
Les relations clients chez Canal+ ont fortement évolué ces dernières années avec une baisse significative du nombre d’appels téléphoniques au profit du digital, dont l’utilisation parmi les abonnés a plus que doublé en cinq ans.
Source : Canal+ va fermer son centre d’appels de Saint-Denis
La Maif se dote d’une charte pour « un numérique humain et éthique »
Certes, d’autres groupes se sont déjà dotés de documents similaires, mais les engagements autour de la thématique « placer les technologies numériques au service de l’homme » sont suffisamment neufs et intéressants pour qu’on les mentionne.
La révolution numérique que nous vivons comporte un certain nombre de risques, au regard des libertés individuelles (usages des données, utilisation de l’intelligence artificielle), mais aussi en termes de coûts sociaux, avec des possibles destructions d’emplois. Nous voulons affirmer que notre conception de la transformation digitale n’ira pas à l’encontre des valeurs fondamentales que porte la Maif.
Source : La Maif se dote d’une charte pour « un numérique humain et éthique »
Inégalités : un rapport pointe la face noire du marché du travail
Source : Inégalités : un rapport pointe la face noire du marché du travail
Les opérateurs télécoms en 5 graphiques : ajout des données 2016
Comme chaque année, nous actualisons les graphiques qui permettent d’appréhender, de manière synthétique, les principaux indicateurs clefs des opérateurs de télécommunications en France.
Vous pouvez retrouver nos analyses des données 2008, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
Ces indicateurs proviennent de l’Observatoire des marchés consolidé par l’Arcep, régulateur français des télécoms, les chiffres étant tirés des séries annuelles depuis 1998, dont nous intégrons les actualisations rétroactives dans nos graphiques. Nous les complétons par l’analyse des données présentées par Orange dans son document de référence 2016.
Ils ne concernent que les opérateurs de télécommunications, hors activité des autres acteurs de la filière, et le marché français.
Lors de sa conférence semestrielle du milieu de l’année 2016, Sébastien Soriano, le Président de l’Arcep avait exhorté les opérateurs français à « casser leur tirelire », fantasmant au passage sur le niveau de leurs marges, supposées leur donner toute latitude pour investir massivement dans les réseaux. Au moment de dresser le bilan de l’année 2016, il a dû constater « une sorte de réveil de l’investissement », une expression cavalière pour saluer le record battu en la matière par les opérateurs durant l’année écoulée. Obsédé par le retard de la France « en matière de connectivité », Sébastien Soriano affirme que « ce qui compte, ce sont les réseaux », déplorant ainsi les dépenses d’Orange et, surtout, SFR dans le cadre de leur stratégie de convergence télécoms-médias. Le message passe mal chez les opérateurs, alors que les revenus ont du mal à suivre, même si leur baisse a été contenue en 2016. Les emplois, eux, continuent à disparaître, mais, comme à l’accoutumée, ce n’est pas la préoccupation du régulateur, qui vit sans doute loin de la planète « chômage » et de l’augmentation constante de la charge de travail pour ceux qui ont encore la chance d’avoir un poste. Car il faut travailler toujours plus pour séduire et conserver des clients courtisés par plus d’opérateurs que le marché ne peut en nourrir.
Confrontés au marasme du marché français et aux contraintes qu’y impose le régulateur, les opérateurs qui travaillent à l’international sont de plus en plus tentés par un déplacement de leurs activités à l’étranger : SFR essaie de trouver son eldorado aux Etats-Unis, tandis qu’Orange construit notamment ses châteaux en Espagne, où la régulation est nettement plus favorable et la rentabilité bien meilleure. A terme, le risque est donc fort que la politique contraignante de l’Arcep sur le marché français incite purement et simplement les opérateurs à y réduire la voilure ! Bingo, Monsieur Soriano !
Un niveau record d’investissement hors achats de licences
Si le graphique montre une diminution des dépenses des opérateurs en 2016 (8,9 milliards d’euros contre 10,6 en 2015), ce n’est qu’un trompe-l’œil. De fait, l’attribution des licences 700 MHz en fin d’année était venue gonfler le millésime 2015. Comme il n’y a pas eu d’opération de ce genre en 2016, la comparaison doit donc plutôt s’établir en se basant sur les dépenses hors achats de fréquences. On constate alors que les 7,8 milliards d’euros d’investissements réalisés par les opérateurs en 2015 sont dépassés (de 13,4%), et qu’on atteint ainsi un niveau record.
En faisant en sorte de rattraper son retard dans les infrastructures mobiles, SFR a pris une large part à cette croissance. Et sur le marché fixe, tous les opérateurs ont affiché en 2016 leur volonté d’accélérer dans la fibre. Au total, les réseaux très haut débit fixes et mobiles ont accaparé 34% des dépenses, et sont responsables de 57% de la progression des investissements observée par rapport à 2015.
Pour 2017, les opérateurs devraient poursuivre leurs déploiements et donc leurs investissements : 7 à 8 millions de connexions THD fixes supplémentaires sont attendues au cours des trois prochaines années, ainsi que 10 000 nouveaux sites 4G.
Des revenus toujours en baisse… mais moins que les années précédentes
-6,9% en 2013, -3,2% en 2014, -1,8% en 2015, -0,9% en 2016 (et même -0,6% hors services à valeur ajoutée)… Certes, il y a du mieux, ou plutôt du moins mauvais. Mais avec un total de 35,7 milliards d’euros en 2016, les revenus des opérateurs télécoms n’en atteignent pas moins leur plus bas niveau depuis 2001.
On note quelques motifs de relative satisfaction. Ainsi, la baisse des revenus fixes (-0,5%) est la moins importante depuis le début de leur déclin en 2011. De leur côté, les revenus mobiles (-0,8%) résistent plutôt bien à une guerre des prix qui a repris son cours en 2016 après quelques mois d’armistice, à un rythme toutefois moins intense que précédemment (-1,6% en 2016 contre -4,9% en 2015, -10,6% en 2014 et -26,6% en 2013, selon l’étude de l’Arcep sur l’évolution des prix des services de communications électroniques).
Mais le nombre d’abonnés stagne (+1,2% en 2016). Et si la consommation de la data explose (encore 86% de croissance en volume en 2016 !), elle est sous-monétisée via des forfaits toujours plus généreux. Ainsi, la course aux promotions laisse malheureusement penser que la data n’a pas de valeur, alors que le déploiement des réseaux entraîne des milliards d’euros de dépenses…
Malgré l’augmentation des revenus mobiles observée au 4ème trimestre 2016 (après 22 trimestres consécutifs de baisse), il est donc permis de douter d’une amélioration en 2017, au regard de la situation très (trop) concurrentielle du marché français. Quid de la rentabilité, dans ce contexte ? Les opérateurs la recherchent désormais dans des activités connexes, à l’instar du nouveau service Orange Bank, qui ouvre de nouvelles perspectives de rebond à l’opérateur historique… mais dont les retours sur investissements ne sont cependant attendus que dans plusieurs années, si tout se passe bien.
Suivant désormais un (triste) rythme de croisière, les suppressions d’emplois continuent
Depuis 2013, une perte annuelle de 3000 à 4000 emplois constitue la norme sur le marché français des télécoms. En 2016, plus de 3100 postes ont été supprimés, engendrant une nouvelle baisse de 2,6% des effectifs. En 5 ans, plus de 14 000 emplois ont disparu sous l’impulsion des politiques de rationalisation des coûts des opérateurs : le secteur français des télécoms ne compte désormais qu’un peu plus de 115 000 employés. En 2016, Orange, qui représente 83% des effectifs du secteur, a été plus « sage » que ses concurrents en se délestant « seulement » de 1,2% de ses effectifs, contre 9,1% (!) pour l’ensemble des autres opérateurs.
Avec un peu plus de 1200 suppressions d’emplois enregistrées en 2016, Orange ne compte plus que 96 200 employés dans l’Hexagone. Pour réduire ses effectifs de façon « naturelle », sans plan social, Orange s’appuie sur sa pyramide des âges, tablant sur le départ à la retraite de 30 000 salariés sur la période 2013-2020, dont une grande partie ne sera pas remplacée. Ainsi, en 2016, en plus d’environ 500 ruptures de contrats diverses (démissions, licenciements, etc.), Orange a enregistré un peu plus de 4500 départs à la retraite (+28% par rapport à 2015). Avec 3000 embauches en CDI, même si le chiffre est en nette augmentation par rapport à 2015 (+27%), les départs ne sont compensés qu’aux 3/5èmes.
Toutes proportions gardées, la situation est bien pire du côté des opérateurs alternatifs, qui se sont délestés de plus de 1900 salariés au total en 2016. A priori, Free continue à embaucher, et Bouygues Télécom et SFR à tailler dans leurs effectifs, même s’il est bien difficile d’avoir une idée précise de la situation. Mais tout cela n’est rien à côté du plan de licenciement que SFR va mettre en œuvre à partir du 2ème semestre 2017, qui devrait, selon les derniers chiffres aboutir au « départ volontaire » de près de 3300 salariés.
« Pédale ou crève » : dans la peau d’un livreur Foodora
Concurrence entre coursiers, sécurité négligée, précarité… Notre journaliste a passé trois semaines à livrer burgers et pizzas aux quatre coins de Paris.
Source : « Pédale ou crève » : dans la peau d’un livreur Foodora
Un reportage instructif sur la vie des coursiers « de plateforme »… qui ne surprend pas vraiment, notamment quand on en croise régulièrement dans nos villes.
Quant à la « coolitude » des jobs qu’on peut se trouver via les nouvelles plateformes de tout poil, qui en effet constituent un incroyable recul vers le « tâcheronnage », on en rirait… si ce n’était pas à pleurer, en particulier pour ceux dont c’est le seul espoir de (sur)vivre parce qu’ils ne trouvent aucun vrai travail.
Quels types d’organisation du travail à l’horizon 2030 ?
France Stratégie, Commissariat général à la stratégie et à la prospective rattaché au Premier Ministre, vient de publier un très intéressant document de travail prospectif, qui s’intéresse à l’évolution futures des quatre grands modèles d’organisation du travail qui existent aujourd’hui.
Les organisations du travail sont un élément prédictif majeur pour imaginer le travail de demain. Elles ont contribué à modeler le monde d’aujourd’hui, et leur évolution sera porteuse de profonds changements à la fois pour les travailleurs, pour l’économie et pour la société dans son ensemble. Si les organisations dites apprenantes et hautement participatives offrent de bonnes perspectives aux salariés (stabilité de l’emploi, accès à la formation continue, conditions de travail satisfaisantes, etc.), d’autres modèles pourraient leur être moins favorables. Comment ces organisations du travail évolueront-elles d’ici 2030 ? Ces mutations seront-elles sources d’amélioration en termes de qualité du travail, de pratiques managériales et de mobilité ? En se fondant sur leurs caractéristiques actuelles et sur les grandes tendances – économiques, technologiques, démographiques et sociétales – qui façonneront les quinze prochaines années, ce document propose quatre évolutions possibles des modes d’organisation du travail : un boom des organisations apprenantes, l’essor de la plateforme apprenante virtuelle, le recours à un super-intérim et l’apparition d’un taylorisme new age. À chaque fois, il esquisse les conséquences sur la vie au travail comme sur la capacité des entreprises à bien figurer dans la compétition mondiale. Ces scénarios ne constituent pas des prédictions mais visent à nourrir la réflexion sur l’avenir du travail : si certains peuvent apparaître inquiétants, d’autres sont davantage porteurs d’espoir.
Source : Imaginer l’avenir du travail – Quatre types d’organisation du travail à l’horizon 2030
Robotisation : même les métiers à haute qualification seront touchés
C’est au tour de Gartner de communiquer sur la thématique de la destruction des emplois liée à l’automatisation. Le cabinet tord le cou à l’idée selon laquelle ne disparaîtraient que les emplois qui demandent le moins de compétences : les métiers à haute qualification (médecins, avocats, professions de l’IT) sont également menacés, et ce à horizon 5 ans !
Source : IT, avocats ou médecins, l’IA piquera votre job d’ici 5 ans
Dans les pays en développement, deux tiers des emplois menacés par l’automatisation ?
C’est en tout cas l’estimation terrifiante du président américain de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, qui évoque notamment des taux de destruction d’emplois de 85% pour l’Ethiopie, mais aussi 77% pour la Chine ! Si nous ne disposons malheureusement pas du détail des sources d’où il tire ses prévisions, voilà cependant de quoi alimenter encore le débat sur l’impact de la robotisation sur le marché du travail.
Source : Robots : les propos alarmants de la Banque mondiale sur l’emploi
Une start-up pour laquelle robotisation n’est pas synonyme de destruction d’emplois
Spécialisée dans la vente en ligne de produits en gros, la start-up américaine Boxed a investi plusieurs millions de dollars pour automatiser les opérations de collecte et d’emballage de son principal entrepôt. Mais cette transformation s’est par ailleurs accompagnée d’un vaste plan de formation pour maintenir les 115 emplois attachés à ce centre de logistique.
Source : Dans cette start-up e-commerce, robotisation n’est pas synonyme de chômage
McKinsey estime que plus de 40 % des emplois en France sont menacés par la robotisation
Le cabinet McKinsey vient à son tour apporter son écot au débat (dont nous nous sommes notamment fait l’écho ici, ici ou là) concernant l’ampleur du phénomène de destruction des emplois induit par la robotisation. Le verdict de son étude, qui repose sur l’analyse des économies de 46 pays dans le monde, représentant 80 % du marché du travail mondial, est terrible : aujourd’hui, la moitié des activités de l’économie mondiale pourraient être robotisées, ce qui aboutirait à la destruction de 1,2 milliards d’emplois à temps plein. Avec un potentiel de substitution de 43%, la France ferait plutôt figure de rescapée…
Source : En France, 40 % des emplois peuvent être remplacés par des machines
SFR : les détails du plan de licenciement se précisent
Selon le syndicat CGE-CGC, 3 280 postes seront prochainement supprimés. Le plan social concerne l’ensemble du territoire. Selon le syndicat, seront supprimés 53 % des postes à Rennes, 51 % à Nantes, 46 % sur Aix/Marseille, 26 % dans l’Île-de-France, 24 % à Lyon, 22 % à Bordeaux et 19 % à Toulouse. L’essentiel de ces postes (1 974 emplois, soit 26 %) sont chez SFR SA, 612 sont chez SFR Service Client (53 %), 191 chez Numericable (38 %) et 181 postes chez Completel, la filiale au service des entreprises et administrations publiques (37 %).