Actu express: Thomson a annoncé cette semaine ouvrir une procédure de sauvegarde, pour conclure la restructuration de sa dette d’ici février 2010. L’entreprise convoquera ses créanciers les 21 et 22 décembre pour voter un plan de restructuration de sa dette.
Une assemblée générale sera réunie le 27 janvier 2010 pour voter le plan de restructuration et le changement de nom de la société.
La dette financière nette estimée s’établissait à 2.170 millions d’euros au 30 septembre. Thomson a enregistré une chute de 19,4% du chiffre d’affaires de ses activités poursuivies au troisième trimestre à taux de change constants à 803 millions d’euros, donnant un recul de 15,4% sur le nouveau périmètre du groupe.
Conclusion sur l’avenir du groupe, autrefois géant du téléviseur, par Philippe Escande des Echos: « Que restera-t-il de Thomson ? Rien si l’opération rate. Le tout sera dispersé d’autant plus facilement qu’il s’agit de filiales indépendantes et que 90% des employés sont à l’étranger. Si le nouveau patron réussit, l’entreprise gardera ses brevets, peut-être ses décodeurs et surtout une activité de services aux grands groupes de télévision ou de cinéma où tout restera à construire. Y compris un nouveau nom. Thomson, qui fut brièvement le numéro un mondial du téléviseur, c’est de toute façon bientôt fini. »
Ajoutons que cette descente aux enfers qui n’en finit pas en évoque d’autres, comme celle d’Alcatel entre autres. Et souhaitons aux membres du conseil d’administration de Thomson, même s’ils ne manquent pas d’autres occupations, comme Didier Lombard (France Télécom est d’ailleurs client de Thomson), de parvenir à tirer d’affaire l’entreprise.