Les opérateurs télécoms taxés pour financer la musique en ligne?

Actu express: toujours plus! Après la taxation des opérateurs télécoms pour compenser l’arrêt de la publicité sur l’audiovisuel public (arrêt qui, comme c’était prévisible, semble de plus en plus compromis comme on l’a vu avec la suspension de la vente de la régie publicitaire de France Télévisions), après les suggestions de les taxer au profit des sites web de la presse écrite (sites pas toujours si mal lotis pourtant), voilà qu’il est question d’une taxe spécifique pour financer la musique en ligne.

L’hypothèse semble plus qu’avancée, puisque selon Les Echos qui l’ont révélée, elle émane de la présidence de la République, où on veut « modifier l’assiette de la TVA sur les fournisseurs d’accès à Internet pour financer la carte musique jeunes. Le taux de TVA supporté par les opérateurs est de 19,6  % sur la moitié de leur chiffre d’affaires. L’idée est que ce taux concerne 55  % des ventes, ce qui rapporterait 60 à 80 millions d’euros par an à l’Etat. »

Cette nouvelle déstabilisation des opérateurs permettrait le lancement le 21 juin, pour la fête de la Musique, de la carte proposée en janvier par le rapport de la commission Zelnik et reprise à son compte par Nicolas Sarkozy. Selon des « sources industrielles » citées par Les Echos, « une réunion s’est tenue à l’Elysée il y a deux semaines entre les ministères concernées (culture, économie, numérique et industrie) puis une seconde a eu lieu le 8 avril à Matignon ».

Lors de la première rencontre, Nicolas Sarkozy « aurait fait part de son souhait de modifier l’assiette de la TVA sur les opérateurs ADSL et non pas de taxer Google comme il a été un temps envisagé ». A suivre…

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Taxe télécoms pour l’audiovisuel public: quelle taxe pour compenser quelle publicité?

Il y a deux ans, Nicolas Sarkozy créait la surprise en annonçant la prochaine suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publiques*. Le 5 janvier 2009, elle entrait partiellement en vigueur avant même d’être votée au Parlement (la loi a été promulguée le 5 mars 2009), le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, suivant obligeamment la demande en ce sens de la ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel.

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Depuis, la publicité n’est diffusée sur France 2, France 3, France 4 et France 5 que dans la journée, une taxe sur les opérateurs de télécoms et les chaînes privées alimente les caisses de l’Etat pour compenser en partie les recettes perdues, la régie publicitaire France Télévisions Publicité est à vendre et la suppression de la publicité de jour est prévue… ou faut-il écrire « était »? En effet, tout l’édifice vacille fortement ces derniers temps:

« Charge administrative incompatible avec le droit européen »

La Commission européenne n’a en effet pas du tout apprécié la taxe créée sur les opérateurs de télécoms pour compenser les recettes perdues de l’audiovisuel public. Elle y voit « une charge administrative incompatible avec le droit européen » et a ouvert une procédure d’infraction contre la France – entamant un processus qui risque de durer, si l’on va vers un procès devant la Cour de justice européenne, jusqu’à trois ans.

Tout cela « grâce » à une directive européenne du 7 mars 2002, dont l’article 12 limite les taxes administratives pouvant être imposées aux opérateurs télécoms, et n’y inclut pas l’audiovisuel public. La Commission européenne vient d’ailleurs d’entamer une enquête sur l’adoption en Espagne d’une suppression de la publicité sur les chaînes publiques, qui a copié la réforme française en taxant elle aussi les télécoms.

Question: si cette taxe est supprimée, comment seront compensés dans le budget de l’Etat les 300 à 350 millions d’euros qu’elle devait rapporter?

La vente de France Télévisions Publicité pas faite, « loin s’en faut »

Au passage, le Conseil d’Etat, saisi contre la décision de France Télévisions de supprimer la publicité en soirée sans attendre le vote de la loi, pourrait bien juger cette décision illégale – c’est en ce sens en tout cas que l’invite à conclure le rapporteur public.

Alors qu’il y a quelques jours, France Télévisions annonçait entrer en négociations exclusives pour céder 70% du capital de France Télévisions Publicité (qui gère aussi la publicité sur Internet des chaînes, ainsi que celle d’autres chaînes hors secteur public français) à l’alliance formée par Publicis et l’homme d’affaires et de télévisions Stéphane Courbit (voir son interview, au côté de Maurice Lévy, président de Publicis, dans Le Figaro), on vient d’entendre un bémol:

Patrick de Carolis, interrogé par le Journal du Dimanche, souligne que « la vente n’est pas faite. Loin s’en faut. » Et il précise que « la vente s’inscrit dans le cadre actuel de la loi qui prévoit la fin totale de la publicité en novembre 2011. Cela étant, j’ai demandé par écrit à l’Etat actionnaire de France Télévisions de me confirmer que ce cadre n’était pas appelé à évoluer. Si la publicité était maintenue avant 20 heures, la privatisation à hauteur de 70% ne se justifierait plus. Tout le processus serait à revoir. »

On l’aura compris: la suppression de la publicité de jour n’est pour le moins pas pour tout de suite…

* « Je souhaite donc que le cahier des charges de la télévision publique soit revu profondément, et que l’on réfléchisse à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques, qui pourraient être financées par une taxe sur les recettes publicitaires accrues des chaînes privées, et par une taxe infinitésimale sur le chiffre d’affaires de nouveaux moyens de communication, comme l’accès à l’Internet ou la téléphonie mobile. » (conférence de presse du président de la République à l’Elysée, 8 janvier 2008)

Comment vendre à la découpe le service public

Le Monde Diplomatique a publié en décembre dernier un excellent dossier d’analyse sur l’idéologie et les méthodes qui président à la suppression progressive des services publics en Europe. Illustré par différents exemples de privatisation de services, il pose d’excellentes questions sur les missions de l’État.

Le dossier est désormais en ligne sur le site du Monde Diplomatique. A lire d’urgence…

Subventions à la presse en ligne: qui touche combien?

Actu express: un débat vif s’est engagé entre blogueurs « purs » et presse en ligne (les seconds ayant droit à des subventions gouvernementales dans le cadre du Fonds d’aide au développement des services de presse en ligne) sur le fait de recevoir, et d’accepter, des aides publiques.

Mais outre les pure players (Mediapart, Rue89, Slate etc.), la presse traditionnelle a également droit à ces fonds pour ses propres activités en ligne… tout en ne tenant guère à la transparence sur le sujet. Aussi est-ce un travail très intéressant qu’a réalisé le journaliste Philippe Couve, qui sur le site Samsa.fr expose après avoir épluché les documents officiels et trouvé un compte-rendu doctobre 2008: « Presse en ligne: qui touche les subventions?« .

Montant des subventions des dernières années, pourcentage de subvention et nature des travaux qu’elles cofinancent, en presse régionale comme nationale, c’est un document qui nourrira le débat. On lit par exemple que Le Monde en 2004 a bénéficié de 1.361.200 euros pour la « mise à jour technologique du site Internet », avec un taux de subvention de 40%.

Philippe Couve a également mis en perspective, pour la période 1999-2003, les données du rapport de la commission de contrôle du fonds d’aide à la modernisation de la presse quotidienne. Et indique les subventions pour des projets devant « améliorer la productivité de l’entreprise », « améliorer et diversifier la forme rédactionnelle des publications » et « développer des moyens modernes de diffusion des publications ».

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2004 Le Monde Mise à jour technologique du site Internet 1 361 200 40,00 %

Le ministre de l’Aménagement du territoire souhaite un milliard d’euros pour le très haut débit

Actu express: Michel Mercier, ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire, a proposé ce mardi au Premier ministre François Fillon qu’au moins un milliard d’euros du futur grand emprunt soit consacré au déploiement du très haut débit fixe et mobile en France. Ce montant serait le début d’un « Fonds national d’aménagement numérique du territoire » pour soutenir des projets locaux non rentables pour les opérateurs, selon le communiqué du ministre.

Le 23 octobre, le même ministre ainsi que Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à la Prospective et au Développement de l’économie numérique, ont annoncé le lancement d’un appel à projet pour la couverture haut débit des zones rurales. Il est doté de 30 millions d’euros de fonds européens (FEADER) dans le cadre du plan de relance européen au profit de la couverture haut débit des zones rurales.

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secrétaire d’État à la prospective et au développement de l’économie numérique

4ème licence mobile : une régulation socialement irresponsable

Comme on pouvait s’y attendre, Free sera finalement le seul candidat à la 4ème licence mobile, et l’Arcep rendra sa décision avant Noël, ou tout début 2010. Si chef de l’État s’est montré « réservé » sur le dossier, Monsieur Silicani, actuel président de l’Arcep, revendique haut et fort l’indépendance du régulateur français dans sa validation ou non du dossier d’Iliad/Free.

Il va sans dire que cette décision sera analysée à la loupe par l’ensemble des observateurs.

Leyla Insane
Leyla Insane

image: Katey (Flickr) sous licence CC by – nc – nd

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Estrosi presse La Poste de veiller au bien-être de ses salariés

Christian Estrosi invite les directeurs territoriaux de La Poste à se soucier du bien être des salariés… mais aussi à défendre le projet d’évolution du statut de l’entreprise.

S’exprimant devant les directeurs territoriaux du groupe, il a assigné en outre à ceux-ci un objectif relatif au « bien-être » des postiers au moment où La Poste se prépare à affronter la fin de son monopole dans la distribution du courrier.

« Lorsqu’on est face à des changements aussi considérables, la dimension humaine est plus que jamais essentielle ! » a-t-il dit.

« Un objectif, ça se mesure: je souhaite que chaque année, des intervenants extérieurs à La Poste évaluent le bien-être des postiers, » a-t-il ajouté.

L’intervention de Christian Estrosi est à relier à la situation à France Télécom, un groupe confronté à des suicides chez des salariés qui vivent mal la transformation de leur activité.

La dépêche Reuters au complet sur le site du Nouvel Obs.

Angela Merkel contre Google Books

Controversée aux Etats-Unis et critiquée en France par les éditeurs et le ministère de la Culture, la politique de numérisation de livres sans accord préalable des auteurs a été rejetée par la chancelière allemande. Angela Merkel a critiqué l’attitude de Google, à l’occasion de la Foire du Livre de Francfort:

Angela Merkel
Angela Merkel

« Le gouvernement allemand a une position claire: les droits d’auteur doivent être protégés sur internet”, a-t-elle déclaré dans son podcast hebdomadaire, le 10 octobre. “C’est pourquoi nous rejetons la numérisation de livres sans protection du droit d’auteur, comme le fait Google. Le gouvernement pèse de tout son poids pour défendre les écrivains en Allemagne.”

En France, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand avait déclaré par communiqué à propos de Google Books, le 8 septembre, que son ministère a adressé au tribunal américain chargé de trancher l’affaire, « ses observations sur le projet de transaction [entre Google et les représentants des auteurs et éditeurs, aux Etats-Unis], afin de veiller à ce que les termes d’une éventuelle homologation de celle-ci par le juge ne créent aucun précédent susceptible de conforter la politique du fait accompli suivie en l’occurrence par Google.

Dans ses observations, la France soutient que le projet de transaction n’est conforme, ni au droit de la propriété intellectuelle, ni au droit de la concurrence, et qu’il constitue une menace pour la diversité culturelle. C’est également cette argumentation que la France développera lors des auditions qui seront prochainement menées par la Commission européenne sur le même sujet. Le point de vue de la France est partagé par l’Allemagne, qui a engagé une démarche similaire. »

Le procès intenté en France à Google par le groupe d’édition La Martinière, le Syndicat national de l’édition et la Société des Gens de Lettres, devant le TGI de Paris, a de son côté été mis en délibéré au 18 décembre.

Le projet de transaction de Google aux Etats-Unis doit y être examiné par la Justice le 9 novembre.

Google Livres (version en français)

France Télécom: vers un nouveau «contrat social»?

Chronologie des événements et rappel des premières mesures annoncées suite à la vague de suicides chez l’opérateur. Nous les commenterons davantage dans un prochain article.

Le jeudi 10 septembre, s’est tenue une réunion exceptionnelle du CNSHSCT (Comité National Santé Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) de France Télécom Orange sur les risques psycho-sociaux dans l’entreprise (communiqué).

Le PDG, Didier Lombard, a annoncé mandater la direction des ressources humaines du groupe « pour faire des propositions concrètes et précises pour répondre aux attentes des salariés ».

Rencontre Xavier Darcos - Didier Lombard
Rencontre Xavier Darcos - Didier Lombard

Il a notamment été décidé de suspendre jusqu’au 31 octobre « toutes les mobilités des personnes concernées par des projets de réorganisation afin de réexaminer les conditions de leur mise en œuvre », d’ouvrir, dès le 18 septembre, « une négociation avec les partenaires sociaux afin de décliner dans le Groupe France Télécom l’accord national interprofessionnel sur le stress ». Continue reading « France Télécom: vers un nouveau «contrat social»? »

Commentaires de Nicolas Sarkozy et de la Commission européenne sur la 4e licence de téléphonie mobile

Actu express: le président de la République, Nicolas Sarkozy, a déclaré mardi devant des députés UMP être « assez sceptique et réservé sur le choix d’un quatrième opérateur de téléphonie mobile. Car le prix le plus bas n’est pas forcément le meilleur », rapporte l’AFP.

Réponse en retour de la commissaire européenne en charge de la Société de l’information, Viviane Reding (citée par Reuters), dont un porte-parole déclare « Nous sommes toujours en faveur d’une concurrence efficace sur les marchés de télécommunications, notamment sur les marchés mobiles ». « La Commission s’est prononcée à plusieurs reprises en faveur de cette idée de quatrième licence mais évidemment les détails sont dans les mains des autorités nationales et on attend les décisions qui vont être prises. La Commission suivra ça de très près ».

Les syndicats CFE-CGC et UNSA de France Télécom, SFR et Bouygues Telecom, ont diffusé un communiqué de presse pour demander « une législation interdisant les délocalisations à tous les  opérateurs exploitant des licences en France ». On le sait en effet, leurs centres d’appels  sont largement externalisés dans des pays à bas coût de main d’oeuvre, et les syndicats soulignent qu’il y a « entre 15 et 20 000 emplois à retrouver, dans une période de crise où ils sont particulièrement cruciaux pour notre économie ».  Dans ce débat décidément agité sur la 4ème licence mobile, il convient en effet de « ne pas opposer salariés et consommateurs.

L’appel à candidatures pour la 4e licence a été lancée le 1er août par l’Arcep.

Séminaire « Numérique: investir aujourd’hui pour la croissance de demain »

Actu express: jeudi dernier s’est tenu le séminaire « Numérique: investir aujourd’hui pour la croissance de demain », présidé par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique (« NKM » a d’ailleurs écrit sur Twitter – « tweeté » – en direct du séminaire, rapporte Rue89).

Le Monde informatique: L’économie numérique française plaide sa cause devant les arbitres du Grand emprunt

Dépêches AFP:

Le numérique a les faveurs de Fillon pour bénéficier du grand emprunt

Grand emprunt: « le numérique a toutes ses chances », selon Alain Juppé

Les discours et synthèses de cette journée du 10 septembre sont publiés sur strategie.gouv.fr.

Grand emprunt: « le numérique a toutes ses chances », selon Alain Juppé

Réforme des services publics: dogmatisme et laboratoire de changement du statut des salariés

Engageant une réflexion sur l’évolution du statut de La Poste, Mediapart livre une analyse très intéressante, tant sur le dogmatisme de la privatisation des services publics…

Alors que l’argent public a servi ces derniers mois à soutenir, pour le « Bien commun », les banques privées en difficulté, il est désormais nécessaire de privatiser les services publics qui ne l’ont pas encore été, c’est-à-dire de créer les conditions juridiques et économiques de l’appropriation des biens publics. Comme si la crise et les « solutions » qui lui sont apportées n’avaient pas suffi à démontrer les insuffisances, les contradictions et les dangers de l’administration privée des biens communs – son incapacité, en l’état, à œuvrer à long terme dans l’intérêt général – elle sert aujourd’hui de prétexte pour s’attaquer à l’un des bastions de la fonction publique française.

… que sur les conséquences en matière de conditions de travail dans l’ensemble des entreprises françaises. Après une analyse des effets de l’introduction de nouvelles « méthodes de travail » à La Poste et chez France Télécom, l’article conclut de manière inusitée sur l’évolution du statut du salariat en France, qui appelle à une extrême vigilance:

La réforme de La Poste offre de nombreux points de comparaison (dont l’analyse doit être approfondie) avec celle de France Telecom et avec les réformes en cours dans l’ensemble de la fonction publique. Avec ces réformes, l’introduction des « méthodes de management » et de « gestion des ressources humaines » semble dépasser, par leurs effets sur les salariés, ce qui avait été observé jusqu’alors dans le secteur privé d’où elles viennent. Il se pourrait même que certaines de ces transformations, notamment la « mobilité » des fonctionnaires, soient expérimentées dans la fonction publique, laboratoire des conditions de travail de demain. Cette « mobilité », ce flou des statuts rappellent en effet la flexibilité des travailleurs tant invoquée, souhaitée et appelée à se développer ces dernières années. Elles entrent en écho avec l’adoption récente d’un projet de loi qui donne la possibilité aux entreprises de prêter leurs « ressources humaines » – une pratique qui avait été interdite en France en même temps que l’esclavage il y a presque 200 ans. Ces transformations imposent de se demander si les conditions de vie et la liberté des salariés sont un bien commun inaliénable ou non. Avec ces réformes, les citoyens sont placés face à un choix profond de société qui engage leur responsabilité les uns par rapport aux autres.

Un article à lire in extenso et sans modération sur Mediapart.

Le quizz de l’été

Qui a dit :

L’échéance est juridiquement inéluctable ! Cependant, il faut bien avoir conscience qu’elle n’est, par beaucoup d’aspects, que la conséquence d’une évolution technologique irrésistible qui produit les mêmes effets partout dans le monde et qui répond à de puissantes raisons économiques.

Si la bourrasque commerciale doit régénérer l’entreprise, elle ne doit pas tout emporter sur son passage. Toutes les prestations […] n’ont pas vocation à être soumises aux lois du marché. […] Le service public ne doit pas être affecté par la disparition du monopole.

[La transformation en SA] ne saurait s’envisager qu’avec l’Etat comme actionnaire majoritaire : l’entreprise doit rester une entreprise publique.

Maintien solennel du statut de fonctionnaire des personnels. […] Ceci devra figurer en termes parfaitement clairs dans le texte de la loi que le Parlement aura à élaborer.

Si vous pensez qu’il s’agit de Luc Chatel lors de la présentation du projet de loi transformant La Poste en société anonyme, vous pouvez cliquer sur les citations, qui vous conduiront vers le texte original dont elles sont extraites :  le rapport du sénateur Larcher (1995), qui a servi de base à l’élaboration de la loi de privatisation de France Télécom.

Étonnant, non?

Nous aurons l’occasion de revenir en détail sur les différents effets de cette privatisation de France Télécom. Vous pouvez d’ores et déjà consulter notre analyse de l’évolution des emplois :

Taxer les FAI pour financer la presse, une mauvaise réponse à une vraie question

La crise que traverse la presse écrite ne fait aucun doute: chute des revenus publicitaires, baisse des achats en kiosque et des abonnements, et plans sociaux jusque dans des titres aussi connus que Le Monde ou Le Figaro.

Face à cette crise, une idée lumineuse vient de germer chez les dirigeants de Libération, Nathalie Collin, coprésidente du directoire du quotidien d’Édouard de Rothschild, qui l’a exposé au Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) le 2 juin, et Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération.

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