Un PSE de plus chez un équipementier télécoms

Un communiqué de la CFE-CGC Sagemcom, que nous soutenons totalement dans son combat :

Le 10 février 2011, la direction du groupe Sagemcom, lors d’un Comité Central d’Entreprise suivi d’une information des salariés, annonçait la mise en œuvre de la cession de sa filiale TR2S (ex-Nethouse Services) au groupe Cordon Electronics.

Outre l’amputation d’une partie des forces vives françaises du groupe, cette opération induit le licenciement économique de 25% des effectifs sur le site de Tourcoing, et de plus de 10% sur le site de Dinan, soit près de 60 salariés remerciés sur les 377.

Pour justifier sa décision, la direction invoque principalement la perte, fin 2010, d’un contrat qui devait être conclu avec un grand opérateur, et qui aurait représenté près de 55% du chiffre d’affaires. Ce dernier serait la conséquence du retrait du groupe américain CTDI, actionnaire à hauteur de 49% de la société TR2S.

La CFE-CGC dénonce l’alliance implicite réunissant un client n’hésitant pas à exploiter ses fournisseurs historiques, et l’actionnaire principal du groupe qui ponctionne le moindre euro, au détriment de l’emploi et de l’outil de travail.

La CFE-CGC déplore que les effectifs français du groupe disparaissent peu à peu de manière flagrante. En effet, si cette opération va à son terme, plus de 83% des effectifs de l’entreprise Sagemcom (6.000 salariés) se trouveront hors de France. Pour la CFE-CGC, il faut que cela cesse!

Disons le tout net: la CFE-CGC ne croit pas aux possibilités de reclassement annoncées tant dans les bassins d’emplois concernés, déjà plus que sinistrés, qu’au sein du reste du groupe Sagemcom. La CFE-CGC combattra de toutes ses forces ce nouveau PSE en concertation avec les autres organisations syndicales des sites de Dinan et Tourcoing.

NB: Un PSE, rappelons-le, est un Plan de sauvegarde de l’emploi, autrefois appelé plan social.

Rappelons également que la CFE-CGC/UNSA de France Télécom-Orange s’est récemment émue, à juste titre, des conséquences prévisibles du non renouvellement d’un contrat de SAV, souscrit par France Télécom auprès de Sagemcom.

Liens externes

www.metallurgie-cfecgc.com

Un PSE de plus dans la Métallurgie !

Le 10 février 2011, la direction du groupe Sagemcom, lors d’un Comité

Central d’Entreprise suivi d’une information des salariés, annonçait la

mise en oeuvre de la cession de sa filiale TR2S (Ex Nethouse Services) au

Groupe Cordon Electronics.

Outre l’amputation d’une partie des forces vives françaises du Groupe,

cette opération induit le licenciement économique de 25% des effectifs

sur le site de Tourcoing, et de plus de 10% sur le site de Dinan, soit près

de 60 salariés remerciés sur les 377. Pour justifier sa décision, la

Direction invoque principalement la perte, fin 2010, d’un contrat qui

devait être conclu avec un grand opérateur, et qui aurait représenté

près de 55% du chiffre d’affaires. Ce dernier serait la conséquence du

retrait du groupe américain CTDI, actionnaire à hauteur de 49% de la

société TR2S.

La CFE-CGC dénonce l’alliance implicite réunissant un client n’hésitant

pas à exploiter ses fournisseurs historiques, et l’actionnaire principal du

groupe qui ponctionne le moindre euro, au détriment de l’emploi et de

l’outil de travail.

La CFE-CGC déplore que les effectifs français du groupe disparaissent

peu à peu de manière flagrante. En effet, si cette opération va à son

terme, plus de 83% des effectifs de l’entreprise Sagemcom (6 000

salariés) se trouveront hors de France.

Pour la CFE-CGC, il faut que cela cesse !

Disons le tout net : La CFE-CGC ne croit pas aux possibilités de

reclassement annoncées tant dans les bassins d’emplois concernés, déjà

plus que sinistrés, qu’au sein du reste du groupe Sagemcom.

La CFE-CGC combattra de toutes ses forces ce nouveau PSE en

concertation avec les autres organisations syndicales des sites de Dinan

et Tourcoing.

Égypte: le gouvernement Moubarak impose aux opérateurs l’envoi de SMS de propagande

L’Égypte fournit un cas d’école du rôle des réseaux de télécommunications. Le gouvernement présidé par Hosni Moubarak a d’abord innové en étant le premier au monde à couper à cette échelle l’accès Internet, ainsi que les réseaux de téléphonie mobile, dans la nuit du 27 au 28 janvier.

Une coupure qui a évidemment eu un impact majeur sur l’activité des entreprises. Chez Orange, les 1.200 salariés en Egypte, pour la plupart téléconseillers, n’ont plus été en mesure de répondre aux demandes des clients.

Des manifestants installent un « camp media » place Tahrir au Caire, pour réunir photos et vidéos (photo de RamyRaoof (Flickr) sous licence CC by)

Nouvelle innovation cette semaine, alors que les manifestations continuent pour demander le départ du président au pouvoir depuis 1981: les opérateurs de téléphonie mobile ont été requis de rétablir leurs réseaux et d’envoyer des SMS de propagande gouvernementale à leurs millions d’abonnés.

Vodafone l’a annoncé par communiqué, indiquant que les opérateurs  Mobinil (filiale locale d’Orange), Etisalat et Vodafone, ont dû envoyer ces SMS depuis le début des manifestations. «Nous n’avons pas le pouvoir de répondre aux autorités quant à leur contenu», indique Vodafone, qui a protesté auprès du gouvernement égyptien: rien n’indique aux destinataires de qui émanent ces messages.

L’armée dans les centraux téléphoniques

«En pratique, rapporte Le Monde, l’armée égyptienne a brutalement investi, mercredi, les principaux centraux téléphoniques de Mobinil et de Vodafone. Les militaires ont invoqué un cas d’urgence prévu dans la loi sur les télécommunications pour passer outre la volonté des opérateurs.

Jeudi, Stéphane Richard, le PDG de France Télécom, a aussi admis qu’une clause contenue dans la licence de Mobinil permettait aux autorités de fermer le service. « Quand l’armée arrive dans vos bureaux il n’y a rien de plus que vous puissiez faire », a déploré M. Richard. (…)

Certains de ces SMS invitaient notamment les Egyptiens à « démasquer les traîtres et les criminels » parmi les manifestants qui défilent contre le régime de Hosni Moubarak. Surtout, il semble que tous les messages n’ont pas été diffusés en direction des abonnés. Les opérateurs auraient relayé en priorité les appels au calme. « Jeunesse égyptienne méfie toi des rumeurs et écoute la voix de la raison », auraient ainsi reçus des abonnés du réseau Mobinil.»

Une coupure à 65 millions d’euros

«La coupure d’Internet pendant cinq jours par le gouvernement égyptien devrait coûter à l’Égypte 65 millions d’euros, selon une estimation de l’OCDE, rapporte Le Figaro. L’impact sur le long terme pourrait être plus important, car cette mesure radicale pourrait décourager des sociétés d’investir dans le pays. «Ce sera beaucoup plus difficile à l’avenir d’attirer des entreprises étrangères et de leur assurer que les réseaux resteront fiables», alors que «jusqu’ici, attirer ces sociétés a été une stratégie clé du gouvernement» égyptien, estime l’OCDE.»

Cinéma à Saint-Denis, « La comédie du travail », du 2 au 8 février

Les Journées cinématographiques dionysiennes « Est-ce ainsi que les hommes vivent? » tiennent leur 11ème édition du 2 au 8 février, à Saint-Denis (93).

Ces Journées portent cette année le titre de « La comédie du travail », qui donne sa thématique à l’édition 2011. C’est aussi une reprise du titre d’un film de 1987 du cinéaste Luc Moullet, sous le patronage duquel est placée cette édition.

Elle propose de dresser le panorama d’un siècle d’évolution des mentalités autour des enjeux, des valeurs et des perspectives du monde du travail, en déclinant une programmation de films et de rencontres.

Au programme, près de 80 films – fictions, documentaires, films expérimentaux, longs et courts métrages, films du patrimoine, inédits et avant-premières. De La sortie de l’usine Lumière à Lyon (1895) des frères Lumière à Toujours moins (2010) de Luc Moullet, pour chercher quels sont les enjeux, les valeurs et les perspectives du monde du travail et comment les cinéastes s’en inspirent, en témoignent, le dénoncent ou le subliment.

Avec une trentaine de personnalités invitées, dont Luc Moullet, Aki Kaurismäki, Jean-Claude Brisseau, Benoît Delépine, Yolande Moreau, Rabah Ameur-Zaïmeche, Gérard Mordillat, Nicolas Philibert, Marcel Hanoun, Cécile Decugis, Marcel Trillat…

Infos pratiques

Calendrier

nous
montrerons, à travers près de 80 films – fictions, documentaires, films expérimentaux,
longs et courts métrages, films du patrimoine, inédits et avant-premières ; de la Sortie
d’usine (1895) des frères Lumière à Toujours moins (2010) de Luc Moullet – quels sont les
enjeux, les valeurs et les perspectives du monde du travail et comment les cinéastes
s’en inspirent, en témoignent, le dénoncent ou le subliment…

Monopoly: la fusion Comcast–NBC Universal sur les rails

Si Numericable ou Free rachetait TF1, cela donnerait une idée à notre échelle française de l’énorme fusion en cours aux Etats-Unis, où le câblo-opérateur et fournisseur d’accès Internet Comcast s’apprête à fusionner avec le groupe audiovisuel NBC Universal (NBCU), un des quatre grands «networks» américains.

Image Steve Garfield (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

L’autorité des télécoms et de l’audiovisuel, la FCC (Federal Communications Commission) et le ministère de la Justice ont annoncé cette semaine leur accord sous conditions à cette fusion qui donnera naissance à un ensemble valorisé à 30 milliards de dollars, moyennant plusieurs engagements.

NBC continuera à être diffusé aussi sur d’autres réseaux que celui de Comcast, lequel de son côté diffusera toujours des programmes venus de concurrents de NBCU. Parallèlement, Comcast devra continuer à diffuser des programmes n’émanant pas de NBC Universal.

Engagements variés

Comcast s’est en outre engagé sur d’autres points, comme fournir du Net à prix réduit (10 dollars par mois) pour 2,5 millions de foyers pauvres, développer des chaînes pour les minorités, donner de l’accès haut débit à des écoles, etc.

GE (General Electric), qui possède actuellement 80% de NBCU, formera d’abord une coentreprise autour du groupe audiovisuel, dont il aura 49% et Comcast 51%, avant de monter dans les sept ans à la propriété complète de NBCU. Vivendi, qui détenait 20% de NBCU et en a cédé une partie, en vendra le reste d’ici peu.

Cette fusion prochaine a reçu une pluie de critiques, y compris chez les parlementaires, qui ont organisé des auditions au Congrès. À la FCC, quatre des commissaires ont voté pour la fusion et un cinquième contre: Michael Copps s’est inquiété du risque de péages, de priorités à certains contenus et de coup contre la production de contenus indépendants.

Crainte d’un « grand essorage »

Libération cite Susan Crawford, ancienne conseillère de Barack Obama pour les questions technologiques, qui dénonce la fusion dans un livre à venir, «The Big Squeeze» («le Grand Essorage»):

«Comcast va devenir un géant qui pourra extorquer toujours plus d’argent aux téléspectateurs et de concessions au gouvernement. Pour faire autoriser cette fusion, Comcast avait employé pas moins d’une centaine de lobbyistes et dépensé quelque 100 millions de dollars [74 millions d’euros, ndlr], souligne cette experte. Et ce n’est qu’un début, cet accord va donner à Comcast un pouvoir sans équivalent.»

Monopoly: la fusion Comcast – NBC Universal sur les rails

Si Numericable ou Free rachetait TF1, cela donnerait une idée de l’énorme fusion en cours aux Etats-Unis, où le câblo-opérateur et fournisseur d’accès Internet Comcast s’apprête à fusionner avec le groupe audiovisuel NBC Universal (NBCU), un des quatre grands « networks » américains.

L’autorité des télécoms et de l’audiovisuel, la FCC (Federal Communications Commission)

http://www.fcc.gov/Daily_Releases/Daily_Business/2011/db0118/DOC-304134A1.pdf

et le service de la concurrence du ministère de la Justice (Department of Justice)

http://www.justice.gov/iso/opa/atr/speeches/2011/at-speech-110118.html

ont annoncé cette semaine leur accord à cette fusion qui donnera naissance à un ensemble valorisé à 30 milliards de dollars, moyennant plusieurs engagements

NBC continuera à être diffusé aussi sur d’autres réseaux que celui de Comcast, lequel de son côté diffusera toujours des programmes venus de concurrents de NBCU.

La nouvelle co-entreprise, contrôlée par Comcast, s’est engagée à ce que les programmes de la chaîne de télévision NBC, l’un des quatre grands réseaux nationaux, continuent à être diffusés par des concurrents de Comcast. Parallèlement, Comcast devra continuer à diffuser des programmes n’émanant pas de NBC Universal.

Comcast s’est en outre engagé sur d’autres points, comme fournir du Net à prix réduit (10 dollars par mois) pour 2,5 millions de foyers pauvres, développer des chaînes pour les minorités, donner de l’accès haut débit à des écoles, etc.

GE (General Electric), qui possède actuellement 80% de NBCU, formera d’abord une coentreprise autour du groupe audiovisuel, dont il aura 49% et Comcast 51%, avant de monter dans les sept ans à la propriété complète de NBCU. Vivendi, qui détenait 20% de NBCU et en a cédé une partie, en vendra le reste d’ici peu.

Cette fusion prochaine a reçu une pluie de critiques, y compris chez les parlementaires, qui ont organisé des auditions au Congrès. À la FCC, quatre des commissaires ont voté pour la fusion et un cinquième contre: Michael Copps

http://www.fcc.gov/Daily_Releases/Daily_Business/2011/db0118/DOC-304134A3.pdf

s’est inquiété publiquement du risque de péages, de priorités à certains contenus et de coup contre la production de contenus indépendants.

Libération

http://www.ecrans.fr/Comcast-NBC-Universal-un-ogre,11804.html

cite Susan Crawford,

http://scrawford.net/blog/date/2011/01/

ancienne conseillère de Barack Obama pour les questions technologiques, qui dénonce la fusion dans un livre à venir, « The Big Squeeze » (« le Grand Essorage »): « Comcast va devenir un géant qui pourra extorquer toujours plus d’argent aux téléspectateurs et de concessions au gouvernement. Pour faire autoriser cette fusion, Comcast avait employé pas moins d’une centaine de lobbyistes et dépensé quelque 100 millions de dollars [74 millions d’euros, ndlr], souligne cette experte. Et ce n’est qu’un début, cet accord va donner à Comcast un pouvoir sans équivalent. »

Les internautes français passent 4 heures par mois sur les réseaux sociaux

Actu express: selon une étude de ComScore sur le mois de décembre, publiée hier, les internautes français ont passé ce mois-là 4,1 heures en moyenne sur des réseaux sociaux. L’adoption par les Français de ces sites a fortement évolué en deux ans, passant d’un des pourcentages les plus bas d’Europe à 84,7% en décembre 2010.

Image @jbtaylor (Flickr) sous licence CC by-sa

Sur les 46,9 millions d’internautes français de 6 ans et plus, 37,8 millions visitent des sites de réseaux sociaux, dont 32,8 millions (visiteurs uniques) sont allés sur Facebook, en moyenne 4,25 heures par visiteur.

Le site français de blogs Skyrock arrive en deuxième place, avec 10,8 millions de visiteurs uniques. Suivent Windows Live Profile (8,083 millions), L’internaute Copains d’avant (3,939 millions), Badoo.com, Viadeo, Linkedin, Trombi.com et en 9ème place Twitter (2,048 millions).

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2010, année faste pour Facebook – 2 janvier 2011

En Europe, une personne sur deux utilise Internet quotidiennement – 8 décembre 2009

Le ministre Eric Besson reconnaît le surcoût d’Hadopi nié par les ministres successifs de la Culture

Comme elles l’avaient acté mi-décembre, la Fédération française des télécoms (FFT) et l’Association française des opérateurs mobiles (Afom) ont fusionné, sous le nom de la première, depuis le 1er janvier.

Eric Besson (photo d’Ericsson France sur Flickr, sous licence CC by-nc-sa)

Dans un communiqué lundi, le ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric Besson, «officialise» avec Frank Esser, président de la FFT, cette fusion. Or, ce communiqué estime que:

«Les opérateurs doivent faire face non seulement au ralentissement de leurs revenus, mais aussi au relèvement de la TVA sur les offres d’accès à Internet incluant la télévision, à la contribution au compte de soutien à l’industrie des programmes (COSIP), à l’extension du champ de la rémunération pour copie privée aux box équipées de disques durs et aux tablettes multimédia, à la contribution au financement de l’audiovisuel public, aux charges liées à la mise en œuvre des décisions de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (HADOPI), aux engagements en faveur du consommateur souscrits auprès du Gouvernement le 23 septembre 2010, ainsi qu’aux nouveaux investissements liés au déploiement de la 4G mobile et de la fibre optique.»

Besson pas en ligne avec Albanel et Mitterrand

Longue nomenclature dans laquelle il faut relever la mention des «charges liées à la mise en oeuvre des décisions» de la Hadopi. Or, le souligne PCInpact, «plusieurs fois, et même devant le Conseil constitutionnel, la Rue de Valois avait expliqué que grâce à Hadopi, les FAI réaliseraient au contraire des économies sur l’utilisation de la bande passante «dont il est estimé qu’elle est actuellement occupée à près de 50% par des échanges liés au piratage de contenus» (observations au Conseil constitutionnel en juin 2009). Un ministère qui donc s’était planté puisque les usages se déportent aujourd’hui vers ces solutions non P2P (direct download, streaming, etc.) nettement plus gourmandes.»

PCInpact avait déjà pointé la réponse de Christine Albanel, ex-ministre de la Culture en charge du projet de loi Hadopi devenue responsable de la stratégie dans les contenus chez Orange, lors de l’AG de juin 2010: elle parlait alors d’un coût d’Hadopi pour les FAI de l’ordre de 10 millions d’euros, quand chez les FAI le chiffrage se situe plutôt dans les 70 à 100 millions.

Dans tous les cas, alors que le gouvernement refuse de rembourser les FAI de ce nouveau coût. Les opérateurs peuvent en tout cas se féliciter de voir un ministre reconnaître qu’Hadopi est bel et bien une charge de plus sur leur activité…

Le ministre Eric Besson reconnaît le surcoût d’Hadopi que nient les ministres successifs de la Culture

Comme elles l’avaient acté mi-décembre,

http://www.fftelecom.org/actualites/nouvelle-organisation-de-la-f%C3%A9d%C3%A9ration-fran%C3%A7aise-des-t%C3%A9l%C3%A9coms

la Fédération française des télécoms (FFT) et l’Association française des opérateurs mobiles (Afom)

http://www.fftelecom.org/

ont fusionné, sous le nom de la première, depuis le 1er janvier. Dans un communiqué lundi, le ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric Besson, « officialise » avec Franck Esser, président de la FFT, cette fusion.

http://www.economie.gouv.fr/discours-presse/discours-communiques_finances.php?type=communique&id=4909&rub=1

Or, comme l’ont remarqué plusieurs observateurs, comme PCInpact,

http://www.pcinpact.com/actu/news/61155-hadopi-cout-charge-eric-besson.htm

le communiqué ministériel estime que «les opérateurs doivent faire face non seulement au ralentissement de leurs revenus, mais aussi au relèvement de la TVA sur les offres d’accès à Internet incluant la télévision, à la contribution au compte de soutien à l’industrie des programmes (COSIP), à l’extension du champ de la rémunération pour copie privée aux box équipées de disques durs et aux tablettes multimédia, à la contribution au financement de l’audiovisuel public, aux charges liées à la mise en œuvre des décisions de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (HADOPI), aux engagements en faveur du consommateur souscrits auprès du Gouvernement le 23 septembre 2010, ainsi qu’aux nouveaux investissements liés au déploiement de la 4G mobile et de la fibre optique.»

Longue nomenclature dans laquelle il faut relever la mention des « charges liées à la mise en oeuvre des décisions» de la Hadopi. Or, souligne PCInpact, «plusieurs fois, et même devant le Conseil constitutionnel, la Rue de Valois avait expliqué que grâce à Hadopi, les FAI réaliseraient au contraire des économies sur l’utilisation de la bande passante « dont il est estimé qu’elle est actuellement occupée à près de 50% par des échanges liés au piratage de contenus » (observations au Conseil constitutionnel en juin 2009). Un ministère qui donc s’était planté puisque les usages se déportent aujourd’hui vers ces solutions non P2P (direct download, streaming, etc.) nettement plus gourmandes.»

PCInpact avait déjà pointé la réponse de Christine Albanel, ex-ministre de la Culture en charge du projet de loi Hadopi devenue responsable de la stratégie dans les contenus chez Orange, lors de l’AG de juin 2010: elle parlait alors d’un coût d’Hadopi pour les FAI de l’ordre de 10 millions d’euros, quand chez les FAI le chiffrage se situe plutôt dans les 70 à 100 millions.

http://www.pcinpact.com/actu/news/57586-orange-hadopi-christine-albanel-couts.htm

http://www.pcinpact.com/actu/news/49668-riposte-graduee-coutera-100-millions.htm

Dans tous les cas, sans que le gouvernement accepte de rembourser les FAI de cette nouvelle charge.

À lire sur Numerama : Hadopi : le gouvernement refuse de payer la note

Les opérateurs peuvent en tout cas se féliciter de voir un ministre reconnaître qu’Hadopi est bel et bien une nouvelle charge qui pèse sur leur activité…

2010, année faste pour Facebook

Le réseau social a connu une année 2010 remarquablement faste, au point de voir son jeune (26 ans) PDG Mark Zuckerberg faire l’objet d’un film sur sa création de l’entreprise, «The Social Network», et être consacré «homme de l’année» par le journal américain Time Magazine.

Facebook a fini l’année en culminant en audience: selon le cabinet Experian Hitwise, le site a été plus visité entre janvier et novembre 2010 aux Etats-Unis que Google (8,93% et 7,19% des visites respectivement) – en comptant l’ensemble de ses sites (Google ayant aussi les vidéos de YouTube, la messagerie de Gmail, les cartes, les actualités etc.), Google reste cependant leader avec 9,85%, contre 8,93% pour Facebook.

Le petit dernier aux dents (très) longues a néanmoins encore du chemin à faire pour rattraper le moteur de recherche en matière de revenu concret, puisque «le chiffre d’affaires annuel de Facebook est généralement estimé autour du milliard de dollars, contre 21,7 milliards de dollars attendus cette année pour Google, 4,57 milliards attendus pour Yahoo!, en recul, et 62,5 milliards de dollars pour l’exercice 2009-10 de Microsoft» (AFP).

Facebook n’est toujours pas coté en Bourse, contrairement à Google, mais les échanges sur ses titres sont scrutés par le gendarme américain des marchés financiers: la valorisation du réseau social par ses capitaux-risqueurs serait de l’ordre de 42 à 57 milliards de dollars. À ce prix, on comprend que les dirigeants du site, tout à leur «tentation hégémonique» (ZDNet), bâclent parfois des détails aussi secondaires que la vie privée de ses utilisateurs…

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Facebook – Google, deux géants du Net se battent pour la première place – 21 novembre 2010

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2010, année faste pour Facebook

Le réseau social a connu une année 2010 remarquablement faste, au point de voir son jeune (26 ans) créateur Mark Zuckerberg

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_Zuckerberg

faire l’objet d’un film sur la fondation de l’entreprise, « The Social Network » et être consacré « homme de l’année » par le magazine américain Time Magazine.

http://www.time.com/time/specials/packages/article/0,28804,2036683_2037183_2037185,00.html

Facebook a fini l’année en culminant en audience: selon le cabinet Experian Hitwise,

http://www.hitwise.com/us/press-center/press-releases/facebook-was-the-top-search-term-in-2010-for-sec/

le site a été plus visité entre janvier et novembre 2010 aux Etats-Unis que Google (8,93% et 7,19% des visites respectivement) – en comptant l’ensemble de ses sites (Google ayant aussi les vidéos de YouTube, la messagerie de Gmail, les cartes, les actualités etc.), Google reste cependant leader avec 9,85%, contre 8,93% pour Facebook.

Le petit dernier aux dents (très) longues a encore du chemin à faire pour rattraper le moteur de recherche en matière de revenu concret, puisque « le chiffre d’affaires annuel de Facebook est généralement estimé autour du milliard de dollars, contre 21,7 milliards de dollars attendus cette année pour Google, 4,57 milliards attendus pour Yahoo!, en recul, et 62,5 milliards de dollars pour l’exercice 2009-10 de Microsoft » (AFP).

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gzLynbMkyMkMX8ybtTliwrf5XPGA?docId=CNG.98d9256ccb1263c62fdc7b681cb2ecd0.131

Facebook n’est toujours pas coté en Bourse, contrairement à Google, mais les échanges sur ses titres sont scrutés par le gendarme américain de la Bourse:

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201036049199.htm

La valorisation du réseau social par ses capitaux-risqueurs serait de l’ordre de 42 à 57 milliards de dollars. À ce prix, on comprend que les dirigeants du site, tout à leur « tentation hégémonique » (ZDNet), bâclent parfois des détails aussi secondaires que la vie privée de ses utilisateurs…

http://www.zdnet.fr/actualites/facebook-ou-la-tentation-hegemonique-39756148.htm

LIEN INTERNE

Chine: le sous-traitant Foxconn atteint le million d’employés

Fabricant d’iPad et d’iPhone pour Apple, de Kinect pour Microsoft, d’ordinateurs pour Dell, HP et d’autres encore, le plus gros sous-traitant du monde a une croissance fulgurante, appuyée sur des conditions de travail implacables.

Premier employeur chinois, Foxconn s’était retrouvé sous les feux de l’actualité au printemps dernier lorsqu’une vague de suicides a mis en cause les conditions de travail chez ce géant de la sous-traitance.

Foxconn au salon high-tech de Shenzhen, photo de Bert van Dijk (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

L’entreprise avait annoncé en août qu’elle allait recruter 400.000 salariés supplémentaires d’ici fin 2011, et selon plusieurs sources de presse ces jours-ci, Foxconn a déjà dépassé un effectif total d’un million, loin devant tous les autres employeurs du secteur high-tech.

L’entreprise connaît une croissance énorme (son chiffre d’affaires a grimpé de 50% au premier semestre), lié aux commandes de ses clients qui lui font fabriquer l’iPad, des smartphones (iPhone notamment), des consoles et équipements de jeu (Wii, PS3, Kinect…), des e-books (le Kindle d’Amazon), des ordinateurs…

Cette croissance se bâtit sur une exploitation en règle de ses effectifs, décrite en octobre par une étude d’universités chinoises menée sous la direction de l’ONG Sacom (Students & Scholars Against Corporate Misbehavior), résumée en français par Novethic: on y décrit des «camps de travail à la culture militarisée».

Sont pointés les salaires trop faibles (augmentés fortement en novembre pour passer à 3200-3500 yuans par mois (366 à 400 euros), la durée du travail (elle peut aller chez Foxconn jusqu’à 80 heures par semaine), un management de brimades et de punitions, etc.

A voir aussi sur la Chine, un article du Point, «La Chine à la conquête des télécommunications», qui dresse le tableau de la progression chinoise dans ce domaine, aussi bien avec les équipements (Huawei et ZTE) que les supercalculateurs.

A lire aussi

Vague de suicides chez Foxconn, sous-traitant chinois – 30 mai 2010

Revenus des dirigeants Internet français: Lombard, Lombardini, Niel et quelques autres

Actu express: le Journal du Net a épluché des rapports annuels et en a extrait les revenus l’an dernier de 26 dirigeants de l’Internet français dont les sociétés sont cotées en Bourse.

Image Will Spaetzel (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

La première place est occupée par Didier Lombard, alors PDG de France Télécom, avec un revenu 2009 de 1.587.992 euros. Son salaire a légèrement diminué en 2009 (-0,7 million): si la part fixe de son salaire (900.000 euros) est restée stable, son variable a baissé de 9,1%. Ajoutons que ses fonctions d’administrateur cumulard dans plusieurs sociétés ont dû arrondir ses fins de mois.

Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad (Free), arrive en sixième place avec 372.000 euros en 2009. Le JDNet précise que «pour sa deuxième année au poste de directeur général d’Iliad, Maxime Lombardini a bénéficié d’un salaire fixe en hausse de 8,8 %. Comme tous les managers d’Iliad, sa part fixe est équivalente à son salaire global puisqu’il ne touche ni primes, ni avantages en nature.»

Le fondateur d’Iliad, Xavier Niel, arrive pour sa part en 15ème place, avec 173.040 euros. Le JDNet indique qu’il est le seul dirigeant de la société qui n’a pas été augmenté l’an dernier. Cependant, ses dividendes comme actionnaire principal (65,58%) d’Iliad ne sont pas intégrés dans cette somme.

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202 millions de noms de domaine sur Internet

Image d’ivanpw (Flickr) sous licence CC by

Actu express: VeriSign, qui gère plusieurs infrastructures d’Internet, vient d’annoncer qu’avec 3,8 millions de nouveaux noms de domaine au 3ème trimestre 2010, le nombre total de noms de domaine sur la Toile a atteint fin septembre presque 202 millions. Les domaines en .com et .net représentent ensemble plus de 103 millions de noms. Les noms de domaine par pays (comme le .fr pour la France) atteignent 79,2 millions.

Au cours de la décennie écoulée, note Verisign, Internet s’est internationalisé: le monde anglophone représente moins de 40% des internautes à présent. L’Afrique, qui comptait moins de 5 millions d’internautes il y a dix ans, dépasse maintenant les 100 millions. Et l’Asie, qui en avait autant que l’Europe et l’Amérique du Nord, a à présent plus d’internautes que les deux réunis.

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La taxe Google (provisoirement?) votée par les sénateurs

Les sénateurs, qui examinent ces jours-ci le projet de loi de finances pour 2011, ont voté dans la nuit de lundi à mardi un amendement du député UMP Philippe Marini, instaurant une taxe de 1% sur les dépenses de publicité en ligne.

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Cette taxe, surnommée «taxe Google», organiserait ainsi à partir du 1er janvier 2011 un prélèvement à la source, dont le produit est estimé entre 10 et 20 millions d’euros. Elle serait «due à tout preneur, établi en France, de services de publicité en ligne et est assise sur le montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, des sommes versées».

Pour Philippe Marini, « il faut faire prévaloir l’équité entre les différents supports de publicité. La publicité à la télévision comme dans la presse papier est soumise à taxation. Le statut quo entraînerait une distorsion de concurrence. »

Le ministre craint des contournements

Le ministre du Budget, François Baroin, était « réservé car rien n’indique que la tarification des prestataires sera revue à la baisse ». Il s’est aussi inquiété des parades possibles: «Que se passera-t-il si l’achat de l’espace publicitaire est réalisé par une filiale d’une entreprise française établie hors de France? Il ne faut pas, en outre, pénaliser les petites entreprises. Nous avons besoin de temps et d’expertise.» « D’ici la Commission mixte paritaire, nous pourrons trouver des améliorations mais nous ne pouvons reculer », a répondu le sénateur.

Le vote des sénateurs a déclenché de vives critiques des professionnels du Net français, qui estiment qu’il menace leur équilibre économique et se trompe de cible.

Google imposé à 2,4%

Google est particulièrement mis en cause ces dernières années pour son optimisation fiscale – l’entreprise américaine a son siège européen en Irlande. Selon une récente analyse de Bloomberg (en anglais), l’utilisation des techniques dites du «sandwich hollandais» et du «double irlandais» permet à Google de parvenir à un taux d’imposition de 2,4%.

« Les pratiques de Google sont très semblables à celles d’innombrables autres entreprises mondiales opérant dans un large éventail d’industries », a déclaré à Bloomberg une porte-parole de Google. Bloomberg observe que Google est loin d’être la seule entreprise à recourir à de tels procédés: « Apple, Microsoft, IBM, Oracle et Facebook sont aussi de la partie… Contacté par Nouvelobs.com, Google déclare simplement « se plier à la réglementation fiscale dans tous les pays où il intervient » ».

Un rapport remis au Sénat en octobre 2009 et rendu public en avril 2010, par le cabinet Greenwich Consulting, estimait que le dumping fiscal entre pays européens pourrait provoquer en 2014 un manque à gagner sur le e-commerce, pour le fisc français, d’un milliard d’euros.

Lien externe

Compte-rendu de la séance du Sénat du 22 novembre 2010

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Facebook – Google, deux géants du Net se battent pour la première place

Facebook lance un service de messagerie «multi-canaux» qui concurrence Gmail, Google bloque l’importation de contacts vers Facebook, qui contourne ce blocage, Google augmente tous les salaires de ses employés pour freiner les départs chez son concurrent…

Deux entreprises américaines combattent pour la première place sur Internet: Google et Facebook ne cachent plus leur affrontement direct. Ainsi lundi 15 novembre, Facebook a-t-il dévoilé un service, Messages, clairement destiné à dépasser le Gmail de Google, ainsi que le Hotmail de Microsoft et Yahoo Mail (selon Comscore, Hotmail est en tête avec 361,7 millions d’utilisateurs en septembre, devant Yahoo, 273,1 millions, et Gmail, 193,3 millions).

Messages joue un rôle d’aiguillage entre mails, SMS, chat ou message Facebook, en faisant une ambitieuse plaque tournante de la communication en ligne.

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Le 4 novembre, Google avait annoncé bloquer l’exportation des données contacts des utilisateurs de Gmail vers Facebook, pour protester contre l’absence de réciprocité de la part du réseau social. Ce dernier a répondu par un pied-de-nez en contournant ce blocage: Facebook propose à ses nouveaux membres de télécharger leurs contacts Gmail sur leur ordinateur, puis de transférer le fichier dans Facebook.

S’ils se font concurrence dans les services, les deux géants chassent aussi des ressources humaines communes: Google a annoncé le 9 novembre augmenter de 10% ses 23.000 salariés. Objectif, éviter leur débauchage par Facebook, rapporte le Wall Stet Journal, qui indique que Facebook compte maintenant 1.700 employés contre 1.000 un an plus tôt, dont 137 viennent de Google.

Google valorisé presque cinq fois plus que Facebook

A travers ses innovations, Facebook cherche à garder dans son écosystème les internautes, une «tentation hégémonique» (telle que la décrit cet article de ZDNet). Mais Google a encore de forts atouts, outre son énorme domination du marché de la recherche en ligne:

le moteur de recherhe a aussi une forte avance financière sur Facebook (qui lui-même a supplanté des sites comme MySpace, naguère  en tête des sites «sociaux»): Google est coté en Bourse et pèse 190 milliards de dollars, tandis que Facebook, non coté, est valorisé 41 milliards sur Secondmarket, plate-forme où s’échangent les actions de ses salariés.En octobre 2007, Facebook n’ était encore valorisé « que » 15 milliards de dollars, lorsque Microsoft a investi 240 millions pour 1,6% de son capital.

Facebook pourrait gagner en recettes publicitaires 1,3 milliard de dollars en 2010,  la moitié des bénéfices de Google sur le seul troisième trimestre, souligne Lexpansion.com.

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Le Brésil compte plus de téléphones mobiles que d’habitants

Actu express: en octobre, le Brésil a dépassé le seuil d’un téléphone portable par habitant, avec plus de 194 millions d’abonnements au mobile, a annoncé le régulateur brésilien des télécoms, l’Anatel (Agência Nacional de Telecomunicações).

Photo de xenia antunes (Flickr ) sous licence CC by

Le Brésil compte exactement 194.439.250 abonnements au mobile, soit 1,0044 téléphone portable par habitant, a souligné le président de l’Agence, Ronaldo Sardenberg. 12 des 26 (27 avec le district fédéral) Etats fédérés du Brésil dépassent un abonnement par habitant, celui qui arrive en tête étant le district fédéral, celui de la capitale Brasilia (1,7 par habitant).

En 10 mois, le pays a enregistré plus de 20,5 millions de nouveaux abonnements. Quatre opérateurs se partagent 99,6% du marché: Vivo (30%), contrôlé par l’espagnol Telefonica, Claro (25,5%), TIM (24,6%) et Oi (19,3%).

Le Brésil se classe ainsi au cinquième rang mondial en nombre d’abonnés à la téléphonie mobile, après la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et la Russie, et avant l’Indonésie.

« France Télécom, malade à en mourir » sur Arte

Actu express: Arte a programmé hier une soirée « Télécoms, fiascos et réussites« . Elle se composait de deux documentaires, dont le premier, « France Télécom, malade à en mourir« , rend compte des méthodes inhumaines qui ont conduit à l’épidémie de suicides.

Ce film donne la parole à plusieurs salariés ou anciens salariés de l’opérateur historique. Ils ont témoigné de ce qui les amené à la dépression voire à la tentation d’en finir: déménagement forcé, mise au placard pendant des années, situation kafkaïenne d’un salarié abandonné dans un bureau vidé de tout équipement et des autres employés…

page web d'Arte sur la soirée télécoms

Leurs témoignages, ainsi que plusieurs analyses, comme celui d’une psychiatre et du spécialiste du harcèlement au travail Christophe Dejours, aident à comprendre comment la décision d’une poignée de technocrates a abîmé des milliers de vies et poussé certains à la mort.

Faire partir 22.000 personnes en quelques années n’a pas été indolore, loin de là. On a pu revoir le tristement fameux propos sur « la mode du suicide » de Didier Lombard, alors à la tête de l’opérateur historique.

La seconde partie de soirée sur la chaîne, « Télécoms, le grand chambardement« , montrait plus largement l’évolution vers la privatisation et la concurrence en France, en Allemagne et en Espagne. Le documentaire rappelait qu’avant la Commission européenne de Jacques Delors, ce mouvement a été enclenché en Grande-Bretagne par Margaret Thatcher.

Il montre aussi que la gestion de la libéralisation n’a pas connu en Espagne et en Allemagne la brutalité qu’ont vécu les salariés de l’opérateur historique français.

Ces deux documentaires sont visibles gratuitement pour une semaine sur le site d’Arte, puis seront accessibles en téléchargement payant.

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Un rapport parlementaire demande la fusion de l’Arcep, du CSA et de l’Hadopi

Les députés Christian Vanneste (UMP) et René Dosière (apparenté PS) ont rendu la semaine dernière un rapport sur les autorités administratives indépendantes (AAI) – qui sont maintenant une quarantaine, une multiplication qui pose des problèmes de clarté, de chevauchement avec des services de ministères et entre AAI, et de démembrement de l’Etat, selon eux.

DossiersPhoto Tim Morgan (Flickr) sous licence CC by-nc-sa

Les deux députés s’inquiètent notamment de la croissance du budget et des effectifs de ces AAI, qui ont vu, selon la direction du budget, leurs personnels augmenter de 5,3% par an depuis 2007 et leur budget de 8,4% par an depuis 2006.

Le rapport propose plusieurs suppressions et regroupements. Il relève notamment que «la France connaît la concomitance de deux autorités en charge de l’audiovisuel et des télécommunications, le CSA et l’Arcep, alors que plusieurs autres pays disposent d’une seule et même autorité pour réguler ces deux secteurs» (les députés citent « les États–Unis [avec la FCC], suivis de la Grande–Bretagne, de l’Espagne puis de l’Italie»).

Aussi le rapport propose-t-il une fusion entre CSA et Arcep, au nom de la convergence numérique. «Une synergie pourrait intervenir avec les ingénieurs au service de l’Arcep. Une mise en commun des services techniques permettrait une meilleure maîtrise de la technologie. Une mise en commun des moyens de recherche et développement accroîtrait les compétences en matière de régulation technique et économique. Bien sûr la mise en commun des fonctions support engendrerait des économies.»

Fusion proposée pour décembre 2011

Les deux députés suggèrent que cette fusion intervienne «après le 30 novembre 2011, date du passage intégral et exclusif de la télévision au numérique».

Ils mettent également en question «la justification de l’existence de l’Hadopi», «une réponse ponctuelle à un problème spécifique». «On peut se demander pourquoi l’Arcep, chargée de réguler les communications électroniques, dont fait partie l’internet, ne pourrait pas en être chargée». Le rapport préconise en conséquence que l’Hadopi soit absorbée dans l’autorité qui remplacerait le CSA et l’Arcep.

«Se pose également la question des compétences exercées de fait par le Forum des droits de l’Internet [en fait « Forum des droits sur l’internet« ), qui n’est qu’une association», note également le rapport.

Liens externes

Rapport d’information de la Comité d’évaluation et de contrôle sur les autorités administratives indépendantes.

Pas encore publié par l’Assemblée nationale, le rapport est diffusé par la Gazette des communes (PDF)